Titre : Harry Potter et L'héritier d'Epiméthée

Spoilers : I/II/III/IV/V.

Synopsis : Harry entre en sixième année à Poudlard et doit faire face à sa peine d'avoir perdu Sirius. Il doit réapprendre à avancer et surtout se concentrer plus que jamais car le mal avance à grand pas !

Rating : général

Disclaimer : tous les personnages cités sont la propriété de JK Rowling, sauf ceux que j'ai inventé.

Alors je commence une nouvelle fiction et j'espère qu'elle vous plaira!

bonne lecture!


Hello voila le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! alors il ne reste plus que huit chapitres (d'après mes calculs lol) donc profitez de ces derniers instants lol bizzz bonne lecture

Remerciement : à Yuki Lover, mon beta, pour ses corrections et ses conseils ! Et bien sur à vous pour vos reviews ! bizzz


Chapitre 42

- Non ! Soupira-t-elle. Non ! Combien de fois devrais-je te le dire ! N'abaisse pas ta garde, Ron ! Tu dois parer mes attaques en jetant un sort combiné !

- Je sais, Perséphone, mais je n'y arrive pas !

- Tu sais jeter le sort du dôme ou du miroir avec ta baguette !

- Oui !

- Hé bien c'est la même chose avec l'épée ! C'est un sortilège informulé, ce n'est pas compliqué ! Vous êtes à quelques jours de la pleine lune et donc de votre rendez-vous ! Comment vas-tu faire si tu ne peux même pas parer une attaque basique ?

Ron pinça ses lèvres avant d'abaisser son épée.

- Qu'est-ce que je dois faire pour m'améliorer ? Demanda-t-il d'un ton déterminé. Je veux aider Harry, je dois réussir mon épreuve !

- Alors travaille plus ! Si tu veux, tu auras accès à cette salle pour t'exercer !

- Merci Perséphone.

La jeune fille soupira devant l'air dépité son élève.

- Ecoute… je suis dure avec toi mais c'est pour ton bien.

Elle fit apparaître deux chaises et s'installa sur l'une d'elle. Ron en fit autant.

- Seul Merlin sait ce qui vous attend dans cette crypte. Une fois la porte passée, vous serez seuls… Face à je ne sais qui ou quoi ! Vous devrez montrer que vous êtes les meilleurs et Ron, tu dois tout faire pour te montrer à la hauteur de Gryffondor.

- Vous pensez qu'on sera face aux fondateurs ?

- Je ne sais pas… J'espère que non, parce que tu n'as pas le niveau. On reprendra demain. Tu as une semaine pour t'améliorer… alors fais le seul ou demande à Harry de t'aider.

- Je le ferai, merci professeur.

Ron se leva, ramassa ses affaires et quitta la pièce. Pendant ce temps, Prudence était en cours de botanique avec le professeur Chourave. Ensemble, elles avaient revu toutes les bases de la botanique, pour ensuite s'aventurer sur le difficile chemin des plantes de toutes sortes. A une semaine du périple, Prudence en savait presque autant que son professeur sur la botanique.

Pour Terry, tout se passait aussi bien que pour sa sœur. Le professeur Flitwick lui apprenait des tonnes de sortilèges plus utiles les uns que les autres. Et le fait de participer au cours de Perséphone, augmentait encore plus ses possibilités. Il se sentait fort et il l'était.

Drago, lui, travaillait avec Harry et Rogue. Il étudiait l'art subtil des potions pendant que le Gryffondor méditait dans un coin humide du cachot. Les deux Serpentard discutaient autour du chaudron, expliquant leur point de vue concernant la potion « Groggy » ou encore se livrant des secrets de préparation pour la « Félix Felicis ». Drago et Rogue s'entendaient parfaitement et ils travaillaient dans un silence quasi religieux la plupart du temps. Harry qui avait fait de gros progrès en potion, ne pouvait s'empêcher de sourire en les voyant penchés sur un chaudron et compter les gouttes d'asphodèles qui tombaient dans ce dernier. C'était une passion pour eux et Harry aimait découvrir les différentes facettes qui faisaient de Drago ce qu'il était.

Ils devaient se rendre dans une semaine dans la crypte et Harry commençait à avoir peur. Comment cela se passerait-il si jamais l'un des héritiers n'arrivaient pas à franchir sa pièce ? Qu'est-ce qui allait les attendre là-bas ? Tous étaient préoccupés par la crypte. Ils descendraient dans les ténèbres, affronter des dieux pour prendre leurs puissances. Mais Harry avait toujours la même question qui le hantait… Que se passerait-il si jamais quelqu'un échouait ?

Ron lui avait parlé de ses difficultés à combiner des sorts avec son épée. Plus il travaillait avec Perséphone et plus il avait l'impression de régresser. Harry l'avait rassuré, bien entendu, et Ron avait retrouvé le sourire.

