disclaimers: Les personnages de Harry Potter appartiennent tous à JK Rowling et, bien que je sois triste qu'ils ne m'appartiennent pas snif, je suis heureuse qu'elle nous donne à tous l'autorisation de les lui emprunter pour en faire tout ce que nous voulons. Niark niark.
Note: Me voila encore une fois - et oui, je sais, ça commence à faire beaucoup- avec une nouvelle fanfiction. Ma toute première mettant en scène en personnages principaux Harry et Drago. Ceci est donc un slash et je conseille donc à ceux qui ne supportent pas les relations homosexuelles de tracer leur chemin. Voilà, je pense que c'est tout ce qu'il y a à préciser pour le moment.
Chapitre 5.
Décembre: un merveilleux noël.
Dimanche 1er décembre, chambre de Draco Malfoy, 23h05.
Draco sortait de la douche, des gouttes cristallines glissant sur son corps parfait en une lente et douce caresse. Ses cheveux blonds platines étaient débarrassés de la tonne de gel qui les couvrait habituellement et ses magnifiques yeux gris avaient perdu leur éternelle - pas si éternelle que ça- froideur. L'eau chaude ruisselant sur son corps était un bon moyen de décontraction et il ne dirait pas non à une bonne nuit de sommeil tout de suite. Selon lui, il n'y avait rien de plus agréable que de se pelotonner dans une couette bien chaude après une bonne douche qui l'avait détendu.
Et pourtant, si son corps était décontracté au maximum et en paix, son esprit, lui, criait au meurtre. Depuis deux jours il ne rêvait que d'une chose: l'étrangler, l'étouffer, lui faire bouffer sa tignasse brune et surtout - surtout- lui tordre le cou. Qui ça, vous demandez-vous sûrement. Eh bien pour tout dire, depuis deux jours Draco Malfoy n'avait qu'une envie: broyer en mille morceaux la cause de ses tourments: Hermione Granger.
Laissez-moi vous expliquer. Le vendredi précédent, tout se passait parfaitement et sans anicroche alors qu'il avait une discussion civilisée avec sa Némésis; jusqu'à la requête de ce dernier: " Embrasse-moi". Draco ne savait toujours pas ce qui lui était passé par la tête à ce moment là, toujours est-il que l'instant d'après il se retrouvait à embrasser Harry Potter d'un baiser non pas sauvage, ni brutal, mais tendre. Un simple frôlement de lèvres, un simple baiser qu'il avait plus qu'apprécié et qu'il avait voulu approfondir en détail. Et c'est alors que cette sale petite Sang-de-Boube n'avait pas trouvé mieux que de faire une apparition surprise. Elle avait poussé un petit cri étonné et était devenue rouge souaffle alors que les deux garçons avaient relevé la tête vers elle. Et par la suite, elle s'était vue gratifier d'un sourire gêné de son meilleur ami et d'un regard assassin du blond. Depuis, il avait imaginé mille et un scénarios pour faire passer son assassinat en accident.
Et c'est cela aussi qui le rendait fou de rage intérieurement. Comment pouvait-il en vouloir à Granger de les avoir interrompus ? Ne devrait-il pas au contraire lui être reconnaissant d'avoir arrêté cet échange buccal ? Non, bien sûr que non. Car il se devait d'embrasser et de séduire le balafré pour récupérer ce qui lui était de droit. Le seul problème, c'était qu'il n'y avait pas que ça. Il lui en voulait de les avoir dérangés parce qu'il avait réellement voulu pousser le contact plus loin. Il avait voulu goûter à Harry Potter. Et là était le problème car il aimait l'embrasser et il avait envie de plus.
Son rêve du mois dernier lui revint en mémoire. Etait-il possible qu'il soit attiré par lui ? Par Harry Potter, le balafré, le Survivant, sa Némésis attitrée ? Non, ça ne pouvait pas être ça; d'aussi loin qu'il s'en souvenait, il avait toujours été attiré par les filles. C'était toujours sur elles que son regard s'était porté: sur elles et sur leurs poitrines, sur elles et sur leur fessier... Mais une voix l'interrompit dans cette pensée. Une voix qui lui disait que même s'il avait toujours eu d'yeux que pour le sexe opposé, il y en avait un qui échappait à la règle: Harry Potter. Dés la première fois où il l'avait vu chez Mrs Guipure, le brun avait tout de suite eu toute son attention. Depuis 7 ans qu'il le connaissait, rien n'avait jamais trouvé d'égal à ses yeux qu'Harry Potter. Mais ce n'était pas possible... Il n'était pas gay. La seule réponse qu'il avait à donner face à ses doutes c'était qu'Harry Potter était son ennemi, et en tant que tel il était logique de lui donner toute attention afin de prévenir un prochain mauvais coup de sa part. Mais alors pourquoi cette affirmation sonnait-elle légèrement fausse ?
Agacé de toujours se prendre la tête pour ce stupide Gryffy, il enfila rapidement un boxer et se glissa dans son lit. D'un coup de baguette il éteignit la lumière, laissant seule la clarté de la lune éclairer sa chambre. En plus de tout ça, il n'avait pas pu revoir le brun la veille pour leur après-midi quotidienne. Potter lui avait en effet envoyé un message en fin de matinée pour le prévenir de son absence à cause d'un soit disant problème à la Tour de Gryffondor. Ouais, tu parles ! Draco était sûr que certaines personnes mal attentionnées avaient plutôt voulu l'empêcher de le rejoindre parce qu'il pactisait avec l'ennemi. Heureusement que chez les Serpentards tout le monde le laissait tranquille avec cette histoire, ne voulant pas s'attirer les foudres de sa part. D'autant plus qu'ils devaient se douter d'un mauvais coup tout spécialement préparé pour le plus grand malheur de l'attrapeur des rouges et ors. Quoi qu'il en soit, ses envies de meurtres n'étaient plus seulement dirigées vers Granger mais aussi vers la belette et l'ensemble de la maison des lions. Ils avaient tous feint un problème pour l'empêcher de le rejoindre, ça il en était certain. Un jour il leur montrerait qu'il ne fallait jamais mettre des battons dans les roues de Draco Malfoy. C'est sur cette pensée meurtrière qu'il finit par s'endormir.
Mardi 3 décembre, cours de potions, 11h16.
Il écrasa avec force les racines de Mandragore qu'il était censé utiliser pour sa potion cassgueul, une potion qui donnait la poisse à celui qui la buvait pendant les 24 heures qui suivaient l'inhalation de la mixture. Pas très utile pour soi-même me direz vous, mais pour un ennemi... D'ailleurs, en ce moment l'ennemi à abattre se nommer Seamus Finnigan, et il ne vivrait plus très longtemps s'il continuait ainsi. A ses côtés, Blaise l'observait avec calme et exaspération; il le savait parfaitement mais il préférait l'ignorer: imaginer la mort de ce sale bouseux d'Irlandais était plus intéressant à faire que de supporter les critiques et les insinuations de son meilleur ami.
" Draco, si tu écrases trop tes racines elles seront inutilisables !"
Le blond ne répondit pas, trop concentré qu'il était à torturer ses pauvres racines et à fusiller du regard un certain Irlandais abruti de chez Gryffondor. Comment ce sale petit con osait-il s'asseoir à côté de Potter ? Et si encore il n'y avait que ça... Parce que non, bien sûr que non, ça ne pouvait pas être suffisant pour cet emmerdeur de Finnigan ! Il fallait qu'il aille plus loin: s'asseoir à côté de Mr-Potter-The-Survivant-Je-Suis-Un-Ingénu n'était pas assez selon lui, il fallait qu'il lui parle. Et bien entendu, trop naïf qu'il était Potter ne voyait pas que c'était bien plus qu'une petite discussion banale. Il ne voyait pas que ce con de Finnigan le draguait ouvertement ! Pire, c'était du gringue ! Potter ne voyait pas le regard manipulateur et empli de désir de cet imbécile ! En fait, l'abruti c'était pas Finnigan mais Potter. Comment pouvait-on être aussi naïf que lui ?
" Draco, tu veux bien arrêter de massacrer ces pauvres racines ?"
Gryffondor de mes deux ! C'étaient vraiment tous des emmerdeurs dans cette maison de ploucs ! Granger et Weasley laissaient tomber Potty comme il l'avait prévu, mais il fallait que Finnigan vienne tout gâcher. Il allait tuer ce putain de Gryffy à la con dans des souffrances inimaginables et douloureuses; si bien que plus personne ne le reconnaîtrait. Pas même son Moldu de père ! Et ne parlons pas de sa mère ! C'était loin d'être de la jalousie qu'il ressentait. Non, ce qui le dérangeait c'était que tout son plan risquait de tomber à l'eau si Potter s'amaroucher de cet imbécile de Finnigan. C'était lui qui devait séduire Potter, et personne d'autre ! Potter était à lui, il lui appartenait ! Sans aucune arrière pensée bien sûr !
" Draco, arrête de fracasser ces racines où notre potion sera ratée !"
" Je vais lui présenter le calmar géant à ce sale merdeux !"
Le noir soupira de lassitude. Quand Draco était dans cet état, il était inutile d'essayer de lui faire entendre raison. Il voulait refaire le portrait de Finnigan et, que ce soit maintenant ou plus tard, il le ferait. Il pouvait dire ce qu'il voulait et le contrarier mais c'était une vraie tête de mule, de même que sa réaction n'était dictée que par la jalousie. Blaise voyait bien que le piège de Draco se refermait petit à petit sur lui... Et c'était ça qui l'inquiétait. Il sentait que toute cette histoire allait mal se terminer.
" Potter, Finnigan ! Je ne crois pas vous avoir autorisé à discuter pendant mon cours !"
La voix de Rogue claqua, sèche comme un fouet, et un sourire mauvais étira les lèvres de l'héritier Malfoy. Séverus, une personne intelligente qui savait intervenir quand il fallait. Finnigan avait enfin lâché Potter.
" J'enlève 50 points à Gryffondor ! Et estimez-vous heureux que ce ne soit pas plus, bande d'attardés congénitaux !"
