Bonjour tout le monde !
Voici ma toute première fanfiction, ou plutôt mes tous premiers écrits. Un petit défi qu'une amie m'a donné et que je tente de relever. J'ai choisi un univers que j'aime depuis mon enfance et qui me passionne. Celui de Sherlock Holmes.
L'histoire se déroule à la fin du XIXe Siècle. Il y aura principalement des enquêtes, mais aussi de la romance homosexuelle entre Holmes et Watson. Toutefois, si vous n'aimez pas ce genre de relation, rien ne vous oblige de lire. ;)
N'hésitez pas à laisser des reviews, en échange de toute ma reconnaissance ! Les critiques bonnes ou mauvaises sont les bienvenues, mais je souhaiterais que l'on reste courtois dans nos messages. La bienséance avant tout ! Merci !
Le Rating est M car il y aura du lemon et des scènes de crimes parfois très détaillées.
Disclaimer :
J'ai emprunté les personnages originaux du merveilleux Sir Arthur Conan Doyle et ceux de la génialissime série Sherlock BBC de Mark Gatiss et Steven Moffat.
Bonne lecture à tous ! :)
Edit :
Je tiens à vous signaler que les premiers chapitres de ma fiction sont en cours de mise à jour... Je suis en train de les remanier de façon à ce qu'ils soient écrit à la troisième personne du singulier. Je pense que la lecture et la compréhension du texte en sera grandement facilité. N'hésitez pas à m'en faire un retour ! Merci beaucoup ! ;)
Chapitre 1 : La requête de Mrs Hudson.
Fin février 1888.
Après une arrière–saison splendide, l'hiver, comme pour rattraper le temps perdu, s'abattait inexorablement sur Londres. La capitale était balayée par de vigoureuses averses de neige et un vent venu du nord soufflait dans les rues, glaçant tout sur son passage. Il était déjà tard lorsque le docteur Watson sortit de l'hôpital Saint-Barthelemy ; Ses collègues l'avaient fait quérir pour une épidémie infantile, sur son jour de repos. Le service de pédiatrie regorgeait d'enfant de tout âge. Pour la plupart d'entre eux, la chute des températures leur causa de simples troubles saisonniers nécessitant seulement une médication coutumière, mais aussi beaucoup de repos. Cependant d'autres semblaient souffrir de maux nettement plus sérieux et donc nécessitant la présence de médecins supplémentaires.
Ainsi, après cette journée particulièrement harassante, chaudement emmitouflé dans son manteau en laine, sa sacoche en cuir à la main, le pauvre médecin bravait le froid pour rentrer chez lui. De minuscules flocons de neige recommençaient à tomber, rendant la chaussée boueuse bien trop glissante pour se permettre de prendre un Hansom cab. Sa vieille blessure de guerre recommençant à se faire sentir, le froid et la fatigue aidant, il se décida un peu à contre cœur de prendre une des trois lignes de métro pour se rendre à Baker Street, afin de rester dans un environnement relativement sec.
Lorsque il ouvrit silencieusement la porte du 221B, une atmosphère tiède et accueillante l'enveloppa tendrement, le coupant de l'agressivité omniprésente des rues londoniennes.
– Enfin chez-soi, pensa-t-il avec soulagement.
Une délicieuse odeur de tarte aux pommes planait dans l'entrée le fit saliver.
– Cette chère Mrs Hudson... S'attendrit-il.
Souriant face à la bruyante approbation de son estomac, il suspendit son manteau et son chapeau à une patère située dans l'entrée, puis gravit les dix–sept marches en évitant instinctivement celles qui grinçaient. Au moment même où il posa sa main sur la poignée, une voix forte, qu'il reconnaîtrait d'entre mille, s'éleva :
– Entrez mon cher Watson, venez donc boire le thé avec nous !
Le médecin pénétra dans leur pièce commune pour y découvrir un tableau étrange : Mrs Hudson tenait compagnie à son ami, assise dans son fauteuil, une tasse de thé fumante entre les mains.
Devant l'air stupéfait du blond, le détective se permit de rire :
– Venez-vous réchauffer au coin de l'âtre. Vous avez l'air frigorifié dit–il en lui tendant une tasse. Vous avez eu raison de privilégier la voie souterraine, c'est bien plus sûr par ce temps.
