Bonjour, voici le second chapitre réécrit de cette fic, merci à vous de lire, de suivre, de mettre en favori et surtout merci de la commenter. Bonne lecture, en espérant que vous aimiez l'histoire et les changements que j'y ai apporté.
Mai 2010
Marian Gibbs, mieux connue sous le nom de Marian Fielding ici à Los Angeles, venait de finir de vider le lave-vaisselle lorsque son téléphone sonna. Elle s'en saisit, jetant un coup d'œil sur son fils qui jouait dans le salon et regarda le numéro. Elle ne le connaissait pas cependant elle répondit néanmoins, elle répondait toujours à son téléphone. Une habitude qu'elle avait prise en vivant avec son père, il détestait lorsqu'elle était injoignable c'était même une de ses règles, la troisième si elle ne se trompait pas.
Et puis lorsqu'il avait fait des missions d'infiltrations, il l'avait toujours appelé mais jamais avec un numéro qu'elle connaissait. Sans compter les patients qu'elle aidait en tant qu'ergothérapeute et kinésithérapeute, les soldats qu'elle aidait avaient parfois besoin d'aide ou de parler et ils y arrivaient en général mieux avec elle qu'avec les psychiatres ou les psychologues du centre de rééducation.
"Fielding, j'écoute." annonça Marian.
"Bonjour, Miss Fielding je m'appelle Eric Beale, je travaille pour le NCIS." répondit l'homme au téléphone.
"Mr Beale, qu'est-ce qui se passe ?" demanda Marian, un peu inquiète.
Elle était inquiète mais sans trop, s'il y avait un problème avec son père elle en entendrait parler par Tony, Tim, Ziva, Ducky ou Abby avant d'être informée par un parfait étranger. Marian avait noué des liens forts avec les membres de l'équipe de son père, il lui avait fallu du temps pour tisser ces liens, particulièrement avec Tony, Ziva et Abby, ça avait été plus simple avec Caitlyn avant sa mort qu'avec les deux autres femmes de l'équipe de son père.
Tony avait toujours eu un comportement ... lourd et bruyant, ça avait été un peu pénible dans les premiers temps, il n'avait jamais essayé de la draguer, heureusement. Dans les premiers temps il avait une fiancée, et ensuite, et bien il avait eu suffisamment de respect pour son père pour ne pas lui faire des avances. Cependant peu à peu elle avait appris à connaître le vrai Tony, et ils avaient sympathisé, elle le considérait comme un frère et lui la voyait comme une sœur. Elle savait qu'elle était sa principale confidente, et elle lui parlait aussi quoique moins librement. Elle avait confiance en lui mais elle savait aussi qu'il voulait la protéger et elle ne voulait pas non plus le mettre dans une position délicate vis à vis de son père.
Cependant Tony était plus discret qu'Abby, la scientifique et elle avaient eu des problèmes dans les premiers temps. Son père n'avait jamais été un homme expansif, ce n'était pas dans sa nature, Marian avait quand même su que son père l'aimait mais il n'y avait jamais eu de grandes embrassades, ou de déclarations incessantes. Ce que la scientifique goth préférait. De plus la femme aux cheveux roux devait bien admettre qu'elle avait été un peu jalouse de la relation qui se créait entre son père et Abby.
Au fil des ans, elle avait réussi à créer un lien d'amitié avec Abby, même si elles n'étaient pas les meilleures amies du monde, elles s'entendaient bien mais ça n'allait pas plus loin. Après elles se soutenaient mutuellement lorsque l'équipe était en danger, ou qu'un membre manquait à l'appel, comme ça avait été le cas lorsque le directeur Vance avait séparé l'équipe et envoyé Tony sur un navire. Ou lorsqu'ils avaient cru Ziva morte l'été dernier.
