Disclaimer : Rien n'est à moi, sauf le perso de Jade ! Tralala quoi !
Non, je ne suis pas morte, la preuve avec le chap tant attendu des révélations sur les vies antérieures de Jade et Yami ! Désolée pour l'attente, mais les nuits en deux parties, je m'y fais pas encore !
Je profite de ce début de chap pour annoncer en public (enfin devant mon public) mes plus plates excuses envers Lune d'Argent ! Bon, la review était incendiaire, je le reconnais mais je pensais pas une seule fois que d'autres suivraient mon exemple, et ceux qui lisent tes fics HP, ils ont bien raison de t'encourager à poursuivre parce que c'est pas pour un one-shot pour lequel on t'a fait des reproches que tu vas t'arrêter ! Nan mais ! ALORS, JE T'EN SUPPLIE, N'ARRETE SURTOUT PAS, FAIS-LE AU MOINS POUR TES LECTEURS QUI ATTENDENT LA SUITE (c'est assez gros là ?) ! La preuve, t'as plus de succès que moi. . . Encore une fois toutes mes excuses, la prochaine, si j'ai une critique, je te la balancerai en pleine face plutôt que par review, ça te va ?
Bon, merci le copier-coller mais je tenais à ce que tout le monde sache que j'ai vraiment été trop méchante avec toi ! Puisses-tu me pardonner un jour ? (Les yeux larmoyants de Shûichi, tu les mets sur moi, c'est pareil ) !
Voilà, je passe au chap avant de m'apitoyer sur mon triste sort ! Bonne lecture !
Chapitre 9 : De l'ombre à la lumièreLe soleil brûlait ardemment la cité de Thèbes, la capitale du Royaume d'Egypte, là où régnait le Pharaon Seqen.
Un homme dans la force de l'âge marchait d'un pas pressé en tenant par la main une petite fille de 5 ans. Il pénétra dans une immense pièce et s'inclina respectueusement devant l'homme qui était devant lui.
- Bonjour, Pharaon Seqen, salua-t-il.
Le Pharaon leva les yeux de ses papyrus et quitta son bureau en souriant à l'homme qui venait d'entrer.
- Kamès, mon vieil ami !
- Neiphtys, dis bonjour à sa Majesté, ordonna Kamès à la petite fille.
La petite s'exécuta :
- Bonjour, Pharaon, dit-elle d'une voix timide.
- Bonjour Neiphtys.
Kamès s'agenouilla devant la fillette.
- Neiphtys, ma chérie, si tu allais te promener dans les jardins pendant que je discute avec le Pharaon ?
- Oui, père. A tout à l'heure.
Elle s'inclina encore une fois devant le roi avant de sortir de la pièce, laissant les deux hommes seul à seul. Elle marchait lentement dans les couloirs et passa devant une autre pièce, une chambre d'enfant. Elle vit à l'intérieur un petit garçon de son âge. Le garçon en question la remarqua sur le pas de sa porte.
- Salut ! lança-t-il.
La petite Neiphtys le salua aussi mais d'un signe de la main.
- Comment tu t'appelles ?
- Neiphtys. Et toi ?
- Je m'appelle Yami, mais tout le monde ici, sauf mon père, m'appelle Prince Yami.
Le jeune Yami se leva et s'avança vers Neiphtys. Il la prit par la main et l'entraîna dans sa chambre.
- Tu veux bien jouer avec moi ? lui demanda-t-il joyeusement.
- J'ai pas envie de jouer, déclina-t-elle en baissant tristement la tête.
- Ben, qu'est-ce qui t'arrive ?
Les yeux de la petite se remplirent de larmes et elle pleura devant le jeune Prince qui se demandait pourquoi elle était si triste. Il l'entraîna encore par la main et l'assit sur une petite chaise.
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Ma maman, elle est partie pour toujours, parla-t-elle entre deux sanglots.
Yami comprit mieux. Il prit un mouchoir et sécha les larmes de sa nouvelle amie.
- Tu sais, ta maman n'est plus là mais elle veille sur toi.
- Papa m'a dit ça aussi. Il m'a dit que Maman a rejoint la Déesse Isis au ciel et qu'elle veillait sur nous deux.
- Alors, ta maman et la mienne sont pareilles, elles sont toutes les deux avec Isis.
En effet, la mère de Neiphtys était morte de maladie quelques jours plus tôt mais celle de Yami est morte à la naissance de son fils.
Et c'est ainsi que le Prince Yami fit la connaissance de Neiphtys. Les deux enfants apprirent à se connaître et passèrent beaucoup de temps ensemble. Le Pharaon Seqen et son conseiller et ami le Vizir Kamès étaient heureux de voir leurs enfants s'entendre si bien. Yami apprit à Neiphtys la force et le courage de surmonter le chagrin d'avoir perdu un être cher. Ils devinrent vite les meilleurs amis du monde et ne se séparaient que quand ils étaient obligés. Bien sûr, ils se disputaient parfois mais finissaient toujours par se réconcilier. . .
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Près de dix ans passèrent depuis leur première rencontre. Neiphtys était devenue une belle jeune fille aux longs cheveux noirs ondulés et aux yeux verts pénétrants, et le Prince Yami apprenait à devenir un homme bon, juste et responsable comme son père. Il deviendrait un jour le nouveau Pharaon et régnerait à son tour sur le Royaume d'Egypte.
Un jour, le Pharaon Seqen envoya son Vizir, Kamès le père de Neiphtys, en mission diplomatique dans un pays voisin pour négocier la paix. Kamès partit aussitôt après avoir embrassé sa fille bien-aimée. Le Pharaon lui avait promis de veiller sur son enfant en son absence. Neiphtys s'était même installée au palais royal sur proposition de son meilleur ami et avec l'accord du Pharaon.
