Minerva se sentit basculer.

" Stoooooppppppppp ! Mais c'est pas possible d'embrasser comme ça ! Minerva, ressaisie-toi, t'as pas fais ton service militaire pour rien, quand même ! Aoouuchh, mon Dieu, mais c'est une vraie cannibale ! Oh là là, et dire que je suis censée l'aider à retrouver sa mémoire ! Dans peu de temps, je sens que c'est sa petite culotte que je vais l'aider à retrouver…"

Hermione, quant à elle, embrassait à pleine bouche la femme qui, sans qu'elle s'en rende compte, l'avait faîte basculer sous elle. Des flashs crépitants, douloureux même s'incrustaient dans sa tête, des pensées, des souvenirs, des connaissances qu'elle n'aurait jamais cru avoir. En plus de tout cela, la saveur de la bouche de Minerva achevait de la monter au sixième ciel, et elle sentait également que si cette dernière continuait ainsi à passer ses mains sous sa cape puis progressivement sous son haut, elle n'allait pas tarder à rejoindre le septième ciel.

Soudain, Minerva interrompit le baiser et leva vivement la tête. Des pas se faisait entendre, et ils se rapprochaient à toute vitesse. Les deux femmes se levèrent d'un bond, Hermione murmura un sortilège et la bosse de la statue de la sorcière à côté d'elles s'ouvrit silencieusement. La jeune femme y précipita sa partenaire et se jeta dans le trou à sa suite. Elles dévalèrent une pente douce et Minerva se retrouva sur sa préfète préférée. Se redressant lentement, elle leva la tête et observa attentivement les stalactites de l'étrange passage.

-Où sommes-nous ?

-Dans un passage secret menant à Pré-au-Lard.

-Quoi ?

-C'est Harry qui me l'a fait découvrir.

-Potter ! Ah, celui-là il va m'entendre !

Il y eut un instant de silence, puis Minerva baissa son regard sur Hermione. La jeune fille la regardait d'un regard étrange, presque songeur. Une certaine rougeur colorait ses joues, son souffle était court et son front commençait lentement à s'embraser.

Minerva soupira et se leva doucement.

-Allez Hermione, on rentre.

-Minerva…

-Non, Hermione. Il faut que nous parlions.

-Minerva, je…

-Je suis très mal à l'aise, Hermione. Je te rappelle que tu es amnésique.

-Mais Minerva, je me…

-Lève-toi, et ne dis rien. Je n'aime pas avoir les gens quand ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font.

-Professeur MacGonagall !

Minerva eut un sursaut et baissa les yeux sur la jeune femme assise en tailleur sur le sol de pierre. Le petit sourire sur les lèvres de celle-ci lui fit hausser les sourcils.

Hermione se leva d'un bond et embrassa doucement mais rapidement son professeur. Puis elle remonta la pente et colla son oreille contre la paroi.

Minerva mit quelques secondes avant de réagir. Les mots "baiser", "Harry", "passage secret" et "amnésique" se frayaient lentement un chemin jusqu'à son cerveau. Soudain, deux neurones se connectèrent, et la petite ampoule de l'idée se dressa d'un bond, tout illuminée, au-dessus de sa tête.

-Hermione, commença lentement Minerva, comment savais-tu que ce passage existait ? Comment savais-tu que c'était Harry Potter qui te l'avait montré ?

Hermione mit quelques secondes avant de parler.

-C'est bon, qui que ce soit, il est parti, on peut sortir.

Elle murmura une vague formule en tapotant trois fois la paroi. Aussitôt celle-ci s'ouvrit, et la jeune femme sortit à l'air libre avec un soupir de satisfaction.

Minerva la suivit d'un bond, et l'attrapant par le bras, la colla contre la statue, avec aucune possibilité d'échappatoire.

-Hermione ! Ca suffit maintenant ! Je veux des réponses.

Hermione réprima un sourire. Minerva la surprendrait toujours.

-C'est simple, quand tu m'as embrassé, tout est revenu en vrac, tout d'avant l'accident avec Rogue.

Minerva la regarda un instant, stupéfaite, puis lâcha :

-Mais… Mais pourquoi tu ne m'as rien dis ?

-J'ai essayé, mais tu es pire que moi question obstination, alors j'ai décidé de te le dire quand tes neurones se seront connectés.

Minerva poussa un grognement et le sourire de Hermione s'élargit.

-Quoi ? C'est pas vrai ?

-Pourquoi m'as-tu embrassée ?

Le sourire de Hermione se figea.

-Comment ça ?

-Avant de sortir de la grotte ! Pourquoi est-ce que tu m'as embrassée ?

-Mais… Parce que j'en avais envie depuis longtemps !

Prise de court, Minerva relâcha la pression qu'elle exerçait su le bras de son élève.

-Ah… Ah bon ?

-Oui. Pas toi ?

-Euh… Si.

-Et ben alors ? Action, réaction !

Minerva eut un étrange sourire en coin.

-Euh… Minerva ?