C'était depuis ce terrible été que Ziva et elle s'étaient rapprochées d'ailleurs, l'ancienne agent du Mossad avait eu besoin de se confier à quelqu'un après ce qu'elle avait subi avec Saleem Ulman, et l'abandon de son père, ainsi que la mort de son petit-ami aux mains de Tony. Elle avait eu besoin de parler et Marian avait été heureuse de tenir ce rôle pour elle, de la conseiller et de la soutenir autant que possible. Elles s'étaient énormément rapprochées depuis, elle l'avait aussi aidé à travailler pour obtenir la citoyenneté.
Lorsqu'elle avait rencontré Ziva, après la mort de Caitlyn, elle n'avait vraiment pas pensé qu'elles arriveraient au point de s'appeler une fois par semaine. Ziva avait été plutôt distante, froide même, elle n'avait pas voulu créer des liens, il avait fallu du temps à l'israélienne pour baisser la garde. Être trahie par son père avait brisé quelque chose en elle, elle avait eu besoin de beaucoup de soutien et Marian avait été heureuse de lui en offrir. Elle n'avait pas pensé se lier autant avec Ziva en le faisant mais elle ne le regrettait certainement pas. Ce qu'elle regrettait en revanche c'était de ne pas avoir pu être présente lors de la cérémonie où elle avait obtenu sa citoyenneté. Les délais avaient été trop courts, quoiqu'au vu de la situation, elle allait pouvoir la voir rapidement et la féliciter.
"Votre père nous a contacté pour vous protéger jusqu'au départ de votre avion." expliqua l'homme au téléphone.
"Je ne suis pas surprise, qu'est-ce qui se passe ?" insista la femme rousse.
"Paloma Reynosa est à Los Angeles, et elle se dirige vers votre maison. J'ai contacté les membres de notre équipe mais ils ne devraient pas être là avant un quart d'heure, voire vingt minutes, tandis qu'elle sera là dans dix minutes." avertit le technicien.
"Je vois, merci pour l'avertissement. Je vais me préparer à son arrivée." répondit Marian, se tournant vers Sergei et raccrochant le téléphone.
La famille de Pedro Hernandez ne toucherait pas à son fils, c'était hors de question, elle n'avait rien pu faire pour protéger sa petite sœur ou sa mère il y a dix-neuf ans, mais elle pouvait le protéger lui et elle comptait bien tout faire pour y parvenir. Même si elle devait tuer Paloma Reynosa de ses propres mains, elle, son frère et chaque membre du cartel. Et elle en était capable, son père avait été surprotecteur surtout après la mort de sa mère et de Kelly, il avait tout fait pour la protéger, et pour s'assurer qu'elle était capable de se protéger si nécessaire.
Au début ça avait été à sa demande, elle avait été tellement impuissante face à la situation contre Pedro Hernandez, encore plus lors de l'accident qu'il avait causé. Elle avait voulu protéger son père et être capable de se protéger elle même. Et son père avait été pour, mais il était devenu plus protecteur et plus déterminé après être devenu un agent spécial du NCIS, surtout après avoir aidé à coffrer des criminels dangereux. Il avait eu peur pour elle, il lui avait donc appris à se battre au corps à corps et au couteau, il lui avait également appris à tirer au pistolet ou avec un fusil de chasse, pour les tirs rapprochés ou à distance.
"Un problème ?" demanda l'ancien Caporal Damon Werth.
L'ancien marine avait été au cœur d'une enquête de l'équipe de son père alors qu'il souffrait de stress post-traumatique, augmenté par les drogues qu'il avait prise pour être un meilleur soldat. Un fait qui l'avait empêché d'obtenir la médaille qu'il méritait de recevoir, une médaille qu'il avait néanmoins vu que son père lui avait donné la sienne. L'homme avait travaillé pour un temps pour le Colonel Bell, qui avait été le directeur d'une compagnie de mercenaire, ses derniers avaient manqué de tuer Mike Franks pour récupérer Leyla et Amira, sa belle-fille et petite-fille. Lorsque Mike avait pris sa famille dans la maison de son père pour les cacher le temps de comprendre ce qui se passait, Damon Werth avait fait parti d'une équipe ayant attaqué la maison afin de les récupérer, enfin jusqu'à ce qu'il s'aperçoive de ces cibles. A savoir Ziva et Tony qui assuraient la sécurité de Leyla et d'Amira.
