Bonjour à tous !
Je reviens pour une nouvelle fic, assez courte, mais dont l'idée est née il y a un peu plus d'un an et a doucement mûri au fil de mes discussions avec d'autres Fofiennes, et principalement avec Milou. J'espère que ça vous plaira !
Je précise juste que le rating n'est pas là pour rien, certaines scènes de la fic seront effectivement violentes. Lisez en connaissance de cause :)
Sur ce... ENJOY !
Adrien étouffa un bâillement en se mettant en rang avec le reste de sa classe devant leur professeur d'EPS. La récréation de 10 heures venait de finir et ils se regroupaient pour partir ensemble au gymnase où ils avaient leur cours de badminton.
- Hey mec ! lança Nino. Tu peux venir du coup ? Je croyais que ton père avait fait des histoires pour que tu ne fasses pas badminton ?
- C'est pas tant le bad' qui le dérangeait, expliqua Adrien. C'est qu'on aille à pied jusqu'au gymnase. Il avait demandé à ce que notre voiture vienne me chercher à la récréation et me dépose là-bas une fois que tout le monde sera arrivé.
- Waouh, relou ton paternel ! Il a sérieusement peur de ce qui pourrait arriver si tu remontais trois rues à pied ?
- Il faut croire, soupira Adrien. Bref, Monsieur Damoclès n'a pas lâché, il lui a fait remarquer que faire sortir du collège un élève en pleine journée est contraire au règlement, qu'on n'était pas livrés à nous-mêmes mais ensemble et encadrés par la prof… Ça a dû lui suffire, finalement.
- Cool !
Ils se dirigèrent vers la sortie du collège et s'engagèrent dans la rue en même temps que leur classe. Derrière eux, fermant la marche, leur professeur rappelait à l'ordre les élèves qui traînaient ou sortaient du groupe. Ils arrivaient dans la rue au bout de laquelle se trouvait le gymnase quand une explosion retentit au-dessus d'eux. Ils crièrent et s'accroupirent instinctivement, se retournant vers la source de l'explosion. Un akumatisé volait dans les airs, à quelques mètres au-dessus de leur tête, et lançait ce qui paraissait être des rayons lumineux qui provoquaient une détonation dès qu'ils touchaient quelque chose. Pas loin de lui, Marinette fut la première à réagir et à sprinter vers une ruelle déserte. Un coup d'œil sur la rue lui confirma qu'il pourrait faire pareil pour se transformer, il y avait une multitude de petits recoins et ruelles cachées en perpendiculaire de l'avenue. Un rayon lumineux se dirigea vers eux et le groupe se dispersa en courant et en criant. Leur professeur tenta de ramener de l'ordre sans que personne ne réussisse à l'entendre – une explosion avait recouvert le son de sa voix. Adrien courut le long de la rue pour rejoindre la première ruelle, mais Rose, Juleka et Alya s'y trouvaient déjà. Il ralentit à peine pour chercher un autre endroit désert. A chaque fois, à chaque ruelle, plusieurs de ses camarades s'y étaient cachés. Impossible de se transformer devant eux. Le gymnase n'était plus qu'à 200 mètres, il irait probablement plus vite à s'y rendre directement, aucun autre élève n'aurait tenté de courir à découvert aussi longtemps. Un rayon lumineux se dirigea vers lui mais Ladybug s'interposa devant lui et le protégea avec son yoyo tournoyant à toute allure.
- Fonce te cacher, lança-t-elle, je le retiens !
Je ne t'en demandais pas tant, ma Lady, pensa-t-il rapidement. Si Ladybug s'occupait du super-vilain, alors il avait définitivement une chance d'atteindre le gymnase désert. Il fit volte-face et partit en courant, avalant à grandes foulées la distance qui le séparait du lieu où il pourrait enfin se transformer. Il n'était plus qu'à une dizaine de mètres quand une berline noire passa à côté de lui dans la rue et freina brusquement à sa hauteur. Il n'y accorda pas attention mais trois hommes en descendirent. L'un d'eux se posta devant lui, l'obligeant à freiner net sa course pendant que les deux autres l'empêchaient de faire demi-tour, l'encerclant complètement. Regardant autour de lui en cherchant par où il pourrait les contourner, il lança :
- Vous êtes qui, vous ? Vous voulez quoi ?
- Tu viens avec nous, répondit simplement l'un des deux derrière lui.
Ils l'empoignèrent par les bras, lui arrachant un cri de douleur. Il se débattit violemment en hurlant d'effroi :
- Lâchez-moi !
