Merci le beau temps, merci aux parents qui n'emmènent plus leur enfants aux urgences, merci aux surveillantes qui m'appellent pour me dire de ne pas venir travailler et surtout un grand merci à vous pour vos reviews…

Ca y est la johnnytorture arrive enfin…

oooOOooo

- Kolya, ça faisait si longtemps

John n'eut même pas le temps de mesurer l'impact de sa phrase sur le génï, que ce dernier s'était déjà précipité sur lui, et lui décrocha un direct du poing sur sa tempe, ce qui eut pour effet d'entailler son arcade sourcilière.

Après quelques secondes de récupération, John leva la tête péniblement.

Il avait la désagréable sensation que son cerveau venait de faire un tour complet sur lui-même dans sa boite crânienne. Et il commençait déjà à sentir le sang couler sur sa joue.

Malgré la douleur, il fixa Kolya droit dans les yeux et lui adressa un large sourire.

- Moi aussi, je suis heureux de vous revoir…

Nouveau direct du poing, mais dans le ventre cette fois.

John ne se démonta pas pour autant et fixa à nouveau Kolya. Il voulait montrer au génï qu'il ne le craignait pas.

Que lui non plus, il ne dirais rien.

- Croyez moi, major Sheppard, dans quelques minutes, vous ne serez plus si heureux de me revoir, répondit Kolya d'une voix remplie de haine.

- Lieutenant Colonel Sheppard, il y a eu du changement depuis notre dernier entretien.

John ferma les yeux, se préparant à recevoir un nouveau coup. Il attendit, mais rien. Lorsqu'il rouvrit les yeux, Kolya le fixait, un petit sourire en coin et sans un mot il se dirigea vers la petite table.

John regarda Rodney, qui n'avait pas perdu une goutte de ce qui venait de se passer, et il vit de l'incompréhension dans le regard de ce dernier. Comme pour le rassurer, le militaire lui fit son sourire dont lui seul avait le secret. Sourire que lui rendit Rodney.

Leur conversation visuelle fut interrompue par une forme imposante qui venait de se poster devant John, tenant dans une de ses mains un poignard nouvellement affûté.

John, sentant qu'il allait regretter son insolence, réagit le plus vite qu'il put et lança une de ses jambes en direction du génï. Son pied atteignit directement la jambe de Kolya qui se retrouva à terre. John réitéra son attaque mais échoua cette fois.

Furieux, Kolya se releva à distance raisonnable de John ; se tourna vers Rodney et saisi la bûche de bois qui se trouvait près de lui. Il se dirigea vers le militaire, fit tournoyer la bûche et visa directement les cuisses du militaire : la droite, la gauche, la droite, la gauche, la droite…

- Arrêtez, il ne le fera plus, il a comprit…

oooOOooo

Kolya n'en revenait pas. Après le scientifique, c'était le militaire qui le narguait. Il n'avait même pas réfléchit et s'était rué sur son prisonnier. La vue du sang le calma un peu, mais la réaction hautaine de son jouet le fit sortir de ses gongs une nouvelle fois. Et sans réfléchir, il joua de son poing à nouveau.

- Croyez moi, major Sheppard, dans quelques minutes, vous ne serez plus si heureux de me revoir.

- Lieutenant Colonel Sheppard, il y a eu du changement depuis notre dernier entretien.

Je vais le tuer, je vais le tuer, je vais le tuer.

Ces quatre mots résonnaient sans cesse dans la tête de Kolya.

Non, je ne vais pas le tuer tout de suite, pas avant d'avoir vengé mes compagnons morts sur Atlantis.

Il fixait l'homme devant lui, pensant, avec satisfaction, à ce qui allait lui faire et il se dirigea vers la table où il avait entreposé tous ses outils, prit un poignard et se plaça devant Sheppard.

Maintenant Sheppard, nous allons tester votre seuil de tolérance à la douleur, pensa t'il en regardant son poignard.

Et sans comprendre comment, Kolya se retrouva un genou à terre, en position d'infériorité devant son prisonnier. Il eut juste le temps d'esquiver la deuxième attaque et se releva.