Damon avait stoppé les hommes avec lui et donné sa démission au Colonel Bell, ce dernier avait été livré aux autorités mexicaines par son père. Par la suite son père avait aidé une nouvelle fois l'ancien Caporal lors d'une affaire impliquant des camions et Tobias Fornell, du FBI. Elle ne connaissait pas tout les détails de l'affaire, elle n'avait pas demandé, ce qu'elle savait en revanche c'était que son père avait donné sa carte à Damon Werth et ce dernier était venue la trouver au Centre de Rééducation.
Curieuse, elle avait appelé son père pour comprendre à quoi il pensait en lui envoyant un ancien marine, et il lui avait demandé de l'aider à trouver un emploi. A cause des drogues, même s'il n'en prenait plus, le dossier du Caporal n'était pas bon, il avait donc du mal à trouver du travail, hors elle avait beaucoup de contact à Los Angeles. En plus au Centre un ancien marine capable de comprendre ce que leurs patients souffraient, c'était très utile, surtout lorsqu'on prenait en compte la carrure et les capacités physiques de l'ancien marine en question. Le Caporal Werth était plus que capable de maîtriser n'importe qui, même sans les drogues dans son organisme.
Il allait devoir suivre une formation, mais un emploi était accessible pour lui au Centre, il était passé dans son bureau pour la remercier de son aide, sauf qu'à ce moment là elle avait été au téléphone avec son père. Ce dernier l'informait du danger du cartel Reynosa, Damon en avait entendu assez pour comprendre qu'il y avait un problème, qu'elle était possiblement en danger et que son père voulait qu'elle soit placée sous protection. Il s'était immédiatement proposé, elle l'avait rejeté tout aussi rapidement mais après l'avoir surpris dormir dans une voiture dans sa rue, et bien ... elle l'avait pris en pitié et compris qu'il pouvait être têtu.
Elle était certaine de pouvoir être plus têtue que lui si nécessaire, mais ... Mais elle comprenait son besoin d'aider et puis il pouvait être utile. Et au vu de la situation actuelle, à savoir l'arrivée imminente de Paloma Reynosa, elle était plutôt contente de l'avoir près d'elle et de son fils. Au moins Sergei allait être protégé et c'était sa priorité absolue, la famille de Pedro Hernandez ne lui prendrait plus jamais une personne qu'elle aimait, et certainement pas son fils.
"Sergei, toi et Jet vous allez monter et vous cachez dans la salle de bain. Comme on a dit d'accord ?" demanda Marian, s'agenouillant devant son fils.
"Tu viens te cacher avec nous maman ?" demanda son fils.
"Non, mais je viens te chercher bientôt. Damon sera avec toi." répondit Marian, avant de l'enlacer. "Je t'aime mon chéri."
"Je t'aime aussi maman." dit Sergei en lui faisant un bisou sur la joue.
"Marian..." commença Damon Werth avant de s'arrêter suite à un signe de la main de la femme en question.
"Protège le. Quitte à t'enfuir avec lui sans moi, si nécessaire." ordonna Marian en se relevant.
"C'est hors de question. Tu dois monter avec nous." insista Damon.
"Paloma Reynosa attends depuis dix-neuf ans pour venger son père, elle vient par ici et ce n'est pas pour accepter une maison vide. Je ne prendrai pas le moindre risque avec la vie de mon fils. Je vais l'attendre dehors." répondit Marian. "J'ai pris ma décision Damon, protège mon fils et ne t'inquiète de rien d'autre."
Tout en parlant elle avait ouvert un placard où il y avait un coffre, le coffre où elle avait rangé son pistolet. Depuis que son père l'avait alerté, elle sortait toujours avec son arme et avait en permanence un poignard sur elle. Elle allait bientôt voir si ça serait suffisant.
"Marian, soit prudente." implora Damon.
"C'est promis." elle jura. "Veille sur lui."
"Je le ferai." affirma Damon en dégainant son arme.