Désespéré, il balança son pied en arrière avec une force dont il ne se serait pas cru capable et l'un de ses agresseurs lança un juron au moment où le talon d'Adrien percuta son tibia. La pression sur son bras se desserra légèrement et il en profita pour s'arracher à son emprise. Il n'y avait plus qu'un seul des hommes qui le retenait quand celui qui avait stoppé sa course lui prit le bras à nouveau pour le lui tordre violemment dans le dos. Cette fois-ci, il lâcha un véritable hurlement de douleur sous la sensation des os de son bras qui menaçaient de céder sous l'effet levier appliqué par son ravisseur. Derrière lui, celui qu'il avait frappé à la jambe grommela :
- Attends, tu vas voir…
Il eut juste le temps de le voir lever son poing serré avant qu'un choc contre sa tempe ne lui donne l'impression que sa tête explosait. Son corps se relâcha sous l'impact et des étoiles valsèrent devant ses yeux mi-clos. Il distingua vaguement l'un des hommes sortir un sac en tissu qu'il lui enfonça sur la tête, le plongeant dans le noir total. Il ne parvint pas à se débattre quand il fut violemment soulevé du sol. Loin, très loin, il crut entendre le cri horrifié de Ladybug résonner mais, avant d'avoir pu espérer qu'elle interviendrait pour l'aider malgré l'akumatisé, il fut jeté contre des sièges en cuir. Il sentit deux personnes s'asseoir de chaque côté de lui en l'écrasant et les portières claquèrent avant que la voiture ne vrombisse sous lui. Il sentit plusieurs mains l'obliger à se pencher en avant pendant que quelqu'un d'autre lui broyait à nouveau les bras en les lui tordant dans le dos. Ses poignets furent maintenus par une épaisse bande de scotch avant qu'il ne soit redressé et assis correctement contre le siège. Le sac fut enlevé et il aperçut l'homme à côté de lui couper un autre bout de scotch. Il se débattit à nouveau, tentant de s'éloigner mais il fut à nouveau sévèrement maintenu pendant que le scotch le bâillonnait. Il balança un coup d'épaule à l'homme derrière lui pour se dégager tout en tentant à nouveau de leur asséner des coups de pied mais une main ferme le maintint par les cheveux une seconde avant qu'un autre coup ne le frappe au même endroit sur sa tempe. A nouveau le décor devint noir autour de lui et son corps s'affaissa, uniquement retenu par la poigne encore refermée sur ses cheveux. Il fut à nouveau redressé et se força à ouvrir les yeux. Son ravisseur avait relâché sa tête mais son poing était encore fermé, prêt à frapper.
- Ça te suffit pour que tu te calmes ou je t'en colle une autre ?
Il était attaché, bâillonné, enfermé dans une voiture qui allait il ne savait où, encadré par deux hommes de la carrure du Gorille. Et il avait mal. Le coup qu'il lui avait porté à la tempe l'avait sonné et l'habitacle de la voiture autour de lui tanguait légèrement sous ses yeux. A cet instant, il se sentait juste incapable de recevoir un autre coup de cette violence sans s'évanouir. Il secoua légèrement la tête de gauche à droite et l'homme desserra son poing en souriant :
- Parfait. Le patron a raison, t'as l'air intelligent comme gamin. Maintenant tu restes tranquille.
Toujours terrifié et sonné, Adrien tenta d'apercevoir au travers des vitres teintées la direction qu'ils prenaient, mais les deux hommes qui l'encadraient lui masquaient trop la vue pour qu'il parvienne à reconnaître les rues. Il tourna la tête vers le pare-brise arrière. Ladybug et l'akumatisé avaient disparu de son champ de vision, ils avaient dû trop s'éloigner pendant qu'il avait encore le sac sur la tête. Pendant qu'il luttait contre le brouillard qui envahissait son cerveau par vagues, il se raccrocha à la pensée de Ladybug et du combat qu'elle menait. Comment allait-elle ? Réussirait-elle à le vaincre sans Chat Noir ? Il espérait qu'elle s'en sortirait, qu'elle ne l'attendrait pas trop longtemps avant d'aller chercher d'autres héros pour lui prêter main forte. La voiture roula encore quelques dizaines de minutes avant de passer la grille d'une maison aussi imposante que le manoir Agreste. Ils s'arrêtèrent devant la porte d'entrée et les deux hommes en descendirent avant de tirer Adrien vers eux pour qu'il sorte également de la voiture. A nouveau, quand il fut mis debout, le brouillard qui commençait à s'estomper dans sa tête revint de plus belle et il tituba mais cette fois, les hommes qui l'encadraient attendirent qu'il reprenne ses esprits. L'air frais sur son visage l'apaisa légèrement. Il prit quelques longues inspirations avant que le décor ne redevienne stable et clair. Quand il parvint à se redresser sans avoir la tête qui tournait, les hommes le poussèrent vers l'intérieur. Adrien laissa son regard parcourir le gigantesque hall d'entrée et l'escalier qui leur faisait face. Avant qu'il n'ait pu voir autre chose, il fut emmené vers une porte sur leur droite.
