Chapitre 13

-25 décembre, appartements de Salazar, le matin-

Il faisait bien chaud sous les draps de ce grand lit. Une chaleur confortable. Harry serra un peu plus fort le confortable coussin qu'il tenait dans ses bras, sans ouvrir les yeux. Ledit coussin, qui était réveillé depuis un moment déjà, soupira d'aise. Il enroula une jambe autour de celle de Harry et, d'un rapide mouvement, renversa le jeune homme pour se retrouver au dessus de lui. Salazar sourit en voyant les yeux surpris et encore un peu endormis de son amant s'ouvrirent d'un seul coup. Il se pencha vers son oreille et lui souffla :

« Joyeux Noël, amour. »

Puis il l'embrassa passionnément. Lorsque le baiser prit fin, Harry était totalement réveillé, et dans tous les sens du terme, comme en témoignait la dureté chaude serrée contre la cuisse du professeur.

Un sourire aux lèvres, Salazar se redressa, s'agenouilla sur les tibias de Harry et se baissa pour poser de tendres et doux petits baisers sur l'érection de son amant.

Harry remua ses hanches et gémit doucement. C'était si bon, si doux, si attentionné... puis il sentit la langue de son professeur le goûter sur toute sa longueur, le lécher comme un bâtonnet de glace, laissant ses dents effleurer la peau sensible par moments. Il gémit de plus belle.

Les petits cris de Harry étaient la plus belle des musiques aux oreilles du Slytherin. Harry était si sensuel... Il finit par prendre le jeune homme entièrement dans sa bouche et par faire de doux mouvements de vas et viens, sa langue jouant sur le gland de Harry, le suçotant.

Le Gryffindor enfouit ses mains dans les longs cheveux d'ébènes de Salazar. Il soulevait ses hanches avec volupté et sentait son apogée monter sous les caresses de l'homme qu'il aimait. Bientôt, il jouit dans la bouche de son amant. Ce dernier s'allongea à nouveau sur lui pour l'embrasser et Harry pu sentir le désir de Salazar contre son estomac. Prenant l'initiative, Harry fit rouler Salazar sur le dos et s'assit à califourchon sur son ventre. Slytherin le regardait d'un air étonné et surtout avide, et Harry sentit l'érection de l'homme grossir encore, tout contre ses fesses. Il releva son postérieur et s'assit sur le sexe de son amant, s'empalant lentement en poussant de petits cris de plaisir qui trouvèrent écho dans les grognements et les gémissements de Salazar. Voir Harry descendre lentement sur lui, aussi sensuellement, l'aurait presque fait jouir immédiatement. Presque.

Une fois que Harry fut totalement empalé, il commença à faire des mouvements de hanches, et c'était absolument divin. Salazar remua ses hanches en rythme avec celles de son élève et tous deux poussaient un concert de gémissements passionnés. Plaçant sa main gauche sur une fesse de son amant, Salazar posa la droite sur l'érection du jeune homme et la bougea en rythme avec leurs mouvements de hanches.

« Zaaaaaaz ! », gémit Harry, « oh, Salazar, c'est si bon... »

A ces mots, le dénommé Salazar ne se sentit plus de joie (Note : no comment... ). Il resserra sa prise sur le bassin du garçon et éjacula.

Sentant le liquide chaud le remplir, et les mains de son amant se resserrer sur lui, Harry jouit dans la main de son professeur. Au bout de quelques minutes, l'étudiant se releva et se laissa tomber sur le lit à côté de l'homme qu'il aimait, haletant. Salazar était occupé à nettoyer, à l'aide de sa langue, sa main droite. Lorsqu'il eut finit, Harry l'embrassa et lui chuchota à son tour :

« Joyeux Noël, mon amour. »

Quelques minutes plus tard, ils étaient occupés à ouvrir leurs cadeaux. Harry ne fut pas étonné de découvrir l'habituel pull de Mrs Weasley, vert, cette année. Il glissa un des fondants qui l'accompagnaient entre les lèvres de Salazar et l'embrassa.

« Toujours aussi bon, » déclara-t-il sans préciser s'il parlait du fondant ou du baiser.

