Chapitre 8

Le mois de septembre touchait à sa fin. Harry et Salazar continuaient à s'entraîner au Weselt et surtout à se voire au nez et à la barbe de tous en dehors de Godric et de Snape. Celui-ci continuait ses allusions durant les cours, mais Harry se contentait à présent de lui sourire (Salazar déteignait sur lui), ce qui énervait encore plus le professeur de potion.

C'était le vendredi soir, et Harry révisait les dernières techniques de Weselt qu'il avait apprises sous l'œil critique de Salazar. Il avait fait des progrès époustouflants en seulement un mois, depuis la rentrée. Slytherin lui corrigea une fois sa position, ainsi que la prononciation de deux ou trois sortilèges puis lui proposa de tester tout ça avec un petit combat.

Durant le combat, Harry se débrouilla pour réduire en lambeaux la chemise de son professeur. Celui-ci le félicita pour sa technique, puis, d'un mouvement, coupa à la fois la chemise et le pantalon du jeune homme avant de dire avec un sourire :

« Il te manque encore un petit peu de pratique ! »

« De la pratique ? Je ne demande que ça ! » dit Harry, s'approchant de son amant et l'embrassant farouchement. Trois minutes plus tard, ils étaient dans la chambre de Salazar.

Tour de Griffindor, le lendemain matin

Hermione était inquiète. D'après Ron, Harry n'était pas rentré de son cours de Weselt de la veille. Soit, on était samedi, mais il était déjà onze heures et elle se demandait où il pouvait être. Elle quitta donc la salle commune et se dirigea vers les appartements du professeur Swig (Harry lui avait expliqué que c'était là qu'il faisait ces cours) pour lui demander à quelle heure Harry était parti la veille. Pendant qu'elle marchait, une idée lui vint en tête. Et si Harry s'était blessé ? Le Weselt était dangereux, et on ne pouvait pas toujours très bien guérir certaines blessures dues à ce 'sport'. Encore plus inquiète, elle courut jusqu'aux appartements du professeur de DCFM.

Elle frappa à la porte de toutes ses forces, son inquiétude n'allant que s'amplifient entre le moment où elle arrêta de tambouriner contre la porte et celui où cette dernière s'ouvrit. Son professeur se tenait devant elle, vêtu d'un simple pantalon noir. Son torse pâle et laiteux était souligné par le noir de ses cheveux, qui étaient d'ailleurs humides, signe qu'il avait dû prendre une douche peu de temps auparavant. Hermione en resta bouche bée. Swig lui sourit et elle se sentit fondre.

« Puis-je savoir ce qui me vaut l'honneur de votre visite, Miss Granger ? »

Hermione tenta de se reprendre. Elle s'apprêtait à lui demander s'il savait où se trouvait Harry lorsqu'un jeune homme, de son âge, entra dans la pièce, ne portant qu'une serviette vert sombre autour de ses hanches. Il lui fallut quelques secondes pour le reconnaître.

« HARRY ! »

Celui-ci lança un regard désespéré à Swig qui fit entrer la Gryffindor et referma la porte derrière elle.

« Je crois qu'on va avoir une longue discussion, vous devriez vous asseoir, Miss Granger. Harry, si tu pouvais aller enfiler un pantalon... c'est pas que ça me déplaise, » il lui sourit, « mais je pense que ton amie se sentirait probablement moins mal à l'aise. »

Hermione se laissa tomber dans un fauteuil alors que son meilleur ami, avec un sourire, disparut par une porte. Son professeur la regarda un instant avant de lui proposer un verre d'eau qu'elle accepta avec gratitude. Lorsque Harry revint, il était vêtu d'un jean et d'une chemise blanche qu'il n'avait pas pris la peine de boutonner. Il s'assit sur le même canapé que son professeur, en face de la préfête-en-chef, puis pris la parole :

« Hum, et bien comme tu as dû le deviner, et bien S... Steven et moi, heu, sommes ensemble. »

« Je vois ça. Et... depuis combien de temps ? »

Harry parut un peu embarrassé avant de lui répondre. « Depuis un... un mois et demi. »

« QUOI ? TU NOUS CACHES CA DEPUIS LA RENTREE ? »

Harry baissa la tête, honteux, mais Swig posa sa main sur le bras du garçon. Hermione se calma quelque peu.

« Hermione, je... je suis désolé, j'aurais dû te le dire, je sais bien que tu peux comprendre... »

« C'est bon Harry, je comprends que tu aies eu besoin de temps pour le dire. C'est vrai que ce n'est pas une relation évidente. Mais, si ça peut te rassurer, je ne suis pas choquée. Enfin, pour être honnête si, un peu, mais plus par le fait que ce soit notre professeur que par le fait que ce soit un homme. »

Harry lui fit un petit sourire et Hermione se tourna vers Swig.

« Excusez-moi professeur, mais est-ce que je pourrais dire deux mots à Harry en privé ? »

L'enseignant lui sourit, se leva et les laissa seuls.

« Harry, je voudrais que tu fasses très attention, je n'ai trouvé aucun Steven Swig dans les archives de l'école. Depuis environ cent ans, il n'y a eu aucun Swig à Hogwarts. De plus, c'est un Fourchelangue. Et si c'était un Death-Eater ? »

Harry eut un vague sourire. « Il n'a pas la Marque des Ténèbres, tu sais... »

« Il pourrait ne pas l'avoir reçue, ou bien il y a un moyen de la cacher... Réfléchit, ta cicatrice ne peut plus t'avertir en cas de danger ! »

En effet, suite aux problèmes que Harry avait eu en cinquième année et à l'inefficacité des leçons d'Occlumency, ils avaient cherché un autre moyen de bloquer le lien entre Voldemort et lui. C'était Snape, au milieu de sa sixième année, qui avait trouvé une potion capable d'accomplir cette tâche.

« Ecoute-moi bien Hermione ! Je savais parfaitement ce que je faisais en m'engageant dans cette relation. J'en sais plus que toi, mais il y a des choses que j'ai promis de ne pas dire. Je suis désolé. Quoi qu'il en soit, je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi. Je peux te demander une faveur ? «

« Que je n'en parle pas à Ron ? Ne t'inquiète pas, je serai muette comme une tombe ! »