Titre : Harry Potter et L'héritier d'Epiméthée.
Spoilers : I/II/III/IV/V.
Synopsis : Harry entre en sixième année à Poudlard et doit faire face à sa peine d'avoir perdu Sirius. Il doit réapprendre à avancer et surtout se concentrer plus que jamais car le mal avance à grand pas !
Rating : général
Disclaimer : tous les personnages cités sont la propriété de JK Rowling, sauf ceux que j'ai inventé.
Bonjour à tous et à toutes! Alors voici lechapitre 39 qui répond à pas mal de questions lol (Crypte, relation entre harry et drago... et bien sûr Rita Skeeter !) Alors bonne lecture!
merci à Lilou, Yuki lover, Théalie et Amy keira pour les reviews !
BONNE LECTURE !
Chapitre 39 :
- Ma chère Rita, quel plaisir de vous revoir ! Dit le professeur Dumbledore en entrant dans le bureau de son maître des potions.
Il fit apparaître un fauteuil et s'installa près de Rogue qui était entré à sa suite. Ils faisaient face à une Rita Skeeter, qui avait retrouvé de sa superbe. Elle portait une robe de sorcière flambant neuve d'un rouge vif et une paire d'escarpin de la même couleur. Elle était impeccable, de sa coiffure compliquée en passant par le maquillage raffiné, sans oublier bien sûr les ongles parfaitement manucurés. Elle fit un sourire radieux aux deux hommes et parla d'une voix parfaitement calme au ton légèrement insultant.
- Bonjour Dumbledore, Rogue !
- Vous prendrez bien une tasse de thé, dit le directeur en souriant. Avec un froid pareil…
- Avec joie, mais avant j'aimerai bien savoir pourquoi je suis ici ? Demanda-t-elle, voulant couper court à toutes ces simagrées.
Dumbledore fit apparaître un service à thé impeccable, le tout sur un plateau en argent raffiné, avec même des petits gâteaux à la cannelle.
- J'aurai quelques questions à vous poser, dit-il sérieusement.
Rita haussa un sourcil et montra toutes ses dents pour répondre.
- C'est plutôt mon rôle, non ?
- Certes, mais nous allons les inverser pour une fois !
Pendant leur échange, le professeur Rogue s'était occupé du thé et il tendit les différentes tasses.
- Merci Severus !
Dumbledore trempa ses lèvres et but une petite gorgée de thé au Ceylan. Rita l'imita rapidement en tenant fermement sa tasse.
- Bien, dit Dumbledore, nous pouvons commencer !
Il déposa sa tasse et s'éclaircit la voix.
- Cela fait un certain temps que nous ne voyons plus votre nom dans les colonnes de la Gazette, que se passe-t-il ?
- J'ai pris quelques… vacances, dit-elle d'un ton pincé.
- Vraiment ! Avec tout ce qu'il se passe en ce moment ?
- Oui, la Gazette n'a pas besoin de moi… Ils ont de très bons reporters !
- Je n'en doute pas, répliqua Dumbledore. Voyez-vous, nous aimerions avoir certains renseignements sur les personnes qui travaillent là-bas !
- Et pourquoi le demander à moi ?
- Parce que vous êtes la mieux placer pour nous répondre, vous pouvez sans aucun doute nous aider ! Dit Dumbledore.
Il but une autre gorgée et sourit à Rita.
- Nous aimerions savoir si vous avez déjà entendu parler d'un certain DC.
- DC, dîtes-vous ? Hum… Laissez moi réfléchir… Une journaliste de la Gazette, c'est ça ?
- Une journaliste ? Ha… Vous la connaissez alors, répondit Dumbledore.
Il sourit largement et fixa Rita par-dessus ses lunettes en forme de demi-lune.
- Qui ne la connaît pas ! Répliqua-t-elle en souriant. Elle a écrit de précieux articles ces temps-ci…
- En effet, répondit Dumbledore. Une plume aiguisée et vindicative… Un peu comme la votre !
- Oh, vous trouvez ?
- Nous trouvons, oui, répliqua Rogue pour la première fois. L'avez-vous déjà rencontrée ?
- Par Merlin, non ! Je ne sais même pas à quoi elle ressemble !
- Mais vous savez que c'est une femme, dit encore Rogue avec un rictus qui se voulait souriant.
- Hé bien, j'en ai entendu parler ! Dit-elle mal à l'aise.
Elle reprit un peu de thé et soupira.
- Vous allez me dire ce que vous voulez savoir exactement ?
- C'est étrange, reprit Dumbledore, mais personne ne semble savoir qui est cette DC ! Enfin à part vous !
- Je ne l'ai…
- Jamais rencontrée, nous le savons, dit Rogue.
- Non, jamais… Hum…
- Et vous ne savez pas non plus comment elle a eu toutes ses informations ? Demanda encore Dumbledore.
Rita toussota dans son poing et reprit un peu de thé. Elle reposa sa tasse et croisa les bras.
- Je… Non !
- Vraiment ?
- Je…
- Oui, Rita ? Répliqua Dumbledore.
- Qui est DC ? Demanda Rogue.
- Diane… Répliqua Rita.
Elle papillonna des cils puis se calla dans le fauteuil.
- Diane Connors, dit-elle d'une voix lointaine.
- Bien, nous avons déjà un nom, dit Dumbledore en souriant. Qui est-elle ?
- Qui est-elle ? Demanda-t-elle comme si elle lutait pour ne pas parler.
- Oui, qui est cette femme, répéta Rogue.
- Diane… C'est moi !
Dumbledore s'appuya sur le dossier de sa chaise en souriant, tandis que Rogue se contenta de regarder la femme avec mépris.
- Vous êtes Diane Connors, reprit le directeur.
- Oui, dit-elle les yeux dans le vague.
- Pourquoi avoir crée ce personnage ? Demanda Rogue en croisant les doigts et en les posant sur la table.
- Il faut revenir quelques années en arrière pour cela, répondit-elle en faisant un rictus. Pendant la coupe des trois sorciers !
Rogue haussa un sourcil et Dumbledore lui tendit une autre tasse de thé.
- Oui ! Cette petite idiote m'a découverte et m'a fait du chantage !
- Tiens donc, dit Dumbledore. Qui ça ?
- Votre chère étudiante de Gryffondor, Hermione Granger !
- Qu'a-t-elle fait ? Demanda aussitôt Rogue.
- Elle se demandait comment je faisais pour toujours avoir des scoops juteux sur son cher ami le petit Potter ! Et elle a trouvé, la garce ! Très intelligente… Peut-être un peu trop même !
- Qu'a-t-elle trouvé ? Demanda sèchement le professeur de potion.
- Que j'étais un animagus non déclaré ! Un scarabée, ajouta-t-elle tout sourire.
Dumbledore caressa sa barbe et fixa la journaliste.
- Vous êtes un animagus ! Dit le directeur.
- Et oui ! C'est comme ça que j'ai su pour les malaises de Potter ou encore pour le fourchelang !