C'était presque jouissif pour Draco: non seulement les Gryffondors perdaient 50 points d'un coup et ils tiraient tous une tête d'enterrement, mais Potter et Finnigan s'étaient remis au travail. Il se tourna, satisfait, vers sa potion pour la terminer et jeta un coup d'oeil à ses racines. Elles étaient en miettes. Il perçu le regard lubrique de Blaise.
" Quoi ?"
" Je t'avais prévenu de faire gaffe à tes racines ! Mais tu étais tellement occupé à Avada Kédavriser Finnigan parce qu'il faisait du gringue à ton petit chéri Potter..."
" Il n'est pas mon 'petit chéri Potter' comme tu dis si bien ! Il est juste le seul moyen que j'ai de récupérer le coup le plus formidable du collège dans mon lit !" lança-t-il avec défi.
" Si tu le dis..."
" Je peux savoir ce que ça veut dire ?"
" Ca veut dire que..."
Le Serpentard s'arrêta au beau milieu de sa phrase et soupira.
" De toute façon tu ne m'écouteras pas, alors ça sert à rien que je te le dises !"
" Tu as raison, Blaise ! Si c'est pour me sortir une ânerie de ton cru, tu peux le garder pour toi !"
Puis se tournant vers son professeur, il leva la main.
" Oui Mr Malfoy ?"
" J'ai eu un problème avec mes racines, professeur ! Me serait-il possible d'en avoir d'autres ?"
Séverus sourit en se levant et alla dans sa réserve personnelle pour revenir immédiatement avec des racines de Mandragores toutes neuves dans la main.
" Mais bien sûr Mr Malfoy !"
Il lui tendit les racines, toujours ce même sourire aux lèvres, avant de retourner s'asseoir derrière son bureau.
Mardi 3 décembre, appartements de Séverus Rogue, 22h05.
Draco était assis nonchalamment dans l'un des fauteuils du salon de son parrain, lequel buvait un verre de Whisky pur feu dans le fauteuil situé en face du sien. Le blond était venu rendre une petite visite à son parrain pour une raison bien précise: c'était son anniversaire. Le maître des potions venait en effet d'avoir 38 ans, ce qui ne le rajeunissait pas le moins du monde le pauvre vieux. Mais mieux valait que Draco garde cette pensée pour lui s'il ne voulait pas se prendre une heure de colle par son enseignant. Si Séverus avait bien horreur d'une chose, c'était qu'on lui dise qu'il était vieux.
La pièce dans laquelle il se trouvait était vaste et aménagée avec goût: le vert, l'argent et le noir étaient les couleurs dominantes dans ce salon aux multiples bibliothèques remplies de livres de potions. Les murs étaient verts comme le jade, le tapis au sol représentait l'emblème de sa maison: un Serpent mordant sa queue dans un décors vert et argent, les fauteuils et le canapé étaient en cuir noir de la même manière que la petite table basse était noire elle aussi, et la cheminée était toute en argent. Le feu qui y ronflait tranquillement avait lui même une couleur spéciale: il était vert. Ah ça oui, Séverus Rogue avait beaucoup de goût.
" Bon Draco, si tu allais droit au but ? Pourquoi cette visite ?"
A cette phrase, le blond feint l'innocence.
" Je ne vois pas de quoi tu veux parler Sév, vraiment. Je suis juste venu te souhaiter un joyeux anniversaire."
" Je me serais parfaitement contenté de ta carte de ce matin Draco ! Alors maintenant, dis-moi la vérité !"
" Un filleul n'a-t-il pas le droit de s'inquiéter pour son seul et unique vieux parrain ?"
Ledit parrain tira la grimace au mot " vieux".
" Fais attention à tes paroles Draco, tu pourrais les regretter !"
L'adolescent sourit d'un air goguenard.
" Excuse-moi, je n'ai pas pu m'en empêcher."
" Eh bien retiens-toi la prochaine fois !"
Le Serpentard soupira et jeta un coup d'oeil au feu qui brûlait dans la cheminée: les flammes s'élevaient haut dans l'âtre faisant des figures géométrique sans en avoir conscience, crépitant sur le bois, inondant la pièce d'une douce chaleur. Il retourna son attention sur le professeur de potions qui semblait le sonder de ses yeux noirs.
" Quoi ?" demanda-t-il.
" A quoi tu joues avec Potter ?"
Le jeune Malfoy haussa un sourcil.
" Je suis au courant de la rumeur qui circule à propos de vous deux: vous chercheriez à devenir amis ! Laisse-moi rire ! Qu'est-ce que tu as encore derrière la tête, Draco ?"
" Qu'est-ce qui te fait croire que c'est une mascarade ?"
" Je te connais comme si je t'avais fait ! Et je sais que tu détestes Potter de tout ton être ! Peut-être trop d'ailleurs..."
" Comment ça " peut-être trop" ? Qu'est-ce que ça signifie ?"
Mais Rogue ne répondit pas. A la place, il donna un avertissement à son filleul.
" Arrête tout ça tant qu'il en est encore temps, Draco ! Tu ne sais pas de quoi les Potter sont capables... Moi je le sais ! J'ai connu son père... et j'ai connu sa mère... Elle le détestait tellement que c'en était incroyable. Et pourtant, elle a finit par tomber amoureuse de lui..."
" Je ne vois pas le rapport avec moi !" s'offusqua le blond.
" Moi je le vois ! Et si ce que je crains se réalise, tu risqueras de t'en vouloir par la suite !"
Draco se leva et fit face à son parrain.
" Ecoute Sev ! Je te suis reconnaissant de t'inquiéter pour moi mais je sais ce que je fais ! Potter c'est juste le seul moyen que j'ai de récupérer... quelque chose."
Il se voyait mal dire à Séverus qu'il devait coucher avec Potter qui pouvoir s'enfiler une nouvelle fois la fille la plus douée du collège. Pour une fille... Rogue le truciderait sur place.
" Potter a un pouvoir d'attraction qu'il tient de son père, Draco ! Fais-y attention... Depuis le début tu es attiré par ce pouvoir et tu gravites autour de lui ! Depuis que tu le connais tu n'as de cesse de tout calculer par rapport à lui ! Tu ne t'en rends pas compte mais moi si !"
" J'étais venu te demander un service et toi tu me dis de me méfier de Potter ! T'es de quel côté Sev ?"
" Je ne suis du côté de personne ! Toi, mieux que quiconque devrait le savoir ! C'est pourtant toi qui m'a toujours dit que jusqu'à ta mort tu ne serais que de ton côté !"
Draco sembla s'apaiser à ces mots et Séverus soupira.
" Alors, dis-moi ce que je peux faire pour toi ?"
" J'ai besoin d'un livre qui se trouve dans la Réserve." avoua l'héritier Malfoy sans ambages.
" Quel genre de livre ?"
" Un livre de potions !"
" Et quel livre ?"
Le jeune homme roula des yeux.
" Sev ! Je suis assez grand pour savoir..."
" Ne fais pas de bêtises, Draco ! C'est tout ce que j'ai à te dire !"
Le professeur de potions attrapa alors un morceau de parchemin et une plume, puis griffonna quelques mots pour son filleul.
Samedi 7 décembre, chambre de Draco Malfoy, 14h03.
Draco restait allongé comme une masse sur son lit, l'esprit ailleurs. Cela faisait prés d'une demi-heure qu'il était là à ruminer des pensées, se demandant si oui ou non il devait s'y rendre. Il n'avait toujours pas pardonné à Potter sa naïveté devant ce benêt de Finnigan qui ne cessait de l'approcher d'un peu trop prés à son goût. Par ce fait, Draco était tellement furieux contre sa Némésis qu'il ne lui avait pas adressé la parole depuis plus d'une semaine. Depuis leur dernier baiser en fait... Il voyait bien que Potter s'interrogeait sur son comportement plus qu'étrange depuis quelques jours. Toute la semaine durant il l'avait ignoré et évité. Bien entendu, il n'avait pas été jusqu'à se remettre à l'insulter. Il se doutait que dans ce cas tout ce qu'il aurait fait pour arriver jusqu'ici aurait été vain. Approcher Potter était tellement compliqué... Mais seulement quand on était un Serpentard et qu'on s'appelait Draco Malfoy. Parce que si on était Gryffondor et qu'en plus on s'appelait Finnigan, alors là c'était bien plus simple.
Une sourde colère l'envahit à la pensée de l'Irlandais draguant et reluquant le jeune Potter. Parce que pour le reluquer, il ne se gênait pas le moins du monde. Il n'y avait qu'à voir le regard qu'il lui avait lancé au fessier quand Potter s'était penché pour ramasser ses gants tombés au sol au derniers cours de botanique. Sur le moment Draco avait failli lui arracher la tête; heureusement que Blaise l'en avait empêché, lui rappelant qu'il risquait de se retrouver dans une cellule voisine à celle de son père. Seule la perspective de le revoir et de devoir passer le reste de sa vie à proximité de ce vieux toutou à Voldemort lui avait fait reprendre ses esprits. Quel que soit la haine que lui inspirait ces deux Gryffondors, ils ne valaient pas qu'il passe sa vie enfermé à Azkaban.
Il soupira. Depuis une semaine qu'il ne lui avait pas parlé il devait avouer qu'il en ressentait le besoin. Si au moins il avait sa dose d'insultes et de disputes... Mais il ne pouvait pas prendre le risque. Pourtant, il en avait besoin. Le besoin d'entendre sa voix, de regarder ses lèvres bouger au rythme de ses paroles... Et même de les sentir contre les siennes. Merlin qu'il avait aimé embrasser Harry Potter. Il savait que ce n'était pas normal, qu'il virait presque homo par ce fait, mais le fait était là: il aimait embrasser Harry Potter.
