Disclamer : Ils ne sont pas à moi. Quel dommage !
Couples : Heero/Duo - Wufei/Zechs - Trowa/Quatre
Sujet : Violences sur mineur et homophobie
Hlo, béta de Catirella :
Un chapitre très dur à corriger… Tu m'as fait pleurer Cat !
Note de l'auteur :
Ce chapitre est l'avant-dernier de la fiction pourquoi.
Le secret de la mort de Solo va être enfin levé.
Pour moi l'émotion pour l'écriture de ce chapitre a dépassé tout ce que j'ai pu écrire à aujourd'hui.
Bonne lecture et sortez vos mouchoirs. Bisous. Catirella
NOTE
Hlo à partir du 15 juin 2006 aura encore moins de disponibilités.
Les chapitres arriveront encore plus doucement.
Les petits OS du mardi feront leur apparition si l'Hlo a le temps de les corriger.
Pour le reste toujours pareil !
Donc…
Aucune nouvelle fiction à chapitre ne débutera non plus. Même si certaines touchent à leur fin d'ici quelques chapitres.
Merci de votre obligeance.
Merci Calamithy de ton aide, si tu lis cela, je sais que tu comprendras. Bisous, Catirella
≈≈≈≈≈
Cette fiction est beaucoup plus sérieuse que les autres.
Pourquoi ?
Chapitre16
Mercredi.
Plus que deux semaines avant les vacances de Noël.
Il n'y a pas cours d'Athlétisme depuis lundi. Suite à un événement familial le professeur de sport a dû s'absenter pour la semaine. Duo rentre donc chez lui après son dernier cours qui se finissait à 13 heures.
Sa mère n'est pas encore rentrée de son travail, il prend donc le courrier et le dépose sur le guéridon prévu à cet effet. Au moment de poser celui-ci, la lettre du dessus attire son attention. Il la regarde sans pour autant l'ouvrir et se demande pourquoi ses parents reçoivent une lettre de cet endroit. Puis il la repose sur le dessus où était sa place.
Sa mère arrive une petite heure plus tard.
« Mon chéri, je suis désolée, nous avons eu une urgence et je n'ai pas pu te prévenir ! Tu vas bien ? »
Duo sourit à sa mère.
« Oui maman…. Maman ? »
« Oui ? »
« Grand-père est malade ? »
Hélène ne comprend pas pourquoi Duo pose cette question et encore moins pour quelle raison cette idée a pu l'effleurer.
« Non ! Pourquoi ? Il a téléphoné en notre absence ? »
Duo baisse la tête.
« Duo! Qu'y a-t-il ? »
« Je suis désolé maman ! J'ai juste pris le courrier comme je le fais à chaque fois que vous n'êtes pas là ! »
« Oui… Nous ne te l'avons pas interdit Duo ! Tu n'as pas fait de mal mon chéri ! »
Duo relève à nouveau son regard sur sa mère.
« J'ai vu la lettre qui se trouve sur le dessus de la pille et comme elle vient du cimetière, j'ai pensé que grand-père n'allait pas bien comme il fume beaucoup, mais c'est peut-être toi ou papa et… Maman ?… Maman ça va ? »
Hélène venait de fermer les yeux et un vertige l'a pris.
« Oui… Oui, ça va aller… Je vais juste m'assoire quelques instants et ça ira mieux. »
Duo guide sa mère jusqu'au salon où elle prend place dans le canapé. Duo ne voulant pas la laisser seule reste à ses côtés.
« Maman ! C'est papa ? Il est malade et vous prenez vos dispositions ? Maman, s'il te plaît, je veux savoir ! »
Hélène regarde son fils et lui fait un maigre sourire et pose sa main droite sur sa joue.
« Non mon chéri !Papa et moi allons bien. Nous ne sommes pas malades, mais je ne peux rien te dire ! »
« Maman. »
« Ton père… Papa te le dira ce soir… Je ne peux pas mon chéri, mais papa ce soir t'en parlera, d'accord mon chéri ? »
Le sourire, aussi petit soit-il, de sa mère lui dit qu'elle ne lui ment pas et que ni son père ni elle ne sont malades. Il lui sourit à son tour et pose sa tête sur les genoux de sa mère.