- Et pour Sirius ? Demanda Dumbledore.
- Rien de plus facile ! Avec ma forme d'animagus, j'ai accès à beaucoup d'endroits ! Les cellules du ministère en font naturellement partie ! Quand j'ai appris pour l'arrestation de Pettigrew, j'ai senti le scoop et je ne me suis pas trompée ! J'ai relaté les faits de sources sûres et ce n'était que la vérité !
- C'est comme ça que vous avez su pour Drago ! Répliqua Rogue.
Elle se mit à ricaner.
- Pettigrew est un bavard ! Il a dit tout ce qu'il savait pour moisir le moins de temps possible à Azkaban. Il rêve le pauvre rat ! Il a parlé du jeune Malefoy à beaucoup de monde et si vous voulez un conseil, veillez bien sur lui !
Elle rit de plus belle, faisant grimacer Rogue.
- J'ai fais mon travail, dit-elle en riant froidement, j'ai dit la vérité au Monde des Sorciers !
Dumbledore s'éclaircit la voix.
- Miss Granger vous avait menacée de révéler votre identité au ministère de la magie, si vous recommenciez à médire sur Harry, n'est-ce pas ?
- C'est exact ! Je lui ai même présenté des excuses de la part de la Gazette, à ce cher Harry ! Il doit être content !
- Je ne crois pas, répliqua Dumbledore sans en dire davantage.
Il se leva.
- Que faisons-nous d'elle ? Demanda Rogue.
- Vous allez me tuer ? Dit-elle d'une voix perçante.
Dumbledore ne lui adressa pas la parole, il parla à Rogue avec calme.
- Occupez-vous d'elle ! Effacez notre conversation et sa venue ici !
- Je la laisse partir ? Demanda-t-il en la foudroyant du regard.
Rita se calla dans sa chaise.
- Oui, nous savons qui elle est et où la trouver, dit-il en regardant Rita. Nous lui écrirons seulement une lettre lui ordonnant d'arrêter ses articles !
Dumbledore la fixa et puis continua.
- Ou nous serions obligés de révéler votre secret au ministère !
Rogue se leva à son tour.
- Je m'en occupe.
La journaliste frissonna et Dumbledore lui fit un sourire bienveillant.
- Ne vous inquiétez pas Rita, on ne vous fera aucun mal ! Ce ne sont pas nos méthodes, ma chère ! J'ai été ravi de prendre le thé en votre compagnie !
Rita sourit niaisement. Dumbledore fit un signe de tête à Rogue et sortit des cachots.
La Saint Valentin arriva avec une couche de givre sur les fenêtres du château et une dizaine de lettres pour Drago. Il fut d'ailleurs réveillé par la horde de hiboux, qui hululaient avec entrain pour être libérés de leur fardeau. Il grimaça puis gémit son mécontentement en se redressant, observant la cause du bruit et donc de son réveil.
- Stupides volatiles ! Cria-t-il. Je suis en vacances !
Le vacarme se fit plus fort encore et Drago se leva aussitôt.
- C'est bon ! J'ai compris ! Je me lève !
Il détacha son courrier en soupirant puis retourna dans son lit avec la ferme intention de se rendormir. Malheureusement pour lui, un certain Gryffondor avait autre chose en tête. Il ouvrit la porte à la volée et lança un « Bonjour Dragonouchet », d'une voix suraiguë, dans une parfaite imitation de Pansy Parkinson. Drago soupira de nouveau son désespoir et enfouit sa tête sous un gros oreiller. Harry ne se laissa pas démonter pour autant, il courut jusqu'au lit et sauta sur le pauvre Drago avant de le secouer dans tous les sens.
- Debout, Dragonou ! C'est l'heure !
- Laisse-moi tranquille, Potter !
- Oh allez, Dray ! C'est un jour magnifique !
Drago sortit la tête de son oreiller et se retourna. Il regarda la fenêtre puis Harry.
- J'espère que tu plaisantes, Potter ! Il fait gris, il fait froid, je suis fatigué et il n'est que neuf heures du matin !
- On a pleins de choses à faire aujourd'hui !
- Ah ouais ? Quoi par exemple ?
- Manger les chocolats que j'ai reçus ! Ecrire des cartes pour tes admiratrices, dit-il en voyant la pile de lettres sur le bureau, ensuite on doit faire un tour dans la crypte.
- Potter !
- Pourquoi tu m'appelles par mon nom ? Demanda-t-il avec une moue boudeuse, parfaitement imitée.
- Désolé mais ça ne marche pas avec moi ! Je t'appelle Potter parce que tu m'as réveillé ! Et je déteste ta manière de me hurler dans les oreilles le matin !
- Oh excuse-moi ! Mais tu étais déjà réveillé puisque j'ai entendu ta voix mélodieuse de ma chambre !
Dans une parfaite imitation, Harry cria un « STUPIDES VOLATILES ! » avant d'exploser de rire.
Drago ne dit rien, se contentant de froncer les sourcils.
- Arrête de bouder, ce n'est plus de ton age ! Et va te préparer !
- Pas envie !
Harry soupira.
- Bon tant pis… Je mangerai mes chocogrenouilles tout seul…
- Ouais et étouffe-toi avec !
Harry se releva doucement.
- Moi qui avait prévu un petit-déjeuner, rien que pour toi, spécial Saint-Valentin !
L'humeur de Drago s'améliora immédiatement.
- C'est vrai ? demanda le Serpentard avec un grand sourire.
- Et oui… Mais tu n'en veux pas, donc je vais tout débarrasser et… Passer ma journée tout seul…
- Mais non… J'étais un peu fatigué mais c'est du passé ! Je suis désolé de t'avoir agressé… Et… Hum… Je serai ravi de petit-déjeuner avec toi !
Harry lui fit un grand sourire.
- Alors à tout de suite !
Il quitta la chambre du Serpentard puis s'activa dans leur petit séjour. Il agita sa baguette, faisant apparaître quelques roses, puis appela Dobby pour leur repas. Celui-ci arriva bientôt et Harry saisit un parchemin et une plume pour écrire un mot à Drago. Une fois ceci fait, il s'installa près d'une fenêtre et prit une rose blanche. Il souffla longuement, se demandant si c'était une bonne idée, se petit tête-à-tête. Il fut détourné de ses pensées par un cri de surprise venant de Drago. Harry lui fit face et sourit.
- Joyeuse Saint-Valentin, Dray ! Je sais que tu aimes cette fête… Et comme je n'ai rien pu t'acheter… J'ai préparé cette surprise ! J'espère que tu aimes !
Drago lui fit un sourire resplendissant.
- J'adore, merci Harry !
Le Gryffondor lui donna sa rose blanche et l'embrassa maladroitement sur la joue. Le Serpentard devint rapidement rouge brique et Harry en profita pour le mener jusqu'au canapé où ils s'assirent côte à côte.
- Pourquoi tu m'offres tout ça ? Demanda Drago après un moment de silence.
- J'ai pensé que se serait un bon moyen de te montrer combien je t'apprécie !
