Chapitre 9

Appartement de Salazar, 31 octobre

Harry se serra plus contre le corps chaud de Salazar. D'une main, il jouait avec une mèche des longs cheveux de son amant. Celui-ci passa sa main le long du dos du jeune homme, le faisant frissonner. Harry soupira de bien-être, respirant l'odeur musquée de Slytherin.

« Harry ? »

« Hum ? »

« Il se fait tard, tu devrais te lever, chaton.»

Harry soupira à nouveau, posa un léger baiser sur les douces lèvres de Salazar et se leva à contrecœur. Il chercha ses vêtements éparpillés dans la pièce, s'habilla et, après un plus long baiser au professeur, quitta la pièce.

Il se rendit à la salle commune où il ne trouva personne. Un coup d'œil à sa montre l'informa qu'il était midi, aussi repartit-il en direction de la Grande Salle. En entrant, il remarqua immédiatement les immenses citrouilles évidées, les chauves-souris et les couleurs orange et noir qui décoraient la pièce. C'était Halloween. Il s'assit à la table des Gryffindor sous l'œil répréhensif d'Hermione et de Godric. Ron lui, le regarda de façon amusée et se pencha pour lui chuchoter à l'oreille :

« Alors, qui est-elle ? »

« Qui est qui ? »

« Aller Harry, tu peux bien me le dire, je suis ton meilleur ami ! Qui est la fille avec laquelle tu passes plus de nuit qu'au dortoir ? »

Harry ne répondit pas, mais un sourire passa sur ses lèvres lorsqu'il se remémora sa soirée.

La veille, appartements de Salazar, 22h30

Ils venaient de terminer leur entraînement de Weselt et rangeaient leurs épées dans une armoire. Une fois le meuble refermé, Salazar saisit la main de Harry et le conduisit à sa chambre. Là, il déposa un baiser dans le creux de la main du garçon avant de la lâcher. Il se rapprocha et murmura à l'oreille de son élève :

« Déshabille-toi ! »

Le garçon rit doucement, puis enleva lentement ses vêtements sous l'œil appréciateur de Slytherin. Il fut très vite nu, ne pouvant et ne voulant pas cacher son désir. Salazar s'approcha alors de lui, le frôlant sans jamais le toucher. Lorsque ses lèvres ne furent plus qu'à deux centimètres de l'oreille de Harry, il chuchota :

« T'es bien plus beau comme ça, » puis embrassa le lobe avant de le mordiller, faisant gémir Harry. Les mains du jeune homme retirèrent la robe de Salazar alors que celui-ci lui embrassait le cou. Il enleva ensuite sa chemise et fit tomber son pantalon que l'homme envoya au loin d'un coup de pied tout en continuant d'embrasser le cou de Harry. Celui-ci dirigea sa main vers l'érection de son amant et commença à le toucher. Salazar gémit à son tour. Harry passait ses doigts sur l'organe dur avec des mouvements lents et doux. Après quelques minutes, il se baissa, remplaçant ses doigts par sa langue. Salazar gémissait à n'en plus pouvoir et ce son excitait terriblement Harry. Il remonta finalement embrasser son amant puis recula vers le lit, l'entraînant avec lui. Il s'allongea sur le dos, ses yeux remplis de désir fixés droit dans ceux du professeur qui s'allongea sur lui pour l'embrasser.

Salazar fit glisser un doigt à l'intérieur du garçon qui se cambra de plaisir. Rapidement, il ajouta un autre doigt, puis encore un autre. Le mouvement était délicieux. Mais le jeune homme voulait plus. Salazar le savait bien aussi retira-t-il ses doigts pour les remplacer par son sexe durci par l'envie. Harry gémit et agrippa les épaules de son amant. Celui-ci commença un mouvement de vas et viens que le jeune homme accentuait en bougeant son bassin d'avant en arrière. Il sentit alors les mains de l'homme se resserrer sur sa propre érection et commencer de rapides mouvements.

« Plus vite ! » supplia-t-il, contractant ses muscles autour du pénis de son amant.

Salazar augmenta le rythme. Leurs respirations étaient saccadées.

« Plus vite ! » intima encore Harry, et Salazar accéléra encore.

« Plus... OH OUI ! » S'écria le jeune homme, en se déversant sur les mains de son amant qui jouit à son tour, éjaculant à l'intérieur du garçon avec un cri d'extase.

Grande Salle, le 31 vers midi

Voyant qu'il n'aurait pas de réponse, Ron changea de sujet et proposa qu'ils aillent faire une promenade après le repas, ce qui fut accepté par Harry et Hermione. Lavender et Parvati, qui se trouvaient non loin de là, leur demandèrent si elles pouvaient les accompagner.

Plus tard, dans le parc

Harry, Ron, Hermione, Lavender et Parvati s'installèrent sous un arbre au bord du lac. Ce samedi après-midi était ensoleillé, fait rare en Angleterre. Hermione sortit son devoir de Métamorphose et commença une relecture.

« Harry ? » demanda Lavender. « Parvati et moi, on se demandait... puisque tu passes du temps avec Swig pour tes cours... est-ce que tu pourrais,... discrètement, hein ? Est-ce que tu pourrais te renseigner pour savoir s'il a une petite amie ? »

Hermione roula des yeux, Ron regardait les deux jeunes filles l'air de ne pas comprendre et Harry, lui, se contenta de sourire.

« Je peux vous demander en quoi ça vous regarde ? » demanda-t-il tranquillement.