« J'attendrai que papa m'explique pour cette lettre ce soir... Maman ! … Je ne sais pas ce que je deviendrais sans l'un de vous deux… Je vous aime tant ! »
Hélène lui caresse les cheveux. Elle lui refait des câlins depuis peu. Elle aime tant caresser ses cheveux, ils sont si doux et sentent tellement bon. Elle l'embrasse sur ceux-ci.
« Papa et moi nous t'aimons aussi Duo. N'en doute jamais mon chéri ! »
Hélène téléphona à David dans l'après-midi pendant que Duo était dans sa chambre pour faire ses devoirs.
David rentra plus tôt que ces dernières semaines. Hélène se blottit dans ses bras en pleurant.
Le moment était enfin arrivé.
Hélène resta en bas pendant que le père de Duo rejoignit celui-ci au premier. Il frappa à la porte.
« Oui. »
Son père entre et Duo lui sourit. David lui tend la main et l'invite à le rejoindre sur son lit. Duo prend une grande inspiration… Il va avoir l'explication de cette lettre adressée à ses parents.
« Duo, je… »
David ferme les yeux et les rouvre après avoir à son tour repris de l'air.
« Papa ! Maman m'a dit que vous n'étiez pas malades ! C'est vrai ? »
« Oui. C'est vrai, nous ne sommes pas malades et grand-père va bien lui aussi. »
« Ah ! Je t'écoute papa. »
« Avant tout… Ne m'en veux pas ! Je voulais te le dire mais il ne voulait pas ! »
Duo ne comprend pas où son père veut en venir. Il fronce les sourcils. Le « il » serait-il Solo?
« Ton frère ne t'a pas abandonné mon chéri… »
Le visage de Duo s'illumine d'un coup. Son père sait où se trouve Solo. Il va donc sûrement le revoir, enfin, après plus de deux années. Et peut-être sera-t-il avec eux pour Noël cette année.
Son père pose sa main sur la joue de son fils et des larmes coulent sans qu'il ne puisse les retenir. Duo perd son sourire et attend la suite.
Son père pleure…
« Une semaine après que j'ai mis ton frère à la porte, il m'a téléphoné à mon cabinet. Nous avons beaucoup discuté et il m'a parlé d'un projet qu'il avait depuis longtemps avec Treize, son compagnon… »
Son père avale sa salive avec difficulté.
« Il m'a dit que tu étais au courant pour ce projet et que l'occasion venait de se présenter. Il voulait venir le soir à la maison pour nous dire au revoir ainsi qu'à toi surtout… J'ai refusé. »
Duo baisse la tête. Alors il avait donc essayé de le revoir avant de partir en Angleterre. C'est là qu'il est! Mais quel rapport avec cette lettre ?
« Le lendemain, ta mère m'a appelé, paniquée… J'ai… Excuse-moi… »
Son père doit s'arrêter un instant. Il a tellement peur de la réaction de Duo lorsqu'il s'aura, et tous ses souvenirs qui lui font tellement mal.
« J'ai donc rejoint ta mère à l'hôpital où elle travaillait à l'époque. Solo et Treize avaient eu un terrible accident de voiture juste 10 minutes après leur départ pour l' Angleterre. Un camion les a percutés de plein fouet. Le chauffeur du camion s'était endormi au volant… Treize est mort sur le coup et… Et Solo dans les 4 heures qui ont suivi… »
Duo est livide et il secoue la tête de droite à gauche.
« Duo… »
« Non. »
« Duo, je suis désolé, je… »
« Non. Il n'est pas mort. »
« Duo… Solo est mort. »
« NON. TU DIS ÇA POUR ME PUNIR D'AVOIR REGARDE CETTE LETTRE… NON ! IL N'EST PAS MORT… »
« Duo, je t'en prie, calme-toi… »
« NE ME TOUCHE PAS… TU MENS, TU MENNNNNNNNNNNS… LAISSE-MOI, NONNNNNNNNNN… »
Duo repousse violemment son père qui veut le prendre dans ses bras. Il se retrouve au sol et Duo fuit dans la pièce où se trouvent toutes les affaires de Solo. Il ouvre la porte tellement fort que la poignet s'enfonce dans le mur. Il se précipite sur le doudou et va dans l'angle gauche de la pièce et se laisse glisser le long du mur.