Il lui tendit le mot et sourit. Drago le déplia et se mit à lire.
« Bonne Saint-Valentin !
Pour un ami cher à mon cœur et que je suis heureux d'avoir appris à connaître !
Ton ami, je l'espère, Harry. »
Il le plia soigneusement et sourit au survivant.
- Ça me touche énormément ! Et j'ai aussi un petit quelque chose pour toi !
Il sortit de sa poche un écrin et la tendit à Harry.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Ouvre !
Le Gryffondor obéit et découvrit un magnifique collier en or blanc avec un dragon en pendentif. La chaîne était faite de mailles fines bien serrées et le dragon également en or blanc avait deux émeraudes à la place des yeux. Il fit un grand sourire à Drago.
- Il est superbe !
- Ravi que ça te plaise !
- Mais… Quand ?
- C'est un secret !
- Oh… S'il te plait !
- Le collier m'appartient et je te l'offre car toi aussi, tu es quelqu'un de précieux !
- Merci, répliqua le Gryffondor en rougissant.
- Tu veux que je te le mette ?
- Oui, s'il te plait !
Drago prit le collier et le plaça rapidement.
- Il te va mieux qu'à moi, dit-il en prenant le dragon entre ses doigts. Comme ça tu m'auras toujours près de toi !
- Je le garderai toujours !
Drago lâcha le pendentif et haussa un sourcil.
- Bien entendu que tu le garderas toujours ! Le fermoir est magique ! Tu ne peux pas l'enlever !
Harry éclata de rire.
- J'aurai dû m'en douter !
- Et si on mangeait ! Dit le Serpentard en dépliant sa serviette. Je dois faire honneur à ce somptueux déjeuner !
- Tu as intérêt ! J'ai tout fait de mes mains !
- Ah bon ?
- Non, mais presque !
- Tu as demandé à Dobby !
- Bon c'est vrai, mais l'intention était là !
Il fit un grand sourire à Drago avant de lui présenter le petit-déjeuner.
- Alors au menu, nous avons du thé de Ceylan, du thé à la bergamote ou à la menthe ! Du café, du lait et du chocolat ! Il y a aussi des crêpes, du pain, des croissants et des brioches ! Du bacon, des saucisses et du lard ! Des œufs au plat et… Hum, c'est tout…
- Tu oublies le jus de citrouille et la corbeille de fruits ! C'est super Harry, merci !
- Mais de rien ! Qu'est-ce que je te sers ?
- Je peux le faire !
- Oh que non ! J'ai passé ma vie à servir des gens que je n'aimais pas alors maintenant que j'ai envie de le faire de moi-même, tu ne vas pas me priver !
- Non… Ça veut dire que tu m'aimes ? Demanda innocemment le Serpentard.
- Quelle question ! Bien sûr ! Répondit immédiatement le Gryffondor.
- Si c'était vrai, murmura Drago pour lui-même.
- Alors qu'est-ce que tu veux ? Du thé, du lait ou du café ?
- Thé à la bergamote, s'il te plait, avec un sucre !
- Très bien… Tu veux des tartines ?
- Oui, merci.
Harry servit le thé et le remit à Drago. Il coupa des brioches et les tartina avec de la confiture à la fraise. Il se servit ensuite, mangeant doucement, discutant également, s'occupant de Drago un maximum.
- Pourquoi fais-tu tout ça pour moi ? Tu restes au château alors que tu pouvais passer tes vacances avec ton meilleur ami et sa famille ! Maintenant ça…
Il désigna les roses et le déjeuner.
- Je te l'ai déjà dit ! Tu es important pour moi !
- Pourquoi ? Je n'ai rien de spécial pourtant !
- Oh que si ! Répondit le Gryffondor en souriant. Tu as un caractère exceptionnel, une intelligence remarquable, une discussion plus qu'agréable, un sens de l'humour particulier et un sens de la critique sans pareil ! Je crois que c'est pour toutes ses raisons que je t'apprécie ! En plus, on se ressemble je trouve, à notre manière…
Harry le fixa un moment avant de sourire de plus belle.
- Allez, tu as un thé à finir ! Ensuite on répondra à tes admiratrices !
- Je n'ai pas reçu de cartes !
- Il y en avait plein ton bureau !
- Pas tant que ça ! Un dizaine et je sais de qui elles sont !
- Ah ?
- Oui… Ma mère… Enfin d'habitude…
Il baissa les yeux et joua avec sa tasse.
- Dray, ça va ?
- Oui… Coup de blues, comme diraient les moldus.
- Elle t'a sans doute écrit aussi cette année !
- J'espère, murmura Drago.
- Ensuite de qui sont les autres ?
- Pansy, je suppose… Chaque année elle m'en envoie au moins quatre.
Harry se mit à rire.
- Elle a peur que tu ne reçoives pas le message.
- Oui, je crois, sourit le Serpentard.
- Ensuite ?
- Hé bien, Millicent m'en envoie une, mais c'est en tout amitié. Après c'est des filles de l'école et toi ?
- Oh… Quelques-unes… Dit Harry en rougissant.
- Quelques-unes ? Tu dois en avoir une tonne, oui !
- Non, mais j'ai suffisamment de chocolats pour passer l'hiver et le printemps tranquille.
- Et… Hum… Et Ginny ?
Harry remua mal à l'aise.
- Elle t'a envoyé une carte ?
- Oui, soupira-t-il.
- Ça n'a pas l'air de te faire plaisir ?
- Ce n'est pas ça… C'est compliqué.
- Tu veux en parler ?
- Eh bien, elle me dit qu'elle a réfléchi et que…
- Elle aimerait revenir, finit Drago.
- Oui… En quelque sorte…
- Tu lui as répondu ?
- Pas encore… Pour tout te dire, je… J'avais oublié…
Il sourit avant de soupirer longuement.
- Je ne sais pas quoi répondre de toute façon, continua-t-il.
- Dit lui ce que tu ressens pour elle !
- Hé bien, il est là le problème. On est resté ensemble plus de cinq mois et je ne lui ai jamais dit « Je t'aime ». J'étais bien avec elle. C'est une très belle fille, intelligente, drôle, sensible, adorable… Avec un caractère de cochon, dit-il en souriant. Mais… Il n'y a pas eu de déclic… Je crois.
- Tu ne l'aimes pas ?
- Je l'aime comme une amie…
- Que vas-tu lui dire ? Enfin pour qu'elle le prenne bien ?
- Oh… Que je ne peux pas rester avec elle car je dois sauver le monde !
Il se mit à rire avant de se passer les mains dans les cheveux.
- J'ai peur de la vexer…
- Elle va croire que tu me préfères à elle ! Sourit Drago.
Harry pouffa.
- J'ai tellement eu de scènes de jalousie de sa part à cause de toi, que ça ne m'étonnerait même plus !
- Comme si on allait finir ensemble ! S'exclama Drago. Quoique…
Harry se mit à rire.