La pièce était sombre, sans fenêtre, et une ampoule peinait à l'éclairer complètement. Tous les murs étaient gris et nus, à l'exception d'un recouvert en grande partie par une toile blanche destinée à afficher l'image d'un vidéo-projecteur accroché au plafond. Plusieurs chaises étaient alignées contre un mur et l'un des hommes en tira une au milieu de la pièce pendant que l'autre forçait Adrien à s'asseoir dessus. Il détacha ses bras tordus dans son dos mais le rattacha aussitôt aux barreaux de la chaise, ne relâchant qu'à peine la pression sur ses membres. Après avoir vérifié qu'il ne pourrait toujours pas bouger, ils ressortirent tous les deux, le laissant seul dans la pièce.
Plagg sortit de la poche de la chemise d'Adrien et souffla :
- Ne bouge pas.
Plagg s'approcha du scotch qui bâillonnait Adrien mais celui-ci fit un imperceptible mouvement de tête de droite à gauche avant de lever les yeux vers un coin au plafond de la salle. Une caméra. Les kwamis ne pouvaient pas être filmés, mais pour que les hommes qui l'avaient enlevé aient pris la peine de l'asseoir en face de cette caméra, c'est qu'il était surveillé de près. Le bâillon qui disparaîtrait seul ne passerait pas inaperçu. Plagg comprit et demanda :
- Ça va aller ? Je suis désolé, je ne savais pas quoi faire, j'aurais bien pu cataclysmer le sol sous eux mais tu y serais resté et…
A nouveau, d'un léger geste de tête, Adrien lui fit comprendre qu'il ne lui en voulait pas – et qu'il n'aurait effectivement rien pu faire. La présence de Plagg à ses côtés l'apaisait. Il était toujours attaché, bâillonné et surveillé, mais le brouillard dans son crâne se dissipait lentement et savoir qu'il n'était pas seul avait quelque chose d'infiniment réconfortant – malgré la situation.
Plagg replongea dans la poche de sa chemise au moment où la porte se rouvrit sur trois hommes. Deux d'entre eux faisaient partie de ceux qui l'avaient enlevé. Le troisième était aussi grand mais beaucoup plus mince, et habillé d'un costume cravate impeccable. Ses cheveux noirs étaient plaqués en arrière par du gel, accentuant la forme mince et anguleuse de son visage et la froideur de ses yeux gris qui se plissèrent de mécontentement quand son regard se posa sur Adrien. Celui-ci se crispa imperceptiblement quand l'homme se rapprocha de lui. Il tendit des doigts fins vers son visage et effleura sa tempe, à l'endroit où il avait été frappé. Ses yeux devinrent encore plus froids mais son visage se tourna vers les deux autres. Sa voix était sèche et vrillait de colère quand il lança :
- Je vous envoie à trois pour enlever un gosse qui fait à peine le tiers de votre poids, avec comme unique consigne de l'emmener en douceur et sans lui faire de mal, et vous me le ramenez attaché, bâillonné et brutalisé. Qu'est-ce qui n'était pas clair, dans mes instructions ?
Les deux hommes se raidirent imperceptiblement et l'un d'eux tenta :
- Il nous a donné du fil à retor…
- Je me fiche de vos explications, coupa l'homme en costume. Amenez-lui de la glace pour son visage.
Les deux gorilles sortirent aussitôt, laissant Adrien seul avec l'homme en costume. Celui-ci le détacha et lui enleva précautionneusement le scotch sur sa bouche.
- Excuse la brutalité de ces crétins. Ils n'étaient pas censés te faire mal.
La porte se rouvrit sur l'un des hommes qui tendit une poche de glace à son patron. Celui-ci l'appliqua doucement sur la tempe d'Adrien qui ferma les yeux de soulagement pendant une fraction de seconde.
- Tiens ça, indiqua l'homme en costume, ça va te faire du bien.
Adrien s'exécuta et maintint la glace qui acheva de dissiper le brouillard dans sa tête. La salle était plus claire, plus nette, mais l'homme en costume le regardait encore avec inquiétude.
- Tu as l'air assommé… Tu veux quelque chose contre les migraines ?