Remerciant le limier du regard en saisissant la tasse brûlante, le praticien adressa un signe de tête respectueux à leur logeuse.
– Holmes ! S'exclama-t-il, amusé. Savez–vous qu'en d'autres temps, avec de telles déductions, on vous aurait mené au bûcher pour sorcellerie ? Puis–je savoir comment vous avez fait pour savoir que j'étais rentré, ainsi que pour le métro ?
– C'est ridiculement simple, mon cher Watson. J'ai senti l'odeur de votre tabac à l'instant même où vous avez ouvert la porte et j'ai eu la confirmation de votre présence lorsque j'ai entendu votre estomac gronder. D'ailleurs, vous devriez vous servir, la tarte est excellente.
» Concernant le métro, vos chaussures et votre pantalon ne portent pas les habituelles traces de boue que l'on trouve sur les différentes routes menant à Saint–Barts. Vous n'avez pas pris un cab, car vous avez jugé la chaussée trop glissante. Seule, restait la voie souterraine.
– Et vous avez raison, comme toujours ! Approuva le blond, dans un sourire.
Les pommettes du brun prirent leur habituelle nuance rosée, indice que le compliment le touchait.
Suivant le conseil de Holmes, le médecin approcha une chaise en osier auprès du feu et s'y installa. Mrs Hudson, toujours aux petits soins, lui servit une généreuse part de tarte, puis se tourna à nouveau vers le détective, restant inhabituellement silencieuse. Sa lèvre inférieure tremblait légèrement, trahissant une profonde agitation.
Les sens de médecin en alertes, Watson dégusta sa pâtisserie tout en observant la vieille femme. Un bref regard vers son ami et celui–ci lui fit comprendre, d'un geste imperceptible de la tête, qu'il lui laissait le loisir de l'interroger.
– Et on pense que vous n'avez pas de cœur... Vous ne voulez pas la brusquer, n'est–ce pas ?
À cette pensée, un infime sourire naquit sur les lèvres du docteur, pensées dont le sens n'échappa pas au limier. Celui–ci leva les yeux au ciel en soupirant, accentuant d'avantage l'amusement de son ami.
– Mrs Hudson, vous avez l'air d'être contrariée. Auriez–vous besoin de notre aide ?
La tasse qu'elle n'avait pas touchée, vacilla quelque peu sous le tremblement incontrôlé de ses mains. Elle la déposa sur la table et lui sourit, peinant à cacher son tourment :
– J'ai... Enfin... J'aurais besoin de votre aide, en effet, docteur Watson. J'aurais besoin de votre aide à tous les deux...
– Nous vous écoutons, dit Holmes en s'installant confortablement dans son fauteuil, les doigts rassemblés devant sa bouche.
Une furtive lueur d'espoir passa dans les yeux de la vieille femme.
– Cela concerne ma nièce, Miss Amelia Alberford, Monsieur Holmes. Il y a un mois, j'ai reçu une lettre d'elle, me conviant à son mariage prochain. Je devais m'y rendre une semaine avant, pour aider ma sœur Margaret à terminer les derniers préparatifs.
– Quand les noces sont–elles prévues ? Demanda le limier.
– Pour le 10 mars, soit dans un peu moins de deux semaines, répondit–elle.
– Bien. Poursuivez.
– Si je viens vous solliciter c'est parce que hier, en début d'après–midi, j'ai reçu un télégramme de Margaret m'annonçant que sa fille avait disparu. J'ai, bien entendu, répondu pour en savoir d'avantage.
» La dernière fois qu'ils l'ont aperçue, c'était la veille aux alentours des vingt-trois heures. Elle s'apprêtait à aller se coucher. Vers sept heures, la gouvernante s'inquiétant de ne pas la voir descendre, alors qu'elle se levait habituellement tôt, alla la voir dans sa chambre. Mais elle ne s'y trouvait pas.
– Vous a–t–elle dit comment était son lit ? Interrompit–il.
– Oui, je le lui ai demandé. Il était défait et froid.