- Attention ! Toutes les filles vont me demander qui m'a offert ce collier ! Et je suppose que Gin, va trouver tout de suite !
- Tu leur diras que c'est la jolie blonde qui te l'a offerte !
Harry rit de plus belle.
- Je l'avais oubliée celle-là !
- Pas moi ! J'en ai pris un coup sur le moral et dans ma virilité !
- Je suis désolé !
Il prit la rose blanche qu'il avait donnée à Drago et murmura une formule.
- Immortalise !
La fleur scintilla et Harry la rendit à Drago.
- Pour me faire pardonner ! Elle est éternelle maintenant ! Tu penseras à moi, jusqu'à la fin des temps !
Drago la porta à son nez et respira son doux parfum.
- Merci.
Il s'approcha, embrassa Harry sur le coin des lèvres puis se leva.
- Je reviens, dit-il.
Il alla rejoindre sa chambre et revint avec sa pile de lettres. Il ouvrit les quatre lettres de Pansy qui lui disait combien elle l'aimait et les jeta dans le feu comme à son habitude. Ensuite celle de Milli qui lui souhaitait un grand bonheur. Il y avait trois lettres de filles de l'école qu'il ne connaissait pas et qu'il n'avait jamais vu. Les deux dernières lettres venaient de ses parents et Drago pâlit brutalement.
Il ouvrit celle de sa mère après l'avoir observé pendant près de cinq minutes sans rien faire. Harry le soutenait en silence. Il lui caressa les cheveux pendant sa lecture et le prit dans ses bras après. Ils restèrent ainsi un moment avant que Drago prenne la parole.
- Elle ne m'en veut pas. Elle veut juste savoir… Elle veut que je lui explique… Ce qui est arrivé…
Harry resserra son étreinte et soupira.
- Dis lui tout ! Parle lui de Gin et moi…
Il se recula et le regarda.
- Dis lui que tu m'as sauvé.
Harry lui replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et lui sourit. Il l'embrassa sur le front et lui caressa la joue.
- Ouvre celle de ton père.
Drago hésita. Il sortit sa baguette et murmura un sort pour voir s'il n'y avait rien de suspect. Il ouvrit. Dès qu'il posa sa main sur le parchemin, les mots apparurent.
« Mon cher fils,
Tu es le seul à pouvoir lire ces lignes, le parchemin étant ensorcelé.
Je pensais que tu viendrais au manoir pour les vacances ! J'en suis très déçu ! J'espérai te voir pour te présenter à notre maître ! Lui qui mourrait d'envie de te rencontrer ! Après tout ce n'est pas tous les jours qu'un garçon de ton âge tue l'un de ses meilleurs mangemorts ! Il en était presque excité quand il l'a su.
J'ai ouie dire également, que tu t'étais lié d'amitié avec Potter ! Décidément, tu m'étonneras toujours ! Réussir à appâter ce jeune imbécile, en lui faisant croire que tu étais de son côté… C'est du grand art et je suis fier de toi ! Tu fais honneur à notre famille, à notre nom.
J'espère quand même te voir bientôt. Ta mère est en voyage, mais elle sera là pour ton retour !
On ne reste jamais loin de moi, tu le sais !
Ton intronisation se fera dans les plus brefs délais ! Ne me déçois pas !
Ton père, Lucius Malefoy. »
Drago trembla de rage. Il lâcha sa lettre et se leva immédiatement.
- Qu'est-ce qui se passe, Dray ? Demanda tout de suite Harry, en se levant lui aussi.
Mais Drago ne dit rien. Il marchait toujours dans le petit séjour serrant les poings et les dents. Harry vint se mettre devant lui et l'arrêta.
- Dis moi ce qu'il se passe.
Drago soupira et se passa rageusement les mains dans les cheveux !
- Il… Il croit que je le fais exprès !
- Quoi ?
- Il croit que je te mens, Harry !
- Comment ça ?
Drago se mit à ricaner, puis rit de plus belle.
- Dray arrête !
Mais il continua de plus en plus fort.
- Drago, ça suffit ! ARRETE !
Le Serpentard rigola encore et Harry le gifla. Des traces de doigts apparurent aussitôt et Drago s'arrêta immédiatement.
- Pardon, mais je croyais que tu me faisais une crise de démence !
Drago caressa sa joue en grimaçant.
- Tu m'as remis les idées en place !
Il soupira longuement et retourna s'asseoir.
- Ma vie est un enfer !
- Et la mienne, dit Harry.
Drago le regarda avec tristesse.
- On ferait mieux de se suicider et de laisser ce monde pourri !
- Jamais je ne ferai ça ! Même si tout n'est pas rose, il y a quelques moments qui méritent d'être vécu ! Notre petit-déjeuner par exemple, nos matchs de Quidditch, nos ballades dans la roseraie, tes disputes avec Ron ou tes discussions avec Prudence !
Drago soupira et Harry vint le rejoindre sur le canapé.
- Mon père croit que je te manipule ! Il croit que j'ai tué ma tante pour faire mes preuves !
Harry eut la chair de poules.
- Tu le sais que je suis avec toi, n'est-ce pas, Harry ?
- Oui, bien sûr ! Dit-il en posant sa main sur la sienne.
Il la serra doucement.
- Comment fais-tu pour me croire ? Comment fais-tu pour me redonner l'espoir alors que ta vie est plus compliquée que la mienne ?
Harry lui sourit.
- J'aime me dire qu'il y aura un lendemain et qu'il sera plus beau que les jours passés. J'aime me dire qu'un jour, j'aurai une vie meilleure, avec tous les gens que j'aime, dont tu fais partie, Dray…
- Comme Ron et Hermione ?
- Oui, comme eux et Ginny. Ou encore Remus, la famille Weasley et les jumeaux Ottoms ! Tu es dans ma famille maintenant !
- Merci Harry !
- Allez viens !
Il le serra dans ses bras et soupira encore.
- J'ai envi de pleurer, dit le Serpentard.
- Si ça peut te soulager, n'hésite pas ! Je te prête mon épaule.
Le cœur serré, le Serpentard se laissa aller, jetant son masque au loin. Harry lui caressa le dos en lui murmurant des paroles réconfortantes et en lui embrassant les cheveux. C'était particulier, intime et paisible. Drago essuya ses larmes et remercia le Gryffondor par un baiser, un simple baiser qui voulait dire merci pour tout, merci d'être là… Pour moi…
- Entrez ! Répondit le professeur Déméter en entendant frapper à la porte.
Elle était assise derrière son bureau, lisant un épais volume, aussi gros qu'un annuaire téléphonique moldu, quand elle vit la porte s'ouvrir. Le professeur Rogue était là, devant elle, la fixant intensément.
- Tiens, Severus ! Tu es venu m'apporter une carte pour la Saint-Valentin ?
Un rictus se forma sur le visage du maître des potions.
- Il aurait fallu me mettre sous imperium pour obtenir ce genre de choses de ma part !
Perséphone éclata de rire et referma son livre d'un coup sec.
