Chapitre 5
Bureau de Dumbledore, veille de la rentrée
« Je crois qu'il est inutile de vous rappeler » déclara Dumbledore « que votre relation ne doit en aucun cas influencer votre travail scolaire ni professionnel. »
Harry et Salazar hochèrent la tête.
« Si vous souhaitez, hum, vous voir le soir, souvenez-vous que Mr Potter n'est pas autorisé à se balader seul dans les couloirs du château après le couvre-feu. Il devra être accompagné... ou sûr de ne pas être vu, » ajouta-t-il avec un clin d'œil au garçon qui comprit que le vieil homme faisait référence à la cape d'invisibilité de son père.
« Mr le directeur ? » interrogea Harry. « Est-ce que je pourrai continuer mes cours de Weselt ? »
Dumbledore acquiesça et le jeune homme soupira. Non seulement il tenait à ces cours pour lesquels il s'avérait très doué, mais en plus ils lui feraient une bonne excuse pour voir son amant. Il sourit à cette pensée.
« Albus, je pourrais vous demander une faveur ? Pourriez-vous annoncer aux élèves demain que je suis un Fourchelangue ? Je ne voudrais pas qu'il y ait de mauvaise surprise, et puis pendant mes cours, j'ai l'habitude de l'utiliser pour remettre les élèves à leur place, » déclara Slytherin avec un large sourire.
Le directeur lui sourit à son tour avant de lui proposer une tasse de thé.
Couloir menant aux donjons
« Que veux-tu faire, ce soir, Harry ? Travailler un peu ta technique de Weselt ? » demanda Salazar, un sourire aux lèvres.
« J'avais plutôt d'autres projets en tête, » répondit le garçon.
Slytherin s'arrêta au milieu du couloir et se tourna vers lui, puis le coinça entre le mur de pierre froid et son corps, juste à côté d'un tableau.
« Et qu'aviez-vous exactement dans votre adorable petite tête, Mr Potter ? » Le sourire sur son visage était provocateur.
Harry ne répondit pas, à la place il captura les lèvres de l'autre homme et passa ses mains autour de son cou. Le baiser se prolongea sans qu'aucun des deux ne remarque que le tableau avait pivoté et que quelqu'un se trouvait à présent à côté d'eux, les fixant avec surprise et étonnement. En reconnaissant le garçon appuyé contre le mur, Severus Snape ne put s'empêcher de lâcher un « Potter ! » d'effarement.
Les deux amants se séparèrent et le Survivant, en voyant son professeur de potion, rougit violement. Il commença à bégayer un « Professeur Snape ! Heu, je... je... » mais Salazar l'interrompit, passant un bras sur ses épaules.
« Professeur ! Enchanté de faire votre connaissance. Je suis Steven Swig, le nouvel enseignant de DCFM. » Et il tendit la main à un Snape effaré qui, après quelques secondes, la serra.
« Je vous demanderais de rester discret sur ceci. Bien sûr le directeur est au courent, mais nous tenons à ce que notre vie privée reste privée, » ajouta-t-il avec un clin d'œil.
Harry regardait ailleurs. Il n'oserait plus regarder Snape en face. Il avait eu le béguin pour son professeur l'année précédente et cela le gênait horriblement.
Snape, une fois la confusion passée, les quitta dans un tourbillon de robes noires pour se rendre au bureau de Dumbledore.
Dix minutes plus tard, l'incident était oublié. En effet, dans les appartements de Slytherin, ce dernier s'empressait de retirer ses vêtements à Harry qui faisait de même avec ceux de Salazar. C'était leur dernière nuit de 'libre', où ils n'auraient pas à se préoccuper de ramener Harry à la tour de Gryffindor.
Le lendemain soir, devant l'entrée du château
Harry attendait sur les marches de pierre l'arrivée des calèches tirées par des thestrals qui devaient transporter les élèves de la gare de Pré-au-Lard jusqu'au collège. Les premières arrivèrent enfin et Harry ne pu retenir un regard de dégoût aux chevaux ailés noirs macabres qui y étaient attelés. Un flot d'élèves de troisième année sortit des calèches, criants, se bousculant, ravis de revoir le vieux château. Une porte s'ouvrit sur sa droite et Ginny, Neville, Luna, Ron et Hermione descendirent de leur calèche. Pendant que Ron et Hermione l'étreignaient de toute leurs forces, la Ravenclaw posa son regard éternellement surpris sur lui et lui demanda comment s'étaient passées ses vacances.
« Merveilleusement bien, » lui répondit Harry avec un sourire. La jeune fille était devenue une très bonne amie avec le temps.
Le petit groupe se dirigea vers la Grande Salle où Luna les quitta pour se rendre à la table des Ravenclaws. Ils s'installèrent à la table des Gryffindors et Ron commença à raconter ses vacances au Terrier. Le regard d'Hermione se posa sur la table de professeur et elle se tourna vers Harry.
« Toi qui est là depuis un mois, tu as déjà parlé aux nouveau profs ? »
« Evidement, » répondit le Survivant avec un sourire. « Celui aux cheveux châtain est le remplaçant de McGonnagal, George Gemell. Il reprend non seulement les cours de Métamorphose mais aussi la direction de notre Maison. C'est quelqu'un de bien, même s'il est un peu bourru. »
« Et le prof de DCFM ? » demanda Ron. « On a jamais eu quelqu'un de normal... »
« Steven Swig, » répondit Harry, « est quelqu'un de très sympathique. Il a beaucoup d'humour mais il est aussi très fort. Il sera un très bon prof. Il m'a donné des cours de Weselt pendant les vacances... »
« Il t'a donné des cours de Weselt ? » s'exclama Hermione, impressionnée.
Harry acquiesça et continua. « Pour ce qui est de sa petite particularité, puisqu'il ne faut par faire défaut à la tradition, Dumbledore va l'annoncer pendant son discours mais autant vous le dire tout de suite, c'est un Fourchelangue. »
Ses amis le fixèrent avec incrédulité mais ne dirent rien. Pendant qu'il parlait, les première année avaient étés répartis et le directeur commença son discours.
Un peu plus tard, tour de Gryffindor
Harry était sur le point d'aller se coucher. Cependant, il n'avait pas, mais alors mais pas du tout sommeil. Il avait une furieuse envie de prendre sa cape d'invisibilité et de se faufiler jusqu'aux appartements de son amant. Il entendit Ron se retourner dans le lit voisin. Il devait attendre d'être sûr que tous dormaient avant de pouvoir tenter de s'esquiver. Tendant l'oreille, il remarqua que si Neville dormait déjà (les ronflements provenant de son lit ne laissaient aucun doute là-dessus), Dean et Seamus discutaient à voix basse. Les connaissant, Harry savait qu'ils en auraient pour des heures. Et il avait cours le lendemain, il ne pouvait pas se permettre de partir trop tard de la tour, il voulait tout de même pouvoir dormir plus de deux heures avant ses premiers cours.