Les cinq élèves vivaient comme dans un rêve. Ils suivaient leurs cours et s'entraînaient. C'était le quotidien du survivant et ils entrevirent ce qu'était d'accumuler autant d'activité. La fatigue était là et se faisait durement sentir.

Harry et Drago rentrèrent encore très tard, ce soir là. A peine le temps de se changer, de s'allonger dans le grand lit à baldaquin du Gryffondor, qu'ils s'endormaient paisiblement l'un contre l'autre. Le paisiblement ne marchait malheureusement que pour le blond. Depuis quelques jours, Harry faisait de drôles de rêves sur Drago. Il le voyait se faire torturer par des ombres et la douleur que ressentait le jeune homme était telle que Harry se réveillait souvent en sursaut. Un rêve étrange, où il n'était que spectateur mais où il ressentait toute la souffrance. A chaque fois, il se réveillait la peur au ventre et vérifiait que Drago allait bien. Il ne voulait pas le perdre, jamais.


La nuit tombait déjà sur Poudlard et la lune était haute dans le ciel. C'était le signal et ils le savaient. Ils avaient été nerveux toute la journée, restant ensemble, dans l'appartement de Drago et Harry, attendant l'heure fatidique, en écoutant les derniers conseils d'Hermione. Lorsque ce fut l'heure, la jeune fille serra Terry dans ses bras, lui faisant jurer de ne rien faire d'inconsidéré. Terry embrassa doucement ses lèvres, la rassurant du mieux qu'il put. Harry serra la main de Drago pour se donner du courage et Ron en fit autant avec celle de Prudence. Hermione décida de les attendre dans la tour des garçons et les cinq se mirent en route. Ils avaient tous enfilé des vêtements de moldus de couleurs sombres à fin d'être libre de leurs mouvements au cas où ils devraient se battre. Ils avaient avec eux leurs objets et Harry avait pris sa carte du Maraudeur. Le cœur battant, ils commencèrent à descendre les escaliers qui menaient au cachot en évitant de tomber sur cette saleté de Miss Teigne, Peeves ou encore Rusard. Le couvre feu était passé depuis longtemps et même si Dumbledore était au courant de leur périple, la discrétion était de mise. Ils arrivèrent enfin devant le mur qui cachait les escaliers qui menaient à la crypte. Harry marmonna le mot de passe et une arcade se forma.

- Allumez vos baguettes, murmura-t-il. Lumos !

Ils obéirent et suivirent Harry. Les toiles d'araignées, l'humidité, la chair de poule, le cœur battant à tout rompre, tout étaient au rendez vous. Harry était devant, Drago derrière lui, suivit de Prudence et Ron, Terry fermait la marche. Au bout de cinq minutes de descente, ils virent de la lumière. Elle provenait de la pièce circulaire aux cinq portes. Harry fronça les sourcils, mais ne dit rien, accélérant le mouvement. Ils franchirent enfin l'entrée, tombant sur Perséphone.

- Bonsoir, dit-elle de sa voix profonde.

- Bonsoir Perséphone, répliqua Harry en s'approchant. Je ne savais pas que vous seriez là.

- Je ne le savais pas non plus, répondit-elle en souriant. On m'a juste demandé d'être présente.

- Qui ? Demanda aussitôt Ron avant de rougir.

Le professeur fit un sourire mystérieux, avant de changer de sujet.

- Comment vous sentez-vous ?

- Un peu peur, répliqua Prudence en observant la pièce. J'espère être à la hauteur.

- Le professeur Chourave ne m'a fait que des compliments à ton sujet, tout devrait bien se passer !

- Que Merlin vous entende, dit-elle.

- Tu n'as pas regardé dans ta coupe, pour avoir la réponse ? Demanda Drago en souriant.

- Non, j'avais trop peur de découvrir ce qui nous attendrait.

Harry sourit, regardant ses amis observer la pièce. Terry regardait attentivement toutes les portes pendant que Ron, observait une araignée continuer une des nombreuses toiles de la pièce.

- On va y arriver, répliqua Terry en s'approchant de sa sœur.

- De toute façon, on n'a pas le choix, répliqua Drago. Si on veut sortir Sirius de sa chambre, on n'a pas le droit à l'erreur !

Ils acquiescèrent et allèrent rejoindre leurs portes.

- N'ayez aucune crainte, dit le professeur. Tout se passera bien.

Elle leur sourit et ils poussèrent leurs portes pour les quatre héritiers, Harry et Perséphone entrant par le tableau cachant l'entrée centrale.