Holmes leva un sourcil approbateur :
– Parfait ! Vous avez eu un très bon réflexe. Quelles ont été les démarches effectuées suite à cette constatation ?
Mrs Hudson sourit légèrement devant ce compliment et continua :
– Toute la maisonnée fût réveillée et des recherches furent établies dans le voisinage, chez son fiancé ainsi que dans les différents lieux de charité où elle se rendait régulièrement. En vain. Ensuite, ils m'ont contactée pour que je les rejoigne afin de soutenir ma sœur. Mais avant de partir, je suis venue vous solliciter. Pourriez–vous m'aider, Monsieur Holmes ?
Quelques minutes s'égrenèrent durant lesquelles le limier, les yeux fermés, les doigts toujours joints, resta silencieux. Devant un tel mutisme, notre logeuse pâlit d'angoisse. Son autre locataire s'approcha d'elle et lui posa une main apaisante sur le poignet.
– Ne vous inquiétez pas, chère Madame. Mon ami va vous aider et moi aussi si c'est en mon pouvoir.
Elle étreignit sa main en guise de remerciement et respira de soulagement, ses yeux légèrement rouges. Le docteur lui sourit en retour en lui tendant son mouchoir.
Ils sirotèrent en silence leur thé fraîchement préparé, lorsque le brun revint de son palais–mental.
– Vous pouvez rejoindre votre famille, Mrs Hudson. J'ai déjà quelques pistes qui se profilent dans mon esprit, mais il faut que j'aille sur le terrain, car je manque de données.
– Voulez–vous partir avec moi ? Demanda la vieille femme.
– Non, nous vous rejoindrons demain en milieu de matinée. Docteur, pouvez–vous vous libérer de vos patients pour un moment ?
– Vu que l'on m'a appelé en urgence aujourd'hui, je suis disponible pour deux ou trois jours, répondit celui-ci.
– Je ne pense pas que nous en aurons pour autant de temps, mon ami. L'affaire est simple. Si tout se passe bien, nous serons rentrés demain soir. Mrs Hudson, avant de vous retirer, pourriez–vous me donner l'adresse de votre sœur, s'il vous plaît ?
Se saisissant d'un crayon traînant sur son pupitre où reposaient ses compositions, il nota la destination sur sa manchette et congédia notre logeuse. Puis il allongea son bras afin d'atteindre son stradivarius. L'ancien capitaine, toujours fasciné par la dextérité de son ami, regardait ses doigts virevolter sur les cordes avec élégance au fils de ses improvisations. Puis, il récupéra son fauteuil et ferma les yeux afin de profiter du morceau enjoué qui remplissait l'atmosphère d'allégresse.
– Enfin ! Il me semble qu'il soit de nouveau de bonne humeur, pensa-t-il avec ravissement.
Pourtant, le plaisir auditif fut suspendu par l'arrivée de Mrs Hudson apportant leur repas. Regrettant l'interruption du ballet de l'archet, la vieille femme s'excusa et déclara qu'elle prendrait le dernier train de la journée.
Étonnamment, l'humeur de Holmes ne changea pas. Il lui sourit aimablement, à la grande surprise du médecin. Il dut s'en apercevoir puisqu'il se mit à rire silencieusement.
– Vous semblez heureux, Holmes. Cela fait plaisir à voir… Ces derniers temps, votre air maussade me pesait… je commençais à être à court d'idée pour vous divertir...
– Et je vous en remercie, mon cher, votre aide a été des plus charmantes. Depuis longtemps, je me languissais d'une enquête, que même cette opportunité de niveau deux me satisfait et me remplit de joie, répondit–il en haussant les épaules. Fuir Londres et son smog une journée en cette saison est inespéré ! L'air de la campagne nous fera le plus grand bien.
Watson hocha la tête manifestant ainsi son accord tandis qu'ils s'installèrent à table. Le souper se passa dans une ambiance détendue et se poursuivit naturellement par une soirée au coin du feu. Holmes prit plaisir à raconter à son ami, en détail, une de ses enquêtes qu'il avait résolue en solitaire. Puis, aux alentours de minuit, ils se couchèrent en vue de prendre le premier train du lendemain.