Tout en sachant qu'Hetty lui avait donné un jour de congé suite aux événements avec Karim Akbari, Trent Kort et Hannah Lawson, cette dernière qui avait assumé l'identité de sa sœur. Amy Callen, une sœur dont il avait ignoré totalement l'existence et qui était morte depuis des années. Donc tout en sachant qu'Hetty lui avait donné un jour de congé, il n'avait pas pu attendre alors après avoir obtenu l'adresse du cimetière où sa sœur était enterrée, il s'y était rendu immédiatement.
Le cimetière était paisible et c'était un lieu très beau, cependant il n'avait pas pu profiter de cette paix ambiante, en effet il avait surpris un homme qui l'avait photographié. Il avait tenté de le pourchasser mais ce dernier s'était enfui au volant d'une voiture sans plaque. Il avait demandé à Eric de retrouver la voiture mais il n'y avait pas de caméra autour du cimetière. Eric cherchait donc une aiguille dans une grange remplie de botte de foin.
Cependant G. Callen était certain que l'homme n'était pas venu pour lui en premier lieu, cet inconnu avait déposé des fleurs sur la tombe de sa sœur et il n'avait eu aucun moyen de savoir qu'il allait venir sur cette tombe. C'était donc un hasard et ça voulait dire que cet inconnu pouvait y retourner, ce qui lui donnerait une nouvelle chance de l'identifier.
Callen ne pouvait pas planquer au cimetière, ce n'était pas faisable, encore moins sur le long terme, il n'avait pas le temps et il avait bien d'autres choses à faire, malgré son désir d'obtenir des réponses sur son passé et sa famille. Alors il avait décidé de profiter de son jour de congé pour installer une caméra pointant vers la tombe de sa sœur, afin de filmer éventuellement l'homme qui l'avait photographié et/ou celui qui avait laissé les fleurs avec une carte signée avec une mention d'un père.
Son père était-il toujours vivant ? Et si oui, vivait-il aux Etats-Unis ?
Il avait besoin de le savoir, mais il voulait aussi savoir qui l'avait pris en photo. Avec son rôle d'agent fédéral, il devait faire attention, particulièrement vu qu'il était spécialisé dans les missions d'infiltration. Il devait faire extrêmement attention à rester autant invisible que possible pour infiltrer les divers groupes criminels. Il venait donc de poser la caméra lorsque son téléphone sonna, il décrocha immédiatement en voyant le nom d'Eric sur l'écran.
"Eric, qu'est-ce qui se passe ?" il demanda en se dirigeant vers sa voiture.
Il connaissait assez bien Eric maintenant et il savait que l'homme ne l'appellerait pas un jour de congé si jamais ce n'était pas vital. Surtout vu qu'après les événements des derniers jours, le génie de l'informatique allait surement tout faire pour que ce que Keelson avait fait ne puisse jamais se reproduire. L'homme avait après tout mis en danger la sécurité de tout les agents du NCIS.
"Paloma Reynosa est à Los Angeles, elle se rapproche dangereusement de la maison de la fille de Gibbs." dit immédiatement Eric.
"Je suis en route." dit Callen en courant vers sa voiture. "Tu l'as prévenu ?"
"Je voulais t'avertir avec Sam avant de le faire. Histoire de lui dire dans combien de temps elle pouvait vous attendre." répondit Eric.
"J'y serai dans quinze minutes." répondit Callen en appuyant sur l'accélérateur.
Gibbs ne lui demandait jamais de faveur, et là ça concernait la fille et le petit-fils de son ami, il comptait bien tout faire pour les protéger. Il ne connaissait pas toute l'histoire de Gibbs, uniquement que son ami avait subi de lourdes pertes dans son passé et qu'il n'était pas particulièrement expansif. Il avait vu la peur dans le regard de Gibbs, il était absolument terrifié de perdre sa fille, ce qui était compréhensible. Et ce qui n'arriverait pas, même s'il devait griller quelques feux rouges et aller bien trop vite dans les rues de Los Angeles.