Les torches s'éclairèrent d'elles-mêmes lorsqu'ils entrèrent dans la pièce. Tout était comme dans le rêve d'Harry. Le coffre était à sa place, les statues aussi et les portes étaient aussi présentes. Perséphone et lui, avancèrent jusqu'au coffre, alors qu'ils n'étaient qu'à quelques pas, un dôme apparut autour, étincelant de milles feux, le protégeant des intrus. La lueur s'évapora peu à peu, montrant des images. Harry s'approcha un peu plus et il vit Terry.


La pièce était dans l'obscurité. Le jeune homme alluma aussitôt sa baguette pour voir à quoi ressemblait l'endroit et il fut relativement surpris. Cette pièce était un simple couloir, avec des armures de part et d'autre, de grandes fenêtres à demi-circulaires, des torches qui s'allumèrent après un sortilège de Terry et une porte en face, à cent pas environ. Il regarda attentivement l'endroit avant de faire un pas, ce qu'il regretta aussitôt. Un mur se matérialisa devant la porte qui se trouvait derrière lui. Il refit un pas et cette fois-ci c'est de l'eau qui se mit à jaillir des armures. Le couloir se remplissait au plus grand désespoir de Terry. L'eau montait rapidement et il devait faire marcher son cerveau le plus vite possible pour éviter de mourir noyé. Il devait d'abord avancer jusqu'à la porte d'en face et trouver le moyen de l'ouvrir. L'eau qui sortait des armures était maintenant à ses genoux et il commençait à se demander dans quelle galère il était. Il essayait d'avancer mais plus il le faisait et plus l'eau s'écoulait rapidement.

- Je ne dois pas marcher, se dit-il. Je dois attendre qu'il y ait assez d'eau pour rejoindre la porte.

Il resta donc immobile, attendant que l'eau monte mais pas trop vite, car il ne pourrait jamais atteindre la porte et surtout l'ouvrir. Il devait donc rester où il se trouvait, c'est-à-dire à quelque pas du mur qui s'était matérialisé derrière lui.


Quand Harry vit l'eau monter, il sentit son cœur se serrer. Si Terry ne trouvait pas le moyen de sortir de là, Harry assisterait à sa mort et il ne le voulait absolument pas. L'image se brouilla et devint net quelques secondes plus tard montrant Ron.

Lorsque le Gryffondor découvrit sa pièce, son sang se glaça aussitôt. La pire de ses craintes venait de se réaliser. Il avait déjà eu un doute lorsqu'il avait vu la pièce précédente, mais là, il maudissait Merlin, Godric, Epiméthée et tous les autres de l'avoir désigné comme un héritier. Lui qui détestait les araignées, lui qui en avait une peur bleue, lui qui s'était juré de ne plus se retrouver devant une acromantule… il était servi. Elle était là, devant lui, faisant jouer ses pinces et frottant ses pattes avant. Elle le regardait de tous ses yeux, songeant sûrement au fabuleux festin qu'elle allait faire.

Bien entendu, sa première réaction fut de retourner à la porte qu'il avait franchie et de tenter de l'ouvrir mais rien n'y fit. Elle était close et la seule ouverture qu'il voyait (qu'il pensait voir) se trouvait derrière l'immense araignée.

Vaincre tes peurs.

Ron tenta de trouver du courage et pour cela il pensa à Harry. Qu'aurait fait son ami dans de telle circonstance ? Il le savait. Il se serait battu et c'est ce que Ronald Bilius Weasley fit. Il dégaina son épée et sa baguette, souffla un moment et fonça dans la bataille. Il agita sa baguette allumée pour repousser la bête.

- Allez ! Allez, va-t-en !

Elle leva une patte, essaya de l'atteindre. Ron la frappa d'un coup de lame et contra une seconde qui venait à la rescousse. Il se protégea, évita quelques coups, en reçu quelques autres, essayant de la pourfendre de son épée et jeta le sortilège appris lors de sa visite à Aragog avec Harry, le fameux « Aragna Exime ». Les coups étaient nombreux, Ron était à bout de souffles et en sueur, couvert du sang de la bête. Il évitait le dard de l'araignée qui essayait de le planter dans son corps. Elle fit plusieurs bonds, attaquant de ses pattes, ne lui laissant aucun répit, le déstabilisant. Il trébucha puis tomba. Elle arriva rapidement, planta sans relâche ses pattes et son dard. Elle voulait le tuer et rien ne l'arrêterait. Enervée et blessée, elle n'abandonnerait pas. Ron se défendait avec son épée, la tenant à l'écart, sans pouvoir se relever. Il fit apparaître un dôme au moment où son dard allait s'enfoncer dans sa poitrine, il leva son épée et l'enfonça dans son flanc.

L'araignée poussa des cris aigus, recula en se recroquevillant, en trébuchant. La bête tomba. Le Gryffondor, dans sa lutte, avait réussi à lui donner plusieurs coups mortels dont celui dans le flanc et quand il su que c'était bien la fin de l'immonde, il s'effondra sur le sol humide.