Il repensa à l'image qu'il avait donnée de lui la veille, lors de leurs cours de potions. Le connaissant par coeur, Draco se doutait que l'intéressé n'avait même pas remarqué à quel point il était attirant - et surtout à ce moment là. Il mordillait doucement ses lèvres rouges dans un signe de nervosité et de concentration alors qu'il préparait sa potion, ses cheveux peut-être encore plus fous que d'habitude, les sourcils froncés par la concentration aux dessus de ses magnifiques yeux verts... Et ses mains... Ses mains douces, chaudes et masculines qui soulevaient avec calme et précaution les petites fioles remplies de différents liquides, ses mains qui étaient venues se perdre un moment dans sa chevelure ébène dans un geste de soulagement...
Sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, les deux mains du jeune blond s'étaient mises en mouvement à cette image érotique du Survivant que son esprit lui avait renvoyée. L'une d'entre elles s'était saisie avec force du drap de satin, qu'il serrait à présent fortement, alors que l'autre venait de passer la barrière de son jean qu'il avait déboutonné rapidement; et tout aussi rapidement elle passa sous son boxer, attrapant son sexe tendu à l'extrême. Il se cambra au toucher et commença un lent mouvement de va et vient, le faisant gémir de plaisir et de frustration. Il avait envie qu'une autre main que la sienne s'occupe de son sexe dressé, il avait envie qu'autre chose que sa main s'en occupe, il avait envie que Potter s'en occupe. Et il le visualisait parfaitement, comme dans son rêve, comme lorsqu'ils avaient été coupés. Potter se penchait doucement sur son membre gorgé de plaisir à ce moment là... mais cette fois il ne s'arrêtait pas et il le prenait brutalement en bouche. Draco se cambra une nouvelle fois, sa main allant de plus en plus vite, l'image de Potter le suçant avec frénésie faisant encore plus monter le plaisir. Il avait parfaitement conscience de ce qu'il faisait, et il savait qu'il ne devait pas, de même qu'il ne comprenait pas pourquoi il le faisait. Ce qu'il savait c'était qu'il aimait ça. Il visualisait tout: la langue qui léchait, la bouche qui allait et venait, la main qui se glissait entre ses fesses... Le plaisir l'emporta tout à coup, violant et agréable; un orgasme comme jamais il n'en avait eu, comme jamais Pansy n'avait su lui en donner.
Il rouvrit brusquement les yeux - il ne s'était même pas rendu compte qu'il les avait fermés- devant l'horreur de la situation. Il était foutu: il désirait Potter ! Il le désirait comme jamais il n'avait désiré quelque chose ! Il ne savait pas ce qui était pire pour lui: le fait que ce soit un mec ou le fait que ce soit Potter ? Il se redressa sur son lit et poussa une petite grimace: son jean et son boxer étaient immaculés et c'était des plus désagréables: il aurait besoin d'une bonne douche. Il jeta un coup d'oeil à l'état de son jean et ragea contre un Gryffondor trop sexy et trop désirable pour son propre bien au point qu'il en virait presque homo: il avait encore fait des travaux manuels !
Samedi 7 décembre, parc de Poudlard, 14h47.
Il s'était quand même décidé: ça ne touchait plus seulement Pansy, ça le touchait lui également. Il devait se faire Potter parce qu'il le voulait ! Au moins c'était clair et net, il ne devait pas se voiler la face. Potter avait attisé le désir en lui à cause d'un putain de baiser et s'il voulait le faire disparaître il n'y avait qu'une seule solution: baiser avec lui. Il n'y avait pas plus simple que ça. Une fois fait il savait que le désir partirait et il pourrait se concentrer sur le pékinois car il jetterait Potter. Potter qui serait devenu fou amoureux de lui à ce moment là.
Marchant d'un pas déterminé vers le grand chêne de Poudlard, Draco essayait de trouver une excuse valable à son comportement des derniers jours. De même qu'il fallait qu'il en trouve une pour son retard de presque une heure. En espérant que le brun l'ait attendu bien sûr. Lui qui avait toujours aimé la ponctualité, il était mal barré dans cette affaire.
Peut-être devait-il dire qu'il avait été retenu par McGonagall pour son rôle de préfet ? Quoi qu'il ne valait mieux pas: si Potter demandait à Granger si c'était vrai elle s'empresserait de lui dire le contraire. Ou alors par le vieux fou ? Non plus, ça ne serait pas assez crédible. Qu'est-ce que le directeur aurait bien pu lui vouloir ? Ou alors, il mettait Séverus dans le coup ! C'était certainement pas lui qui le vendrait à Potter ! Oui, c'était la meilleure solution.
" Je dis que Séverus m'a retenu pour une histoire de potions et que, par conséquent, je n'ai pas pu me libérer plus tôt. C'est parfait ! Mais... une heure de retard ça fait pas un peu beaucoup ? Il va me dire que j'ai perdu volontairement du temps sur le chemin... Même si c'est pas faux ! Ou pire, il va faire le rapprochement avec mon ignorance et le fait que je l'ai évité presque toute la semaine... Aaaaarrrrrrggggghhhhh, ces Gryffis ils sont trop compliqués à comprendre ! Peuvent pas être simples pour une fo..."
Sa phrase mourut dans sa gorge au spectacle qui s'offrait à lui. Potter était bien sous l'arbre, mais pas seul ! Avec Finnigan ! Une envie furieuse d'aller l'étriper l'envahit mais il la refoula rapidement. Ils étaient tous les deux sous le chêne ! Et pas n'importe quel chêne ! Leur chêne à lui et à Potter ! Il eut un rictus méprisant: Potter ne l'avait pas attendu, il l'avait vite remplacé par ce crétin d'Irlandais ! Lui, Draco Lucius Malfoy, remplacé ! Par un putain de Gryffondor, par un sang-mêlé !
De là où il était il observa longuement les deux adolescents: ils étaient tous deux assis contre l'arbre - leur arbre- et discutaient. Pire même: ils rigolaient ! Enfin... Potter rigolait sans se rendre compte que Finnigan le collait comme un aimant. S'en fut trop pour lui. Il lança un regard dédaigneux aux deux jeunes hommes avant de tourner les talons, retournant au château, imaginant non plus la mort de Granger, ni celle de Finnigan, mais bel et bien celle de Potter. Potter qui se fichait de lui depuis le début ! Potter qui lui avait pourtant demandé de l'embrasser pour sauter dans les bras d'un autre presque aussitôt.
" Putain de Potter à la con ! Tu me le paieras, foi de Draco Malfoy !"
Samedi 7 décembre, cachots de Poudlard, 18h23.
Il marchait d'un pas lent en direction de la bibliothèque, question de s'avancer dans ses putains de devoirs à la con. Il avait passé toute l'après-midi à maudire Potter et ses 36 prochaines générations à venir et il avait fini par se lasser. Ca ne servait à rien de tergiverser sur une malédiction qu'il ne pourrait même pas voir jusqu'au bout. Du moment qu'il savait qu'ils étaient tous maudits... Mais le hic était vite survenu: Potter étant gay il n'aurait jamais de progéniture. Et là, c'était lui qu'il s'était mis à maudire pour sa stupidité grandissante depuis le mois dernier.
Il atteignit le Grand Hall du château et passa devant les grandes portes de la Grande Salle, fermées à cette heure-ci, le repas ne commençant que dans trois quart d'heure. Il se demandait si Potter avait remarqué son absence à leur rencontre hebdomadaire, trop occupé qu'il était à jouer les ingénus avec Finnigan. Il fallait vraiment être bigleux pour ne pas constater à quel jeu jouait l'Irlandais, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Ah, mais il oubliait: Potter était bigleux ! Myope comme une taupe le binoclard ! Il en était là de ses pensées lorsqu'une voix retentit dans son dos, l'appelant. Il se tourna avec un petit agacement mêlé de résignation vers son meilleur ami qui revenait du parc.
" Quoi Blaise ? demanda-t-il. Si c'est pour me parler de ton après-midi avec la belette tu..."
" C'est pas ça ! le coupa immédiatement le Serpentard en arrivant à sa hauteur. J'ai pensé que ça t'intéresserait de le savoir, pour ce qui est de reprendre 'l'opération séduction'."
Le blond l'observa, aucune émotion ne se lisant sur ses traits fins. Il attendait patiemment que son meilleur ami veuille bien lui dire ce qu'il savait et qu'il désirait lui transmettre.
" Il s'agit de Potter !"
Il soupira de lassitude.
" J'ai pas envie de parler de cet abruti, Blaise ! Il m'as assez pourri la journée pour aujou..."
" Il est à l'infirmerie !"
Le blond s'interrompit et fronça des sourcils en sondant le noir. Le jeune homme le regardait avec le plus grand sérieux, attendant une réaction de sa part. Allons bon, qu'est-ce que ce putain de balafré avait encore foutu pour se retrouver à l'infirmerie ? Il posa la question au Serpentard qui lui répondit avec une certaine indifférence.
" Bah tu le connais ! Il trouve toujours moyen de se retrouver dans un lit aux draps blancs. A croire qu'il a une carte d'abonné à l'infirmerie... ! Enfin bref ! Il est tombé de son balai !"
Draco aurait presque ouvrit des yeux ronds devant l'absurdité de cette phrase. Potter ? Tomber de son balai ? Inimaginable et impensable: il était bien plus à l'aise dans les airs que sur le sol terrestre.
" Comment il a fait son compte ?"
" Un cognard en peine gueule ! Peakes ne sait pas viser apparemment !" plaisanta Blaise, ne pouvant s'empêcher de se foutre des rouges et ors.
" Mouais... A croire qu'ils sont tous bigleux dans cette équipe ! renchérit Draco. Entre Potter et ses lunettes, le bon roi ouistiti qui n'est même pas fichu d'arrêter le souaffle, et Peakes... C'était quand ?"
" Y a 20 minutes ! C'est Giny qui me l'a dit ! Parait-il qu'elle en a envoyé une belle à Peakes pour son imbécillité !"
" Ok, je vais y aller ! S'il pense que je m'inquiète pour lui c'est déjà ça de gagner."
