Elle

Auteur: Sganzy

E-mail: http/sganzy.monsite.wanadoo.fr

Disclamer: pas à moi, pas de sous

Spoiler: Tout ce que vous voulez, mais pas de Pete

Résumé: ça impressionne toujours un peu, la première fois qu'on tombe amoureux.

Note de l'auteur: Inspirée d'une chanson des Karpatts, ceux qui connaissent ce groupe devineront tout de suite laquelle, les autres...ba...dommage pour vous quoi.

Je frissonne.

J'ai froid, j'ai peur, je n'y comprends rien, je ne me souviens de rien.

Comme suis-je arrivé ici?

Où suis-je?

Je tente d'ouvrir les yeux, mais n'en ai pas la force.

J'entends des voix, j'en reconnais certaines. Une d'elle en particulier, celle qui a le don de m'apaiser. Je me calme, cesse de me débattre contre ces mains qui m'agrippe.

Si Elle est là, alors je suis en sécurité.

Je suis fatigué, si fatigué.

Et perdu.

Tout à coup, je sens quelqu'un se serrer contre moi. Sa voix m'envoûte, son odeur m'enivre, c'est Elle.

Elle me murmure des mots doux, des mots qui rassurent, des mots d'amour et soudain je réalise que ça y est, je suis enfin chez moi, entre ses bras.

Je me sers un peu plus contre elle. Elle passe un doigt délicat contre ma joue et je ne tiens plus. Il faut que je la vois. Alors, luttant contre la fatigue, j'ouvre mes paupières. Son sourire est éclatant, ses yeux bleus pétillent d'émotion. Ils sont humides. Je serre son doigt dans ma main, je ne veux pas qu'elle pleure. Je suis là, je vais bien, on est réunis et rien ne pourra nous séparer.

Le silence s'est fait dans la pièce, tout le monde est sorti. Mais peu importe, moi je ne vois qu'elle. Elle pose ses lèvres sur mon front et je me laisse aller contre son corps.

Partagé entre l'envie de continuer à la contempler et mon épuisement, mes yeux papillonnent un instant.

Je commence à peine à m'endormir entre ses bras, que je les sens me relâcher. Je me réveille, la vois s'éloigner. Je crie de toutes mes forces, mais rien n'y fait.

Je la regarde, elle n'est qu'à un mètre, mais paraît si loin. Je suis déjà en manque de sa chaleur. Je tends les bras vers elle, mais on me retient.

Je la supplie du regard, je ne veux pas qu'elle parte, mais sous son regard je comprends qu'elle ne m'abandonnera pas. Jamais.

Ses yeux me quittent et elle sourit.

A qui? Pourquoi?

Une bouffée de jalousie m'envahit et je me résous à regarder la personne qui me sert maintenant dans ses bras. Il me sourit et ils échangent quelques mots. Je reconnais sa voix, je l'ai entendu si souvent provoquer Son rire. Elle pose le regard sur lui et je sens ma gorge se serrer en y apercevant cette lueur que je voudrais m'être réservée.

Je gigote, me débats, j'essaie de parler mais seuls quelques gémissements mécontents m'échappent. Il me lâche, je le sens vexé et retient mon sourire.

Je la veux elle, pas lui, et il l'a compris.

Elle semble me comprendre et me resserre contre elle, me calmant de quelques nouveaux mots doux.

J'entends l'homme ronchonner dans sa barbe.

Désolé mon vieux, mais elle est à moi.
Tout à coup, comme pour me défier, ce saligaud vient la serrer dans ses bras. Il m'étouffe, je colle une main sur son torse et le repousse, mais c'est à peine s'il le remarque. Alors je crie de nouveau, il veut la guerre, eh bien il va l'avoir, non mais oh!

Il s'écarte, surpris et sa mine légèrement boudeuse la fait rire. Je continue de râler. C'est décidé, je vais faire de sa vie un enfer, il va en passer des nuits blanches ça je vous l'assure. Et s'il essaie encore de me la voler, je ne me gênerais pas pour user des grands moyens. Je ne sais pas encore lesquels, mais il va souffrir, ça c'est sûr.

Je plante mon regard dans le sien. La tendresse qu'il m'envoie à travers ses noisettes ne m'attendrit pas. Je détourne le regard et me serre contre la femme qu'on aime en réfléchissant à un plan d'attaque.

Crois moi papa, je vais t'en faire baver.