A/N : Bonjour ! Merci beaucoup pour vos reviews, elles me font vraiment très très très plaisir ! Merci aussi aux revieweurs anonymes sans adresse que je n'ai pas pu remercier :) J'espère que vous allez bien et que vous êtes en forme pour le chapitre épicé qui va suivre héhé… J'en profite au passage pour m'excuser de mon retard pour l'upload de ma fic « Interviews » pour ceux qui la suivent… Ce n'est pas dans mes habitudes mais l'interview de Rogue me bloque un peu… Mais ne vous inquiétez pas, la suite arrivera vite ! En plus je ne chôme pas lol sans compter « Interviews » et cette fic-ci, j'ai 5 autres fanfics en préparation dont 2 déjà finies (j'attends la fin de celle-là pour commencer à en poster une autre XD) Alors je peux vous dire que dans le monde de la fanfiction, vous n'avez pas fini d'entendre parler de moi hihihi ! Bon, trêve de HS et revenons à ce chapitre : je vous ai promis une confrontation, eh bien la voici ! J'espère que ça vous plaira… :) Bisous à tous et bonne lecture !


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3

Un Blessé bien Cruel

Les jours passèrent, plus calmes et sans ennuis majeurs pour Hermione. Le Professeur McGonagall avait tenu sa promesse et la plupart des élèves s'étaient calmés et même si elle recevait toujours des regard méprisants et était considérée par certains comme une bête curieuse, au moins, on ne l'harcelait plus. Elle pouvait aussi remercier Harry et Ron qui avaient dû se battre déjà trois fois contre des garçons qui l'avaient insultée. Mais malgré tout ça, elle ne pouvait toujours pas s'empêcher de frissonner lorsqu'elle voyait les regards meurtriers que lui lançait Pansy, partout où elle allait…

Le deuxième week-end, elle demanda l'autorisation de quitter Poudlard pour aller voir Drago à l'hôpital, ce que le Professeur McGonagall lui accorda sans réticence. Evidemment, Harry voulut l'accompagner pour être certain que tout irait bien, mais Ron, lui, ne semblait pas en avoir la moindre envie.

-Si c'est pour la voir se bécoter avec son Mangemort à la manque, non merci ! avait-il dit d'un air furieux.

-Fais-le pour Hermione, Ron, avait alors répondit Harry d'un air de reproche. C'est ton amie.

-Et alors ?

-Fais au moins un geste ! Même si c'est pour attendre dehors… Le fait de l'accompagner représentera beaucoup pour elle.

Ron sembla alors hésiter un instant mais Luna s'en mêla.

-Je peux venir aussi ? demanda-t-elle de sa voix rêveuse. J'aime beaucoup Hermione et je pourrais te tenir compagnie dehors, Ronald…

Finalement, l'intervention de Luna décida Ron à accepter, l'air bougon, certes, mais il accepta tout de même.

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Une fois arrivée à Ste-Mangouste, Hermione était inquiète. Elle ne savait pas comment il se portait depuis ces derniers jours… Elle monta donc au 4ème étage, réservé à la pathologie des sortilèges. Harry et Luna s'installèrent dans la salle d'attente en attendant son retour tandis que Ron montait au 5ème étage qui était réservé au salon de thé et boutiques de l'hôpital.

En arrivant devant la chambre Drago, Hermione eut un mouvement de recul en voyant la porte s'ouvrir. Narcissa Malefoy venait d'en sortir.

-Bonjour… balbutia Hermione.

-Bonjour, répondit Narcissa en considérant la jeune fille. Drago s'est endormi il y a quelques minutes.

Endormi… Dans ce cas, elle pourrait aller le voir.

-Merci… répondit Hermione en entrant lentement.

-Il va un peu mieux physiquement, il se remet lentement de sa blessure, même si psychologiquement, il n'y a toujours pas de changement, lui apprit-elle.

-C'est déjà une bonne chose… murmura Hermione.