Il se retourna et emprunta les escaliers qu'il s'apprêtait à monter avant l'arrivée du noir; sauf qu'il ne prit pas la direction de la bibliothèque mais celle de l'infirmerie. Combien Peakes pouvait être stupide au point d'envoyer le cognard sur Potter, il trouvait étrange que celui-ci n'ait pas évité la balle cogneuse. Même s'il était bigleux, ce n'était pas suffisant selon lui. Potter ne devait pas être assez concentré sur leur partie... Il en était certain. Il devait penser à autre chose - ou même à quelqu'un d'autre. Sûrement ce benêt d'Irlandais !
Il arriva rapidement devant la porte de l'infirmerie, mais alors qu'il s'apprêtait à l'ouvrir, des éclats de voix lui parvinrent aux oreilles, provenant de l'intérieur.
" Mais je vais bien, par Merlin ! Ce n'est pas la peine de me garder toute la nuit !"
" Ne jurez pas Mr Potter ! Quand à savoir si vous allez bien ou pas, c'est à moi qu'il revient d'en prendre la décision ! Et je vous le dit: vous allez rester dans ce lit jusqu'à demain !"
" Mais ce n'était qu'une chute ! J'ai su résister à Voldemort et ses mangemorts, je saurais donc bien survivre à un bras cassé ! Surtout que vous m'avez donné la potion pour ressouder les os !"
" Justement ! Cette potion peut avoir quelques effets secondaires !"
Draco ricana quelque peu en entrant dans la pièce aux malades. Il avisa rapidement sa Némésis, allongé dans un lit et essayant de se redresser, et Mrs Pomfresh qui le poussait du doigt pour l'empêcher de bouger.
" Je refuse de passer la nuit ici !"
" Je refuse de vous laisser sortir !"
Les deux se fusillèrent du regard alors que Draco s'exclamait:
" Potter, tu as 17 ans pas 4 ! Les caprices ce n'est plus de ton âge !"
L'appelé se tourna vers le blond et ce dernier se sentit légèrement coi devant ce regard scrutateur empli d'interrogations. Le vert de ses yeux était magnifique, et en le regardant, là, maintenant, il se rendait compte que cette couleur lui avait manqué. Les yeux de Potter avaient une couleur unique qu'il n'avait jamais su retrouver chez personne d'autre. Un vert aux différentes teintes selon les sentiments et les émotions du Gryffondor. Un petit sourire étira ses lèvres lorsqu'il vit les lèvres du brun former silencieusement le mot Malfoy.
" Mr Malfoy, qu'est-ce que vous fichez ici ?" s'exclama l'infirmière.
Ledit Malfoy répondit à la question de cette stupide bonne femme sans lâcher les yeux verts du regard.
" J'ai entendu dire que le balafré était tombé de son balai... Il fallait absolument que je vois ça !" dit-il avec un sourire moqueur, faisant froncer des sourcils aux deux personnes présentes.
La vieille infirmière finit pas soupirer en allant à son bureau et en les priant de ne pas se battre parce qu'il étaient " dans une infirmerie et que c'est un lieu de repos et non de bagarre." Il avança vers le lit où était toujours allongé Potter lorsque celui-ci lui lança un regard assassin.
" Si t'es venu te foutre de moi tu peux prendre la porte, Malfoy !"
Draco eut envie de répondre un truc dans le genre: Non Potter, je ne viens pas me foutre de toi, mais te foutre tout court ce serait intéressant...! mais il préféra s'en abstenir, voyant parfaitement que le rouge et or était d'une humeur massacrante.
" C'est le fait d'être tombé de ton balais qui te rend si agréable ?" ironisa-t-il en s'arrêtant à deux pas du lit.
" Non, c'est le fait de voir ta sale gueule d'abruti !"
" C'est très gentil de ta part, Potter ! Mais ma gueule d'abruti au moins n'est pas barrée par une immonde cicatrice !"
" Va te faire foutre !"
" Mais avec joie, mon cher ! On fait ça où ? Ici ?"
Le Gryffondor ouvrit des yeux ronds en rougissant comme une midinette. Il lui lança un regard noir avant de lui dire d'un ton las de s'en aller.
" Tu as vu ce que tu voulais voir, tu peux donc partir maintenant !"
" T'es vraiment de très mauvaise humeur aujourd'hui ! Je peux savoir ce que t'as ?"
" Ce que j'ai ? Non mais tu te fous de ma gueule !"
" Jamais je n'oserais, voyons !"
Le Survivant pris un air blasé et lui souffla de dégager.
" Pourquoi ?"
" Pourquoi quoi ?"
" Pourquoi tu veux que je dégage ? C'est à peine si on s'est vus depuis une semaine."
" A qui la faute ? C'est toi qui m'a ignoré toute la semaine je te signale !"
Draco ne su que répondre à cela. Comme il ne s'était pas préparé à aller voir sa Némésis il n'avait pu trouver aucune excuse concernant son comportement de la semaine.
" Et puis t'as même pas été fichu de venir cette aprèm; t'aurais au moins pu avoir la décence de me prévenir pour que je ne descende pas pour rien !"
" Y aller pour rien ? s'offusqua-t-il. Tu as fais une chouette rencontre après tout, tu ne t'es pas ennuyé !"
Potter fronça des sourcils.
" De quoi tu parles ?"
" De quoi je parle ? Ben voyons, comme si tu ne savais pas ! Je suis venu figure-toi, mais tu paraissais très occupé !"
Draco voyait bien que Potter ne comprenait pas de quoi il parlait, mais il était hors de question qu'il lui donne un coup de main. Potter chercherait tout seul et longtemps. Quoique pas si longtemps que ça, car le rouge et or soupira.
" Je ne sais pas comment faire avec toi !"
" Et moi alors ? Tu crois que je sais comment faire peut-être ?"
" Je n'ai pas dit ça ! Mais je... Ca ne signifiait rien pour toi ?"
" Quoi donc ?"
" Rien ! Si tu ne vois pas de quoi je veux parler alors c'est que ça ne signifiait rien..."
" Potter, tu veux bien parler anglais s'il te plaît ?"
" Pourquoi tu m'as ignoré toute cette semaine ?"
" Pour des raisons bien particulières qui ne regardent que moi !"
" Je ne suis pas d'accord ! Ca me concerne aussi !"
" Non !"
" Si Malfoy ! Tu m'as ignoré, et tu m'as évité ! Et je veux savoir pourquoi !"
" Tout ce que je te dirais c'est que j'étais en colère !"
" En colère ? Et contre qui ?"
" Contre toi, pardi !"
" Moi ? Mais qu'est-ce que j'ai fait ?"
" Potter, tu es si niais !"
" C'est à cause du baiser, c'est ça ?"
Ne s'attendant pas du tout à cela, Draco fut légèrement décontenancé.
" Comment ?"
" C'est à cause du baiser !"
Cette fois c'était plus une affirmation qu'une question.
" Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi, Malfoy ? s'énerva-t-il alors. Je ne t'ai jamais forcé à le faire, je t'ai demandé de m'embrasser ! Tu étais libre de dire non et de me repousser quand tu voulais: aussi bien avant que pendant ! Alors pourquoi tu me le fais payer ?"
S'en fut trop pour le blond qui éclata de rire sous l'oeil mauvais du jeune Potter qui était persuadé que Draco se moquait de lui. Potter croyait qu'il était en colère pour le baiser... C'était trop ! Comme il disait, il n'aurait pas été en colère alors que c'était lui qui avait cédé à ses pulsions: malgré la demande du brun il avait volontairement posé ses lèvres sur celles rouges et pulpeuses de son vis à vis. Et pourquoi ? Parce qu'à ce moment là déjà il le désirait - mais il n'en avait encore aucunement conscience.
Calmant son fou rire, Draco préféra rassurer le brun avant qu'il ne prenne la chose autrement. Il avait réussit à faire deux bons pas en avant dans cette affaire, c'était pas pour en faire 10 en arrière.
" Si ça peut te rassurer Potter, ça n'a rien à voir avec le baiser ! Bien au contraire..."
Le Golden Boy fronça des sourcils avant de demander:
" Alors pourquoi ? Pourquoi tu me fais la gueule ?"
" Parce que tu es trop niais, Potter !"
" Comment ça je suis trop niais ?"
" Laisse tomber ! Dis-moi plutôt comment ça va avec Granger et Weasley ?"
Le brun se rembrunit aussitôt.
" J'ai pas envie d'en parler !"
" Ca veut tout dire ! pensa aussitôt Draco. Ils ne se préoccupent toujours pas de lui, c'est parfait !"
" Tu vois ça ? Ca fait une demi-heure que je suis ici et t'es le seul à être venu me voir ! Pour te foutre de ma gueule peut-être mais bon... c'est déjà ça !"
" Finnigan n'est pas encore venu ?" s'étonna-il.
Il se serait donné une baffe à ce moment là s'il n'y avait pas eu Potter et s'il ne craignait pas pour son magnifique visage. Il n'avait pas su retenir cette phrase; mais au moins elle reflétait le fond de sa pensée. En effet, il aurait pensé que ce benêt d'Irlandais serait venu voir Potter pour prendre de ses nouvelles et jouer le rôle de l'amoureux inquiet pour son amour.
" Répugnant et désolant !" ne pu-il s'empêcher de penser.
" Seamus ? demanda alors le brun. Pourquoi tu me parles de lui ?"
Il soupira.
" Pour rien Potter, pour rien ! J'étais juste venu m'assurer que tu allais bien, maintenant je peux partir !"
Il se retourna dans l'intention de partir. Il se rabaissait déjà assez en venant s'assurer que cette saleté de Gryffy allait bien, et il venait d'en rajouter une en parlant de l'autre naze de dragueur de pacotille. Inutile d'en rajouter. Mais le blessé l'arrêta.
" Draco ?"
Ce dernier se retourna et plongea immédiatement dans un océan vert. Un vert émeraude qui lui tortilla légèrement les entrailles avant de lui insuffler un pincement au coeur. Brusquement, en regardant en profondeur ces deux perles vertes, il se sentit... coupable. Mais coupable de quoi ? Il se reprit rapidement.
" Quoi ?"