Harry qui avait suivi toute la scène de sa pièce avec Perséphone eut plusieurs expressions, en découvrant le défi de son ami. D'abord il sourit en voyant l'air blafard de Ron, surtout lorsque ce dernier essaya d'ouvrir la porte à grand coup de pied. Puis il devint sérieux, encourageant son ami, lors de sa bataille contre l'acromantula. Quand elle tomba, il fut rassuré puis inquiet en voyant Ron tomber à son tour. Il avait plusieurs coupures et le venin d'acromantule était vraiment très dangereux… voire mortel.

Perséphone ne dit rien, elle observait seulement le dôme, d'un air absent. L'image changea soudain. Il montrait Prudence. A l'inverse de Ron et de son frère, elle n'était pas dans une salle ou un couloir, elle se trouvait à l'extérieur.

Repousser tes limites.

Devant elle, et à perte de vue, sous un soleil éclatant, on pouvait apercevoir un champ de roses rouges. A l'autre bout, comme dans un mirage s'étendait une porte en bois massif. C'était clair pour Prudence, elle devait franchir ses roses et rejoindre la porte. Elle soupira, puis sortit sa coupe.

- Aguamenti !

De l'eau jaillit de sa baguette et remplit le gobelet.

- Protège moi de ses épines et mène moi jusqu'au bout du chemin.

Elle but une gorgée et versa le reste autour d'elle. Un halo lumineux se matérialisa là où elle avait répandu l'eau. Il marcha alors, s'aventurant dans ces fleurs qui ne la touchaient pas, se heurtant à son bouclier étincelant. Elle marcha ainsi, plusieurs heures selon elle, quelques minutes pour Harry, dans ces roses. Elles devenaient plus denses, les épines commençaient à résister à son bouclier, le perçant de temps à autre, écorchant ses mains et son visage. Prudence s'arrêta. Elle n'avait même pas fait la moitié du chemin et semblait essoufflé. Le soleil qui brillait au dessus de sa tête tapait fort et elle dû à plusieurs reprises utiliser sa baguette pour se rafraîchir.

- Qu'est-ce qui lui arrive ? Demanda Harry à son professeur.

Perséphone resta silencieuse un moment regardant Prudence trébucher puis tomber dans les fleurs.

- Ce sont des Roses Parfaites.

Harry haussa un sourcil, semblant se demander pourquoi elle parlait des fleurs (très belle d'ailleurs).

- Ces roses sont empoisonnées, ajouta-t-elle en voyant l'air d'Harry.

- Empoisonnées ! Mais…

- Prudence commence à ressentir leurs poisons.

- Nous devons aller la chercher !

- Tu ne peux pas quitter cette pièce, Harry. Et même si tu le pouvais, tu ne pourrais pénétrer dans l'antre d'Helga Poufsouffle.

- On va la regarder mourir ! S'exclama Harry.

- Tu n'as pas confiance en elle ? Demanda-t-elle en haussant un sourcil.

Harry serra les dents en regardant son amie chuter à nouveau. Elle avait l'air de suffoquer et le sortilège qu'elle avait lancé avant d'entrer dans le champ n'avait plus d'effet. Le magnifique halo qui l'entourait avait disparu et maintenant, les épines déchiraient ses vêtements et coupaient sa peau laiteuse. Le sang commençait à couler, se mélangeant à sa sueur. Elle avançait tant bien que mal, essayant de protéger ses mains et son visage. Sa tête était lourde ainsi que ses jambes. Elle respirait de plus en plus mal et avait de plus en plus de mal à tenir debout.

La moitié du chemin était fait et elle avait l'impression que la porte s'éloignait. Elle savait que c'était l'un des effets du poison mais elle ne put retenir ses larmes. Elle allait mourir empoisonnée, dans un champ de roses. Elle qui adorait ces fleurs… Elle se mit à pleurer, ses pensées allant vers Ron.

Harry paniqua et regarda Perséphone.

- Vous êtes là pour m'empêcher de sortir ?

Elle lui fit un sourire mystérieux puis retourna à sa contemplation.

L'image était à présent sur Terry. Il avait atteint sa porte et luttait pour ne pas se noyer.

Avoir confiance en ses capacités.

Harry n'en pouvait plus. Devait-il voir tous ses amis mourir ? Et Drago ? Que lui arrivait-il ? Etait-il entrain de souffrir, de se battre contre la mort ? Terry se débattit encore un moment. Il essayait de rejoindre la surface. L'eau était presque au plafond et Harry commença à prier. Tout était de sa faute. Il était sain et sauf dans sa pièce, le coffre d'Epiméthée devant lui et ses amis étaient entrain de mourir.

« Protégez-les ».