Avec un mouvement de balancier, il cogne sa tête contre le mur. Il ne dit qu'une chose en serrant le doudou dans ses bras contre son cœur.
« Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non… »
Hélène qui avait gravi l'escalier au premier cri perçu, est impuissante. Et David aussi.
Il avait rejoint Duo aussitôt qu'il s'était remis sur ses pieds. Hélène porte la main à sa bouche et s'effondre à terre.
« David ? »
David sait qu'il ne peut rien. Il le lui avait dit. Maintenant, il comprit encore mieux les dernières paroles de son fils aîné.
« Reste là. Je reviens. »
Hélène lève les yeux vers lui et le suit du regard. Il rentre à nouveau dans la chambre de Duo et prend son portable.
Il trouve ce qu'il cherche et appuie sur la touche d'appel. Après trois sonneries, la personne répond.
« Duo. »
« Non Heero… C'est son père. »
« Où est Duo ? Que lui avez-vous encore fait ? »
David ferme les yeux. Il sait.
« Si vous avez peur que je l'ai frappé, la réponse est non. De ce côté-là, il va bien et je n'ai plus l'intention de lever la main sur mon fils. C'est… C'est plus grave. Je… »
« Vous lui avez enfin dit pour Solo ? »
David est pris au dépourvu.
« Oui, mais comment ? … »
David soupire.
« Quelle importance de savoir comment vous le savez pour le moment … Je m'excuse Heero ! … Il a besoin de vous, il croit que je lui ai menti, pour la deuxième fois de ma vie… J'ai peur… Nous ne voulons pas perdre notre deuxième fils. Nous avons besoin de vous et lui encore plus ! »
« J'arrive au plus vite avec mes parents. A tout de suite M. Maxwell. »
« Merci Heero ! »
« C'est normal Monsieur. J'aime votre fils. »
« Je le sais Heero. Je le sais… »
Heero coupe la communication.
10 minutes plus tard, ils arrivent. Hélène les attend au pied de la porte. Elle sourit à Heero.
« Monte au premier. Son père est resté à la porte de la pièce où il se trouve. »
« Merci Madame… Maman ! Tu viens avec moi s'il te plaît ? »
Marina l'embrasse sur la joue.
« Bien sûr mon amour. Je peux ? »
« Je vous en prie Madame. Monsieur, merci d'être venu aussi vite. »
Odin lui sourit et rentre à la suite de son fils et sa femme.
Heero et Marina trouvent le père de Duo avec une épaule sur le chambranle de la porte. Il ne quitte pas des yeux Duo et pleure en silence.
Heero, qui ne l'avait jamais vu, est impressionné. Cet homme est d'une prestance incroyable et très beau de surcroît. Il comprend un peu mieux le besoin de Duo de toujours l'excuser pour ses actes de violence vis-à-vis de lui. Mais là, devant eux, un homme a peur… Peur que son fils ne se mure à tout jamais dans un autre monde.
Heero et Marina s'approchent.
« M. Maxwell ! »
David met quelques secondes avant que comprendre que l'on venait de l'appeler. Il tourne enfin la tête vers les deux personnes qui se trouvent à ses côtés maintenant.
« Oui… Et vous devez être Heero ! »
« Oui monsieur et vous pouvez me tutoyer ! »
« Merci Heero. Mme Yuy je suppose ? »
« Oui. Mon fils m'a demandé de monter avec lui, j'espère que cela ne vous ennuie pas ? »
« Non. Vous êtes la bienvenue. »
Il regarde à nouveau Duo qui ne dit plus rien à présent.
« Il a cessé de répéter «non» et de bouger depuis environs 5 minutes. »
David ferme les yeux et soupire.
« Je ne lui ai pas menti Heero… Pas cette fois. »
« Je sais M. Maxwell. »
« J'ai cru comprendre en effet que tu savais tout… Je veux seulement qu'il soit heureux maintenant. Rien d'autre ne compte Heero. Et quoi que tu fasses, je t'en remercie d'avance. Même si nous le perdons et si je dois payer mes actes vis-à-vis de lui. »
Il regarde Heero à présent.