" Je ne sais pas si je dois te faire confiance..." avoua alors sa Némésis.
" Est-ce que tu en a envie ?"
" Envie de quoi ?"
" De me faire confiance ?"
Le rouge et or parut réfléchir un instant avant de donner sa réponse, murmurant un tout petit oui.
" Alors c'est suffisant, Harry !"
Puis, sans attendre de réponse, il sortit de l'infirmerie, prenant enfin la direction de la bibliothèque. Le pincement au coeur revint une nouvelle fois, mais il l'ignora. Ce n'était pas de la culpabilité, ça ne pouvait pas être ça. La salade de fruits de mer de midi avait certainement du mal passer. Ca ne pouvait pas être de la culpabilité: un Malfoy ne connaît pas ce sentiment.
Mercredi 18 décembre, 8h45, Grande Salle de Poudlard.
Assis à la table des Serpentards, Draco ne pouvait lâcher Potter du regard. Il ne comprenait pas que ça puisse marcher aussi bien; pas jusqu'à ce point. Potter semblait distant avec tout le monde depuis la veille - même avec Finnigan qui ne l'avait toujours pas lâché- et il avait toujours un air... perdu sur le visage. Seulement, seul Draco semblait s'en être aperçu. Depuis le début du petit-déjeuner, Potter triturait dans son assiette, sans pour autant y toucher. Finnigan lui faisait la conversation sans même remarquer qu'il n'avait pas l'air dans son assiette, et Granger et Weasley n'étaient même pas là.
Il jeta un rapide coup d'oeil à la porte d'entrée pour voir qui venait d'entrer, mais aucune trace de belette et de dents de lapin dans le tas d'élèves qui venait d'arriver. Il retourna à Potter pour voir que ce dernier se levait de son banc et que Finnigan en faisait de même. Mais presque immédiatement, l'Irlandais se rasseyait après une parole de son condisciple qui devait certainement lui avoir dit qu'il préférait rester seul. Ne perdant pas une seconde, le vert et argent se leva et partit à la suite de sa Némésis, désirant savoir ce qui n'allait pas. Même si cela paraissait évident à ses yeux.
" Potter !" l'appela-t-il aussitôt hors de la Grande Salle.
Le brun, qui s'apprêtait à disparaître dans les escaliers menant aux cahots, se retourna à l'entente de son nom. Draco avisa le sourire sincère du Gryffondor alors qu'il arrivait à sa hauteur.
" Je me demande quand est-ce que tu vas prendre l'habitude de m'appeler Harry." le taquina-t-il.
" Ne prends pas tes désirs pour des réalités Potter ! Ton prénom ne ressort que lorsque je pense à le faire. Après tout, on ne change pas les habitudes."
Ils se mirent en route vers le cours de Potions.
" Je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis: nous en sommes la preuve concrète."
Draco haussa un sourcils en regardant le brun.
" Oui Draco, nous en sommes la preuve concrète ! Nous avons toujours été ennemis, et pourtant depuis peu nous sommes amis."
" Tu vas chercher loin."
" Non, c'est toi qui ne fais pas d'effort !"
" Oh mais si Potter, je fais de nombreux efforts !"
" Ah oui ? J'aimerais voir ça, tiens !"
Souriant d'un oeil mauvais, le blond s'arrêta, obligeant le Survivant à en faire de même, et se pencha sur lui.
" Tu veux vraiment voir dans quel domaine je fais de nombreux efforts, Harry ?"
Comprenant le sous-entendu, Potter piqua un phare, balbutiant un peu.
" Tu... je...scu... ça me..."
" On t'a déjà dit que tu étais mignon quand tu rougissais !"
Le brun parut revenir à lui à cette phrase car il demanda d'un air sérieux, même si des couleurs rouges s'étalaient encore sur ses pommettes.
" A quoi tu joues ?"
" Moi ? A rien ! Je me contente de répondre franchement à tes questions !" se contenta-t-il de répondre.
L'autre s'apprêtait à répliquer mais il le devança.
" Tu m'as posé une question Potter, à mon tour maintenant !"
Ledit Potter fronça des sourcils, croisant les bras sur sa poitrine.
" Ca n'avait pas l'air d'aller tout à l'heure, dans la Grande Salle. Je peux savoir ce qui ne va pas ?"
Son vis à vis baissa la tête.
" C'est rien, ça va passer !"
" Potter, s'il y a une chose dont j'ai horreur c'est qu'on me prenne pour un abruti !"
" Mais je ne te prends pas, je te laisse !"
" Continue comme ça et je t'en fous une !"
" Hmm... Dommage, je préférais les chatouilles !"
" Tu préférais les chatouilles ou ce qu'il s'est passé après ?"
" Tu t'engages sur un chemin dangereux..."
" Peut-être que ça me plaît !"
Leurs regards encrés l'un dans l'autre, leurs corps rapprochés comme ils l'étaient, leurs souffles se mêlant par leur proximité, le moment était d'une intensité que Draco n'aurait pas voulu casser. Il n'avait envie que d'une chose: embrasser ses lèvres rouges et caresser le corps auquel elles appartenaient. Il se pencha d'avantage sur sa Némésis, inclinant légèrement la tête sur le côté, se rapprochant encore des lèvres tentatrices. Le souffle de Potter semblait s'être accéléré et ses yeux verts brillaient d'une lueur indéfinissable. Leurs souffles se mêlèrent, leurs lèvres se frôlèrent... et Draco se retrouva brusquement poussé loin de ce corps qu'il désirait pourtant comme un fou.
" Arrête de jouer !"
Il releva les yeux sur l'adolescent dont les yeux étaient à présent remplis de colère. Il avait toujours les joues rouges et le souffle saccadé, mais ses poings étaient serrés.
" Putain Potter, tu fais chier ! Est-ce que tu sais au moins ce que tu veux ?" râla-t-il alors.
" Ce que je veux ? s'énerva le brun. Oui Malfoy, je sais ce que je veux ! Je veux que tout le monde arrête de ne voir en moi que le Survivant parce qu'il ne veut plus exister ! Je veux pouvoir avoir une vie tranquille pour une fois parce que je ne sais pas ce que c'est ! Je veux que tu arrêtes de jouer avec moi comme tu le fais depuis le mois de septembre parce que ça me fait mal ! Et je veux que Ron et Hermione se détachent l'un de l'autre pour qu'ils voient que j'existe encore !"
Draco resta stupéfait par cet excès de colère, ne sachant comment réagir. Et c'est là qu'il les vit: deux perles nacrées glissaient en une douce caresse sur les joues rouges du Gryffondor. Ne réfléchissant pas une seconde, et ne cherchant pas à s'en empêcher, Draco s'approcha à nouveau de sa Némésis et le prit dans ses bras. Le brun ne le repoussa pas un seul instant; au contraire, il se laissa aller à l'étreinte, pleurant toujours silencieusement.
" C'est comme si je n'avais jamais fait parti de leur vie, se confia-t-il. Demande leur demain où est Harry Potter et ils te diront qu'ils ne connaissent personne de ce nom. Ron est le tout premier ami que je me suis fait... Je ne comprends pas qu'il puisse me laisser comme ça... Même moi je ne les ai jamais mis de côté quand je suis tombé amoureux... Quand je suis sorti avec Giny, jamais je n'ai... J'ai toujours passé mes vacances de Noël avec eux, c'était normal, c'était comme un rituel... Et là l'excuse c'est: " Désolée Harry mais, tu sais, Ron veut me présenter à sa tante, et elle n'a pas la place chez elle pour tous nous loger" et Ron: " Désolé mon pote, tu sais que je préfèrerais que tu vienne mais ce n'est vraiment pas possible, on pensera à toi, promis !" Ouais, tu parles ! Ils seront tellement collés l'un à l'autre que pas une seule fois ils n'auront le temps de penser au pauvre Harry Potter qui va passer ses vacances tout seul comme un con !"
" Tu ne les passeras pas seul !"
" Ben voyons ! Et tu proposes quoi ? Que je m'invite en me cachant dans leurs bagages peut-être ?"
" Non, mais tu ne les passeras pas seul ! Noël au manoir, c'est surtout l'occasion pour ma mère de voyager; et généralement c'est pas mon truc ! Elle ne dira rien si je ne viens pas."
Le jeune homme dans ses bras se recula et posa sur lui un regard interrogateur. Il restait quelques sillons des larmes qu'il venait de verser.
" Pourquoi tu ferais ça ?"
" Ca me donne l'occasion de rester et d'éviter les foules qu'on rencontrait toujours."
En réalité Draco ne savait pas vraiment pourquoi il ferait ça; certainement parce que Potter serait seul pendant deux semaines et que ce serait l'occasion rêvé pour se l'approprier enfin... A la fin de ces deux semaines, peut-être aurait-il réussi à le mettre dans son lit... ? Et là, il ne lui resterait plus qu'une chose à faire: le jeter et récupérer Pansy à la rentrée. Oui, ça devait être ça.
Mercredi 18 décembre, 16h30, couloir des Enchantements.
Toute la journée durant, Draco n'avait cessé de penser à la scène qui s'était jouée le matin même entre Potter et lui, et notamment le moment où il avait pris le Gryffondor dans ses bras. Il ne savait pas ce qui lui était passé par la tête sur le moment, juste que de voir l'adolescent dans cet état l'avait quelque peu troublé et qu'il s'était senti le besoin de le consoler et de le calmer. C'était un acte stupide de consoler une personne selon lui - d'autant plus quand la personne en question était votre pire ennemi- mais Draco avait vite su trouver un avantage à sa stupidité: Potter s'était laissé faire et s'était confié. Cela signifiait qu'il avait confiance en lui; et si Potter avait confiance en lui alors le brun serait bientôt à lui.