Narcissa lui adressa alors un très léger sourire et disparut dans le couloir. En entrant dans la chambre, Hermione fronça les sourcils. Les volets étaient presque tout à fait fermés. Seuls quelques halots de lumières pénétraient dans la pièce et l'éclairaient. Hermione, sur la pointe des pieds, approcha légèrement le fauteuil près du lit et s'y assit. Elle contempla alors le beau visage pâle endormi sur le lit. Ses mèches blondes lui tombaient devant les yeux tandis que le reste de ses cheveux s'étalaient sur l'oreiller, leur pâleur se fondant presque avec le blanc de l'oreiller. Il avait la peau plus pâle que jamais et elle pouvait voir un épais bandage encercler son épaule nue. Il avait l'air paisible et sa poitrine se soulevait lentement au rythme de sa respiration. Mais le fait de savoir que dans son esprit elle n'était redevenue que « Granger » lui était tellement douloureux…

-Souviens-toi… chuchota-t-elle en un murmure. Souviens-toi vite de moi, Drago…

Elle approcha alors lentement sa main de son visage, pour le toucher et caresser sa joue, chose qu'elle n'avait pas pu faire depuis si longtemps. Ce contact la fit frissonner de bonheur. Comme cela avait pu lui manquer…

Mais soudain, elle sentit Drago bouger et ses yeux cligner légèrement avant de s'ouvrir totalement. Lorsqu'il la vit, ses yeux s'écarquillèrent et sa réaction fut immédiate.

-Pourquoi tu n'arrêtes pas de m'harceler, Granger ? gronda-t-il d'une voix terrible. Fiche-moi la paix, sors d'ici !

-Drago… murmura Hermione, choquée. Ne t'agite pas comme ça, tu es encore très faible.

-Dégage, Sang-de-Bourbe ! ordonna-t-il d'un air méprisant. Hors de ma vue et tout de suite !

-Tu ne sais pas ce que tu dis, balbutia alors Hermione, prête à pleurer. Tu réagis comme ça parce que tu ne te souviens plus de rien mais… Tu m'as aimée ! déclara-t-elle en désespoir de cause, oubliant sa promesse aux Guérisseurs.

A ces mots, Drago se figea sur son lit comme une statue. Il la dévisagea quelques secondes, l'air indescriptible, affichant seulement un choc certain avant de brandir l'index vers la porte et de crier :

-TU MENS ! FICHE-MOI LE CAMP !

-Drago… balbutia Hermione, désespérée.

-Je n'aurais jamais pu aimer quelqu'un comme toi ! rugit-il d'une voix emplie de colère. Une sale… horrible Sang-de-Bourbe telle que toi ! C'est toi qui devrait être internée ici pour problèmes psychologiques, Granger ! Je ne t'aime pas et je ne t'ai jamais aimée ! Même si j'ai oublié des choses, je peux au moins être sûr de ça ! Je ne t'aime pas, je te hais, Granger ! conclut-il d'un air dégoûté. Voilà le seul et unique sentiment que je n'éprouverai jamais pour toi !

Bouleversée, choquée et blessée au plus profond d'elle-même, Hermione fut incapable d'en supporter davantage et quitta la chambre en pleurant. Il lui avait fait si mal en disant ces mots… Même s'il ne se souvenait plus de ce qu'ils avaient vécu ensemble et que c'était pour elle qu'il était à l'hôpital, ses paroles l'avaient terriblement blessée et meurtrie. Elle avait mal… Il venait de lui briser le cœur.

Elle pleurait tellement qu'elle ne remarqua même pas la personne dans le couloir qui venait de descendre à cet étage et qu'elle heurta de plein fouet. Ron.

-Hermione ? s'enquit-il doucement en laissant tomber les bonbons qu'il venait d'acheter. Qu'est-ce qui se passe ?

-Il… m'a… me… hais… jamais… aimée… balbutia Hermione qui sanglotait si fort que ses paroles étaient entrecoupées.

-Le salaud… Il t'a craché ça à la figure ? lui demanda Ron d'une voix dégoûtée en serrant légèrement Hermione contre lui pour la consoler.

-Ou… oui…

-Quel connard ! Attends, je vais lui dire deux mots, à ce grand blessé, moi ! s'écria Ron en se dirigeant à grand pas vers la chambre de Drago.

-Non ! Ron !

Mais trop tard, ce dernier était déjà parti. Harry et Luna, alertés par les cris, arrivèrent en courant. Toujours en pleurs, Hermione leur raconta ce qui venait de se passer et Harry suivit immédiatement Ron, craignant le pire, aussitôt imité des deux filles. Sa main autour de l'épaule d'Hermione, Luna faisait de son mieux pour la consoler et qu'elle cesse de pleurer.

Ron fit claquer la porte de la chambre de Drago devant lui et se dirigea vers le lit d'un air féroce.

-Pour qui tu te prends, espèce de sale rat, pour parler comme ça à Hermione? tonna-t-il en approchant d'un air menaçant.

