A/N : Coucou à tous ! Comme vous pouvez le voir, j'ai deux jours d'avance ! (Remerciez l'Ascension qui a eu la bonne idée d'être férié hihi !) Bref, je suis consciente que les 3 derniers chapitres uniquement consacrés aux malheurs et à la torture de cette pauvre Hermione ont pu être ennuyeux et frustrants (je suis une grande chiante je vous l'accorde lol…) mais ici, les choses évoluent enfin avec un nouveau face-à-face… Je suis donc contente de vous présenter ce chapitre que j'adore vraiment, mon favori :) J'espère que vous l'aimerez et que j'aurais mis fin à votre frustration de lecteurs… vous verrez bien XD

Gros bisous à tous ! Bonne lecture !

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Le Goût Béni d'un Amour Maudit

Ne sachant plus comment elle pourrait éviter Drago à présent et ne voulant plus le laisser dans le doute, Hermione avait pris une décision. Elle ne serait pas capable de le regarder dans les yeux pour lui dire qu'il devait l'oublier, de crainte de fondre devant son regard ou que le sien trahisse son secret… Et surtout, ce serait trop dur… d'avoir à lui dire une chose aussi horrible en face… Ainsi, elle se décida finalement à lui écrire une lettre dans laquelle elle lui dirait qu'ils ne devaient pas rester ensemble, mais sans lui dire pour Lucius… car cela, elle ne le pourrait pas… jamais…

Ce fut donc avec beaucoup de courage et les yeux tout humidifiés par les larmes qu'Hermione s'installa au bureau de son dortoir, prit sa plus belle plume, un morceau de parchemin et commença à rédiger sa lettre. Mais elle ne put écrire qu'un seul mot, « Drago »,avant de s'arrêter. Que lui dire ? Comment lui annoncer les choses ? Dans sa tête, cela paraissait bien plus facile… Au final, il lui fallut sacrifier beaucoup d'encre et de morceaux de parchemin avant de se satisfaire de sa dernière lettre :

« Drago,

Je suis désolée de m'être enfuie de chez toi durant les vacances de Noël et aussi de la manière dont je t'ai parlé, l'autre jour avec Harry… Tout d'abord, sache que c'est très dur pour moi d'avoir à faire ça, peut-être la chose la plus difficile que j'aie eu à faire de ma vie mais je dois le faire, sinon je ne pourrais plus me regarder en face. Tu sais, Drago, tu avais raison. Je t'aime toujours, il en restera ainsi, mais nous ne pouvons pas être ensemble. J'ai essayé de te le faire comprendre en t'évitant depuis ton retour et le fait que tu aies cherché à comprendre pourquoi me fait mal car tu me montres ainsi que tu m'aimes, mais je ne peux pas rester avec toi, Drago. Je ne peux pas te dire pourquoi exactement, mes explications seraient vagues et confuses, je ne sais même pas trop pourquoi moi-même, mais nous sommes trop différents, nous n'avons pas grandi dans le même monde et j'ai peur que cela nous fasse souffrir, tôt ou tard… Tu vois, Drago, je suis heureuse que tu ne sois finalement plus du mauvais côté et à présent, je te souhaite d'être heureux avec quelqu'un qui te comprendra mieux que moi… je t'aime toujours, je ne peux pas le nier, mais je ne peux pas rester avec toi… Cela ne pourra jamais marcher… C'est difficile, mais c'est mieux comme ça…


Avec tout mon cœur,

Hermione. »

En se relisant, la jeune fille poussa un long soupir. Pitoyable. Non seulement, elle faisait une bien piètre menteuse, mais pas même le pire des crédules n'arriveraient à croire à cette lamentable explication. Il chercherait sûrement à comprendre… Mais mieux valait envoyer la lettre… au moins, elle aurait été claire. Il ne fallait plus qu'ils se voient…

Des larmes roulèrent sur les joues et elle inscrivit d'une main tremblante le nom de Drago sur l'enveloppe avant de se rendre à la volière.