« Et bien... » Parvati rougit, « Tu ne peux pas nier qu'il est beau. »

« Plus que beau ! » s'exclama Lavender. « Il est magnifique ! »

« Il a du charme... »

« Une belle voix... »

« Il est mystérieux... »

« Et terriblement sexy ! »

Harry éclata de rire et Hermione eut un sourire rêveur. Elle se rappelait l'avoir vu torse nu et ses joues rosirent légèrement.

« Bref, » continua Lavender, « on voudrait savoir si on a une petite chance avec lui. »

Avec un sourire, Harry répondit simplement :

« Désolé les filles, mais il est déjà pris. »

Elles prirent toutes deux un air boudeur.

À ce moment-là, Dean et Seamus arrivèrent en courant, morts de rire. Ils se laissèrent tomber près du petit groupe, toujours hilares. Lorsqu'ils furent calmés, Seamus prit la parole.

« On vient de tomber sur Malfoy et Zambini ! Ils étaient... occupés. »

« On les dérangeait, visiblement ! »

« Ils étaient dans un passage secret. Ils ne pensaient pas être surpris par quelqu'un ! »

« Tu veux dire, » demanda Lavender, « qu'ils sont gays ? »

Dean acquiesça et Parvati et Lavender gloussèrent. Hermione fit la moue.

« Malfoy est un idiot, mais il est beau, » dit-elle. « Pourquoi faut-il toujours que les mecs mignons soient ou déjà pris ou gais ? »

Harry regarda son amie d'un air amusé. Ron lui, n'était pas amusé du tout. Il avait l'air dégoûté.

« C'est répugnant ! Comment deux garçons peuvent-ils... berk ! J'aurais préféré ne pas le savoir ! Dans un passage secret ? Je n'oserai plus jamais prendre un passage secret ! »

Le rouquin ne remarqua pas l'air blessé et triste de son meilleur ami.

Le soir, pendant le banquet d'Halloween

Tous les élèves étaient rassemblés dans la Grande Salle, savourant le délicieux repas. Ils parlaient tous joyeusement lorsque la porte s'ouvrit avec un grand fracas. Une centaine de Death-Eaters pénétrèrent dans la pièce, baguette en main. Ils se répandirent dans toute la salle, prenant des élèves pour cibles afin que les professeurs ne tentent rien.

Puis, IL entra. Lord Voldemort pénétra dans la pièce et se dirigea vers la table des professeurs. Il passa devant le directeur sans même le regarder (Dumbledore eut alors l'air vexé), et se plaça face au professeur de DCFM. A la surprise de tous, il mit un genou à terre et parla de façon à ce que tous l'entendent.

« Mes hommages, Salazar Slytherin. Je te livre Hogwarts sur un plateau d'argent. »

Alors que tous fixaient Salazar et Voldemort, Hermione se tourna vers Harry.

« Tu savais ? »

Harry acquiesça.

« QUOI ? » Hermione bondit de sa chaise et sa voix résonna dans toute la Grande Salle. « TU SAVAIS QUE TU COUCHAIS AVEC SALAZAR SLYTHERIN ? »

D'un coup, l'attention de tout le monde passa sur Harry. Des centaines de paires d'yeux ronds (dont une paire rouge) le fixaient. Puis, Voldemort se retourna vers Salazar et reprit la parole.

« Je reconnais bien là votre ruse. Mettre le garçon dans votre lit pour obtenir sa confiance... »

« Silence ! » siffla Slytherin.

Voldemort se tu. Salazar reprit, d'une voix froide et puissante qui ne souffrait aucune réplique.

« Tommy, fait dégager tes choristes ! »

Voldemort fit signe à ses hommes de se retirer.

« Imbécile ! » cracha Salazar. « Triple idiot ! Pour quelle raison as-tu agis comme ça ? Pourquoi avoir commis tous ces meurtres, hein ? Je peux savoir ce qui t'a pris ? »

Voldemort avait l'air d'un enfant qui se faisait gronder. Il tenta de bafouiller une excuse à propos de la pureté du sang, mais Salazar continua.

« La pureté du sang ! Mais c'était un principe il y a mille ans ! Il faut vivre avec son temps ! À cette époque, on croyait que la terre était plate ! »

« Mais Seigneurs, ce sont vos principes ! »

« C'étaient ! Les gens changent, Tom, et les mentalités changent ! Ta mère l'avait compris, elle ! Elle n'a pas tenté de tuer tous les moldus et les enfants de moldus, elle ! »

« Ma mère était faible ! Elle a souillé la pureté de votre sang ! Et puis si ce n'est pas pour m'aider, pourquoi avoir mis Potter dans votre lit ? »

« Parce que je l'aime, abruti ! Oh, et puis j'en ai marre de te voir ! Tire-toi, Tommy, avant que je ne change d'avis et te tue de mes mains ! »

Voldemort se leva et quitta la Grande Salle. Lorsqu'il passa la porte, il déclara :

« Je te tuerai Potter ! Pour ça et pour tout le reste ! »

Une fois qu'il eut disparu, Salazar se leva et quitta la pièce. Godric le suivit rapidement. Tous les regards se tournèrent alors à nouveau vers Harry. Il fut peiné de voir le dégoût sur le visage de Ron. Il se tourna vers Hermione.

« Je vois qu'on peut compter sur ta parole ! » Dit-il froidement avant de quitter la salle à son tour.