Mais comment ose t'il me défier sur mon propre terrain, comment ose t'il…

Une idée lumineuse venait de germer dans le cerveau de Kolya, il savait comment calmer les ardeurs de son pantin tout en apaisant son esprit à lui. Il avait besoin d'avoir toute sa tête pendant sa séance de torture afin d'en profiter au maximum.

Il se tourna alors vers le scientifique, lui souri et pris la bûche en bois qui avait si bien rempli son travail quelques minutes auparavant.

Au passage, Kolya regarda une dernière fois Rodney et fut heureux de constater que lui avait compris le message.

Ca y est, je reprends les choses en mains, pensa t'il ; il va bientôt craquer.

C'est non sans joie, qu'il se rapprocha du militaire, serrant fermement le poignard d'une main et la bûche de l'autre. Fit tournoyer cette dernière pour lui donner de l'élan et frappa son jouet. Chaque coup le délivrant un peu de son stress…

- Arrêtez, il ne le fera plus, il a comprit…

Ca y est, les choses sérieuses commencent, je vais enfin avoir entière satisfaction.

oooOOooo

- Ca va Rodney, ce n'est rien.

Ce fut le peu que John pouvait prononcer sans que sa voix ne le trahisse.

Les deux atlantes se regardèrent.

L'un essayant de rassurer l'autre. Et c'est ce qui étonna John.

Rodney semblait vouloir prendre sa place.

Ce même Rodney qui accourrait à l'infirmerie au moindre petit bobo.

Mais là, quelque chose avait changé dans son regard. Il n'avait pas une expression plaintive, ni de pitié. Non, ses yeux exprimait cette même détermination qu'il y avait détecté en se réveillant. Ce qui le réconforta.

Mais John n'eut pas le temps de rassurer à son tour son ami.

Il sentit une brûlure au niveau de son torse. Kolya venait d'enfoncer le poignard dans sa peau et l'avait bougé de trois centimètres.

Déjà un petit filet de sang faisait son apparition, mais John ne dit rien. Il fixait toujours Rodney.

- Vous souvenez-vous, Sheppard combien de mes hommes sont morts à cause de vous ? demanda Kolya, le poignard toujours sur le torse du militaire

- Ils sont morts par votre faute…

Deuxième coupure, un peu plus grande cette fois.

- Vous avez tué plus de soixante de mes hommes en une soirée, continua Kolya sur un ton calme et monotone ; et maintenant il temps de payer Sheppard.

Troisième coupure, plus profonde que les deux autres.

John retint un petit cri. Il ne savait pas si Kolya comptait lui faire une entaille pour chaque mort, mais il savait que si c'était le cas, jamais il ne tiendrait.

- Soixante, ça fait beaucoup

Quatrième coupure, sur le flanc gauche. Cinquième sur le flanc droit. Sixième juste au dessous du nombril. Septième juste au dessus…

Chaque nouvelle entaille étant plus grande ou plus profonde que la précédente.

- Soixante, Sheppard, soixante. Toujours ce même ton monocorde.

Huitième au niveau du sternum.

John serrait sa mâchoire de plus en plus fort. Il ne voulait pas crier ou émettre le moindre son.

Et pour s'encourager, il n'avait pas quitté des yeux Rodney.

Il pensait que ce dernier aurait fermé les yeux ou détourné la tête pour ne pas voir ce spectacle, mais une nouvelle fois, il fut étonné par la réaction du scientifique.

Pas une seule fois, Rodney n'avait fermé les paupières, regardé ailleurs ou même tourné la tête.

Non, il était là bien présent et bien attentif à ce qu'il se passait devant lui, fixant toujours John droit dans les yeux.

Toujours cette même détermination.

Toujours ce réconfort pour John.

Neuvième, dixième, onzième, douzième entaille. Les quatre dans le dos cette fois.

Ne pas quitter Rodney des yeux, John. Ne pas quitter Rodney des yeux, John. Ne pas quitter Rodney des yeux, John.

Ne pas rompre ce contact et nourri toi de son courage.

oooOOooo

Kolya prenait plaisir à chaque nouvelle entaille.

Une entaille, un nom.

Une entaille, une vengeance.

Une entaille, une joie.

Mais Kolya n'avait toujours pas une chose. Une toute petite chose qui l'aurait aidé à aller un peu mieux à chaque entaille.