- Ne me tente pas, Severus ! N'oublie pas qui a été mon mentor !
- Je n'oublie pas ce vieux fou d'Alastor !
- Assieds-toi !
Rogue marcha jusqu'à un fauteuil et s'installa.
- Que me vaut l'honneur de ta visite, si ce n'est pas la Saint-Valentin ?
- J'ai quelques questions à te poser.
- Je t'écoute.
Elle s'adossa à son fauteuil et le fixa. Rogue la détailla longuement. Elle portait une chemise blanche à manches longues avec col mao, sur un pantalon de couleur foncé, noir ou bleu nuit. Ses cheveux étaient nattés et descendaient le long de son épaule gauche.
- Alors ?
- J'aimerai savoir pourquoi Dumbledore t'a confié ce poste ?
- Parce que je suis qualifiée pour !
- Je n'en doute pas… Et Potter ?
- Je veille sur lui !
- Pourquoi ?
- Parce que le directeur me l'a demandé !
- Comme à nous tous !
- Oui… Et parce qu'il va vivre de grandes choses cette année !
- Quelle chose ?
- Rencontrer l'amour, devenir le sorcier le plus puissant de notre monde et mourir !
- Mourir ? Tu as l'air bien sûr de toi !
- Ecoute moi bien, Severus ! Commença-t-elle d'une voix mystérieuse. Harry va devoir choisir entre sa vie et son amour ! A ton avis que va-t-il choisir ?
Rogue grimaça.
- Tu sais qui il a choisi ? Demanda-t-elle les yeux brillants de malice et un petit sourire aux lèvres.
- Je suppose que c'est cette gourde de Virginia Weasley !
Perséphone se mit encore à rire.
- Tu es aveugle, Severus ! Tu n'as jamais su voir plus loin que le bout de ton nez ! Harry est un peu comme toi, d'ailleurs !
- Evite ce genre de comparaison.
- C'est pourtant vrai ! Tu as du mettre des années pour t'apercevoir que je t'aimais ! Et j'espère que Harry mettra moins de temps que toi ! Il n'a pas vraiment le choix !
- Qui ?
- Je ne te dirais rien, fit-elle avec un sourire énigmatique. Tu le verras par toi-même.
- Dumbledore le sait ?
- Dumbledore sait toujours tout ! Répondit-elle en croisant les jambes.
- Il sait que Potter va mourir !
- Oh, il le sait… Mais pour Dumbledore, la mort n'est qu'une grande aventure de plus !
- Bien sûr…
- Tu sais, Severus… Le jeune Potter a tout d'un grand… Je suppose que tu connais cette histoire d'Epiméthée et des quatre fondateurs !
- Oui… Ils réunirent une partie de leurs pouvoirs pour rendre Epiméthée plus fort.
- Exacte ! Et bien l'histoire recommence et je suis là pour quelle se passe le mieux du monde ! Tout ce que je peux rajouter, c'est que tu ne dois pas t'en mêler ! Tu ne peux rien faire ! Alors agît normalement et surtout laisse Harry tranquille !
- Sinon quoi ?
- Je serai obligée d'agir en conséquence !
- Tu me menaces, dit-il en haussant un sourcil.
- Je ne suis plus la même qu'avant, ce qui se déroule… Dépasse tout ce que tu peux imaginer ! Des entités supérieures contrôlent cette histoire et on ne peut rien y faire !
- Je ne ferais rien… Si rien ne me force à m'en mêler…
- Tu voulais autre chose ?
- J'aimerai que tu t'occupes de Drago.
- C'est-à-dire ?
- Il doit maîtriser l'Occlumancie, c'est important.
- Je ferai le nécessaire… Puisque Harry n'a plus besoin de cours !
- Il maîtrise cet art ?
- Oui et très bien ! La Légilimancie aussi ! Un élève brillant !
Rogue eut un rictus.
- Il ne fait pas autant de progrès avec moi !
- Mets ta haine de côté !
- Je l'ai mise de côté, il y a bien longtemps ! Je ne dirais pas qu'on s'entend à merveille… Bref… Il est assez dispersé en ce moment.
- Il a beaucoup d'occupations… Entre le Quidditch, ses cours, l'AD et nos leçons… Je me demande comment il fait pour voir ses amis…
- Il se débrouille, je présume…
- Oui… Hum… Tu veux une tasse de thé ?
- Non merci, j'en ai bu suffisamment ces derniers temps…
- Rita Skeeter a été bavarde ?
- Oh que oui ! Vu la dose de Véritasérum…
- Elle a parlé de Drago ?
- Oui… Elle a appris ce qu'il a fait par Pettigrew…
- Je suppose que Drago est plus en danger maintenant !
- Oui, il l'est… Le seigneur des ténèbres sait qu'il a tué l'un de ses meilleurs mangemorts donc…
- Il le voudra de son côté ou il le voudra mort…
- Exactement…
- Tu t'inquiètes pour lui ?
- Je l'ai vu grandir donc oui, je m'inquiète…
- Tu aurais donc un cœur ? Dit-elle en riant.
- Il parait… Mais chut c'est un secret…
Harry et Drago passèrent un long moment de leur matinée, dans les bras l'un de l'autre. Après s'être échangé leur premier baiser, ils s'étaient allongés sur le canapé, grignotant de temps en temps, une chocogrenouille, posée sur la table non loin.
- Qu'est-ce que tu veux faire cette après-midi ? Demanda Harry en caressant machinalement les cheveux de Dray.
- Je ne sais pas trop… On devrait peut-être aller dans la crypte. Tu sais les passages qui n'existent plus…
- Ils existent et j'ai même le premier mot de passe !
- Comment tu l'as eu ? Demanda Drago en se redressant et faisant face à Harry.
- Hier… Quand tu dormais… Je suis allé voir…
- Sans moi ! S'exclama le blond l'œil brillant étrangement.
- Oui… Tu étais exténué après avoir utilisé la baguette de Salazar.
- Tu aurais pu m'attendre !
- Je suis désolé ! Mais je ne suis pas vraiment entré… Il y avait un escalier… Et je ne suis pas descendu…
Drago se leva subitement.
- Très bien, alors allons-y !
Harry se redressa.
- Maintenant !
- Oui !
- Mais… Tu ne veux pas attendre de déjeuner…
- Oh Harry ! On vient de se gaver de sucrerie… On peut bien attendre pour manger !
- Bon…
- Je vais chercher ma nouvelle baguette !
Dray quitta la pièce rapidement. Il revint avec le plan de l'école qui était dans « L'histoire de Poudlard » et la baguette de Serpentard.
- Alors ! Qu'est-ce que tu attends ? Dit-il en regardant le Gryffondor qui n'avait pas bougé.
Harry soupira puis se leva. Il alla dans sa chambre et revint avec sa carte du maraudeur.
- Ça risque d'être dangereux, Dray !
- Je sais et tu sais quoi ?
- Quoi ?
- Je me rie du danger ! Ha ! Ha ! Ha !
- Ouais c'est ça !