Adrien secoua la tête de droite à gauche sans pour autant voir de nouvelles étoiles devant ses yeux. Définitivement, la glace avait achevé de lui rendre tous ses esprits. Maintenant que l'homme lui avait enlevé le scotch servant de bâillon, plus rien ne l'empêchait de se transformer et de profiter de l'effet de surprise et de son cataclysme pour s'enfuir. Mais l'attitude de l'homme l'intriguait, le froid de la glace apaisait la douleur lancinante qui partait de sa tempe par à-coups, et il ne pourrait pas se transformer sans mettre son identité secrète en danger – ce qu'il préférait éviter. Lentement, il demanda :
- Vous êtes qui, vous ?
L'homme parut surpris de la question pendant une seconde avant d'acquiescer :
- C'est vrai que tu ne dois plus te souvenir de moi, tu étais haut comme trois pommes la dernière fois qu'on s'est vus. Mais mon nom doit te parler, je suppose. Je suis Giovanni Armano.
Adrien resta dubitatif en entendant son nom et tenta en vain de chercher dans ses souvenirs quand est-ce qu'il avait pu entendre parler de lui. Giovanni parut interpréter son silence et demanda :
- Quoi, tu es sérieux ? Ton père ne t'a vraiment jamais parlé de moi ?
Son père. Au moins maintenant, il avait une idée d'où chercher. Mais son hochement de tête négatif n'en fut que plus assuré, il était désormais certain de ne jamais avoir entendu son père lui parler de cet homme. Giovanni resta dubitatif quelques secondes avant de laisser échapper un ricanement. Il baissa légèrement la tête pendant qu'il était secoué d'un léger rire qui dura un instant et, quand il releva son regard sur Adrien, il paraissait franchement amusé par la situation. Ses ricanements s'étaient calmés mais il avait toujours un large sourire sur le visage quand il lança :
- Je n'y crois pas… Il ne t'a vraiment rien dit pendant tout ce temps ? Ça fait maintenant plus de dix ans qu'il t'enferme chez toi, qu'il t'interdit d'aller où que ce soit sans ta voiture et ton garde du corps, qu'il contrôle et surveille le moindre de tes faits et gestes… Et il n'a jamais pris la peine de t'expliquer que tout ça, c'est à cause de moi ?
Voilà pour ce premier chapitre, j'espère qu'il vous aura plu !
La suite ne tarde pas à arriver, tout est déjà écrit mais je poste quand c'est relu et peaufiné !
Les coulisses de la fic :
Un petit bonus avec l'explication qui va avec. Comme je l'ai dit, Milou m'a grandement aidée à peaufiner cette fic, cette idée, et certains passages. Pour rendre à César ce qui est à César, pour montrer un peu l'envers du décor et le bordel ambiant qui se passe dans ma tête quand je réfléchis à une fic, et avec sa permission, je vais vous poster, peut-être pas à chaque chapitre mais presque, un passage "Les coulisses de la fic" qui sera un extrait de conversation Discord ou IRL sur un point précis. Ici, donc, le moment où, après que ce projet se soit longtemps appelé dans ma tête "Le truc sur l'enlèvement d'Adrichou", il a fallu trouver un titre socialement acceptable (la conversation a eu lieu pendant une Nuit du FoF où il fallait écrire un texte sur le thème Objection) :
Milou : J'ai potentiellement un titre pour Objection mais c'est tout
Misty : C'est toujours mieux que d'avoir toute la fic mais pas de titre... *Foudroie du regard l'enlèvement d'Adrichou*
Milou : Si tu savais le nombre de titres en vrac que j'ai qu'ont pas d'histoire...
L'enlèvement d'Adrichou, c'est une chouette titre.
Agreste Agressé.
Agresser Agreste
Misty : Mon Dieu XDD
Nan mais dans le pire des cas ce sera Opération Sauvetage d'Adrichou. Quitte à avoir déjà fait une fic avec un titre aussi stupide, autant l'assumer une deuxième fois.
Milou : Le nombril de Gabriel.
Son fils, sa bataille.
Misty : Ooooh pourquoi pas son fils sa bataille !
(NAN pour le nombril de Gabriel)
Milou : Et en prime tu mets la chanson en tête à toutes celles et tous ceux qui voient l'histoire passer
Misty : Déjà que je continue à recevoir des déclarations de haine dans les reviews de "A nos arcs manqués"...
[12 heures de sommeil plus tard]
Misty : Tu peux être fière de toi Milou, il y a de fortes chances que la fic sur l'enlèvement d'Adrichou s'appelle effectivement "Son fils sa bataille"
Voilà pour les coulisses de ce chapitre ! A très bientôt !
N'oubliez pas que seules les reviews permettent de savoir ce que vous en avez pensé !