« Le plus important, c'est qu'il soit heureux avec toi. Je vous laisse. Et encore merci à vous. »
David rejoint sa femme et le père d'Heero qu'il va rencontrer.
Heero prend la main de sa mère. Il ferme les yeux.
« Maman ! J'ai peur de ne pas y arriver. »
Heero avait juste dit à ses parents « Duo sait enfin pour son frère » et ils avaient tout de suite compris à la vue de la panique de leur fils.
« Je reste derrière toi. Si tu veux que je prenne le relais je le ferai. Mais c'est de toi dont il a le plus besoin pour le moment. Il faut que tu trouves les mots justes pour le faire revenir. Je sais que c'est dur lorsque nous sommes nous-même confrontés à ces évènements. »
Elle embrasse Heero et le serre dans ses bras.
« Nous avons nous aussi failli te perde et il nous a fallu du temps pour trouver les mots qui t'ont fait revenir à nous. J'ai confiance en toi. Tu as beaucoup changé depuis que Duo est dans ton cœur mon chéri. Laisse parler celui-ci et il s'ouvrira à toi et te reviendra du monde où il est en train de sombrer petit à petit à chaque minute qui passe. »
Heero prend une grande bouffée d'oxygène et pénètre dans ce lieu sans lumière.
Il s'approche de Duo et se met à genoux face à lui. Marina reste à l'écart en les observant.
Doucement Heero tend sa main droite pour la poser sur les cheveux de Duo qui ne réagit pas. Encore plus doucement, il se rapproche plus jusqu'à pouvoir poser sa joue sur ses cheveux à la place de sa main.
« Duo… Mon ange ! Je suis là… Je ne vais pas te laisser… Mon amour. Solo ne t'a pas abandonné et ton père t'a dit la vérité mon cœur… »
Il le prend dans ses bras sans le brusquer et sans le bouger. Ils restent ainsi plus de 20 minutes. Au bout de celles-ci, Heero recommence à lui parler.
« Duo, mon amour… Je ne veux pas te perdre… Que veux-tu que je fasse sans toi maintenant ? … Il ne me restera plus qu'à te rejoindre dans ton monde pour ne faire qu'un avec toi… Je sais que la perte de Solo est terrible pour ton cœur. Mais le mien ne survivra pas si je te perds à mon tour… Nous avons tellement de choses encore à faire et Solo aurait voulu que tu les lui racontes, j'en suis sûr. Maintenant tu sais où il est. Tu n'as plus à te faire du souci pour lui. Et je suis sûr qu'il veille sur toi, même si tu n'y as pas fait attention… C'est peut-être lui qui m'a guidé à toi, lui aussi qui a aidé ton père à revivre pour te rendre à nouveau heureux… Honore sa mémoire mon Ange, en revenant avec nous. Mon An… »
« J'ai peur Heechan… »
Heero pleure de joie.
« Mon Ange… »
« Ne me quitte pas. Pas toi aussi… »
« Non, je ne te quitte pas mon Ange… »
Duo, dont le corps était crispé, se détendit et s'effondra sur Heero en pleurs. Il agrippa la taille d'Heero en coinçant le doudou entre lui et Heero.
De part sa position, Heero ne pouvait que lui caresser les cheveux et le laisser pleurer.
Au bout de trois quarts d'heure, Duo, épuisé, s'endormit en ne desserrant pas sa prise sur Heero.
Marina descendit chercher les parents de Duo. Hélène s'effondra en pleurs dans les bras de celle-ci et David, aidé d'Odin qui était monté avec eux, dégagea Heero. Une fois fait, David prit Duo dans ses bras et le porta dans son lit. Il le mit plus à l'aise et retourna chercher Heero qui était resté dans l'autre pièce.
« Heero. »
Heero est aussi très fatigué mais heureux que Duo soit revenu.
« Tu peux aller avec lui dans son lit si tu veux. Je pense qu'il sera plus sécurisé de t'y trouver à son réveil. »
Heero ouvre de grands yeux.
« Je… Je peux aller avec lui ? »
David lui fait un grand sourire.
« Bien sûr que tu peux. Si tes parents sont d'accord bien entendu ! »
Odin caresse le dos de son fils.