Il trouvait quand même le déroulement de l'Opération plutôt étrange. Jusqu'au mois dernier il avait stagné au même point, jusqu'à la demande que lui avait faite Potter en lui demandant de l'embrasser. Le Serpentard devait avouer que depuis cette requête l'Opération avait repris son cours et avait fait de nombreux pas en avant. Le baiser qu'ils avaient failli échanger ce matin était l'un d'entre eux; Draco se sentait frustré de ne pas avoir pu terminer son geste, et il aurait bien retenté l'expérience lorsque Potter était dans ses bras, mais il avait compris que c'était la dernière chose à faire. A ce moment là, il ne fallait surtout pas brusquer le Survivant sous peine d'empirer la situation.
" Un boeuf curry !"
" Des toasts aux haricots !"
" Un gratin de pommes de terre !"
" Une tarte au citron !"
" Un éclair au chocolat !"
" Hmmm... Une grosse tarte au chocolat avec une tonne de chocolat !"
" Avec des pépites de chocolat et une crème au chocolat !"
Là, c'était ces gros balourds de Crabbe et Goyle qui empiraient son énervement. Ils n'arrêtaient pas de parler nourriture depuis prés d'un quart d'heure et le blond devait faire des efforts considérables pour ne pas leur jeter un sort en pleine figure. Il était tellement frustré qu'il n'hésiterait pas à déverser sa rage sur le premier venu.
" J'ai faim !"
" Moi aussi !"
" Reste calme Draco ! Reste calme ! Les tuer ne servira à rien sauf à te faire rencontrer ton père à Azkaban et à ne plus jamais le quitter !"
Il en était là de ses pensées lorsque que deux rouges et ors bifurquèrent dans le couloir, discutant d'un sujet quelconque. Les yeux de Draco se plissèrent quand il prit conscience de leur identité et un sourire mauvais étira ses lèvres. Il avait trouvé quelqu'un sur qui déverser sa frustration. Ce serait pour lui avoir pourri sa dernière semaine de cours. En face, les deux Gryffondors se figèrent en constatant qui ils avaient devant eux.
" Tiens, une fouine en vadrouille !" lança Finnigan avec amusement.
" Une fouine et deux gorilles !" ajouta Thomas.
Le sourire de Draco s'intensifia alors qu'il avançait vers l'Irlandais, ignorant Thomas.
" Finnigan, ça tombe bien je dirais presque que je te cherchais !"
L'appelé fronça des sourcils alors que Crabbe et Goyle, comprenant que le défi serait entre Draco et l'Irlandais, se positionnaient devant le noir pour l'empêcher d'intervenir.
" Tu me cherchais ?"
" Oui ! Merlin a dû entendre mon cri de guerre !"
" Et pour quelle raisons me cherchais-tu, la fouine ?"
" Il y a de nombreuses choses que je ne supporte pas chez toi Finnigan ! Pour commencer, il a ton accent à la con qui me donne envie de vomir à chaque fois que je l'entends ! Ensuite, il y a ton sang-mêlé qui me répugne plus que tout autre chose ! Et puis... En fait, il y en a toute une liste. Mais ce que je ne supporte pas en ce moment chez toi c'est que tu essaies de t'approprier une chose qui m'appartient !"
" Je n'essaie rien de te voler du tout, Malfoy !"
" Oh si, et crois-moi ce n'est qu'un avertissement !"
Puis, avant que le Gryffondor ait eu le temps de réagir, il se retrouva avec une trompe d'éléphant en guise de nez, les oreilles et les mains assorties au "déguisement". Thomas poussa une exclamation irritée alors que son ami louchait pour constater avec efficacité les dégâts provoqués par le sort. Crabbe et Goyle, eux, ricanèrent en faisant craquer leurs doigts lorsqu'ils virent Thomas partir à la recherche de sa baguette dans sa poche. Draco poussa alors l'Irlandais sur le côté en lui rappelant une chose.
" Ce n'était qu'un avertissement Finnigan ! Approche-toi encore de lui et tu prieras Merlin pour que ta mère te reconnaisse à ta sortie de Poudlard !"
Mercredi 18 décembre, 23h02, couloirs d'Etude des Moldus.
Il soupira pour la énième fois de la soirée: à quoi ça servait de faire des rondes s'il n'y avait personne à punir ? Tous semblaient s'être donnés le mot pour ne jamais sortir lorsque c'était lui qui faisait sa ronde: sûrement que le nombre de points qu'il retirait à chaque fois qu'il attrapait quelqu'un ne faisant pas parti de Serpentard avait fait le tour du château. Les étudiants préféraient rester dans leur lit plutôt que de se voir retirer 50 points d'un coup. Lui aussi aurait aimé être dans son lit en ce moment même plutôt que d'être obligé de veiller pour des prunes. Il pourrait faire des choses bien plus intéressantes; comme inviter une jolie Serdaigle dans son lit en attendant d'avoir Potter.
Potter ! Comment avait-il pu en arriver là ? A désirer un homme ? A désirer un Gryffondor ? Et pire encore, à désirer Potter ? Plusieurs fois il s'était demandé s'il était possible qu'il soit gay, et la réponse l'avait rassuré. Potter était le seul qui ait jamais réussi à le faire bander, et il en était encore heureux. Imaginer qu'il puisse désirer un autre homme aurait été le signe même de son homosexualité. Mais Merlin soit loué il était bien hétéro, avec une petite tendance potterienne. Mais rien de grave. Cette tendance disparaîtrait vite lorsqu'il aurait eu ce qu'il voulait.
Plusieurs fois il avait voulu en parler à Blaise depuis qu'il avait réalisé l'effet que Potter avait sur lui - effet qu'il ne ressentait que depuis ce putain de baiser. Mais après mûres réflexions, il avait décidé de rester muet. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait que ce que Blaise risquerait de lui dire ne lui plairait pas, de la même façon qu'il n'avait pas apprécié lorsque son meilleur ami lui avait dit qu'il devait arrêter avant que tout ça ne finisse mal. C'était tout de même étrange: il avait reçu le même avertissement de Séverus... Mais de quoi se mêlaient-ils ces deux là aussi ? Il savait ce qu'il faisait, il maîtrisait la situation: ce n'était qu'une question de temps avant que Potter soit à lui et qui le jette comme le sang-mêlé qu'il était.
Un bruit de pas pressés devant lui attira son attention et il s'arrêta, observant Potter se diriger vers lui à grands pas rageurs.
" Potter ! Le couvre feu est à 21h00, j'enlève 30 points à Gryffondor ! Et ne te plains pas, je suis charitable ce soir: normalement c'est 50 points !"
Mais le brun ne répondit pas et vint se poser devant lui, une lueur démoniaque dans le regard, les poings serrés, ses cheveux encore plus décoiffés que d'habitude. Il n'en avait certainement pas conscience mais il était tout bonnement sexy en ce moment, et le rêve de Draco lui revint en mémoire. Par automatisme, le regard du blond se posa sur le corps devant lui, détaillant chaque partie mise en valeur par les vêtements moldus qu'il portait. Dire qu'il avait envi de toucher ce corps était un euphémisme: il avait envi de plus. Il voulait le caresser, le lécher, le mordiller... le faire sien.
Il sentit avec horreur son propre corps réagir à cette pensée et il remonta vers le visage du jeune homme pour ne plus avoir à regarder ce corps tant désiré.
" Enlève autant de points que tu veux à Gryffondor, Malfoy, j'en ai rien à foutre !"
La voix du rouge et or claqua sèche comme un fouet, et les yeux verts lançaient vraiment des éclairs. Ils étaient assombris par la colère et Draco se demandait s'ils avaient la même couleur lorsqu'ils étaient assombris non plus par la colère mais par le désir.
" Il me semblait t'avoir dit de laisser mes amis tranquilles !"
Il déglutit difficilement, se concentrant sur les paroles de sa Némésis.
" C'est le cas Potter, et je ne me souviens pas avoir dit ou fait quoi que ce soit à Granger ou Weasley aujourd'hui !"
" Même si pour moi ce ne sont plus vraiment ses amis...!" ne pu-il s'empêcher de penser.
" Je ne parle pas de Ron et Hermione ! Si tu crois que ce sont mes seuls amis, tu te fourres le doigt dans l'oeil ! Chez les Gryffondors nous sommes tous amis; ça ne marche peut-être pas comme ça chez les Serpentards mais chez nous oui !"
" Oh je vois ! Mr Potter n'apprécie que très peu le nouveau look de son grand copain Finnigan !"
Le dédain était visible dans sa voix et la colère commençait également à faire vibrer ses cordes vocales. Si Potter était venu lui parler de ce benêt il pouvait d'ores et déjà partir avec une paire de 50 points en moins, pour le simple plaisir de Draco.
" Seamus ne t'avait rien fait ! Il s'est juste contenté de passer dans le couloir où tu étais et c'était suffisant !"
" Seamus ! Tu ne l'appelles pas encore par de doux noms d'amour genre mon coeur, mon amour, mon petit sucre d'orge ? Ca m'étonne Potter !"
Ledit Potter ouvrit des yeux ronds.
" Tu peux répéter ?"
" Tu m'inviteras à votre mariage tiens, ça me fera plaisir d'être invité ! Après tout, c'est fou ce qu'il est amusant ! Il n'y a qu'à voir comment tu rigoles à chacune de ses blagues à deux mornilles ! Et puis quand il se colle à toi, l'envie ne t'a jamais pris de lui sauter dessus pour le violer ? Par exemple, lorsque vous étiez sous le chêne il y a dix jours !"
" Tu... tu es..." bégaya le brun.
" Je suis quoi Potter ?"
" Tu es jaloux !"
Draco se raidit à cette phrase. Qui était jaloux ? Certainement pas lui en tout cas. Pour quelle raison devrait-il être jaloux ?
" Jaloux ? Tu délires Potter, je ne suis pas jaloux !"
" Ton comportement me prouve le contraire ! Tu me fais une vie parce que je fréquente Seamus en tant qu'ami !"
" Ami ? Non mais tu l'as vu se coller à toi ? C'est bien ce que je dis: tu es trop niais !"
Le Gryffondor sourit.
" Tu es jaloux ! Tu ne supportes pas de voir un mec m'approcher parce que je suis gay ! Si ça avait été une fille tu n'aurais pas réagi aussi promptement."