Il ouvrit ensuite les cadeaux de Ron, d'Hermione, de Remus et de Godric, avant de s'attaquer au dernier paquet. Long et étroit, il était emballé dans un papier bordeaux et renfermait une longue boîte en bois, magnifiquement décorée. Lentement, il ouvrit la boîte pour découvrir une splendide épée de Weselt dans un somptueux fourreau. Il ouvrit des yeux émerveillés et sortit la lame de son fourreau pour l'admirer. Il remarqua alors, juste sous la garde, son nom gravé sur la lame.

Rangeant précautionneusement l'arme, Harry posa l'épée et se jeta au cou de son amant pour l'embrasser.

Salazar déballa à son tour le cadeau que lui avait offert Harry et eut un large sourire en découvrant la dague magnifiquement ouvragée qu'il avait reçue. Harry connaissait bien sa passion pour les lames, Salazar lui ayant fait admirer son armurerie personnelle. Il serra Harry contre lui et l'embrassa, laissant ses mains vagabonder sur le corps du jeune homme. Heureusement que ses appartements étaient insonorisés, songea-t-il alors qu'il retirait le t-shirt du Gryffindor.

-Quelques mois plus tard, la Grande Salle, vers midi-

Ils se regardaient dans le blanc des yeux depuis au moins une demi-heure. Le jeune homme avait un sourire béat et un air totalement idiot sur le visage. Harry soupira. Les repas à la Table des Gryffindor étaient d'un ennui mortel depuis que ses deux meilleurs amis sortaient ensemble, et même si il arrivait à Hermione d'avoir des moments de lucidité de temps à autre, Ron était dans une sorte d'extase-létargie depuis une semaine ; depuis qu'il avait enfin déclaré sa flamme à la Mademoiselle-Je-Sais-Tout de la Maison des Lions.

« Je peux avoir le plat de pommes de terre ? » demanda Harry au rouquin.

Voyant que celui-ci ne manifestait aucune réaction, il finit par se lever, passer derrière le dernier fils Weasley et ramener ledit plat de pommes de terre. Au moins, depuis qu'il sortait avec Hermione, les Gryffindor n'étaient-ils plus obligés de se servir en quatrième vitesse : Ron était trop occupé à admirer sa dulcinée pour engloutir tout ce qui lui passait sous la main.

Harry soupira à nouveau. Puis, il regarda Salazar, assis à la gauche de Dumbledore et qui ignorait royalement les regards noirs du Maître des potions dont il occupait la place. Remus, qui était assis à côté de Snape - comme il en avait pris l'habitude depuis quelques mois - posa une main sur le bras du directeur-adjoint (il assumait ce poste depuis la mort tragique de McGonnagall) et directeur des Slytherin (Zaz n'avait pas cherché à récupérer ce poste pour l'instant, mais il y songeait sérieusement pour l'an suivant) et le regard de ce dernier (Sev', voyons, il faut suivre un peu !) s'adoucit sensiblement lorsqu'il se tourna vers le loup-garou. Harry leva les yeux au ciel. Il faudrait bien un jour que ces deux-là officialisent leur liaison, seule une partie des première année et quelques naïfs (Ron, par exemple) n'avaient pas remarqué que les deux hommes s'aimaient. On racontait même que certains Slytherin rentrant à leur salle commune à des heures pas très raisonnables avaient entendu des gémissements ou des cris de plaisir s'élever des appartements de leur directeur lorsqu'ils passaient devant. Bien qu'il semblerait que ce ne fut plus le cas depuis quelques semaines. Snape devait avoir découvert l'utilité des sortilèges d'insonorisation...

Soudain, un chant triste résonna dans la Grande Salle, un chant à fendre l'âme, constitué de notes basses lancées avec une sorte de lent vibrato. Malgré la pluie battante à l'extérieur, un oiseau entra dans la Grande Salle par une des immenses fenêtres. Maigre, d'apparence lugubre, l'animal ressemblait à un petit vautour sous-alimenté. D'une couleur vert sombre, presque noir, l'oiseau continuait à entonner son sinistre chant tout en tournoyant sous le plafond magique. Puis, l'Augurey fondit sur Harry, lâcha une enveloppe sur ses genoux et ressortit sous la pluie battante de cette fin de mars.

Écrit en lettres de sang sur le devant de l'enveloppe se trouvait le nom du Gryffindor. Au dos, l'enveloppe était cachetée par un tampon de cire. Le cachet avait la forme de la Marque des Ténèbres.