-Je parle comme je veux à qui je veux, Weasley ! rétorqua Drago d'un air arrogant. Cette Sang-de-Bourbe n'avait rien à faire dans ma chambre.

A cette insulte, Ron changea de couleur. Trop s'en était trop. Pour une fois, il allait lui faire voir à ce salaud… Sans prévenir, il se jeta sur Drago et le fit tomber sur le lit avant de lever le poing sur lui. Drago, dans son état, put à peine se débattre et repousser le bras de Ron avec la force qui lui restait.

-Lâche-moi, Weasley ! s'écria-t-il en l'attrapant à la gorge.

-Tu vas…

Mais Harry, Hermione et Luna venaient d'entrer dans la pièce et Harry avait saisi Ron par les épaules.

-Arrête, Ron ! s'exclama-t-il en le retenant. Tu ne vois pas qu'il est blessé ?

Luna, de son côté, retenait les mains de Drago pour l'empêcher d'étranger Ron.

-Et toi, tu ne vois pas dans quel état il a mis Hermione ? rugit Ron. Il l'a insultée, choquée ! Et elle pleure, en plus !

-Ça va, Ron, lâche-le… murmura Hermione d'une petite voix.

Sans cesser de le dévisager d'un air dégoûté, Ron le lâcha et tourna les talons.

-Tu as eu de la chance, Malefoy…

-Mais qu'est-ce que vous me voulez, à la fin ? s'exclama Drago. Je n'ai rien demandé à personne, moi ! Vous n'avez rien à faire ici !

Personne ne lui répondit et ce fut dans le silence le plus complet que le petit groupe quitta Ste-Mangouste.

-Ça va aller, Hermione ? lui demanda Harry en lui caressant amicalement la tête.

-Il m'a dit… des choses affreuses… murmura la jeune fille en tremblant. C'est horrible…

-Je sais mais tu ne devrais pas te mettre dans cet état pour ça, il ne se souvenait de rien, c'est tout à fait normal, lui dit remarquer le jeune homme. Pour lui, tu n'étais que la Hermione de l'an passé, celle qu'il détestait… et que tu détestais aussi. A sa place, tu aurais à peu près réagi de la même manière, non ?

Hermione soupira. Harry avait raison, même si ses paroles cruelles ne cessaient de lui faire un mal affreux.

-Dans quelques temps, il ira mieux, risqua Luna. Bientôt, ce sera lui qui te réclamera.

La réclamer… Oui, si seulement, songea alors Hermione avec amertume…

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Mais contrairement aux prévisions de ses amis, Hermione n'allait pas mieux les jours suivants. Ce que Drago lui avait dit lui faisait toujours aussi mal et le simple fait de penser à lui à présent lui brisait le cœur.

Ainsi, dès son retour à Poudlard, elle se plongea avec acharnement dans le travail, pour ne plus penser à Drago et à ce qu'il lui avait dit, pour oublier et ainsi s'en sortir… Et cela dura plusieurs semaines, malgré les tentatives d'Harry, Luna, Ron et Ginny pour la distraire. Elle passait le plus clair de son temps à travaillait, s'investissait à fond dans sa tâche de Préfète-en-Chef et dès les cours finis, montait immédiatement dans sa chambre pour travailler… tout pour lui éviter de penser et d'avoir mal…

Les réactions des autres élèves au sujet d'elle et de Drago s'estompaient progressivement, bien que les Serpentard et plus particulièrement Pansy restaient aussi hargneux envers elle. Mais au moins, les choses allaient mieux à ce niveau-là…

-Hermione, tu ne veux pas descendre manger dans la Grande Salle, ce soir ? lui demanda Harry en une énième tentative. Ça te fera du bien d'être dans un peu d'animation. Tu crois franchement que de rester toute seule dans ta chambre te fait du bien ?

Hermione soupira. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'elle sautait des repas et qu'Harry la harcelait pour qu'elle vienne manger avec eux. Elle avait terriblement maigri et s'en rendait compte à présent… Ce n'était pas bon de négliger ainsi sa santé.

-D'accord, je viens… concéda-t-elle enfin. Mais je monterai dans ma chambre dès que j'aurai fini de manger.

Et Hermione avait eu raison d'accepter. Le joyeux brouhaha autour d'elle ainsi que les blagues de ses amis lui firent du bien. Elle retrouva aussi d'appétit et termina même son assiette sans qu'Harry ait eu besoin de l'y forcer.