Il sortit enfin la tête de l'eau, inspirant fortement. Il resta à la surface, cherchant son souffle avant de replonger. Il nagea jusqu'à la poignée et poussa la porte. De petites bulles s'échappaient de ses lèvres. Il tentait encore de sortir, mais n'avait plus assez d'air. Il remonta alors. Lorsqu'il atteint la surface, il savait qu'il devrait réussir la prochaine fois, où il resterait dans ce couloir et mourrait noyé. Il chercha son pentacle et le sortit de sa poche.

- Montre moi la sortie, dit-il difficilement, le souffle court.

L'étoile gravée se mit à tournoyer puis un jet lumineux lui montra le chemin. Il fit quelques brasses pour regarder l'indication et fronça les sourcils. Le pentacle lui désignait la porte par laquelle il était entré. Le problème venait du fait qu'un mur était apparu lorsqu'il avait avancé. Il ne se posa pas plus de questions. L'eau continuait à monter et il ne lui restait pas beaucoup de temps. Il nagea le plus rapidement possible, même si la fatigue lui broyait les bras et les jambes. Il atteint enfin le mur, prit une grande inspiration et plongea. Le pentacle et la baguette dans la main gauche, il frappa le mur, priant pour qu'il s'ouvre. Rien ne se passa. Il commençait à manquer d'air. Il prit sa baguette dans l'autre main, prononça un sort informulé en plaquant le pentacle sur la porte. Celui-ci lui échappa, allant se placer dans un angle du mur. Il se mit à tournoyer et à briller. Terry remonta, laissant son pentacle. Il n'avait plus d'air et se demandait s'il en trouverait au dessus. La chance était avec lui, il y avait encore assez d'air. Il fit le plein et retourna chercher son objet. Il était incrusté dans le mur et brillait toujours. Terry alla le rejoindre et posa ses mains sur lui. Il fut alors attiré par le nombril, la pièce se mit à tournoyer… IL avait réussi à faire un portoloin.

L'image devint noire. Le dôme ne reflétait plus rien et Harry grogna de frustration. Il eut une détonation et Terry apparut dans la pièce principale de la crypte. Il s'effondra sur le sol. Harry alla immédiatement le rejoindre.

- Terry ! Tu vas bien ?

Le Serpentard cracha un peu d'eau en toussant. Harry prononça un sort pour sécher son ami, qui le remercia d'un sourire. Perséphone s'approcha doucement.

- Bravo Terry, tu es le premier !

- Vous… avez…

Il toussa à nouveau.

- Des… nouvelles des autres ?

Harry détourna le regard.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il en se levant.

- Prudence est inconsciente dans un champ de Roses Parfaites, répliqua Harry.

- Elle va mourir ! Il faut faire quelque chose !

- Vous ne pouvez rien pour elle ! Répliqua le professeur. Elle s'en sortira… Ayez confiance en elle !

Le dôme se ralluma. L'image se rajusta et montra un laboratoire. Des volutes de fumée s'échappaient des deux chaudrons, derrière lesquels on pouvait voir Drago s'affairer. Il avait l'air parfaitement à l'aise, dans son élément. Harry fut immédiatement rassuré. Le blond travaillait avec l'aide d'un immense grimoire. L'image se rapprocha et ils purent lire les noms des potions qu'il préparait. A première vue, Harry ne sut dire à quoi servaient les préparations. Terry soupira longuement.

- Qu'est-ce que tu as ? Demanda le Gryffondor.

- Il prépare des antidotes… Répliqua-t-il. Contre le venin d'acromantule et une autre contre le poison des Roses Parfaites.

- Par Merlin, c'est pour Ron et Prudence ! S'exclama Harry.

- Tu crois que tout était prévu ? Demanda Terry.

Ils se retournèrent vers Perséphone qui ne répondit rien. L'image se troubla puis changea. Elle montrait Prudence qui s'était relevée et atteignait la porte. Elle la poussa et tomba dans la crypte. Terry accourut, la soulevant du sol.

- Ma chérie, ouvre les yeux ! Dit-il en lui dégageant le front. Elle est bouillante.

Prudence, dans les bras de son frère, tenait fermement sa coupe et sa baguette. Harry fit apparaître un canapé d'un mouvement de main et invita Terry à déposer sa sœur. Il la posa, fit apparaître une bassine remplie d'eau et une serviette. Il se mit alors à éponger le front de Prudence qui avait sombré dans l'inconscient.

- Le poison se répand rapidement ? Demanda Harry.

- En principe, il faut plusieurs heures, répliqua Terry. Je ne comprends pas pourquoi elle est dans cet état.

- L'écoulement du temps était plus rapide de l'autre côté, répliqua Perséphone. Vous êtes partis depuis trois heures mais, Prudence a passé plus de six heures là-bas.

- Comment vous le savez ? Demanda Harry.

