Petit mot de l'auteure : remercions Nisi Dominus qui parvient toujours à me débloquer quand j'ai besoin de me laisser emporter dans une musique pour commencer à écrire. Ca donne un texte faussement poétique et court, mais que j'aime bien quand même.
Evidement, je dédie ce texte (et ceux à venir, s'ils viennent un jour) à Angelica qui, avec ses harcèl... incitations répétées, m'a poussé à regarder ce film.
Un feu montait en elle.
Un feu qu'elle ne parvenait pas à arrêter – à vrai dire, elle n'arrivait pas à ne serait-ce le contrôler. Il était en train de l'envahir lentement mais sûrement. Elle en ressentait les premières brûlures qui meurtrissaient sa chair. Mais ces quelques émois étaient bien loin de l'embrasement entier et total qu'elle savait inévitable.
Car elle en était bien consciente – elle ne pourrait jamais éteindre des flammes aussi puissantes que celles-ci. Peut-être était-ce parce qu'elles étaient trop fortes, trop ardentes pour elle, ou bien simplement parce qu'elle en était bien trop fascinée pour bien vouloir l'éteindre.
Elle ne savait, ne savait plus, était bien trop perdue pour réfléchir calmement.
Elle n'était plus que sensations de plus en plus précipitées et folles à mesure que le feu se propageait en son sang.
Elle songea vaguement qu'elle devrait l'arrêter, après tout, cela serait terriblement simple. Elle n'avait qu'à courir tout droit vers l'océan, laisser l'eau et le sel éteindre le brasier en elle. Cela serait la bonne chose à faire.
Ce serait la chose à faire, oui, mais cette simple idée suffisait à la détruire.
Alors au lieu des eaux glacées, se fut dans les yeux et la bouche de Marianne qu'Héloïse continua de se noyer.