Alors qu'Hermione bavardait avec Ginny, un hibou inconnu entra par la fenêtre, traversa la Grande Salle et vint se poser sur la table des Gryffondor, juste devant Hermione.

-Ce n'est pas l'heure du courrier, fit remarquer Ginny.

-C'est adressé à ton nom, Hermione, dit Harry en jetant un coup d'œil à la lettre.

Intriguée, Hermione se saisit de la petite enveloppe blanche uniforme sur laquelle était simplement écrit son nom « Hermione Granger » d'une écriture qu'elle ne connaissait pas.

-Je la lirai dans ma chambre, annonça Hermione en mettant l'enveloppe dans sa chambre. Peut-être des nouvelles de Drago… Mrs Malefoy avait promis de me contacter en cas de changement majeur.

Le regard de Ron s'assombrit mais les autres hochèrent simplement la tête. Une fois son repas terminé, Hermione souhaita bonne nuit à tout le monde et monta dans sa chambre afin de lire sa lettre en toute tranquillité.

Elle prit alors place sur son lit en s'asseyant en tailleur et déchira l'enveloppe. Mais elle tressaillit rien qu'en découvrant le premier mot.

« Sang-de-Bourbe, si tu tentes ne serait-ce qu'une fois de plus de revoir Drago, attends-toi à en subir de lourdes conséquences… Voilà mon premier avertissement… »

Aussitôt, la lettre s'enflamma et Hermione la lâcha immédiatement avant d'éteindre le feu avec sa baguette et de passer sous l'eau froide ses doigts embrasés.

Une lettre de menaces anonyme qui lui interdisait de revoir Drago… Mais qui cela pouvait-il bien être ? Oui… sûrement Pansy… malgré les réprimandes de McGonagall, cette immondice à tête de pékinois avait bien l'intention de se venger d'elle qui lui avait pris son Drago…

Elle réfléchit quelques instants. Que devait-elle faire ? De toute façon, après la manière dont il lui avait parlé, elle ne risquait pas de le revoir avant un bon moment… Mais après, lorsque l'instant se présenterait, devrait-elle prendre sa lettre au sérieux ? Bah, après tout, Pansy aboyait beaucoup, mais que pourrait-elle bien lui faire ?

Se laissant tomber sur son lit, Hermione décida d'oublier cette lettre idiote et de ne pas en parler à ses amis ; inutile de les inquiéter pour rien. Elle se décida donc à dormir et à ne plus penser à Drago et à ce qui était en rapport avec lui…

Quant à Drago, il s'était endormi, le visage en sueur des émotions de la journée et revisitait ce rêve, de plus en plus précis… Il était dans une forêt… il courrait… il voyait des visages et des silhouettes courir de toutes parts… Hermione, et Voldemort… il bondissait pour pousser la jeune fille… puis cette douleur… cette horrible douleur à l'épaule… Tout se précisait… mais qu'est-ce que ça signifiait, au juste ?

Le rêve changea alors lentement. Le visage d'Hermione sur le sien… des lèvres… ses lèvres… douceur, plaisir, bonheur… sentiments… Merlin, quels étaient donc ces sentiments qui l'emplissaient ? Il était… heureux, oui, il se sentait libéré, léger, envolé… amoureux ? Quels que soient ces sentiments, ils étaient bien réels en tout cas, il pouvait les sentir dans son rêve, de même que la violente douleur qui meurtrissait son bras gauche…

Se réveillant doucement, cette fois, il ne chercha pas à chasser ce qu'il avait vu dans son rêve ; ce qui lui était arrivé… car cette fois, il n'en avait pas envie, au contraire, il était presque furieux de s'être réveillé maintenant… Et au lieu de chasser Hermione de son esprit une fois de plus, il essaya de son concentrer sur ses visions et de les approfondir… et cette fois-ci, en dépit ce qu'il pourrait apprendre, il n'arrêterait pas avant d'avoir tout découvert…


A/N : Cruel le Dragounet dans sa réaction hein ? Ah que de torture pour Hermione dans cette fic, et encore, c'est que le début ! En tout cas, j'espère que ça vous plaît toujours ;)

La prochaine fois, Hermione reçoit chez elle une visite très spéciale… Bisous à tous !

IMPORTANT : Exceptionnellement, vous aurez droit à un upload ce lundi en plus du vendredi habituel car je pars en Angleterre du 23 ou 30 avril donc durant cette semaine il n'y aura aucun upload… Donc pour compenser, vous aurez 2 uploads la semaine qui arrive ;) Bisous !