Neiphtys enleva ses chaussures et trempa ses pieds dans un lac non loin du palais. Elle s'assit sur la rive et remonta sa longue robe sur ses genoux. Elle balança ses pieds dans l'eau, l'air rêveur. Yami était en ce moment avec son père et ça avait l'air important. Finalement, il la rejoignit au bord du lac.
- Alors, que t'a dit ton père ? demanda-t-elle par curiosité.
- Il a commencé à parler de descendance.
Il prit son amie aux épaules et imita son père :
- Yami, mon fils, je ne serai pas toujours là. Il y a bien un moment où je devrai rejoindre les dieux et ta mère, et ce jour-là, tu seras le nouveau Pharaon et gouverneras le Royaume d'Egypte. Il est temps pour toi de penser à ta descendance.
- En clair, il veut que tu te maries.
Yami hocha la tête.
- Et toi, qu'en penses-tu ? lui demanda-t-elle.
- Eh bien, j'estime que je suis prêt à prendre la relève en tant que souverain mais je ne sais rien sur la famille, je veux dire le rôle de père.
- Tu sais, fonder une famille, ce n'est pas seulement être père de famille, c'est aussi être le mari de ta femme.
- Justement, mon père va me présenter des jeunes filles de notre âge et de bonnes familles. . .
- Si tu veux, je t'aiderais à choisir, je pourrais te conseiller !
Yami sourit à son enthousiasme.
- D'accord, je veux bien.
- Je te dirais si telle ou telle fille est assez bien pour toi.
Il se passa quelques jours avant que son père ne lui annonce qu'il avait trouvé quelqu'un. Il s'agissait de bien la connaître. En attendant sa venue, Neiphtys embêtait Yami avec tous les scénarios possibles et imaginables. Ils se promenaient dans le jardin et la jeune fille devait les rejoindre. Yami avait revêtu ses plus beaux habits pour accueillir son éventuelle fiancée.
- Peut-être que ce sera le coup de foudre ! supposa Neiphtys.
- Neiphtys, tu lis trop de contes de fées. . .
- Ah la voilà, annonça-t-elle, tout sourire.
La jeune fille en question était plutôt ravissante, les cheveux coupés au carré et arrivant aux épaules et des yeux extrêmement clairs. Elle s'avança vers les deux amis et s'inclina respectueusement devant Yami.
- Mes respects, Prince Yami. Mon nom est Téti.
- Je suis ravi de faire ta connaissance, Téti. Je te présente mon amie Neiphtys.
- Bonjour Téti, salua-t-elle poliment.
Téti sembla complètement charmée par le Prince Yami et ne jeta pas un regard à Neiphtys.
- Alors, par où commencer ? J'ai tellement de choses à vous raconter, Prince Yami, s'emballa Téti en s'immisçant entre Neiphtys et Yami.
- Eh bien, parle-moi de toi, proposa Yami.
Tous les trois se promenèrent à travers le jardin et Téti raconta sa vie. Tout en écoutant son récit, Yami jetait des coups d'oeil discrets à Neiphtys qui agitait les mains pour lui dire que Téti n'était pas celle qu'il devait choisir pour femme et reine.
- Mon père détient l'une des plus grosses fortunes d'Egypte et je compte bien continuer ce qu'il a commencé. Mais ce ne sera possible que quand il me lèguera son héritage, se vanta Téti.
- Alors tu veux le tuer ? dit Neiphtys en interprétant ses paroles.
Téti la regarda un moment puis éclata d'un rire presque hypocrite.
- Ha, ha, ha ! Votre amie est très drôle, Prince !
- Mais je ne plaisantais pas, affirma Neiphtys, tout à fait sérieuse.
La prétendante arrêta son faux rire et fusilla l'amie du Prince du regard avant de se retourner vers lui et de continuer la conversation. Neiphtys aimait de moins en moins cette fille, elle avait même renoncé à lui poser la question-piège qu'elle avait prévue pour toutes les prétendantes de son meilleur ami. Téti était rayée de la liste.
Finalement, elle partit en début de soirée. Yami et Neiphtys se laissèrent tomber dans un fauteuil.
- Elle est enfin partie, souffla Yami.
- Cette fille est affreuse, dit Neiphtys en faisant une légère grimace.
Yami alla en toucher deux mots à son père qui lui proposa aussitôt de lui présenter quelqu'un d'autre. Ainsi deux ou trois jeunes filles succédèrent à Téti. Il y en avait qui étaient très bien mais lorsque Neiphtys posait sa question-piège, les réponses des prétendantes étaient vraiment peu convaincantes. Alors, elles étaient rayées de la liste. Neiphtys savait qu'elle était dure mais elle voulait ce qu'il y avait de mieux pour son meilleur ami. Jusqu'au jour où sa dernière prétendante se présenta.
- Je m'appelle Saqqarah, se présenta-t-elle.
Elle avait une voix douce et était très jolie. Ses longs cheveux noirs descendaient jusqu'aux reins et son regard ambré lui donnait un air mystérieux. A la vue du Prince Yami, Saqqarah se sentit rougir : il était si beau et si séduisant, l'homme idéal. Elle se mit à jouer nerveusement avec ses doigts. Yami et Neiphtys se sourirent, Neiphtys incita son ami à aller vers la jeune prétendante pour la mettre à l'aise. Il s'avança vers Saqqarah :
- Ne sois pas timide, viens te promener avec nous, lui proposa-t-il.
Il passa un bras autour de ses épaules et l'entraîna entre Neiphtys et lui. Mais Saqqarah refusa de se mettre à cette place.
- Excusez-moi, je vais passer de l'autre côté, pour ne pas vous séparer, vous et votre amie.
- Bien, comme tu voudras, acquiesça Yami.
Yami se retrouva donc entre les deux jeunes filles.
- Euh. . . Prince ?
- Oui ?
- Excusez-moi, je ne suis pas très bavarde. C'est que ma vie n'a rien de passionnant.
- Peut-être que si on te posait des questions, tu te sentirais plus à l'aise ? suggéra Neiphtys.