Drago lui tira la langue et alla jusqu'au tableau qui cachait l'entrée.
- Prêt, pour une nouvelle aventure ?
- On n'est jamais totalement prêt ! Mais allons-y !
Ils sortirent tous les deux de leur appartement et prirent la route des cachots. Ils ne rencontrèrent personne dans les couloirs du château, étant les seuls élèves restant. Ils arrivèrent rapidement au niveau inférieur et après avoir inspecté sa carte, Harry les mena jusqu'au mur qui renfermait la crypte. Ils soufflèrent pour se donner du courage et Harry prononça le mot de passe.
- Aperire Porta ! Dit-il en pointant sa baguette sur le mur. Sors ton caducée !
Drago qui l'avait sorti, lui montra. Les pierres froides se mirent à bouger, formant bientôt une arcade.
- Lumos, murmura Drago.
- Pourquoi tu murmures ? Demanda Harry avec un petit sourire.
- On ne sait pas ce qui nous attend en bas !
Il avait dit ça en fixant les escaliers qui descendaient dans les bas-fonds de l'école. Il soupira à nouveau et passa l'arcade, Harry sur les talons. Une fois franchit, le mur se referma derrière eux, les laissant dans une pénombre à peine troublée par l'éclairage de la baguette de Drago.
- Lumos Maxima ! Murmura Harry, faisant étinceler sa propre baguette. Je passe devant !
Harry descendit la première marche puis continua. Après cinq bonnes minutes à ne voir que des murs de briques sombres et des toiles d'araignées bien formées, ils virent la fin des marches. Ils se retrouvèrent dans une galerie avec plusieurs portes… Cinq pour être exact. Harry pointa sa baguette sur elles et blêmit. Drago, lui, était penché sur son plan, le visage fermé.
- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Harry.
- Il y a cinq chemins et tous mènent à une grande salle. Je crois que c'est la crypte.
- Pourquoi autant de chemins ?
- Je crois qu'il y en a un pour les quatre héritiers et un pour toi !
- Je refuse de me séparer de toi !
- Je crois qu'on n'aura pas le choix…
Il replia sa carte et s'avança vers la porte la plus à droite. Il approcha sa baguette et vit des inscriptions. Harry vint le rejoindre immédiatement.
- C'est la marque de Gryffondor, murmura Harry en plissant les yeux. Mais on ne voit pas grand-chose.
Drago recula, levant sa baguette pour mieux y voir. Il marmonna une formule et des torches accrochées aux murs s'enflammèrent. Ils éteignirent leurs baguettes et observèrent les lieux. C'était une pièce circulaire avec des torches et les cinq portes en face d'eux, derrière, se trouvait le long escalier qui les menait au cachot. La poussière et les araignées avaient élu domicile ici-bas et le froid et l'humidité rendait l'atmosphère pesante et légèrement inquiétante. Harry en avait la chaire de poule, il trembla légèrement puis se rapprocha de Drago.
- Qu'est-ce qu'on fait ?
- Regardons chaque porte, dit le Serpentard.
Harry rangea sa carte du Maraudeur qui ne montrait plus qu'une page blanche puis regarda la porte de Gryffondor. Elle était en bois de noyer, avec le nom du fondateur inscrit dessus. Il y avait aussi un lion sculpté qui avait l'air de somnoler paisiblement. Harry approcha sa main, mais le félin ouvrit la gueule émettant un cri terrible, faisant sursauter les deux adolescents. Le Gryffondor recula immédiatement.
- Je crois que seul Ron, peut y entrer, dit Drago, une fois les battements de son cœur revenu à la normal.
Harry hocha la tête. Ils allèrent à la porte à côté de celle de Gryffondor et trouvèrent le nom de Poufsouffle gravé sur elle, ainsi que le blaireau qui la représentait. Elle était aussi en bois mais avait des pierres précieuses qui encerclaient les lettres qui formaient son nom. Ils n'essayèrent pas de toucher la poignée et continuèrent leur exploration. La porte centrale ou plutôt l'entrée, celle qui était en face du grand escalier, était cachée par un tableau. Ce dernier représentait un champ de bataille sous la pluie. L'orage grondait, faisant tomber la foudre sur les morts et les survivants. Il n'y avait pas de couleurs vives que du noir et du gris.
- Tu crois que c'est ma porte ? Demanda Harry en se frottant les avant-bras pour se réchauffer.
- Je crois oui et celle d'à côté est celle de Terry !
Un aigle royale pliait et dépliait ses ailes, de façon royale et poussait de petits cris perçants. Il était sculpté dans un bois de chêne et resplendissait de saphirs qui bougeaient au rythme de ses battements. Sous l'oiseau, on pouvait lire le nom de Serdaigle. La porte suivant n'était pas en bois. Elle était en fer forgé et ciselé avec soin. Des émeraudes encerclaient un serpent qui siffla avec rage dès que Harry et Drago s'approchèrent. Le nom de Serpentard était inscrit en dessous. Harry s'avança plus prêt et observa le reptile. Il n'arrêtait pas de cracher, siffler et Harry se mit bientôt à en faire autant, sans s'en rendre compte. Il sursauta légèrement lorsque Drago lui posa une main sur l'épaule.
- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Harry.
- Oh rien… Ou juste que tu parlais à un serpent sur une porte, en fourchelang !
- Maintenant ?
- Oui !
- Désolé ! Dit immédiatement Harry.
- Qu'est-ce qu'il te disait ?
- Oh… Heu… Que seul le vrai héritier pourrait entrer.
- C'est tout ?
- Non… Il a dit que tu serais testé pour voir si tu faisais bien l'affaire…
- Il a dit ça comme ça ?
- Pas vraiment, mais c'était l'idée générale ! Répliqua Harry en grimaçant.
Il soupira et se caressa la cicatrice.
- Tu as mal ? Demanda Drago en se rapprochant de lui.
- Non…
- Qu'est-ce qu'on fait ? On va voir ?
- Non… On attendra les autres, on remonte pour le moment…
Drago acquiesça. Ils rallumèrent leurs baguettes et remontèrent à la surface. Ils arrivèrent rapidement au niveau des cachots et furent heureux de retrouver la chaleur du vieux château.
- Bon sang ! S'écria Drago. Je ne dirais plus jamais que les cachots sont froids et humides !
Harry sourit.
- Je meurs de froid… Et j'ai besoin d'un bain ! Je crois qu'il y a des araignées dans mes cheveux !
- J'ai aussi besoin d'un bain, dit Drago… Celle des préfets s'impose !
- Bonne idée, dit aussitôt Harry. C'est une véritable piscine là-bas !
- Avec pleins de savons parfumés…
- Et Mimi Geignarde, répliqua Harry.
- Tu viens de me couper l'envie ! S'exclama aussitôt Drago. Une douche m'ira très bien !
Il se mit à marcher pour rejoindre leur appartement.
- Attend moi ! S'écria Harry, lui courrant après. Je rigolais !