Installée sur une chaise de sa table extérieure, Marian observa avec une inquiétude grandissante la femme qui s'avançait vers elle. Elle ne se ressemblait vraiment pas à Pedro Hernandez, enfin en dehors de ses yeux. Ils étaient non seulement de la même couleur mais elle pouvait également y voir le même genre de froideur. Elle ignorait si Alejandro Rivera avait le même genre d'yeux, et elle n'avait pas vraiment envie de le constater par elle même.
Refermant sa main sur l'arme posé sur la chaise à côté d'elle, la femme aux cheveux roux ne bougea pas, elle resta assise tandis que celle qui voulait se venger de sa fille arrivait. Son intuition concernant cette femme se confirmait, elle avait été certaine que Paloma Reynosa avait envie de parler, qu'elle cherchait plus que leurs simples morts, et c'était exact. Après tout si elle avait voulu simplement se venger, elle aurait tué son père lorsqu'il avait été face à elle au Mexique, ou elle aurait tiré avec ses hommes sans descendre de la voiture. Elle avait quatre hommes avec elle et ils étaient lourdement armés, tandis que Marian était à découvert, elle était prête à se cacher soit derrière la table soit dans son abri de jardin, mais ce n'était pas nécessaire pour le moment. Et vu que Reynosa était entre elle et ses hommes, pour le moment le seul danger venait de la femme en face d'elle.
"Miss Gibbs, nous nous rencontrons enfin." salua Paloma Reynosa, avec un fort accent. "J'étais impatiente de vous parler."
"En effet, je vous souhaiterez bien la bienvenue mais je mentirai. J'aurai aimé ne plus jamais entendre parler de votre famille pour être parfaitement honnête." admit Marian, fixant de ses yeux bleus glacials, ceux qu'elle tenait de son père, la femme en face d'elle. "Et j'avais l'impression que vous ne vouliez pas particulièrement me parler, plutôt me tuer pour faire souffrir mon père."
La femme qui avait ordonné la mort de Lara Macy, celle qui avait mis en danger la vie d'Amara et de Leyla, qui avait blessé Mike Franks, lui coupant même un doigt, la femme qui avait poussé Abby dans une situation difficile, celle qui avait torturé psychologiquement son père et qui avait tenté de le faire trahir son pays. De déshonorer ses états de service. La femme qui menaçait toute sa famille.
"Votre père a tué le mien." rétorqua Paloma. "Ma colère est légitime."
"Votre père a tué ma mère et ma petite sœur, il a également essayé de me tuer. Désolée si je ne le pleure pas." contra Marian.
"Vous saviez ?" demanda Paloma.
"Je l'ai toujours su, c'est la seule raison que j'ai pu trouver un peu de paix et de repos depuis dix-neuf ans, savoir que votre père ne pourrait plus jamais me faire de mal, à moi ou à n'importe qui d'autre d'ailleurs." admit Marian sans honte ou hésitation.
Elle n'était pas idiote, elle savait très bien que ce qu'elle faisait était dangereux, voire même stupide, cependant elle voulait garder l'attention de Paloma Reynosa sur elle. Elle avait remarqué les regards de la fille d'Hernandez, elle cherchait quelqu'un ou quelque chose, et s'il s'agissait de son fils et bien ... mieux valait la garder concentrer sur elle. Et puis on pouvait apprendre beaucoup de choses sur quelqu'un lorsqu'il était en colère.
"Je vois et vous n'avez aucun remord concernant les actions de votre père ?" demanda Reynosa.
"Vous cherchez de la compassion à la mauvaise adresse. J'ai vu votre père tuer le sergent Tanner, l'agent Mitchell, ma mère et ma petite sœur. Mon père a fait ce qu'il a fait afin de me protéger, votre père ne serait jamais passé devant la justice. Nous le savons aussi bien l'une que l'autre." répondit Marian. "Votre père était membre d'un cartel de drogue, l'espérance de vie n'est pas très longue pour les membres de ce genre d'organisation. Vous voyez cette cicatrice sur mon épaule ?"
"Oui." acquiesça la femme.