Saqqarah fit un joli sourire.
- D'accord, je veux bien.
Et Saqqarah commença à répondre aux questions que posaient Yami et Neiphtys. Celle-ci la sentait de plus en plus détendue au fil de la promenade. Yami l'avait même autorisée à le tutoyer. Neiphtys lui posa une question on ne peut plus innoncente.
- Je vais te demander quelque chose, Saqqarah. C'est une question que j'ai posée à toutes les prétendantes de Yami.
- S'il te plaît, Neiphtys. . . pria Yami, gêné.
- Ose me dire que tu n'aimerais pas connaître sa réponse, défia Neiphtys.
Yami ne répondit pas. Neiphtys prit se silence comme une résignation.
- Bien. Saqqarah, que penses-tu de Yami ?
Saqqarah hésita un instant, elle regarda Yami timidement.
- Eh bien. . . Je ne vais pas y aller par quatre chemins. . . Yami, tu es très séduisant. Tu es même très beau, en fait tu es à tomber. . . raide.
Yami rougit violemment tandis que Neiphtys se retenait de rire.
- C'est bien, tu es franche, admit-elle en riant.
- Je n'ai pas l'habitude de mentir, déclara Saqqarah. D'ailleurs, pour être honnête, beaucoup de filles aimeraient bien être à ta place, Neiphtys.
- A ma place ?
- Oui, à ta place. Vous deux, vous êtes très proches et tu peux être avec le Prince quand tu veux. Yami, j'envie la femme que tu choisiras.
- Eh, mais ne dis pas de bêtises, c'est bien pour ça que tu es ici, non ? réagit Neiphtys. Bon, je vais chercher des râfraichissements, soyez sages tous les deux !
Neiphtys partit au pas de course, laissant Yami et Saqqarah seuls.
- Tu as une amie pleine d'énergie, reconnut-elle. Il n'y a pas des moments où elle en fait trop ?
- Si, bien sûr. Mais je ne peux pas lui en vouloir. Nous sommes amis depuis plus de dix ans et j'aimerais que ça dure. Il y a des moments où je me demande ce que je ferais sans elle.
- Oui, je vois. Vous êtes proches. . . bien trop proches, murmura-t-elle pour elle-même.
- Pardon, tu disais quelque chose ? demanda Yami.
- Non, je n'ai rien dit, répondit-elle en secouant la tête.
Yami s'assit au bord de la rivière qui traversait les jardins du palais royal. Saqqarah s'agenouilla derrière lui. Elle l'enlaça et posa son menton au creux de l'épaule de Yami.
- J'aimerais aussi être ton amie, Yami. Et on pourrait mieux se connaître avant de décider quoi que ce soit entre nous, proposa-t-elle d'une voix doucereuse.
- D'accord, tu as bien le droit de réfléchir sur ta vie. . .
- Mais je proposais ça pour toi, Yami. Je veux seulement que tu prennes ton temps pour faire ton choix et prendre quelqu'un pour Reine. Pour moi, c'est tout réfléchi, je veux être avec toi pour le restant de mes jours. J'ai eu le coup de foudre pour toi dès que je t'ai vu. Mais je sais que ce n'est pas ton cas, alors j'aimerais que tu réfléchisses avant de prendre une décision. En tout cas, sache que je ne te décevrai jamais, en tant qu'amie mais aussi en tant que femme.
Elle se dégagea doucement. Yami se tourna face à elle et la regarda dans les yeux.
- Merci, Saqqarah. J'apprécie ce que tu fais pour moi. Tu es franche et très différente des autres et je t'aime beaucoup.
- Seulement beaucoup ?
Le regard ambré de Saqqarah captiva celui de Yami qui ne pouvait détourner les yeux. Il approcha son visage du sien, elle ferma les yeux. . .
- Me revoilà ! intervint Neiphtys, un plateau à la main.
Yami s'écarta brusquement, Saqqarah leva les yeux au ciel. Cette Neiphtys tombait très mal !
- Excusez-moi, je viens d'interrompre une scène romantique ?
- Non, on discutait, répondit Yami.
Neiphtys servit les râfraichissements à Yami et Saqqarah. Cette dernière resta encore un moment avant de rentrer chez elle. Avant de partir, elle leur souhaita une bonne soirée.
- Je reviendrai demain si ça ne vous dérange pas.
- Non, tu es la bienvenue, assura Yami.
- Bien, alors à demain.
Saqqarah s'approcha de Yami et déposa un doux baiser sur sa joue. Puis elle se tourna vers Neiphtys.
- Je suis ravie de te connaître, Neiphtys.
Elle serra l'amie du Prince dans ses bras et lui murmura quelques mots à l'oreille :
- Il est à moi et à moi seule.
Neiphtys se figea. Que voulait-elle dire ? Saqqarah partit sans attendre la réaction de Neiphtys. Yami rentra à l'intérieur, il vit l'air préoccupé de sa meilleure amie.
- Qu'y a-t-il, Neiphtys ?
- Yami, que s'est-il passé quand je me suis absentée tout à l'heure ?
- Saqqarah et moi avons discuté, c'est tout.
- Discuté de quoi ? insista-t-elle.
- Nous sommes devenus amis mais. . .
- Mais quoi ?
- Elle m'a avoué clairement qu'elle voulait passer sa vie avec moi, elle me laisse réfléchir avant de prendre ma décision.
- Je trouve qu'elle s'est décidée bien vite. . .
- Attendons un peu, nous ne l'avons vue qu'une fois.
Neiphtys hocha pensivement la tête.
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Au fil des jours passés avec Saqqarah, Yami se sentait de plus en plus attiré par elle, ce qui plaisait moyennement à Neiphtys. Et chaque fois que Yami et Neiphtys se retrouvaient seuls, il n'arrêtait pas de faire l'éloge de Saqqarah, et Neiphtys se lassait de l'entendre ressasser les mêmes choses. Elle était persuadée que Saqqarah n'était pas aussi parfaite que ce que Yami prétendait.