Kolya n'avait toujours pas eu son cri, même un gémissement le contenterait…

C'est pourquoi, il prenait de moins en moins de temps entre chaque entaille.

Il le voulait ce cri, il l'avait bien eu avec le scientifique alors pourquoi pas avec le militaire.

Il le voulait tellement ce fichu cri.

Treizième, quatorzième, quinzième coupure au niveau des omoplates.

Et toujours pas de cri ou de gémissement. Pourtant ça fait mal les omoplates, très mal même.

Kolya s'impatientait furieusement. Il ne comprenait pas pourquoi Sheppard n'avait toujours pas réagit. C'était la première fois qu'un jouet tenait aussi longtemps sous sa lame et cela commençait à le frustrer.

Il regarda alors son autre jouet, peut être que celui là allait bientôt céder.

Et il comprit pourquoi il n'avait pas son cri. Ses deux jouets se soutenaient mutuellement. Sans un mot, sans un geste, juste en se regardant.

Kolya sentait qu'il allait exploser, il se senti trahi.

Comment allait il les faire craquer ? Comment allait il les…

Et Kolya se remémora d'une ancienne torture que Cowen avait interdite quand il avait prit le commandement des génïs.

Kolya se remémora le plaisir physique et psychique que cette torture lui prodiguait autrefois.

oooOOooo

Rodney n'en pouvait plus. Son sang bouillonnait dans ses veines.

Il ne supportait plus de voir son ami se faire taillader de la sorte. Il voulait hurler sa haine, hurler sa douleur.

Mais il ne pouvait pas. John lui avait bien fait comprendre de ne rien dire, de rien faire.

Alors il regardait son ami se faire torturer, en silence.

Alors il regardait son ami, espérant pouvoir lui donner sa force dans ce regard.

Rodney ne regardait que les yeux de John. Il ne pouvait faire descendre son regard sur son torse car il ne pourrait plus se taire, il ne pourrait plus garder son self contrôle.

Kolya s'attaquait maintenant au dos de son ami, mais Rodney était toujours concentré.

John semblait supporter la douleur de moins en moins, alors il intensifia encore son contact.

S'il pouvait prendre sa douleur, il le ferait volontiers, il n'hésiterait pas une seconde.

Puis Kolya s'arrêta net dans son œuvre, il se dirigea vers la table et déposa le poignard.

- Je vois, messieurs, que vous résistez. Même vous Dr McKay, vous m'impressionnez. Kolya marqua une pause et se retourna vers Rodney ; mais je connais un moyen de délier votre langue, je ne pense pas que vous me laisseriez faire sans dire un mot.

Rodney et John déglutirent à l'unisson. En même temps, ils rompirent leur précieux contact visuel pour regarder Kolya et essayer de deviner ce qu'il leur préparait.

Le dit Kolya se rapprocha à nouveau de John, repris la bûche par terre et assénât, une nouvelle fois, les cuisses du militaire de plusieurs coups.

Puis il se plaça derrière lui. Lentement il déboutonna sa veste et la déposa au sol. Il se décala légèrement sur le côté pour que Rodney voit bien ce qu'il était en train de faire.

- Non Dr McKay, cette fois, cela m'étonnerait que vous me laissiez faire, dit Kolya, un sourire pervers aux lèvres.

Rodney ne regardait plus John, il fixait Kolya.

Il sentait une boulle croître dans son estomac.

Il avait un mauvais pressentiment.

Et il vit Kolya, défaire la boucle de sa ceinture. Rodney réagit immédiatement.

- Non Kolya, c'est à mon tours maintenant, cria t'il tout en regardant John.

- Vos désirs sont des ordres Dr McKay.

John qui se remettait à peine des coups que Kolya venait de lui donner, sa tête tournait dangereusement et qui surtout n'avait aucun moyen de voir ce qu'il se passait derrière lui, ne comprenait pas pourquoi le visage de son ami était devenu blanc en une seconde.

Il vit juste Kolya se diriger d'un pas pressé vers Rodney…

TBC

Pas taper, pas taper, pas taper…

Je pense que vous avez compris pourquoi j'ai utilisé le terme « Rodneymassacre »

Et promis je vais essayer de vous faire attendre le moins possible pour la suite.