« Il n'y a aucun problème pour nous. Tu peux y aller Heero. Et n'oublie pas ta mère et moi nous t'aimons. »
« Je vais te rapporter des vêtements propres mon chéri et je m'occupe aussi du lycée. Tu n'iras pas ces deux prochains jours et je pense que Duo non plus ? »
« Non il n'ira pas au lycée. »
« Alors je le rejoins ! Merci M. Maxwell ! »
« David, Heero ! Appelle-moi David. »
« Merci David. »
Le lendemain matin, vers 10h30.
Duo, par instinct, s'était blotti contre Heero dés son entrée dans le lit et n'avait pas bougé depuis cet instant. Heero, lui, l'avait veillé, puis à son tour gagné par la fatigue, était tombé dans un sommeil réparateur.
Cela faisait plus d'une heure qu'Heero le regardait dormir contre lui, en lui caressant le dos.
Duo commençait à bouger dans son sommeil pour enfin ouvrir les yeux péniblement. Lorsque son regard croise celui d'Heero, la panique le gagna.
« Calme-toi mon Ange ! »
« Mais, mon père ! »
« C'est ton père qui m'a demandé de te rejoindre mon amour, alors ne panique pas et rallonge-toi encore un petit moment. »
Duo se recouche et pose son visage sur le torse d'Heero.
« Je n'ai donc pas rêvé hier ? »
« Non Duo. Tu n'as pas rêvé ! »
Les larmes coulent à nouveau de ses yeux améthystes.
« Solo est donc mort depuis plus de deux ans ! »
« Oui mon Ange, mais ne t'inquiète pas, nous sommes tous là. Et je t'aime plus que tout mon amour. »
Heero l'embrasse sur les cheveux, seule chose qu'il peut atteindre pour le moment une nouvelle fois.
On frappe à la porte.
« Oui, entrez! »
Duo répond sans même réfléchir un instant. Encore sous le choc de la mort de son frère.
La mère de Duo entre doucement et sourit en voyant les garçons l'un contre l'autre. Heero et Duo rougissent fortement.
« Maman, je suis… »
« Ne dis rien mon chéri. Reste dans ses bras… Papa doit encore te parler. Il peut venir vous voir ? »
« Je peux les laisser Mme Maxwell ! »
« Non Heero, et mon prénom est Hélène. Tu peux rester. David veut que tu entendes ce qu'il doit dire à Duo et si vous voulez construire un avenir ensemble, cela vaut mieux. »
« Oui papa peut venir, mais je… »
« Ne t'inquiète pas. Je vais le lui dire et je vous prépare un petit déjeuné. »
Puis elle disparut comme elle était apparue. Deux minutes plus tard, David arriva. Duo et Heero étaient très gênés. David leur sourit.
Puis il s'assit au bout du lit et pose une enveloppe blanche à ses côtés.
« Ça va un peu mieux Duo ? »
« Oui papa, mais c'est dur. »
« Je sais Duo. Je peux te parler de ce jour-là ? »
Duo déglutit… Mais il voulait savoir et comprendre.
« Oui papa. »
« Bien. Avant tout, je te remercie Heero. »
« De rien M. M… David ! »
Duo ouvre de grands yeux, mais ne dit rien. Il attend les explications de son père quant à la mort de Solo.
« Comme je te l'ai dit hier, Solo n'a pas survécu à l'accident de voiture. L'hémorragie interne n'a pas pu être arrêtée. Quand je suis arrivé, il était conscient et avait réalisé qu'il allait mourir… J'ai voulu t'appeler mais il m'en a empêché ! »
« POURQUOI ? »
David lui fait un léger sourire.
« Il savait que son départ suite au fait que je l'avais mis à la porte, t'avait beaucoup perturbé et il ne voulait pas que tu le vois mourir. Je lui ai demandé pardon et il m'a pardonné. J'ai de nouveau tenté de te faire venir, mais son refus fut sans appel. »
David pose la main sur l'enveloppe blanche.
« Dans cette enveloppe, il y en a une autre qui contient une lettre qui t'est destinée. »
Les yeux de Duo s'agrandissent.