Un jour, les trois jeunes gens se promenaient sous un soleil radieux. Un serviteur vint chercher le Prince car le Pharaon le demandait. Yami se tourna vers Saqqarah, prit sa main et la baisa :
- Je reviens tout de suite.
Saqqarah sourit tandis que Neiphtys ne croyait toujours pas ce qu'elle venait de voir. Depuis quand Yami se montrait-il aussi amoureux ? Il n'avait jamais baisé la main de qui que ce soit ! Saqqarah y était sûrement pour quelque chose.
- Saqqarah, je peux te poser une question ?
Celle-ci tourna la tête et adressa un regard hautain à Neiphtys. Un regard à glacer les sangs. Jamais Saqqarah n'avait eu une telle expression sur le visage. Mais Neiphtys soutint ce regard et fronça les sourcils.
- Que ferais-tu si Yami te choisissait pour Reine ?
- La première chose que je ferais, c'est te bannir du Royaume d'Egypte !
- Quoi ? Mais. . .
- Je ne permettrai à personne de m'empêcher d'être souveraine de ce Royaume alors je te déconseille d'essayer, petite peste !
- Mais Yami, il t'aime, lui ! Tu ne peux pas. . . Je ne te laissera pas lui faire du mal !
- C'est trop tard, le Prince est amoureux de moi et tu ne peux rien y faire ! J'ai gagné, tu as perdu.
Neiphtys en resta bouche bée. Comment sortir Yami des griffes de cette vipère malfaisante ? Si Saqqarah devenait Reine, Yami et l'Egypte seraient perdus et elle serait séparée de son meilleur ami. . .
Yami revint vers les filles. Saqqarah prit un air désolé :
- Yami, je dois partir. Neiphtys m'a clairement fait comprendre que j'étais de trop, se plaignit-elle.
- Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? demanda-t-il en regardant Neiphtys.
- Ne l'écoute pas, c'est un mensonge ! se défendit-elle.
- Laisse tomber, Yami. De toute façon, j'ai promis à ma mère que je rentrerai tôt. Au revoir.
Saqqarah s'enfuit presque mais Yami la rattrapa aisément.
- Attends !
Elle leva son visage vers lui. Il se pencha et l'embrassa tendrement.
- On se voit demain, murmura-t-il.
Saqqarah hocha la tête, il la laissa partir. Neiphtys attendit que Saqqarah soit suffisamment loin pour rejoindre Yami.
- Je dois te parler, dit-elle.
- Ça tombe bien, moi aussi, dit-il d'une voix qui retenait la colère avec peine. Qu'as-tu dit à Saqqarah ?
- Elle s'est jouée de toi depuis le début ! Tout ce. . .
- Je t'ai posé une question, je te prierais d'y répondre !
Elle sursauta violemment et s'interrompit immédiatement. Elle reprit son souffle.
- Je lui ai simplement demandé ce qu'elle ferait une fois qu'elle serait Reine. . . Yami, cette fille est tout sauf pour toi. Tu ne peux pas épouser cette. . . vipère ou crotale ou tout ce que tu veux ! D'ailleurs, je suis sûre qu'elle est bien pire que ces deux serpents réunis. . .
- Ça suffit, j'en ai assez entendu ! lança Yami en partant.
Mais Neiphtys lui barra la route, il fallait qu'il entende tout ce qu'elle avait à lui dire.
- Je t'en prie, ne fais pas quelque chose que tu pourrais regretter, supplia-t-elle.
- La seule chose que je pourrais regretter, c'est de t'écouter et de laisser partir celle que j'aime !
Alors il l'aimait. Neiphtys ne se résigna pas pour autant, il était encore temps de tout arrêter entre Yami et Saqqarah.
- Yami, si tu l'épouses, tu ne me reverras plus jamais, annonça-t-elle calmement.
- Tu me demandes de choisir entre Saqqarah et toi ? s'indigna-t-il.
- Non Yami. Elle l'a clairement dit : elle devient ta femme et elle me bannit du Royaume.
- Ça y est, je comprends mieux à présent.
Elle interrogea le Prince du regard.
- Je n'en reviens toujours pas que tu puisses me faire ça ! reprit-il. En fait, tu es jalouse, tu ne supportes pas l'idée que je puisse avoir une autre amie et confidente que toi. . .
C'en était trop ! Une gifle partit. Neiphtys recula d'un pas, réalisant à peine de ce qu'elle venait de faire. Elle avait levé la main sur le Prince héritier.
- Oh non. . .
Et elle s'enfuit sans même avoir prononcé un mot d'excuse. C'était terminé, il n'y avait plus d'amitié entre eux.
Neiphtys rentra chez elle, l'ancienne demeure qu'elle occupait avant que son père ne parte en mission diplomatique. Son ancienne maison était gardée par des domestiques au service de sa famille. Elle pénétra dans sa chambre et s'allongea sur son lit, complètement anéantie par sa dispute avec Yami. Une longue amitié de dix ans venait de prendre fin. Elle enfouit son visage dans les draps et pleura longtemps jusqu'à ce qu'elle s'endorme d'épuisement, les yeux rouges.
Quelques semaines s'écoulèrent depuis que Neiphtys avait quitté le palais royal. Elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour oublier les événements passés, elle multipliait les promenades, s'occupait de sa maison, faisait les courses et s'occupait de son jardin. Elle se sentait incroyablement seule et s'enfermait parfois dans sa chambre pour fondre en larmes.
De son côté, Yami recevait toujours Saqqarah mais il lui parlait sans cesse de Neiphtys. Il se demandait comment elle allait, ce qu'elle faisait. Saqqarah avait beau lui dire qu'il n'était pas fautif, mais il était persuadé du contraire et la raison lui échappait totalement.
- Je me demande ce qu'elle fait en ce moment, murmura-t-il rêveusement.