- Le soleil me l'a indiqué… et pour Prudence, elle en a pour une heure.

- Quoi ?

- Drago doit finir sa potion d'ici une heure ou elle mourra, répliqua Perséphone.

- Il faut cinq heures au moins pour préparer cet antidote et six pour celui de l'acromantule ! Il ne sera pas là à temps.

Une autre porte s'ouvrit et Ron entra en titubant. Harry alla aussitôt le soutenir, faisant apparaître un lit. Ron s'effondra, le souffle court.

- Ron ! Ron, ça va ?

- J'ai… mal partout…

Il se mit à tousser, du sang se répandant dans sa main.

- Je vais… mourir…

- Tais-toi, Ron ! Tu ne vas pas mourir ! Drago prépare le remède !

Ron soupira avant de s'apercevoir de la présence de Prudence.

- Par Merlin, qu'est-ce qui lui est arrivée ? Demanda-t-il en se redressant.

- Ron, reste tranquille, répliqua Harry en le recouchant. Elle est endormie…

- Endormie ? Tu te fiches de moi !

- Ron, calme toi ! Répliqua Terry. Prudence dort et tu ferais bien de rester tranquille, si tu ne veux pas que le venin ne progresse plus vite dans ton organisme.

- De combien de temps… Commença Ron.

- Une heure, répliqua Perséphone.

Elle retourna à la sphère et regarda Drago travailler.

Ne pas échouer.

Lorsque Drago avait franchi sa porte, il s'était retrouvé face à Serpentard Salazar. Cela avait été un choc pour lui. Il était grand, brun avec de longs cheveux qui ondulaient. Il semblait avoir une trentaine d'année, ce qui était impossible pour Drago. Il portait une robe de sorcier verte avec des symboles tissés argentés. C'était un homme très beau, au charisme important. Drago s'inclina, ému par la présence du maître de sa maison.

- Tu as hérité de ma baguette, dit Serpentard d'une voix profonde.

- Oui, répondit Drago d'une voix incertaine.

- Bien… suis-moi !

Il fit volte face et commença à marcher. Il ouvrit une porte et entra.

- Ceci est mon laboratoire, répliqua Serpentard, une fois Drago entré. Tu vas y travailler.

Le jeune homme se mit à explorer l'endroit. Il y avait des livres sur des étagères accrochées sur au mur à droite et à gauche, ainsi que dans une bibliothèque au fond de la pièce, des chaudrons, des alambics, divers bocaux remplis de choses étranges et une grande armoire vitrées en bois d'ébène surchargés d'ingrédients.

Serpentard alla à la bibliothèque et tira un vieux grimoire. Il le posa sur une table au centre et invita Drago à le rejoindre.

- Ton épreuve sera simple, dit-il dans un demi sourire, tu devras préparer deux potions !

- Lesquelles ?

- La versus rosi et la versus acromantula.

Drago blêmit.

- Tu les prépareras ici… Puis tu les testeras !

- Mais sur qui ?

- Tu le verras en temps et en heure. Ma baguette te sera très utile. Je te conseille de faire très attention au maniement de certains ingrédients et surtout ne te trompe pas… La vie de deux personnes en dépend.

Il fit un dernier sourire à Drago avant de disparaître.

Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'il travaillait sur ces deux potions. Il surveillait le temps et ce disait qu'après ça, il aurait droit à un repos bien mérité. Il suivait les indications avec beaucoup d'attention, déchiffrant les hiéroglyphes qui servaient d'écriture à Salazar. Deux vies dépendaient de lui. Il commença à se demander à qui il allait les donner. Il songea à ses amis qui se trouvaient quelque part dans cette crypte… Et si deux d'entre eux avaient besoin de ces potions. Il se remit au travail, priant de n'avoir fait aucune erreur. Il utilisait la baguette de Serpentard pour retirer des ingrédients qui ne devaient rester que quelques minutes dans le chaudron ou encore pour couper, ajouter ou séparer d'autres produits.

La potion versus rosi avait l'air parfaite. Elle était liquide et rose vif, comme l'indiquait le livre de Serpentard. Il ajouta les derniers ingrédients pour la potion versus acromantula et celle-ci devint bleue pâle au bout d'une heure de cuisson. Elle était aussi liquide que la première et semblait elle aussi parfaite. Il en versa dans deux fioles et les mis de côtés. Il en prit plusieurs autres et les rangea dans sa robe. Il voulait montre à Rogue son travail et avoir son avis. Au moment où il allait sortir, Salazar réapparut. Il fit un autre sourire mystérieux à Drago en observant ses potions.

- Tout avait été prévu, dit-il, et je ne m'attendais pourtant pas à ça !

Drago fronça les sourcils.

- Que voulez-vous dire ?