« Je l'ai préservée depuis sa mort dans celle-ci, pour qu'elle s'abîme le moins possible… Duo ! … Elle est couverte du sang de ton frère, mais il a voulu te l'écrire lui-même en me faisant promettre de ne rien te dire de son décès, jusqu'au moment où je te juge prêt à l'entendre… La chose la plus dure qu'il m'ait demandé de faire : continuer comme si nous n'avions pas voulu le retrouver... Il pensait te protéger… Moi !Je me suis mis à te battre pour des raisons qui ne valent rien… Un acte gratuit durant plus de deux années… Pour te punir d'être comme lui. Et pour le punir de nous avoir quitter… J'ai tout rejeté sur toi… Tout ! … Même mes propres fautes… Je n'ai aucune excuse Duo… Je voulais peut-être inconsciemment te faire du mal pour me protéger moi aussi de la réalité. Je savais un an avant que Solo ne meure que tu aimais les garçons. J'ai surpris une discussion entre toi et ton frère un soir et je me suis persuadé que c'était de ta faute s'il aimait lui aussi les garçons. J'avais tort, je le savais, mais je ne voulais pas voir la vérité en face. Et il est mort avec l'homme qu'il aimait… Je t'en ai voulu et tu n'y étais pour rien… Je ne te demande pas ton pardon… Je ne le mérite pas… Ta mère a fait son possible pour te protéger, mais j'étais buté… Il a fallu la mort du fils d'un de mes associés pour me faire réagir. Et ensuite je t'ai battu en te faisant saigner… Duo ! La lettre venant du cimetière de la ville, elle était pour nous prévenir que l'entretien de leur tombe avait bien été fait comme convenu. »
« Ils sont ensembles ? »
« Oui. Treize n'avait plus de famille semble-t-il. Nous les avons laissés ensembles, c'est la seule chose que nous avons fait de bien pour eux. Solo ne nous l'a pas demandé, mais nous ne voulions pas les séparer. Nous avons aussi fait suivre la tombe lorsque nous avons déménager, nous y allons toutes les semaines pour changer les fleurs… »
Duo sourit.
« Des tulipes blanches et des roses rouges ! »
« Oui. Je vois que Solo t'avait dit que Treize aimait les roses rouges. »
« Et Solo, les tulipes blanches. Mais comment as-tu su pour Treize ? »
« J'ai tout simplement demandé à ton frère avant qu'il ne nous quitte... Duo… Je ne vais pas te mentir, tu as toujours été mon préféré et Solo le savait. Mais j'aimais Solo et sa mort que nous avons dû te cacher a été dure à vivre pour nous aussi. Voir les meubles de sa chambre était devenu invivable pour ta mère et moi… Je sais que si tu avais su, tu aurais mieux compris pourquoi nous avons tout donné lors de notre déménagement… Tu t'es battu pour ses affaires et je t'ai battu pour me tenir tête… Je ne cherche pas d'excuse Duo… Je veux juste que tu comprennes que par moment ces deux ans ont été difficiles à vivre pour nous aussi... Nous avons respecté cette lettre… Et ni ta mère, ni moi, ne savons ce qu'il y est écrit… Nous l'avons juste aidé pour qu'il puisse te l'écrire de sa propre main droite. »
David se lève, contourne le lit du côté où se trouve Duo, l'embrasse sur les cheveux et lui donne l'enveloppe.
« Je vous laisse. Si vous voulez, nous irons sur la tombe cette après-midi. Il sera heureux que tu viennes le voir. Je t'aime mon fils. »
En disant cela, les yeux de David coulent d'eux-mêmes.
Puis David quitte la pièce en laissant un Duo qui pleure et un Heero qui vient de découvrir une version différente de celle qui lui s'était faite de la vie de la famille Maxwell depuis que son cœur battait pour Duo.
« Ça va aller mon amour ? »
« Oui… Juste une minute et je l'ouvre, d'accord ? »
« Bien sûr… »
« Tu peux me prendre dans tes bras durant cette minute ? »
Heero ne lui répond rien, mais l'attire à lui et Duo s'y blottit.
Duo prend son courage à deux mains et ouvre enfin l'enveloppe en restant dans les bras d'Heero.
Comme lui avait dit son père, celle qui se trouvait à l'intérieur avec le nom de l'hôpital était couverte de sang séché. Duo a mal, mais il ouvert celle-ci. La lettre est aussi pleine de trace de sang, toujours avec le nom de l'hôpital dessus, et l'écriture de Solo qui part de travers.