" Détrompe-toi Potter ! J'ai bien vu comment les soeurs Patil te collaient aussi !"
" Mais tu ne m'en fais pas une vie ! Avoue le Draco: tu es jaloux !"
" Et pourquoi je serais jaloux ! Je peux faire tout un tas de chose que ce benêt de Finnigan ne peut pas !"
" Ah oui ? Et comme quoi ?"
Pour toute réponse, Draco plaqua le Gryffondor contre le mur et se colla à lui de façon provocante. Ce dernier rougit légèrement, laissant échapper un hoquet de surprise.
" Pour commencer, je doute que Finnigan ait le droit de te critiquer comme moi je l'ai toujours fait !"
Il glissa une jambe entre celle de Potter, laissant glisser ses mains le long des flancs du jeune homme, et penchant sa tête dans le creux de son cou.
" Je doute également qu'il ait le droit de t'approcher de cette manière et de te toucher - et même si c'était le cas jamais il ne te ferait ressentir la même chose que moi je saurais te faire ressentir."
Le souffle du Survivant s'accéléra doucement et Draco le sentit s'abandonner dans ses bras, comme si toutes ses forces l'avaient quitté.
" Je me trompe, Harry ? Pourtant, ton comportement parle pour toi."
Il releva la tête, ne se détachant pas pour autant du corps bouillonnant sous lui, et constata que Potter avait fermé les yeux. Il se pencha alors sur ses lèvres et murmura tout contre elles, leurs souffles se mêlant:
" Et je doute qu'il ait le droit de faire ça."
Et pour appuyer ses dires, il posa délicatement ses lèvres roses contre celles plus rouges de sa Némésis. C'était seulement un frôlement de lèvres, une tendre caresse, mais il avait bien l'intention d'aller plus loin et d'avoir plus, de goûter au fruit interdit qu'il désirait goûter depuis un moment déjà. Il s'approcha d'avantage du brun, leurs corps épousant la forme de l'autre, et les mains de Potter venant se perdre sur sa nuque. Consciencieusement, il mordilla la lèvre inférieure du brun qui gémit lorsque la langue de Draco s'insinua dans son antre chaude et trouva sa jumelle pour débuter un ballet de caresses. Draco ne pu s'empêcher de gémir à son tour à ce contact agréable et... sensuel. Il avait envi de plus: il le voulait, là, maintenant, dans ce couloir, et tant pis si quelqu'un débarquait et les surprenait en pleine action.
Il faufila ses mains sous le t-shirt du brun et caressa les côtes, faisant gémir le brun d'avantage qui bascula la tête en arrière au toucher. Draco en profita pour glisser ses lèvres jusqu'au cou offert qu'il se mit à mordiller et à lécher, imposant sa marque sur la peau bronzée. Il plaqua le rouge et or contre lui alors que ses mains descendaient se poser sur les fesses de l'adolescent qui se raidit brusquement.
" Dra... Draco... a... arrête... On peu... on peut pas faire ç... faire ça..."
Draco avait conscience de l'état dans lequel il était: il bandait comme un dingue et s'il arrêtait maintenant il se verrait obliger de reprendre ses travaux manuels. Hors de questions ! Il remonta sa jambe jusqu'à l'entrejambe du jeune homme pour constater qu'il était dans le même état que lui, et un sourire amusé étira ses lèvres. Ce soir il serait délivré de ce désir oppressant.
" Et pourquoi pas ? Tu en as autant envie que moi."
Il déboutonna le jean avant de s'attaquer à la braguette.
" Oui mais... pas maintenant... pas comme ça... pas aussi... aussi vite..."
Draco se détacha du brun dont les joues étaient aussi rouges qu'un souaffle, ses cheveux encore plus décoiffés qu'à son arrivée si c'était possible, les yeux assombris par le désir. Il pu constater que la couleur de ses yeux lorsqu'ils étaient voilés par le désir était différente de celle qu'il avait quand il était en colère. La lueur qu'ils reflétaient n'était pas la même et l'effet était bien plus excitant.
" Quoi ?" demanda-t-il alors.
" Je... ça va trop vite... on n'est même pas..."
Le Gryffondor se tu, baissant la tête. Draco, lui, se sentait frustré comme jamais. Il avait faillit l'avoir, encore un peu et il y était; mais non, il avait fallu que sa putain de conscience l'oblige à se détacher du brun. Depuis quand avait-il une conscience d'ailleurs ?
" Qu'est-ce qu'on est ?" l'interrogea soudain Potter, relevant la tête.
" Comment ?"
" Qu'est-ce qu'on est toi et moi ? C'est la troisième fois qu'on s'embrasse, et ça aurait pu aller plus loin là si je ne t'avais pas empêché de... Je ne veux pas d'une histoire de cul sans lendemain, Draco !"
Le jeune Malfoy soupira. Venant d'une personne comme Potter il aurait dû s'en douter: pas de cul sans relation. Il n'aimait pas s'engager, mais il savait que c'était pour la bonne cause. Après tout, ce n'était qu'une question de jours, voir de semaines.
" Je ne sais pas ce qu'on est Po... Harry. Depuis sept ans on se pourri l'existence, on s'envoie des vannes et des sorts à la figures, on se cherche des ennuis... Et depuis quelques temps, on essaie de devenir amis. J'ai même l'impression qu'on est mal partis sur ce plan parce que notre "relation" ne ressemble en rien à celle qu'on entretient avec un ami."
" Tu as raison... On n'est ni amis, ni ennemis. C'est pour ça que je me pose la question de savoir ce qu'on est."
Draco l'observa se mordre légèrement la lèvre inférieure dans un geste nerveux avant de se pencher et de reposer ses lèvres sur celles de sa Némésis, l'obligeant à arrêter cette torture. Il se retira tout aussi vite pourtant et encra ses yeux gris dans les émeraudes de son vis à vis.
" Je t'ai dit que je ne savais pas ce qu'on était. Mais il y a une chose que je sais et que je ne comprends pas... Depuis la fin du mois dernier, je n'ai envie que d'une chose à chaque fois que je te vois: t'embrasser."
Draco trouvait cette situation très niaise mais il était obligé de passer par là pour pouvoir mettre le Survivant dans son lit. C'était nécessaire ! Heureusement qu'il était passé maître dans l'art du mensonge avec des parents comme les siens et un parrain... comme le sien. Il pouvait prier Merlin aussi qu'il fasse noir en ce moment et qu'il n'y ait personne dans les couloirs: il ne voudrait pas être surpris à jouer au Poufsouffle gentil tout mignon et adorable, même pour avoir Potter dans son lit. Il était sûr qu'il faisait pitié à voir en ce moment même.
" Je... est-ce que tu... commença le jeune Potter, tu crois que... qu'on pourrait..."
Apparemment il était bien parti, mais il ne fallait pas tout ficher en l'air. Cette requête lui demanderait de nombreux efforts, mais il était prêt à les faire pour avoir ce qu'il désirait. Il était libre de l'envoyer se faire voir ailleurs quand il l'aurait enfin possédé.
" Qui ne tente rien n'a rien !"
" Mais je te préviens, Draco ! Il y a une obligation !"
" On ne sort même pas encore ensemble qu'il y a déjà des limites à ne pas dépasser. Merlin ne me préservera-t-il même pas de ça ?"
" C'est ça, fais ton malin !"
" Alors dis-moi Potter, quelle est cette obligation ?"
" Je n'ai jamais vu un couple s'appeler par leurs noms de famille."
" Je t'ai dit que j'allais faire un effort !"
" Mais je ne veux pas d'un effort, moi ! C'est la seule chose que je te demande."
" Tu veux que je me scarifie à chaque fois que je dirais Potter au lieu de Harry ?"
" Non ! Tu abîmerais ton si joli visage."
" Je suis d'accord avec toi, Potter ! Mon visage ne doit pas être abîmé !"
Il se reçut brutalement une baffe derrière la tête.
" Hey, mais ça va pas !"
" Tu as dit Potter !"
Il grimaça à cette affirmation.
" Mais j'ai trouvé !"
" Trouvé quoi ?"
" Tu as bien dit que tu aimais m'embrasser ?"
" Moi j'ai dit ça ? Tu rêves des genoux !"
" Oh d'accord ! Je vois... Bien, je vais aller voir si Seamus aimerait savoir ce que ça fait d'être embrassé par Harry Potter."
Le jeune homme amorça un pas avant qu'un bras puissant ne se referme sur son poignet.
" Il se pourrait que j'aime t'embrasser; et alors ?"
" Tiens donc ? Je croyais que tu n'avais jamais dit ça ?"
" Pot... Harry, arrête de jouer !"
Un léger baiser papillon et Harry se recula. Draco l'observa, s'interrogeant sur les raisons de ce baiser surprise.
" C'était pourquoi ce baiser ?"
" A chaque fois que tu diras mon nom de famille tu te prendras une tape derrière la tête ! répondit l'attrapeur des rouge et or. Et à chaque fois que tu diras mon prénom..."
Il laissa sa phrase en suspens et Draco attendit qu'il veuille bien la terminer.
" A chaque fois que tu diras mon prénom, tu auras droit à un baiser."
" Un baiser ? Rien que ça ?"
" C'est déjà bien, non ?" s'offusqua le brun.
" Je crois que... je vais aimer ce jeu."
Samedi 21 décembre, chambre de Draco Malfoy, 20h00.
Il était assis par terre prés du feu, regardant sans le voir le feu qui brûlait dans la cheminée, repensant à ces trois derniers jours. Il sortait avec Potter depuis mercredi mais leur relation était plutôt étrange. Ils ne pouvaient se voir que pendant les cours et même là leur comportement restait le même que durant ces quatre derniers mois. Ils n'avaient échangé que très peu de baisers et à chaque fois Draco se sentait fébrile. Dire qu'il aimait ces baisers était un euphémisme. Il avait voulu aller plus loin dans les baisers échangés avec Potter ce mercredi et il devait avouer que de tous les baisers qu'il avait eu aucun n'équivalait ceux de son petit ami.