- Tu penses encore à elle ? Je t'ai déjà dit que c'est uniquement à cause d'elle que vous en êtes là. Tu n'as rien à te reprocher.
- Elle me manque.
- Mais tu en as d'autres, des amis. Tu as moi.
- Mais Neiphtys, ce n'est pas pareil. Elle est ma meilleure amie, elle a toujours été là pour m'aider. Si gentille et toujours de bonne humeur. Nous avons tout traversé ensemble.
Saqqarah mit les poings sur ses hanches. Comment effacer le souvenir de Neiphtys de la mémoire du Prince ?
- Ça ne peut plus durer, il faut que je la voie, dit-il en levant subitement.
- Attends ! Mais où vas-tu ?
Il ne lui répondit pas. Il alla se changer en vitesse et sortit en ville pour se diriger chez Neiphtys. Saqqarah ne le suivit pas, elle savait qu'il allait revenir tôt ou tard.
Yami frappa chez Neiphtys et la demanda. Il fut autorisé à entrer, il se dirigea vers sa chambre. Il ouvrit doucement la porte et passa sa tête. Elle était allongée sur son lit. Comment pouvait-elle faire une sieste à cette heure de la journée ? Il entra lentement et referma la porte. Il s'approcha du grand lit et l'observa.Ses yeux étaient rouges d'avoir pleuré longuement. Elle avait fait une nouvelle crise de larmes avant de s'être endormie, épuisée. Yami se sentit coupable de l'avoir autant fait souffrir. Il s'assit près d'elle et repoussa une mèche de cheveux. . . Elle était encore plus belle que dans son souvenir. Pourquoi ne s'en était-il pas rendu compte plus tôt ? C'était au moment où elle lui manquait le plus qu'il s'aperçut de ses sentiments. Il l'aimait et ne voulait plus jamais la laisser partir. Il voulait vivre avec elle et avec elle et avec personne d'autre, il l'aimait de tout son être, de toute son âme.
- Neiphtys. . .
Il passa sa main sur son doux visage et se pencha lentement pour poser ses lèvres sur les siennes. Il y déposa un doux et tendre baiser, preuve de son amour. Elle ouvrit les yeux et vit Yami penché sur elle et il l'embrassait ! Il rompit le contact et enleva sa main pour laisser le temps à Neiphtys de réaliser ce qui se passait. Elle se redressa et effleura ses lèvres du bout des doigts. Puis elle leva son regard vert et brillant vers Yami, il la fixait intensément. Elle laissa couler ses larmes.
- Yami. . .
Elle enfouit son visage entre ses mains et éclata en sanglots.
- Je te demande pardon ! Je suis désolée !
La vue de Neiphtys en train de pleurer ainsi lui brisa le coeur. Il la prit dans ses bras et la berça doucement contre lui.
- C'est fini maintenant. Je t'en prie, ne pleure pas.
Elle agrippa le haut de sa tunique et se serra plus étroitement contre son ami qui lui avait tant manqué.
- J'ai cru que jamais plus je ne te reverrai. Je. . . je ne voulais pas que tu me quittes. . . j'avais peur de m'avouer à moi-même que. . . je t'aime ! Je t'aime, Yami !
Et ses pleurs redoublèrent d'intensité. Yami s'écarta légèrement d'elle et la regarda. Elle agrippait toujours sa tunique et étouffa ses sanglots, la tête baissée. Il lui prit son menton et découvrit son visage inondé de larmes. Il n'avait jamais supporté de la voir pleurer, quelque soit la raison. Chaque fois qu'elle sanglotait devant lui, il séchait ses larmes et là, il le fit en passant sa main sur sa joue. Elle ferma les yeux pour mieux sentir la chaleur de sa paume sur son visage. Il se pencha et l'embrassa encore une fois. Ce baiser signifiait bien plus que les trois petits mots qu'elle avait prononcés un instant plus tôt. C'était la meilleure preuve d'amour qu'il pouvait lui offrir. . .
La main de Yami quitta le visage de Neiphtys pour glisser le long de son dos pour atteindre sa taille. Il l'attira davantage à lui et approfondit le contact en un baiser plus exigeant. Elle y répondit fiévreusement. Il quitta ses lèvres mais ils restèrent enlacés un long moment, le temps de reprendre leurs souffles.
- Epouse-moi, lui demanda-t-il.
Elle leva ses yeux verts vers lui.
- Tu ne crois pas que c'est un peu tôt ?
- Dix ans. Je pense que j'ai attendu assez longtemps.
- Je n'ai plus qu'à dire oui, sourit-elle.
Neiphtys et Yami quittèrent la demeure du Vizir pour se rendre au palais.
- Attends-moi au bord du lac, je te rejoindrai là-bas quand j'aurai parlé à mon père.
Elle hocha la tête et ils se séparèrent. Elle se rendit à l'endroit fixé par Yami et s'adossa à un palmier. Elle fronça les sourcils quand elle vit Saqqarah arriver vers elle d'un pas furieux.
- Petite peste !
Elle gifla Neiphtys, celle-ci ne vacilla pas. De toute évidence, elle avait appris que Yami avait changé d'avis.
- Par ta faute, Yami ne veut plus de moi !
- Il te l'a dit en face ou bien tu as écouté aux portes ? répliqua Neiphtys, aussi froide qu'un glaçon.
- Tu vas me le payer !
Elle leva sa main mais Neiphtys bloqua son poignet. Saqqarah se dégagea violemment.
- J'avais presque réussi, et tu as tout fait échouer. Je tenais Yami, il était à moi !
- Tu fais erreur, il n'est à personne. Il est maître de lui-même.
- Hhum ! Tu crois vraiment que tu peux rivaliser avec moi ? Je suis beaucoup plus belle que toi, beaucoup de garçons sont prêts à mourir sur la demande !
- C'est n'importe quoi ! J'aime Yami et il m'aime aussi mais je doute que tu sois en mesure de le comprendre.