- Prend cette porte, elle te mènera à tes amis. Si tu réussis l'épreuve… Ce laboratoire te sera toujours ouvert… Tu pourras consulter mes ouvrages…

Il sourit encore.

- Va, le temps presse.

Drago s'inclina de nouveaux et quitta le laboratoire. Il entra dans la crypte et vit Ron et Prudence allongés dans des lits. Son cœur se mit à battre plus vite.

- Harry ! Que se passe-t-il ?

- Empoisonné… Dit-il en épongeant le front de Ron. Tu as les potions ?

Il sortit les fioles. Il en donna une à Terry et garda l'autre.

- Tu dois lui faire boire toute la potion !

Perséphone aida Terry a relevé Prudence et à lui donner la potion. Harry releva Ron, pendant que Drago débouchait la fiole.

- J'espère que je n'ai pas fait d'erreur…

- J'ai confiance en toi, Dray, murmura Harry.

Ils avalèrent.

Prudence ouvrit immédiatement les yeux, inspirant profondément, alors que Ron lui se tordait de douleurs.

- C'est normal ? Demanda Harry inquiet.

- Le venin s'échappe de son sang… c'est normal, répliqua Drago.

Le Gryffondor poussa un dernier cri, avant d'arrêter de bouger, vider.

- Comment tu te sens, Ron ? Demanda Harry.

- Mieux… Répondit-il d'une voix d'outre-tombe. J'ai… soif.

Harry lui donna un verre d'eau qu'il avait fait apparaître. Il se retourna et regarda Prudence.

- Et toi, ça va ?

Elle hocha la tête et sourit un peu. Perséphone sourit, elle aussi. Ils avaient réussi et l'échange de pouvoir pourrait avoir lieu.

- Vous pouvez vous lever ? Demanda-t-elle.

Ron et Prudence acquiescèrent. Harry et Terry les aidèrent tout de même et ils allèrent se mettre face à la sphère qui avait recouvert le coffre détenant les anciens pouvoirs légués d'Epiméthée. Le dôme disparut et le coffre s'ouvrit. Un globe lumineux lévita doucement devant leurs yeux. Il brillait de milles feux et ils le trouvèrent magnifique. La lumière devint plus vive et le globe se scinda en deux puis en quatre. Les petites sphères volèrent jusqu'aux quatre héritiers.

- Vous pouvez les prendre, dit Perséphone.

Ils tendirent la main et attrapèrent leurs globes. Celui-ci se fondit en eux aussitôt. Une aura de puissance envahie la crypte. Ils avaient enfin récupéré leurs pouvoirs. Ils avaient la puissance et Harry pouvait le sentir au plus profond de lui. La crypte s'assombrit. La lumière revint par Perséphone, qui ralluma les torches.

- Je suis fière de vous, dit-elle. Vous avez réussi !

Harry serra Drago dans ses bras, puis alla en faire de même avec ses amis. Ils se mirent à rire, un poids en moins dans le cœur.

- ça fait du bien, répliqua Ron.

- T'es plus malade, toi, dit Drago en souriant.

- Non et grâce à toi ! Merci, vieux !

- Oui, merci Drago ! Sans toi, on serait loin en ce moment !

- Oh mais de rien, répondit le Serpentard ! J'espère que si un jour je suis en danger, je pourrais compter sur vous !

- Pas de problème, répliqua Ron.

- J'accourrai ! Dit Prudence.

- Me voilà en sécurité, alors, ajouta Drago avant d'éclater de rire.

- Vous avez fini ? Demanda Terry.

- Oh ! Ne fais pas ton rabat-joie ! Répliqua sa sœur. On a réussi, on peut bien rigoler !

- On rigolera seulement lorsque Pompom m'aura dit que tout tourne rond chez toi !

- Tu n'as pas confiance en Drago ? Dit-elle en croisant les bras.

- Drago a toute ma confiance mais toi qui est une experte maintenant en botanique, tu dois bien savoir que ce poison fragilise l'organisme !

- Oui quand on ne reçoit pas la potion à temps !

- C'était tout juste !

- S'il vous plait, dit Perséphone, Terry a raison ! Vous irez tous à l'infirmerie à la première heure demain matin !

- Je vais très bien, répliqua Prudence.

- C'est un ordre du professeur Dumbledore, seuls Harry et Drago en sont dispensés !

- Les cours aussi sont dispensés ? Demanda Ron en souriant.

- Bon, au moins on sait que la belette va bien ! Répliqua Drago faisant sourire ses amis.

- La belette va bien, en effet, répliqua le roux, il a même faim.

- Le contraire m'aurait étonné, ajouta Harry en souriant.

- Je pense que vous pouvez aller vous coucher, répliqua Perséphone, Ron tu mangeras demain !

Le Gryffondor fit une grimace.

- Avant de partir, j'ai des choses importantes à vous dire, continua Perséphone.