Sans répondre, celle-ci la pressa un peu plus contre la pierre, et se penchant sur elle, l'embrassa avec passion (et des éclats de noisette, humm).

HPHPHP

-Tu sais, Harry, si ça se trouve, tu es un des héritiers des Fondateurs.

-Oui, bien sûr professeur, comme si j'avais besoin de publicité supplémentaire pour être un peu plus célèbre.

-Allons, allons, ne sois pas ironique Harry, et écoute franchement ce que j'ai à te dire. Si j'ai fait prononcer le Serment de Feu à Severus, Minerva et toi, ce n'est pas pour rien. Severus s'occupe de Drago, Minerva de Hermione Granger et moi de toi.

-Ca fait trois, professeur. Or, les Fondateurs étaient quatre, et de quatre maisons différentes. Hermione et moi sommes de la même maison.

-Tout à fait exact. Mais sais-tu seulement ce que le choipeaux avait dit à Miss Granger lors de la répartition ?

-Euh… Ben non.

-Evidemment. Il lui a fait remarquer qu'elle aurait bien eu sa place à Hufflepuff. Cela ne te rappelle rien ?

-Si. Moi. Il lui a vraiment dis ça ?

-Oui. Et tu sais pourquoi ?

-Euh… Non.

-Hermione est le genre de jeune fille qui répugne à mentir. Sa loyauté, son innocence tout comme son sens de la droiture et de la justice font d'elle une personne juste et sur qui on peut se reposer. Or, la maison de Hufflepuff est caractérisée par l'honnêteté. Ton amie aurait tout à fait eu sa place là-bas.

-Je vois, fit lentement Harry, mais alors, ça voudrait dire que moi, à Gryffindor, Malfoy, à Serpentard et Hermione à Hufflepuff… Nous pourrions en effet être les héritiers des fondateurs ?

-Oui. Reste à savoir quelle personne représente l'héritage de Serdaigle… Au fait, connais-tu l'histoire de la dispute entre Gryffindor et Serpentard ?

-Ben oui, tout le monde la connaît. Salazar voulait que seuls les sangs purs étudient à Poudlard, alors que Gryffindor et les autres voulaient que tous les sorciers, même les enfants de Muggles viennent étudier à Poudlard.

-Ca, c'est la version officielle. En vérité, Godric et Salazar étaient profondément amoureux. Mais leurs caractères étaient complètement opposés.

-Ca passe ou ça casse !

-En gros, oui. Après une dispute de couple, ils se sont séparés et l'atmosphère n'a plus été la même sur le chantier de Poudlard. Finalement, Serpentard a quitté Poudlard, et le château n'a pas été terminé.

-Mais… Il est pourtant complet, maintenant, non ?

-Oui. Mais c'est parce que les quatre fondateurs se sont retrouvés plusieurs années après. Ils ont lancé le charme dont je t'ai déjà parlé et ont définitivement disparu.

-Etrange…

-Non, simplement magique.

-Euh… J'aurai voulu savoir… Serpentard et Gryffindor, c'était pas deux hommes ?

-Si. Pourquoi ?

-Ben… Euh… C'est un peu bizarre, non ?

-Tu n'as jamais vu deux hommes s'aimer ?

-Si, mais pas des héros. Un héros, c'est censé être hétéro, pour ne pas choquer le public.

-C'est vrai, c'est la mentalité générale. Et c'est aussi ce qui se pensait à l'époque des Fondateurs. Tu imagines ? Des sorciers homosexuels ! Une double raison pour les brûler…

-Mais quelle fut la cause de leur dispute ?

-Salazar voulait s'installer avec Godric en couple à Poudlard. Mais Godric n'était pas d'accord, il disait que ça porterait préjudices à la réputation de l'école. Il voulait continuer à vivre leur amour en secret. Godric était extrêmement têtu, et Salazar terriblement orgueilleux. Ils ont fini par se séparer, la présence de l'un étant devenue insupportable à l'autre.

Un silence suivi la tirade d'Albus. Pensif, Harry piocha dans le bocal de bonbons au citron. Fumseck, le phénix, laissa échapper une note mélodieuse qu réchauffa l'atmosphère.

Toc, toc !

-Entrez.

La porte s'ouvrit, et Severus Snape entra, en compagnie de Drago.

-Ah, Severus. Nous vous attendions. Harry, tu veux bien patienter derrière la porte avec Drago, s'il te plaît ? J'ai à parler en privé avec ton professeur.

Harry se leva tranquillement, prit une poignée de bonbons et sortit suivi de Drago.

-Merci. Un bonbon, Severus ?

-Non merci, je n'aime pas le citron.

De l'autre côté de la porte, Harry et Drago étaient assis par terre, côte à côte, contre le mur.

-Un bonbon, Drago ?

-J'aime pas les bonbons au citron.

-Tu aimes quel parfum ?

-Réglisse.

Harry marmonna un vague sortilège et quelques bonbons changèrent d'apparence.

-Voilà.

-Merci.

