Chapitre 10
Harry se précipita vers les appartements de son amant. Il fut étonné de ne pas entendre de hurlements provenant des lieux, puis se rappela que l'endroit était insonorisé. Il se rapprocha de la porte et l'ouvrit.
« JE TE L'AVAIS BIEN DIT, DE REGLER CETTE HISTOIRE AVEC RIDDLE AVANT QUE QUOI QUE CE SOIT N'ARRIVE ! MAIS COMME D'HABITUDE, TU NE M'AS PAS ECOUTE ! ET MAINTENANT, TOUT LE MONDE SAIT QUI TU ES ! ET COMME SI CA NE SUFFISAIT PAS, IL FAUT QUE TOUT LE MONDE DECOUVRE TA LIAISON AVEC HARRY ! TU ENTRAINES CET ENFANT DANS TA CHUTE ! »
« JE N'Y SUIS POUR RIEN SI GRANGER A CRIE DANS LA GRANDE SALLE QUE HARRY ET MOI ETIONS ENSEMBLE ! ET IL N'EST PLUS UN ENFANT ! »
Décidant d'arrêter cet « échange de courtoisie » avant que les deux hommes n'en viennent aux mains, Harry tenta de prendre la parole.
« S'il vous plait... »
« SI, C'EST ENCORE UN ENFANT ! COMMENT PEUX-TU T'INTERESSER A UN GAMIN INNEXPERIMENTE TEL QUE LUI ? »
Apparemment, Harry n'avait pas été remarqué. Pire que ça, Godric venait de le traiter de « gamin inexpérimenté » !
« NE ME DIS PAS QUE TU M'EN VEUX ENCORE POUR ÇA ! QU'EST-CE QUE TU PEUX ETRE RENCUNIER ! »
« Hé ! »
« MOI ? RENCUNIER ? C'EST QUI LE CRETIN QUI A DECIDE DE FAIRE UN VOYAGE TEMPOREL JUSTE PARCE QU'IL A ETE VIRE ? »
« Hé ho ! »
« CRETIN ? TU OSES ME TRAITER DE CRETIN ? TOI QUI... »
« STOOOOOOP ! »
Ce n'est qu'à ce moment-là, lorsqu'il cria, que les deux hommes réalisèrent que Harry se trouvait dans la pièce. Ils eurent un air contrit, tout en se demandant ce qu'il avait entendu de leur conversation. Harry se laissa tomber sur le canapé, las, où il fut vite rejoint par Salazar. Godric les regarda et décida de les laisser seuls.
Harry se blottit dans les bras de l'homme et soupira. Après quelques temps, il se décida à poser la question qui le taraudait depuis une vingtaine de minutes.
« C'était vrai ce que tu as dis, tout à l'heure ? »
« Quoi, que Godric est un crétin ? »
« Non... dans la Grande Salle... tu as dit que tu m'aimais. »
Harry n'osa pas relever les yeux. Il se sentit rougir légèrement. Puis, une main ferme se posa sur son menton et lui fit relever la tête. Salazar l'embrassa.
« Tu ne le sais donc pas ? Que je t'aime plus que tout au monde ? »
« C'est... c'est la première fois que... que quelqu'un me dit ça... » Harry embrassa à son tour Salazar. « Moi aussi je t'aime. »
Le lendemain, l'identité de Salazar ainsi que sa liaison avec Harry faisait la une des journaux. Les deux concernés ne quittèrent pas les appartements de Slytherin jusqu'à l'arrivée d'un hibou dans l'après-midi, portant une lettre pour Harry disant :
« Cher Harry,
J'ai lu le journal, comme tout le monde. Je pense qu'il faut qu'on parle. J'arrive ce soir à Hogwarts. J'espère que tu vas bien,
Remus »
Entrée de la Grande Salle, 19h30
« J'veux pas y aller, j'veux pas y aller, j'veux pas y aller, j'veux pas y aller, j'veux pas y aller, j'veux pas y aller, s'il te plait, ne m'oblige pas à y aller, Zaz', s'il te plait ! »
Harry était en train de supplier son amant de le laisser repartir, mais celui-ci, d'une poigne ferme, le poussa dans la Grande Salle. Tous les regards se tournèrent vers eux et le silence se fit instantanément. Comme si de rien n'était, Salazar se dirigea vers la table des professeurs et s'installa à sa place habituelle. Après une seconde d'hésitation, Harry se dirigea vers la table de Gryffindor. Il s'assit à la dernière place de libre, à côté d'Hermione, qui se pencha vers lui pour lui chuchoter à l'oreille :
« Je suis désolée Harry, tu n'as pas idée à quel point je m'en veux ! »
Harry ne répondit pas et commença à manger. Les conversations reprirent lentement au bout de quelques minutes.
Vers vingt heures, la porte de la Grande Salle s'ouvrit à nouveau et Remus Lupin fit son entrée. Il s'approcha de la table des professeurs et adressa quelques mots à Dumbledore, puis à Salazar. Ce dernier se leva, fit signe à Harry, qui avait depuis un bon moment terminé son repas, de l'imiter et tous trois, Remus, Slytherin et le Survivant, quittèrent la Grande Salle et gagnèrent les appartements de l'homme aux cheveux noirs.
Là, ils s'installèrent, sur le canapé pour les deux amants, dans un fauteuil pour le loup-garou.
« Que ressentez-vous pour Harry ? » Demanda celui-ci de but en blanc au fondateur. « Et n'essayez pas de me mentir, je sens ce genre de choses ! »
« Je l'aime. »
« Et Harry, que ressens-tu ? »
« Je l'aime. »
« Mr Slytherin, que pensez-vous des actions de Voldemort ? »
« Que Tommy est totalement à la masse... et qu'il est dangereux. »
« Harry, pourquoi ne m'en as-tu parlé dans aucune de tes lettres ? »
« J'avais peur de ta réaction... excuse-moi... »
« Et quelle réaction croyais-tu que j'aurai en apprenant que tu étais avec un homme ? »
« Je ne sais pas... mais c'était pas ça le problème... »
« Alors quel était-il ? »
Harry fixa Remus avec des yeux ronds. Ça paraissait pourtant évident !
« Et bien... » finit-il par répondre, « c'est Salazar Slytherin... »
Remus eu l'air pensif.
« Effectivement, ça m'aurait fait un choc, mais moins que de l'apprendre en lisant le Daily Prophet ! »
« Je suis désolé, Remus... »
« Ce n'est pas grave. Il t'aime, tu l'aimes, c'est là le principal pour moi ! »
Il conclut là son interrogatoire et se leva, ébouriffa les cheveux du garçon, serra la main de l'homme et leur souhaita bonne chance pour la suite. Avant de quitter la pièce, il dit encore :
« Je reste pour quelques jours, si tu as besoin de parler à quelqu'un, Harry... je serai dans mes anciens appartements ! »
Et il sortit. Harry se tourna vers celui qu'il aimait et lui sourit.
« Finalement, ce n'était pas si terrible que ça ! »