- Arrête de mentir ! Dit-il en continuant son chemin. Cette fille… Ce fantôme, n'est pas normal ! Elle passe son temps à mater dans les bains !
- Ben… Elle te trouve sûrement à son goût, répliqua Harry en le rejoignant et lui faisant un grand sourire.
- Ce n'est pas mon genre, désolé ! J'ai une nette préférence pour les bruns aux yeux verts !
Harry rougit lamentablement et bafouilla tout aussi lamentablement, ce qui fit rire le Serpentard.
- Dommage qu'on ne soit plus ennemi, j'aurai pu rire et me moquer de toi jusqu'à la fin des temps !
- Merci, très gentil !
- Je sais ! Mais t'es mignon quand tu rougis !
- Arrête avec ça ! Répliqua Harry en marchant plus vite.
Drago ricana derrière lui puis courut pour le rejoindre.
- Tu ne m'en veux pas au moins !
- Non, soupira le Gryffondor. « Héritier d'Epiméthée ! » Dit-il au tableau.
Celui-ci pivota et Harry entra avec son ami.
- Je vais me laver après on mangera.
- Ok, dit Drago. A tout à l'heure !
Il retourna dans sa chambre et rangea sa précieuse baguette. Il alla ensuite dans la salle de bain et prit une douche bien chaude. Une fois terminée, il alla rejoindre sa chambre et s'habilla rapidement. Un hibou fit irruption et vint s'installer sur le perchoir. Il soupira avant de détacher sa lettre. Elle venait des Etats-Unis.
Hello mon cher Drago !
Comme je n'ai pas eu de nouvelles de toi, je t'écris pour savoir comment tu vas, et pour savoir comment vont Harry et les autres.
C'est drôle de penser à vous… Vous êtes si loin de nous… Vivement le permis de transplanage ! On pourra se voir et garder le contact plus facilement ! Enfin… Je vous aime tellement que j'espère qu'on se reverra !
Alors parlons rapidement de moi ! La rentrée a été dure, sachant qu'on avait passé de superbes vacances avec vous. On a dû raconter tout ce qui s'était passé et du coup le nombre d'inscrit à l'AD a explosé ! Une attaque de mangemorts pendant notre séjour, c'est toujours tentant pour des adolescents en manque de sensations fortes !
En parlant de ça… J'ai appris par la Gazette que tu étais… Enfin bref… Si tu veux en parler, je suis là pour toi ! N'hésite surtout pas ! Ça doit être dur comme situation, mais tu peux compter sur tes amis, j'en suis sûre !
J'ai beaucoup appris durant ces deux semaines et je crois que j'ai envie de devenir auror ! Une fille comme moi auror, alors que je rêvais de devenir joueuse de Quidditch ! Bref je ne suis pas encore là…
Comment va Harry ? Je sais que vous êtes proche… Pas que vous l'étiez avant l'AD, puisque j'ai pu constaté de petites tensions, mais après ça c'est arrangé… Et pour dire la vérité, j'ai l'impression que vous êtes fait pour vous entendre ! La gazette dit que tu as sauvé le héros national… Il t'a sauvé lui aussi… Et je suis sûre qu'il t'a prêté une épaule, lorsque tous tes détracteurs ont commencé à cracher leurs venins ! Une épaule compatissante… Et des lèvres appétissantes ! Vilain petit Serpentard qui profite du héros du monde sorcier ! Ne le laisse pas tomber ! Harry Potter est un Gryffondor et comme tout bon Gryffondor qui se respecte, d'après ce que j'ai appris durant mon court séjour, il est loyal, courageux et il vit avec un seul mot à la bouche… Ou plutôt deux : amour et amitié, avec un grand « A ».
Oh l'amour !
Ça nous tombe dessus sans qu'on s'en aperçoive… Alors fait attention à toi ! L'amour ça fait mal .
N'oublies pas de dire bonjour à tout le monde et Taïna, te fais pleins de gros bisous !
Je t'embrasse, Allyson Barrow !
Drago l'a relu une autre fois. Il soupira longuement puis la rangea dans son tiroir. Il retourna dans son salon et vit Harry près d'une fenêtre. Il alla le rejoindre et l'entoura de ses bras, le faisant sursauter.
- J'ai… J'ai reçu une lettre d'Allyson, murmura Dray, elle te dit bonjour… Et elle veut que je veille sur toi…
- C'est plutôt à moi de le faire !
Drago sourit et l'enlaça encore plus.
- Merci d'être resté avec moi.
Il lui embrassa le cou et le lâcha, s'installant sur le canapé. Harry qui avait prit une jolie couleur magenta, poussa un long soupir. Il allait lui faire tourner la tête et accessoirement lui faire exploser le cœur.
- Je meurs de faim ! S'exclama Drago. Dobby !
Harry vint s'asseoir près de lui.
- Oui, maître Drago Malefoy, monsieur ! S'écria l'elfe d'une voix criarde.
- On voudrait des sandwichs !
- Tout de suite, répliqua l'elfe avant de disparaître dans un « pop ».
Les sandwichs arrivèrent bientôt avec une carafe pleine de jus de citrouilles. Harry se jeta sur eux et en engloutit un rapidement. Drago l'imita, mangeant moins vite bien entendu et avec beaucoup plus de classe.
- Ce voyage dans les bas-fonds t'ont fait de l'effet on dirait, répliqua Drago.
- Ouais… Pas que c'était vraiment effrayant…
- Je vois ce que tu veux dire… L'ambiance…
- Exactement… Je n'ai pas arrêté d'avoir la chair de poule !
- Moi… J'ai peur de ce qu'on trouvera derrière nos portes !
- Tu penses à quoi ?
- J'en sais rien… Un labyrinthe avec pleins de monstres !
- Monstres ? Demanda Harry en haussant un sourcil.
Il croqua dans un jambon beurre et mâcha lentement.
- Oui, des trucs à battre… ou à abattre…
- Moi, je crois, commença Harry avant de croquer encore dans son casse-croûte, que che chera un truc en wapport avec les fondafeurs…
- Finis ce que tu as dans la bouche ! C'est dégoûtant !
- Désolé ! Je disais…
- J'ai compris ! Coupa le Serpentard. Ouais ce n'est pas bête… Ils étaient tous spécialisés si on veut… Serpentard les potions, Gryffondor la métamorphose, Serdaigle les sortilèges et Poufsouffle la botanique…
- Et pour moi ? Demanda Harry.
- Un mélange des quatre ! Non, je plaisante, ajouta-t-il en voyant le regard de Harry s'agrandir d'effroi.
- Ça va peut-être être ça !
- On en sait rien ! On verra au moment venu…
- Oui, tu as raison… Avant le solstice d'été, d'après Serpentard, répliqua Harry. On en discutera avec les autres !
- Ou écris à Hermione ! Dit Drago en prenant un autre sandwich.
- Je préfère attendre de les voir ! Les hiboux ne sont plus sûrs…
- Comme tu veux !