Le silence se fit aussitôt.

- Vous ne devez pas utiliser ses pouvoirs n'importe comment et n'importe où ! On ne doit pas se rendre compte du changement, ça pourrait alarmer l'ennemi ! Vous ne devez en parler à personne, ni en public ! Est-ce clair ?

Ils acquiescèrent.

- Ceci était la première épreuve, celle qui vous attend au ministère sera plus dure et c'est pour cela que nous allons nous entraîner !

- Quand ? Demanda Ron.

- A partir de demain, on reprendra nos cours de défenses et d'attaques. Harry tu continues avec le professeur Rogue tes leçons.

Il hocha la tête.

- Méfiez-vous de vos amis, dit-elle en regardant Drago, une trahison n'est pas envisageable !

Elle les observa longuement avant d'ajouter :

- Le professeur Dumbledore viendra vous parler après votre repos, les cours sont dispensés pour aujourd'hui. Vous pouvez y aller.

Le tableau par où Harry et Perséphone étaient entrés, s'ouvrit, montrant un couloir vide des cachots.

- Ce château m'étonnera toujours, murmura Ron en découvrant la sortie.

Harry sortit sa carte des Maraudeurs et mena ses amis jusqu'à l'appartement qu'il occupait avec Drago. Il était presque cinq heures du matin, quand ils franchirent le tableau, trouvant Hermione endormie sur le canapé. Ils étaient tous très fatigués et Harry leur proposa de dormir là-bas. Ils acceptèrent, faisant le moins de bruit possible afin de ne pas réveiller la brune. Ron et Prudence partagèrent l'ancienne chambre de Drago, Terry s'allongea près d'Hermione et Harry rejoint sa chambre avec le blond. Ils se changèrent rapidement, sans un mot et sombrèrent dans les bras de Morphée, dès que leurs têtes touchèrent leurs doux oreillers. Leurs mains serrées l'une dans l'autre, heureux.


Perséphone était seule dans la crypte. Elle regardait le coffre vide d'Epiméthée et pensait aux héritiers. Ils avaient fait preuve d'une grande ténacité et elle était heureuse qu'ils soient revenus sains et saufs. Leurs épreuves avaient été difficiles mais celle qui attendait Harry allait être pire. Pourrait-il aller au bout du chemin ? Survivrait-il encore ?

- Il le fera, il n'a pas le choix, dit une voix derrière elle.

Elle ne sursauta même pas et fit face à Hermès.

- Je me demandais quand vous alliez vous montrer !

Il lui fit un petit sourire et avança de quelques pas.

- Je suis là depuis le début.

- Je me disais aussi…

- Je suis là à chacun de leurs pas… en permanence…

- Vous veillez à ce que tout se passe pour le mieux.

- En effet, je veille sur le déroulement des événements.

- Comme toujours.

Il sourit à nouveau.

- Ils ont été parfaits.

- J'étais sûre de leur réussite, répliqua Perséphone. C'était leur destin.

- Et c'est le destin de Harry d'accomplir la prophétie et tout ce qui va avec…

- Harry n'a jamais eu le choix, dit-elle tristement. Tout était écrit, l'accablant d'année en année, avec de nouvelles pertes. Trouvera-t-il un jour le bonheur et le repos ? Vivra-t-il en paix ?

- Le bonheur il l'a trouvé, non ?

- Mais durera-t-il ? Doit-il d'abord passer par tant de souffrances pour qu'il perdure ?

- J'ai bien peur que oui, répondit Hermès. Harry sait ce qu'il a à faire, tout comme toi !

- Il ne sait pas tout, alors que moi je connais la fin de l'histoire ! Et plus le temps passe et plus j'ai du mal à me faire à cette idée.

- Je t'avais prévenu…

- Oui, mais à l'époque je n'étais qu'une enfant, comme Harry… J'en voulais à la terre entière et j'ai fais mon choix.

- Tu savais que j'allais avoir besoin de toi !

- Oui, mais si vous m'aviez donné les tenants et les aboutissants j'aurai peut être répondu autre chose…

Il se mit à sourire.

- Qu'est-ce qui t'effraie ?

- Je ne veux pas le voir mourir ! S'exclama-t-elle.

- La mort est partout, dit-il en s'avançant jusqu'au coffre. Je la côtoie tous les jours depuis des siècles. Il me faut son âme.

- Et la prophétie dans tout ça ? Est-elle exacte ?

- Ne t'inquiète pas pour ça, tout est écrit comme tu le sais et je prendrais bien soin de lui !

- Vous savez qu'il donnera sa vie pour sauver les siens !

- Je le sais, Perséphone… je le sais…


Voila finish lol J'espère que vous avez aimé ! laissez moi un commentaireparce que tout s'accélère et que c'est bientot la fin lol bizzzz

demone