Bien entendu il était hors de question que qui que ce soit soit au courant de leur relation. Ils les croyaient tous amis et c'était mieux ainsi. Draco ne désirait pas que l'on dise de lui qu'il était gay alors que c'était totalement faux. Au moins, Potter n'avait pas pris son désir de garder ça secret très mal. Il lui avait juste dit que lui n'en avait rien à faire de ce que les autres pensaient de lui, et qu'il était habitué à vivre avec les "on dit"
Les vacances de Noël avaient commencé depuis la veille, et pratiquement tous les élèves étaient rentrés le matin même chez eux. Il ne restait plus que lui et Potter en septième année dans tous les château; plus quelques étudiants de 3ère année de Serdaigle et Poufsouffle, et un 5ème année Gryffondor. Comme prévu, il avait trouvé une excuse à sa mère pour pouvoir rester à Poudlard pendant les fêtes. Il avait joué de son statut de préfet pour lui dire qu'en tant que tel il devait rester pour superviser les décors et tout le reste pour les quelques étudiants qui restaient - tout ceci dans un amoncellement de plaintes sur le directeur et ces fichus étudiants que leurs parents ne voulaient pas voir chez eux.
Il se leva et alla se positionner sur le rebord de la fenêtre. Il avait vue sur le lac gelé par le froid d'hiver, et la neige tombait à gros flocons. Tout le parc était peinturé de blanc depuis quelques jours. Assis là, il repensa à Potter et à la nouvelle relation qu'ils entretenaient. Tout ça, il le faisait pour le cul, mais il ne savait pas pourquoi il avait accepté de sortir avec sa Némésis. Bien sûr, il y avait l'excuse du grand coeur de Potter: s'il voulait coucher avec il lui fallait absolument entretenir quelque chose de sérieux avec le brun; mais cette excuse sonnait étrangement... fade.
Un bruissement d'étoffe à l'entrée de sa chambre lui fit tourner le regard et il croisa les yeux verts de Potter.
" Rappelle-moi pourquoi je t'ai donné le mot de passe de ma chambre ?" soupira-t-il.
" Parce que je te l'ai demandé !" répondit l'autre en souriant, et jetant un regard autour de lui.
Draco l'observa un instant visiter la pièce, nouvelle pour lui, et remarqua rapidement le sourire du jeune homme lorsque ses yeux s'attardèrent sur le tapis rouge et or.
" Pas de commentaire ! dit-il aussitôt. J'ai bien essayé de changer la couleur mais c'est impossible..."
" C'est encore un coup de Dumbledore, affirma le Survivant. Hermione aussi a un tapis vert et argent dans sa chambre personnelle. Ron a failli faire une syncope quand il l'a vu. C'était avant..."
Son sourire se fana à ces mots. Draco savait parfaitement à quoi il pensait: son amitié perdu avec les deux personne qui comptaient le plus pour lui. Le Gryffondor releva les yeux vers lui et s'approcha doucement avant de se poser devant lui. Il semblait intimidé et ne semblait pas savoir quoi faire.
" Dumbledore a dit qu'il y aurait une journée à Prés-au-Lard lundi, pour les élèves qui restaient..." commença-t-il alors.
" Et tu veux savoir si j'aimerais t'accompagner !"
" T'es pas obligé de dire oui mais... je pensais que, comme ça, on pourrait passer un peu de temps ensemble."
Le Serpentard réfléchit un instant. Il aurait préféré passer cette journée à baiser Potter encore et encore plutôt que de la passer dehors, dans le froid d'hiver. Mais sa préférence était à bannir du programme: ils sortaient peut-être ensemble, mais Potter refuserait catégoriquement de coucher avec lui aussi vite. Il connaissait son ennemi comme s'il l'avait fait. Soit proche de tes ennemis plus que de tes amis.
Il s'apprêtait à donner sa réponse quand les lèvres de sa Némésis se posèrent sur les siennes en un chaste baiser.
" Excuse-moi, j'en avais envie depuis un moment."
" Potter, on sort ensemble je te signale !"
Il se reçut une tape derrière la tête.
" Aïe !"
" Je t'ai dit de m'appeler Harry !"
Un sourire mauvais orna les lèvres de l'héritier Malfoy et il saisit brutalement les poignets du brun pour le tirer vers lui et rapprocher leur corps. Il avait beau détester Potter, mais il aimait ses lèvres. Et il savait ce qu'il avait à faire pour pouvoir les toucher encore.
" Très bien, Harry !"
Potter sourit avant de redéposer une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes pour le retirer aussitôt.
" J'ai réfléchi à ta proposition et il se pourrait que je sois d'accord de passer tout mon lundi à Prés-au-lard avec Harry."
Un nouveau baiser que Draco aurait bien aimé approfondir, mais à chaque fois le brun se retirait trop tôt.
" Un baiser de Harry c'est..." commença-t-il, mais il fut aussitôt coupé par un troisième baiser.
"... c'est super, continua-t-il, mais j'aimerais bien que Harry..."
Un quatrième frôlement de lèvres et Draco sentit Potter sourire tout contre ses propres lèvres. Le Gryffon était une bestiole qui aimait jouer.
"... laisse ses lèvres un peu plus longtemps pour me laisser le temps d'approfondir tout ça. Ce serait adorable de la part de Harry."
L'adolescent reposa alors ses lèvres sur celles du blond pour la cinquième fois, mais il ne se retira pas comme il l'avait fait précédemment. Au contraire, il amorça lui même l'approfondissement du baiser en venant titiller les lèvres du vert et argent avec sa langue, et ce dernier entrouvrit immédiatement les lèvres pour accentuer et approfondir la chose très en profondeur.
Mercredi 25 décembre, chambre de Draco Malfoy, 2h21.
Draco gesticula dans son sommeil et se colla contre cette source de chaleur agréable qu'il sentait prés de lui. Source de chaleur qui poussa un profond soupir de bien être en bougeant légèrement, ce qui réveilla le blond. Depuis quand sa couette gémissait-elle, soupirait-elle, et bougeait-elle toute seule ? Il se redressa dans son lit et posa son regard sur ce qui l'avait réveillé et resta coi en instant lorsqu'il prit connaissance de l'identité de la chose, et plus particulièrement de la personne qui partageait son lit. Qu'est-ce que Potter fichait là ? Telle était la question que Draco se posait lorsqu'il rencontra soudainement deux yeux verts qui l'observaient dans l'obscurité, l'air encore endormi.
" Qu'est-ce qu'il y a ?" demanda-t-il d'une petite voix ensommeillée.
" Qu'est-ce que tu fiches dans mon lit ?" s'exclama-t-il d'une voix froide.
Le brun parut se réveiller totalement et se redressa à son tour.
" T'as peur de quoi, Que je te viole ?" s'énerva-t-il.
" Non, c'est plutôt moi qui te violerais."
" Potter, réponds à ma question ! Qu'est-ce que tu fiches dans mon lit ?"
Le brun lui lança un regard assassin en sortant du lit.
" Rien, c'était une mauvaise idée ! J'arrivais pas à dormir et j'ai eu envie de te voir, ça te va ? Je me demande franchement ce que je te trouve et ce que je fiche avec toi ! T'es qu'un égoïste de toute façon !"
Draco le saisit brutalement par le bras et le tira sur le lit.
" Je vois pas le rapport avec mon égoisme ! déclara-t-il avec un ton polaire. J'aime pas me réveiller avec quelqu'un dans mon lit si je l'ai pas invité !"
" Eh bien je le saurais pour la prochaine fois, mais je doute que ça se reproduise !"
Il amorça un nouveau mouvement pour se dégager du lit mais Draco le retint.
" Arrête tes conneries, Harry ! Maintenant que t'es là tu peux rester mais ne me refais pas ça !"
" J'ai plus envie de rester ! Tu m'as pourri la nuit, et Noël par la même occasion."
" Noël ?"
" Oui Draco, ouvre un peu les yeux ! Il est 2h30, on est donc le 25."
Le jeune homme jeta un coup d'oeil à son réveil et constata, en effet, qu'il était minuit passé. Il soupira et prit le jeune homme dans ses bras. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour mettre quelqu'un dans son lit...!
" Excuse-moi, c'est pas contre-toi, murmura-t-il à son oreille. Reste !"
" Pourquoi je resterais alors que tu viens de me jeter ?"
" Je ne t'ai pas jeté, je viens de te demander de rester."
Le brun parut réfléchir un instant et Draco ajouta dans un souffle:
" S'il te plait !"
Le Survivant soupira et se tourna vers lui.
" Tu sais ce que tu veux ?"
" Oui, je sais ce que je veux !"
Il le voulait dans son lit. Bien sûr, en ce moment, il était précisément dans son lit, mais il ne le voulait pas dans son lit comme ça: il le voulait nu et rien qu'à lui pour toute une nuit. Pour enfin être débarrassé ensuite.
Le Serpentard se pencha alors sur les lèvres de sa Némésis et l'embrassa sensuellement.
" C'était pour quoi, ça ?" le questionna le rouge et or.
" J'ai dit ton prénom tout à l'heure, je prends mon dû."
" Oh, je vois..."
Harry reposa alors ses lèvres sur celles du blond et approfondit un nouveau baiser.
" Et celui-là, c'était pour quoi ?" demanda Draco.
" Hmm... Joyeux Noël."
Fin du chapitre 5.
Excusez-moi pour ce retard monstre mais avec le bac qui approchait je n'ai pas pu me mettre dans plusieurs fics en même temps. Je voulais absolument poster ce chapitre maintenant parce qu'à partir de samedi j'aurais plus le net (mon père veut changer le modem internet, puis après je pars en vacances) Aprés, il faudra que je m'arrange pour poster dans un cyber. Pour ceux qui lise mes autres fics, je vais essayer de les poster cet été. Je vais finir Quand on fait des bêtises au plus vite et la poster d'ici à la fin de la semaine prochaine (malak, si tu passes par là, je m'excuse de ce retard).
Kisu à tous, et bonnes vacances.