-Alors, qu'est-ce que tu as appris, récemment ?

-Légilimencie.

-Ouille. Avec Snape, en plus.

-Mouais. Je suis pas très doué pour ça.

-C'est normal. Snape est le Légilimens le plus puissant après Dumbledore. A peu près comme Voldemort.

-Ah bon ?

-Tu savais pas ?

-Non. J'ai beaucoup de peine à lui résister.

-Eh ben au moins, t'y arrives à moitié, c'est déjà ça.

-Et toi ? Tu fais quoi ? S'enquit Drago, désireux de changer de sujet.

-Le professeur Dumbledore m'a parlé des fondateurs. Je te raconte ?

-Si tu veux.

HPHPHP

-Vous lui avez raconté l'histoire des fondateurs ?

-Bien sûr. Vous avez parlé à Drago à propos de sa veelaïté ?

-Non, pas encore.

-Nous sommes le 30 août dans une semaine, Severus. Ce ne sera sûrement pas Lucius Malfoy qui parlera à son fils de sa particularité. N'est-ce pas, Severus ?

-Hum, oui je sais. Je le ferais ce soir.

-Bien. Descendons, voulez-vous, il faut que je parle à Minerva.

-Je me demande bien ce qu'elle fait, en ce moment, fit Severus d'un air songeur, ça ne doit sûrement pas être drôle de s'occuper tout le temps de Granger.

A des lieux de là, Minerva gémissait de plaisir contre son élève. Ayant bien pesé le pour et le contre, elles s'étaient réfugiées dans les appartements de Minerva.

A présent, elles vivaient un moment intense, plongées dans les bras l'une de l'autre.

Tous leurs habits, de la cravate au soutien-gorge, étaient tombés à terre. Dans un soupir, Hermione crispa ses mains contre les hanches de sa partenaire. Celle-ci, de ses doigts agiles, jouait avec la jolie paire de seins arrondis qui la narguaient. Sa bouche, puis sa langue, suivit le tracé du cou de Hermione et atterrit sur sa clavicule, faisant voir milles et uns délices à la jeune fille. Doucement, très doucement, il fit remonter les deux mains de ses hanches sur sa poitrine. Hermione retourna Minerva et malaxa vivement les seins de celle-ci, tournant sensuellement autour des tétons sans pour autant les toucher. Un léger ronronnement de plaisir se fit entendre, et Minerva traça de doux arcs et dessins sans queue ni tête dans le dos de son aimée, descendant tout en douceur sur la chute de reins tant attirante. Ses mains survolèrent la raie des fesses fermes et vinrent se poser sur les cuisses, quelques doigts caressant l'intérieur mystérieux et défendu. Hermione s'empara vivement des tétons avec ses pouces, dans une douce vengeance. Minerva soupira et la retourna vivement. Ses mains se firent comme des brûlures au fur et à mesure qu'elles frôlaient le corps frémissant de Hermione, et finalement descendirent entre les deux cuisses, qu'elle écarta sans rencontrer aucune résistance. Sa main caressa avec douceur les deux lèvres grandes ouvertes du sexe de la jeune femme, puis descendit sur le petit bouton en feu qu'elle tritura, massa du mieux qu'elle put. Haletante, tendue comme un arc, Hermione se sentait écrasée par la masturbation, toute son attention était dirigée vers la main de Minerva, cette main qui lui procurait tellement de plaisir et de chaleur. Jamais encore elle n'avait ressenti ça, et lorsque enfin l'orgasme la submergea, et qu'elle s'écroula, pantelante, l'immense bien-être qu'elle ressentit la détendit complètement. Soudain, elle songea que Minerva n'était peut-être pas dans le même état qu'elle, et elle s'empressa de palier à la demande que sa conscience muette lui faisait entendre. Retournant Minerva vivement, haletant autant qu'elle, elle fit parcourir frénétiquement sa main contre le ventre plat de celle-ci. Malgré son inexpérience, elle trouva rapidement comment faire, c'est-à-dire en introduisant lentement un, puis deux, puis trois doigts dans le vagin de Minerva. En appuyant contre divers endroits, elle s'aperçut que Minerva avait différentes réactions de plaisir. Lorsqu'elle alla caresser un certain point sensible plus profondément, Minerva souleva violemment ses hanches, entourant les hanches de la jeune fille avec ses jambes. Hermione sentit soudain quelque chose de chaud couler sur ses doigts, et rassurée sur l'état de sa partenaire, elle se laissa glisser dans les bras de celle-ci, retirant ses doigts et les posant sur les hanches de Minerva. Dans un silence bienfaisant, seulement troublé par leurs respirations, elles plongèrent dans un état léthargique qui était fait pour durer longtemps.

Toc, toc !

-Minerva, vous êtes là ? J'aimerais vous parler, s'il vous plaît.

Et voilà ! Mon premier lemon concernant les couples homosexuels, qu'est-ce que vous en dites ?

Pour répondre et donner des conseils, c'est en bas à gauche...