Il commence la lecture à haute voix, le dernier souvenir de son frère, avec les larmes aux yeux.
Duo, Petit frère,
Je te demande pardon. Je ne voulais pas te laisser seul, mais je l'ai fait deux fois en moins de 9 jours. Je vais bientôt rejoindre Treize.
Papa désirait te faire venir. Je ne l'ai pas voulu et toi, ne lui en veux pas s'il ne te dit pas que je suis parti sans te dire au revoir. Je veux que tu vives dans l'espoir de me revoir un jour, je ne veux pas que tu fasses une bêtise pour me rejoindre mon petit frère que j'aime tant.
De là où je vais, je essayerai de veiller sur toi. Je ne sais pas comment, quand, ni sous quelle forme, mais sache que tu resteras dans mon cœur à tout jamais . Tu es la petite merveille que j'ai tenu dans mes bras et la joie de vivre que tu m'as donner n'as pas de prix mon chaton.
Chaton… Je ne te l'ai jamais dit, mais c'est comme cela que je t'ai appelé la première fois que je t'ai vu et que l'on t'a mis dans mes bras. J'aimerais être dans les tiens à cet instant mais je ne veux pas que tu me vois mourir.
Je suis fatigué. Je t'aime et t'aimerai au delà de la mort. Pardonne-moi de t'avoir laissé chaton. Pardonne-moi…
Solo Maxwell, pour mon petit frère qui me manque déjà.
Duo s'effondre dans les bras d'Heero qui pleure aussi. Hélène n'est pas remontée leur dire que le petit déjeuner était prêt car elle sait qu'ils ne pourront rien avaler.
Vers 15 heurs, ils sont tous les quatre devant la tombe de Solo et Treize. Un magnifique bouquet de fleurs ornait celle-ci. Heero est resté légèrement en retrait. Duo est entre son père et sa mère. Il a pris la main de son père dans la sienne et a posé sa tête sur son épaule droite. Duo, pour les circonstances, porte un magnifique costume noir avec une chemise de la même couleur. Le manteau qu'il porte, tout aussi noir, le rend encore plus sublime pour être venu voir son frère et Treize. Heero lui a fait sa natte qui est retenu par un ruban de satin noir.
Au moment de quitter les lieux, alors qu'ils ont tous les trois tourné le dos à la tombe, un miaulement se fait entendre.
Ils se retournent tous et Heero s'approche pour voir lui aussi.
Un magnifique petit chaton tout blanc avec des yeux d'un bleu à faire pâlir le ciel est là, assis sur la tombe, à les regarder.
« Oh ! Mon dieu ! »
Duo qui n'avait pas encore pleurer depuis leur arrivée au cimetière, a deux sillons de larme qui coulent sur ses joues. Ces parents eux aussi ont l'air en état de choc.
Heero, lui, ne comprend pas pourquoi ils ont les yeux rivés sur cette boule de poils blanche qui trône sur la pierre tombale de leur fils et de son amant.
« Duo ? Qui a-t-il ? »
« Le chaton ! »
« Oui ? »
« Il a… Il a les yeux de Solo ! »
« C'est la première fois que je le vois ! Hélène ? »
« Oui ! Moi aussi !C'est incroyable ! La couleur de ses yeux ! »
Duo s'accroupit après avoir tiré sur son pantalon et tend la main droite vers celui-ci. Le chaton se lève et vient se frotter à lui en ronronnant et avant que Duo ne puisse faire quoi que ce soit, il lui monte sur un genoux pour s'y coucher en ronronnant.
« Oniisan ! »
Les parents de Duo interrogent du regard Heero qui a souri au mot que vient de prononcer Duo. Il leur traduit avec à son tour des larmes qui coulent le long de ses joues.
« Grand frère… »
suivre…
Ce chapitre m'a fait pleurer du début à la fin… (moi aussiiii… On n'a pas idée d'écrire des trucs pareils! Hlo)
J'ai même pleuré deux matins de suite avant de l'écrire car il m'est venu comme le chaton blanc sur la tombe…
De nulle part !…
Catirella