- Mais qu'est-ce que l'amour a avoir là-dedans ? ricana Saqqarah. Il n'y a que le pouvoir qui compte. . .
- Ça suffit maintenant ! cria Yami derrière Saqqarah.
Elle se retourna vivement et affronta Yami.
- Elle t'a monté contre moi. . .
- Silence ! J'ai enfin vu ton vrai visage, une vipère avide de pouvoir ! Je ne veux plus avoir affaire à toi. Pars et ne reviens jamais !
Telle fut la décision du Prince héritier Yami. Elle partit mais elle jura qu'elle se vengerait un jour et que tous les deux le paieraient de leur vie. Yami s'approcha de Neiphtys et entoura ses épaules d'un bras.
- Bravo, un vrai chef ! complimenta-t-elle.
Il esquissa un sourire mais il en revint à des choses plus importantes.
- Mon père est ravi pour nous. Si tu veux bien, les préparatifs de la cérémonie commenceront demain.
- Attends, je veux que mon père assiste aussi à la cérémonie. Il serait si content de me voir épouser le Prince héritier du Royaume d'Egypte !
- Ne t'en fais pas, ton père sera bientôt de retour, assura Yami. Un messager a prévenu mon père de l'arrivée prochaine de son Vizir.
- C'est vrai ? Il va bientôt revenir ? Je suis si contente ! s'exclama-t-elle en se jetant au cou de Yami.
Il s'écoula quelques jours avant que le Vizir Kamès ne rentre au pays. A son arrivée, Neiphtys l'embrassa fort et resta toute la journée avec lui. Un jour, elle alla voir un voyant pour savoir ce que l'avenir lui réservait. Elle tendit sa main. Le voyant en examina les lignes, puis déclara :
- Je vois que la Déesse Hathor vous a prise sous sa protection.
Il se figea et fronça les sourcils.
- Que voyez-vous ? pressa Neiphtys.
- Vous vivrez des jours heureux avec le Prince mais. . .
Il ne put continuer, Neiphtys n'insista pas, elle reprit sa main. Elle se leva et sourit au vieil homme.
- Merci, c'est tout ce que j'avais besoin de savoir.
Elle le paya de quelques talents d'or et se retira.
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Quelques mois plus tard, un temple dédié à Hathor, Déesse de la Fertilité, fut construit sur la demande de Neiphtys, pendant que les préparatifs de la cérémonie s'achevaient. Jusqu'au jour où les deux jeunes gens s'unirent devant le prêtre royal, celui qui avait autrefois uni le Pharaon Seqen à sa défunte femme. La cérémonie se déroula dans la joie et la bonne humeur, sous les regards fiers du Pharaon et de son Vizir.
Le soleil était couché depuis longtemps, marquant la fin de cette longue journée de fête. Neiphtys pénétra dans la chambre conjugale et alluma la lampe à huile. Elle sortit sur le balcon et admira la vue, la cité plongée dans la pénombre et au loin, le Nil calme et paisible. Yami, son mari, arriva derrière elle et l'entoura de ses bras puissants. Elle se laissa aller contre lui et ferma les yeux. Yami caressa son visage, elle leva les yeux vers lui et il se pencha pour l'embrasser. Puis il la porta dans ses bras pour l'emmener à l'intérieur. Il ôta le diadème frontal de sa jeune épouse puis il la fixa de son regard assombri par l'oscurité. Ils ressentirent leurs anxiétés respectives, ils s'embrassèrent comme pour se rassurer mutuellement. Yami la serra plus fort contre lui et la souleva légèrement de terre pour l'allonger délicatement sur le lit nuptial. Ils scellèrent définitivement leur union et s'aimèrent jusqu'au bout de la nuit. . .
Le Prince Yami et Neiphtys vécurent quelques mois d'immense bonheur conjugal jusqu'au jour où le Pharaon décida de céder le trône à son fils et ainsi de prendre du repos loin de la capitale d'Egypte. Le nouveau Pharaon Yami accepta l'aide que lui proposa son beau-père Kamès. A son bonheur vint s'ajouter l'annonce d'un héritier porté par sa Reine. Il n'hésita pas à la couver du mieux qu'il pouvait mais ses obligations de souverain faisaient qu'il n'était pas souvent près d'elle.
Un matin, Yami s'éveilla mais Neiphtys n'était pas à côté de lui. Il se prépara et chercha sa femme au temple sacré d'Hathor, le lieu où elle se rendait tous les matins. Il la trouva debout devant la statue de la Déesse. Neiphtys l'entendit arriver, elle se retourna et présenta ses respects à son Pharaon et mari.
- Bonjour, répondit-il en retour.
Il se plaça à côté d'elle et contempla la statue à son tour.
- Tu es ici depuis longtemps ?
- Depuis un moment déjà, dit-elle d'une voix douce. Je priais Hathor de nous donner un héritier fort, courageux et juste. . . comme son père.
Yami lui sourit. Il porta la main sur le ventre légèrement rond de sa femme et effleura ses lèvres en un doux baiser. Puis ils quittèrent le temple.
La nuit suivante, un grondement se fit entendre au sein de la cité de Thèbes. Neiphtys quitta sa chambre et rejoignit Yami, encore dans son bureau.
- Yami ! Qu'est-ce qui se passe ?
- Je n'en ai aucune idée. . .
Il fut interrompu par la scène qui s'offrait à lui. A l'intérieur, dans la ville, trois créatures géantes apparurent. Deux Dragons et un colosse ravageaient la cité et la mettaient à feu et à sang. Neiphtys étouffa son cri d'horreur en mettant sa main devant sa bouche.
- Les Dieux ont été réveillés, murmura Yami, extrêmement grave.
- Obélisk, Sliffer et le Dragon Ailé de Râ ? Mais comment. . . ?
Yami se tourna vers Neiphtys et la prit aux épaules.
- Neiphtys, quoiqu'il se passe dehors, tu ne dois pas quitter le palais, c'est compris ?