"C'est une trace que je dois à votre père, dû à une balle que j'ai pris ce jour là. Les autres sont dissimulées par mes tatouages, je n'en ai pas honte, j'ai survécu à votre père, mais je ne voulais garder qu'une seule marque de cet événement. Je voulais me montrer à quel point j'avais surmonté ce jour maudit mais je voulais quand même un souvenir, une trace de ce qu'il m'avait fait, de ce à quoi j'ai survécu. J'ai gardé cette cicatrice pour ça." expliqua Marian.
Pour le plus grand agacement de son père, Marian avait en effet choisi de se faire faire plusieurs tatouages et ce dès qu'elle avait été en âge de le faire. Pedro Hernandez avait tiré à de nombreuses reprises sur leur véhicule à l'époque, elle s'était pris sept balles lors de cette attaque. Ces balles, plus les opérations chirurgicales qu'elle avait eu afin de se remettre de l'attaque et de l'accident de voiture qui en avait découlé, avaient laissé leurs traces. Elle avait eu plusieurs cicatrices et elle avait souhaité s'en débarrasser, les tatouages avaient été une bonne solution surtout vu qu'elle aimait beaucoup l'idée. La seule cicatrice qu'elle n'avait pas recouverte, était celle à la base de sa nuque à sa droite, la balle avait manqué de briser sa clavicule. Ce n'était pas une jolie cicatrice mais elle n'en avait pas honte.
"Je vois." dit Paloma Reynosa, plaçant ses mains sur ses hanches.
Comprenant ce que la femme était en train de faire, Marian leva son arme, ayant gardé une main dessus depuis le début de cette conversation, et elle la braqua sur la chef du cartel. La pointant droit sur la poitrine de Paloma, elle avait malheureusement déjà eu à tirer sur quelqu'un, et elle avait déjà tué. Elle n'avait eu aucune envie que ça se produise, mais ça ne voulait pas dire qu'elle n'était pas prête à le faire si nécessaire, surtout pour cette femme là.
"Je crois qu'on s'est tout dit. Je vous conseille de quitter ma propriété et la ville." avertit Marian. "Vous voulez faire souffrir mon père quand votre père a manqué de le briser. Il souffre tout les jours depuis la mort de ma mère et de ma petite sœur, et je ne vais pas vous laisser me tuer pour le faire souffrir d'avantage. Et je vous tuerai avant de vous laisser faire le moindre mal à mon fils."
Elle s'était finalement levée, ses mains restants stables. Acquiesçant d'un mouvement de la tête, Paloma marcha quelques pas à reculons, Marian faisant de même, lorsque son adversaire fit de retour et avança le pas vers ses hommes, la rousse hâta le pas vers l'abri de jardin. Pas la peine de rester à découvert maintenant que la conversation était terminée.
L'abri de jardin étant en pierre, elle était assez bien protégée lorsque les tirs débutèrent quoique les vitres protégeaient bien moins. Au contraire ça coupait et c'était assez douloureux, cependant ça ne l'arrêta pas, bougeant afin d'être à couvert elle tira à plusieurs reprises sur les assaillants qui restaient heureusement au niveau de leur véhicule. Et leurs tirs étaient concentrés sur elle, ce qui était encore mieux, elle avait assez confiance en Damon mais elle ne voulait pas prendre de risque.
Un de ses tirs toucha un des hommes de Reynosa en pleine poitrine, il tomba raide mort au sol elle tira à nouveau mais sans succès, jusqu'à l'arrivée d'une voiture, cela lui offrit une opportunité dû à la distraction des hommes du cartel. Ses deux prochains tirs touchèrent des cibles, l'une toucha le bras d'un des hommes tandis que l'autre toucha Paloma à l'épaule. L'agent au volant de la voiture tira lui aussi et un de ses tirs fit mouche, tuant net l'homme qu'elle avait blessé. Paloma et ses deux hommes restants remontèrent dans le van et partirent.
Elle l'avait fait, elle avait confronté Paloma Reynosa et elle avait survécu cette manche. Il n'y avait plus qu'à récupérer son fils et à quitter Los Angeles.