Ils finirent de manger, continuant de parler de l'endroit étrange qu'ils avaient visité. Le déjeuner disparut et Harry s'allongea sur le canapé. Il posa un coussin près des jambes de Drago et reposa sa tête.
- Tu peux le poser sur moi ! Dit le Serpentard.
Harry poussa le coussin et installa sa tête sur Dray.
- Je parlais de l'oreiller !
- Je sais !
Drago sourit. Il se mit à caresser les cheveux du brun en soupirant.
- A quoi tu penses ? Demanda Harry qui avait fermé ses yeux sous les caresses.
- A nous… Aux héritiers, à la belette… A Allyson…
- C'est pour ça que tu soupires ?
- Entre autre chose…
- Tes parents ?
- Ouais… Je déprime, je suis heureux, j'ai mal au cœur… Il s'affole quand tu es dans les parages… Je crois que je suis malade… Dit-il en souriant. J'ai attrapé la Criveygite !
- La quoi ?
- La maladie qu'on tous tes fans ! Dit Drago en pouffant.
Harry fronça les sourcils en gardant toujours les yeux fermés.
- N'importe quoi !
- C'est n'importe quoi, c'est vrai !
Il passa son pouce sur les lèvres du survivant, puis caressa sa joue doucement.
- Je me sens bien avec toi, Harry…
Le Gryffondor sourit paisiblement.
- Moi également.
Il ouvrit les yeux et se redressa. Il s'assit à côté de Dray et lui replaça une mèche de cheveux.
- Tout a très vite évolué entre nous, reprit Harry. Ennemi, ami… Très bons amis… En deux mois, alors que pendant cinq ans, on passait notre vie à se chamailler ! J'adore être avec toi ! J'adore parler avec toi ! J'ai le sentiment d'être libre quand je suis avec toi !
- C'est la même chose pour moi… Quand je suis déprimé, il me suffit de penser à toi, pour me sentir mieux… Me dire qu'un avenir meilleur nous attend, à tous les deux !
Harry sourit encore.
- Ouais une fois terminé, on fera le tour du monde ! Dit Harry. Nous irons sur les plages chaudes de la méditerranée ou sur une île paradisiaque !
- Portant un toast à ta victoire et à toi, tout simplement !
- Croquant la vie à pleine dent !
Ils soupirèrent de concert.
- J'ai envie de boire d'un coup ! Dit Drago en souriant. Penser à tous ça m'a miné !
- Y'a pas de quoi s'en faire ! On y arrivera ! Avec un peu de chance Voldemort mourra d'une crise cardiaque !
Drago se mit à rire.
- C'est beau de rêver ! Il n'a pas de cœur !
- Ouais, soupira Harry.
- Arrête de déprimer !
- Tu as raison, j'ai envie de boire aussi !
- On va se faire tuer, si le vieux fou le découvre !
- Allez ! On noie nos soucis !
- Ok… Dobby !
L'elfe réapparut presque aussitôt.
- Oui, maître Drago Malefoy, monsieur ?
- Du whisky !
- Et pas un mot à quiconque, dit Harry.
L'elfe disparut et revint avec deux bouteilles.
- Merci Dobby !
L'elfe se baissa bien bas et disparut.
- A nous ! S'exclama Drago, une fois les verres pleins.
Harry leva son verre.
- A nous !
Ils descendirent leurs gobelets cul sec et en remplirent deux autres.
Après avoir bu, bien plus que nécessaire, Harry et Drago se retrouvèrent vautrés sur le canapé, riant et chantant avec un talent inexistant.
- C'est à boire… Boirrrre, à boirrree !
- Oui ! A boirrrreeeee… Qu'il… Nous…
- Faut !
- Oh ! Oh ! Oh !
Ils éclatèrent de rire, regardant le cadavre de la première bouteille rouler sur le sol.
- Pourquoi… Nos vies… Sont sssssiiiiii… COMPLIQUEES ! Dit Drago en se levant et en titubant dans la pièce. Pourquoi ? HEIN MERLIN !
- Parce… que… Parce qu'on… était MECHANT !
- Moi méchant ? Jamais ! Quand d'abord ?
- Dans… Dans… Dans une autre… Vie !
- Hic ! Très méchant alors !
- Oui ! Hic !
- Non ! Toi… Hic… Tout le monde t'aime ! Dit Drago en titubant de plus belle. Et moi… Hic… Personne !
- Si ! Moi ! Moi ! Moi !
- Toi quoi ?
- Je t'aimeuh ! S'écria le Gryffondor avant d'éclater de rire. Je t'aimeuh !
- Arrête de crier !
- JE T'AIMEUH ! Cria-t-il en se levant et en allant rejoindre Drago.
Sa démarche était aussi incertaine que celle du blond et il se mit à le secouer en riant.
- Arrête, j'ai mal au cœur !
Harry rit de plus belle. Il prit le blond dans ses bras et improvisa un tango endiablé…
- Tu sens l'alcool ! Dit Harry en humant son haleine.
- Hé bien… Toi aussi !
- Tu me fais goûter ?
Drago se mit à rire.
- T'en as déjà… déjà bu !
- Je veux te… goûter… Toi !
- Tiens !
Drago tira la langue et Harry rigola. Il plaça ses deux mains sur son visage et attrapa la langue avec ses lèvres. Il la suça avant de se reculer, les yeux embrumés.
- Tu as… Le même goût… Que moi ! Dit-il en haussant un sourcil !
- Vouis ! Attends !
Il prit un chocolat et le mangea.
- Vas-y !
Harry s'approcha et happa les lèvres du blond. Ils s'embrassèrent doucement, faisant danser leurs langues au même rythme. Le Gryffondor passa un bras autour de sa taille et le rapprocha de lui, gémissant doucement. Ils restèrent ainsi un moment, jusqu'à ce que le manque d'air se fasse sentir. Harry se recula et sourit.
- Très… très bon le chocolat !
Harry se rapprocha encore une fois, l'œil brillant. Il frôla les lèvres de Drago, remonta jusqu'à sa joue, où il déposa un tendre baiser puis le serra dans ses bras. Il resta ainsi pendant un moment, avant que Dray ne se rende compte que le Gryffondor s'était endormi.
Il sourit en voyant le visage paisible de son ami puis soupira légèrement. Il le souleva et le posa doucement sur l'immense canapé. Il le regarda dormir, puis lui donna à son tour un léger baiser sur ses lèvres. Il lui caressa les cheveux pendant un temps indéfini avant de sombrer, lui aussi, dans les bras de Morphée.
Merci d'avoir lu jusqu'ici ! Alors je tiens à remercier mon nouveau beta Yuki Lover ! Qui a fait des merveilles avec ce chapitre ! Alors merci à toi !
Note importante : je reprends les cours... hé oui ça arrive snif ! bref j'aurai moins de temps pour cette fiction et donc vous allez surement attendre longtemps avant d'avoir un nouveau chapitre ! Je ferai de mon mieux ! Alors d'ici là, merci pour tout et passez de bonnes fetes !
bizzzzzzzz Demone