- Oui mais que comptes-tu faire ? lui demanda-t-elle, inquiète.
A ce moment-là, les cinq conseillers du Pharaon et le Vizir entrèrent dans la salle, catastrophés. Une réunion s'imposait. Neiphtys embrassa brièvement son mari et quitta la salle pour le laisser se concerter avec ses ministres. Elle se rendit dans le temple d'Hathor, s'arrêta devant la statue, joignit les mains et pria longuement, morte d'angoisse. Puis elle entendit le hennissement d'un cheval. Elle interrompit sa prière et sortit en courant. Elle croisa son père.
- Papa ! Raconte-moi !
- Le Pharaon est parti à la rencontre des Dieux. D'après la légende, le réveil de Sliffer, le Dragon du Ciel, d'Obélisk le Tourmenteur et du Dragon Ailé de Râ engendra la perte de l'humanité alors. . .
- Yami est allé sauver le monde au péril de sa vie, termina-t-elle. Qu'on me selle mon cheval ! ordonna Neiphtys au serviteur qui l'accompagnait.
Kamès s'emballa, devinant ce que sa fille voulait faire.
- Ne va pas là-bas, c'est trop dangereux ! Pense à ton enfant !
- Il aura besoin de mon aide, je fais mon devoir de femme et de Reine. Si je ne fais rien, je perdrais mon mari.
Le domestique amena le cheval sellé et prêt à être monté. Ce que Neiphtys fit.
- Au revoir, Papa, dit-elle avant de partir au galop.
- Neiphtys, n'y va pas ! cria Kamès en vain.
Yami galopait à travers les rues enflammées quand il aperçut une colonne de lumière blanche, elle venait de la grande place centrale. Il s'y rendit. Une fois sur place, il descendit de son cheval. Il remarqua un homme au centre de la colonne et le reconnut immédiatement.
- Prêtre Ahmès !
Le vieil homme tourna la tête en direction du Pharaon et ricana.
- Voilà les conséquences de votre stupidité, Majesté. Si vous aviez choisi ma fille Saqqarah pour Reine, nous n'en serions pas là en ce moment.
- Venger votre fille de cette façon, c'est de la folie ! rétorqua le Pharaon. Vous allez détruire l'humanité à cause d'un caprice de votre fille !
Mais le Prêtre ne l'écoutait déjà plus. Il récitait une incantation dans une ancienne langue pour inciter les trois Dieux Egyptiens à lancer leurs attaques sur son ennemi, le Pharaon en personne. Les trois monstres formèrent une attaque combinée. Yami invoqua le Dieu Osiris :
- Osiris, dieu protecteur des Pharaons. . .
Au fur et à mesure qu'il implorait l'aide d'Osiris, l'attaque combinée gagnait en intensité jusqu'au moment où elle fut lancée en direction de Yami sous forme d'un puissant rayon d'énergie.
- YAMI !
Celui-ci reconnut la voix de Neiphtys, elle courait vers lui et tenta de le sauver. Elle se mit devant son mari, le rayon traversa la poitrine de Neiphtys de part en part et atteignit Yami au bras. Il ne s'en préoccupa pas, focalisé sur Neiphtys et l'action qu'elle venait d'accomplir. Elle s'effondra dans ses bras.
- NEIPHTYS !
A bout de forces et mortellement atteinte, elle se raccrocha à lui. Elle releva la tête et lui sourit, les larmes aux yeux :
- Mon Pharaon. . .
- Pourquoi ?. . .
- A bientôt, dans une autre vie, murmura-t-elle avant de se désintégrer en poussière d'étoiles.
- NOOOOOOON !
En quelques secondes, il venait de perdre ce à quoi il tenait le plus : son enfant et sa femme qu'il aimait tant. Des larmes de tristesse et de colère s'écrasèrent à ses pieds. Mais il releva la tête et se redressa, il fixa les trois Dieux Egyptiens d'un regard furieux. Il récita une incantation pour faire cesser cette folie :
- Osiris, Dieu protecteur des Pharaons, j'implore ton aide ! Afin de sauver l'humanité, je t'en conjure, reprends le contrôle sur ces Dieux Egyptiens et apaise leur colère. Obélisk le Tourmenteur, Sliffer le Dragon du Ciel, le Dragon Ailé de Râ, que ces créatures célestes soient endormies à jamais ! Osiris, déchaîne ta puissance !
Le Puzzle que Yami portait autour du cou se mit à briller et le symbole du Millénium apparut sur son front. Soudain, la terre trembla et un grondement sourd se fit entendre. Dans le ciel, les étoiles scintillantes disparurent et le tonnerre éclata dans un vacarme infernal. Il se mit à tomber des trombes d'eau, l'incendie cessa. Les trois monstres géants furent enveloppés dans une bulle opaque qui s'éleva dans les airs et explosa violemment.
- NOOOOON ! cria le Prêtre en tombant à genoux.
L'orage cessa et le ciel reprit sa teinte sombre normale. La garde royale arriva.
- Arrêtez le Prêtre, ordonna le Pharaon d'une voix abattue.
Les gardes s'exécutèrent tandis que Yami remonta sur son cheval, complètement trempé et le bras en sang. . .
Durant les temps qui suivirent cette nuit tragique, le Pharaon s'occupait du Royaume d'Egypte du mieux qu'il pouvait afin d'oublier la perte de ses être chers. Mais c'était inutile, quoiqu'il faisait, le souvenir de Neiphtys le hantait toujours. Sachant qu'il ne pourrait jamais l'oublier, il confia le trône à son Vizir Kamès et se retira quelques temps. . .
Au fil des années, perdu dans sa solitude et hanté par le souvenir de sa femme bien-aimée, Yami vit son esprit transféré dans l'objet qu'il portait autour du cou, le Puzzle du Millénium. . .
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Bon, je sais, j'aurais pu faire plus court mais comme je sais par expérience que tout le monde adore les longs chap, ben j'ai fait en conséquence ! En plus, pour raconter toute une vie, c'est pas une mince affaire de résumer, donc forcément j'ai raconté les événements les plus importants de leur vie commune à nos 2 amis ! Ok, ça s'est pas vraiment passé comme ça mais je connaissais pas encore l'histoire du manga à l'époque où j'avais écrit cette fic, pardon pour les puristes du manga ! Quoique Bataille-Ville remaniée à ma sauce, c'est un gros délire de ma part, alors prenez-moi pour une folle à lier et à enchaîner à Yaminouchet, d'accord ? Bon, le délire s'arrête là pour le moment, je passe aux RAR !
Jetblack1979 : Oui, exact ! J'ai préféré carrément raconter l'histoire de leurs vies antérieures comme si on y était vraiment plutôt que ce soit Yami ou bien Jade qui raconte l'histoire ! C'est tellement mieux sous forme de flash-back, enfin dans ce cas, c'est un gros, très gros flash-back, de la taille de toute une vie. . . Bon d'accord, c'était pas drôle ! --' Comme tu as déjà lu ce chap, j'espère que tu as autant aimé ! C'est un gros tournant de l'histoire comme tu peux t'en douter ! Allez, je te laisse mais pas sans des tonnes de kissous !
Camlia : Ben alors, t'arrives pas à avancer dans ta fic FMA ? Moi aussi, je rame mais mon imagination travaille toujours mais sur une autre fic Yugi-oh ! (oui toujours la même chose) mais t'en fais pas, les idées prennent peu à peu forme pour ma fic FMA et après, quand j'aurais assez d'éléments pour faire une fic complète, je la continuerais et je la terminerais, qui sait ? Bon, tous mes encouragements t'accompagnent et mes plus gros kissous aussi !
Moonfree : La miss qui est à fond sur Kuriboh, hein ? Je te comprends, elle est trop chou, cette boule de poils, petite mais costaude comme tu dis ! Alors comme ça, tu veux la même carte que Jade ? Je te l'aurais bien offerte pour Noël mais faut que je demande l'autorisation de Pegasus d'abord. . . Une carte inventée aussi forte, ça devrait pas être permis ! Mais dans une fic, on fait ce qu'on veut, pas vrai ? D'ailleurs, Yami et les autres l'ont bien compris à leurs dépens ! Je les gâte pas, les pauvres ! J'espère que tu as apprécié ce chap où tous les mystères sont enfin dévoilés ! Là, tu en as pour ton compte ! Je te laisse planer encore un peu avant que tu puisses cliquer sur le pitit bouton bleu qui n'attend que toi en bas ! Allez, un gros mimi pour toi !
Ridelliz : Bon, je comprends que tu aies voulu me trucider après le super duel dont j'ai laissé la fin en plan (euh, ça se dit, ce que je viens de dire ?) ! Et la fin du même duel n'est pas pour ce chap-là mais pour le prochain ! Pas de chance, hein ? Et Jade, parlons-en de Jade, ou plutôt de Neiphtys ! Je crois que tu vas jamais me pardonner de l'avoir tuée, elle et son bébé en plus ! Là, j'ai été trop cruelle et diabolique ! Même mes soeurs étaient pas d'accord ! Tu te rends compte, un innocent qui n'a pas encore vu le jour, ça se fait pas ! Ben si, je l'ai fait ! Hé hé, j'ai atteint le summum du sadisme incarné ! Le pire, c'est que ça s'arrête pas là, tu verras dans la fic des anges, ce sera encore pire ! La pauvre Fairy. . . Eh oui, même les plus folles ont droit à leurs lot de malheurs et aux foudres de l'auteur sadique que je suis ! Je crois que je suis la plus cruelle des employeurs, je les paie pour mourir. . . T'inquiète pas, j'ai pas pété de câbles pour l'instant mais ça va pas tarder si je trouve pas d'idées pour ma fic FMA ! Mais plus les jours passent plus je cherche à les faire souffrir, ces pauvres persos !. . . Donc, tu as parlé d'un duel explosif ? Hum. . . Je dirais que le duel vraiment explosif sera la grande finale au Royaume des Ombres mais j'en dis pas plus, attends-toi seulement à un truc grandiose et pas seulement avec les duellistes concernés ! Avant que tu te jettes sur moi avec toute la sauvagerie du monde, je te laisse mais j'oublie pas les gros kissous rien que pour toi !
Théalie : Un duel époustouflant ? Vraiment ? Oh, tu me flattes, là ! Merci, ça me fait plaisir ! Malheureusement, le vainqueur de ce duel se fera connaître au prochain chap ! Allez, kissous !
Emilie Rosier : Je comprends, tout le monde veut les cartes qui se rapprochent de Hathor ! Je sais que ce sont des cartes très puissantes (c'est pas ma faute si j'invente des cartes trop fortes avec un tas de pouvoirs spéciaux, pourtant je me donne un mal de chien pour respecter l'esprit de la série) ! Tu fais un deck sur les dragons alors, comme Kaiba ? les dragons ont quelque chose de majestueux, très bon choix de monstres ! Si je devais aussi constituer un deck, ce sera un truc à la héroïc-fantasy, du genre Final Fantasy Tactics, tu vois le truc ? Tu sais, les dragons, les guerriers aux pouvoirs magiques et les héros au destin funeste, j'adore ça, c'est l'un de mes univers préférés ! Et surtout, pour ton idée de fic, si c'est un encore un peu vague, la suite viendra bientôt à toi et à un moment, tu auras toute la trame dans ta tête, y'aura plus qu'à mettre tout ça dans un ordre logique et de faire des phrases ! Allez, sur ces conseils je te laisse réfléchir à ta fameuse fic ! Gros kissous !
Titre du prochain chapitre : Retrouvailles. Nos deux amoureux après ce gros flash-back et une bonne remise en question s'impose ! Allez, je vous embrasse très fort et à la prochaine fois !