Elle monta doucement les vieilles marches y menant et entendit un rire musical et féminin. Elle entra finalement dans la volière et vit deux silhouettes surgir de derrière un tas de vieilles enveloppes. Le rire qu'elle avait entendu n'était autre que celui de Luna, encore toute rouge d'avoir ri, et à ses côtés se tenait Ron qui afficha un air un peu gêné en voyant Hermione, un petit sourire en coin.

-Salut… Vous faisiez quoi ? s'enquit Hermione.

-Rien, répondit précipitamment Ron.

-On discutait, répondit Luna en même temps. Ça va, Hermione ? s'enquit-il avec une mine moins joyeuse en voyant les yeux bouffis de la jeune fille.

-Oui, prétendit cette dernière en masquant son visage de ses cheveux.

Elle fit alors envoyer sa lettre à Drago par son hibou grand-duc noir posé près de la fenêtre après l'avoir caressé un instant. L'oiseau s'envola et Hermione se tourna vers ses amis.

-Bon, j'ai un cours de Runes, annonça-t-elle. On se voit tout à l'heure au dîner…

Elle allait partir mais Luna la retint doucement par le bras.

-Euh… Hermione, chuchota-t-elle pour que Ron n'entende pas, d'une voix sérieuse ce qui ne lui était pas typique. Si ça ne va pas, tu sais que tu peux m'en parler, autant qu'à Ginny.

-Je sais. Merci, Luna, sourit Hermione en serrant amicalement la main de son amie. A tout à l'heure.

-A tout à l'heure, répondit-elle en retrouvant son air rêveur avant de s'en retourner à Ron.

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Trois heures plus tard, après avoir fini ses cours, Hermione descendit dans un état fébrile à la Grande Salle pour le dîner. Elle repéra bien vite Harry et Ron assis en face de Ginny et alla s'installer aux côtés de la jeune fille.

-Salut, Hermione. Comment tu vas ? s'enquit Ginny qui ne l'avait pas vue de la journée.

-Bien, répondit Hermione avec un sourire lui disant de ne plus s'inquiéter.

Harry, lui, la regardait étrangement. Ils ne s'étaient plus parlés depuis la fuite d'Hermione lorsqu'il était venu avec Drago dans son dortoir. Elle se sentit alors coupable. Elle avait écrit sa lettre à Drago, mais n'avait pas pensé à s'expliquer avec Harry… Et d'ailleurs, que lui dire ?

-Euh… Harry… hésita-t-elle.

-Bon appétit, Hermione, répondit-il d'une voix froide sans quitter des yeux son assiette, pour éviter de la regarder.

La jeune fille baissa les yeux. Harry croyait maintenant qu'elle n'avait pas suffisamment confiance en lui pour lui avouer son secret… S'il savait… Ginny, elle, savait, et donc la comprenait, et quant à Ron, il semblait bien rêveur tout à coup pour se préoccuper de quoi que ce soit.

Soudain, alors qu'elle entamait son plat de viande, elle tressaillit en remarquant entre les visages celui de Drago, assis entre Zabini et Nott à la table des Serpentard, cherchant à accrocher son regard. Il avait l'air complètement perdu et désorienté, ses yeux semblaient l'implorer… Oui, il avait lu la lettre, c'était certain. Honteuse, Hermione détacha son regard du sien et fit mine de se concentrer sur son bœuf rôti. Elle ne pourrait pas affronter ces yeux.

A la fin du repas, juste avant d'entamer son dessert, Hermione risqua un coup d'œil discret en direction des Serpentard. Mais il n'y était plus. La chaise entre Blaise et Théodore était vide. Elle se sentit soulagée à cette constatation. Au moins, le fait qu'il soit déjà parti lui éviterait une éventuelle confrontation dans la Grande Salle.

-Tu t'en vas déjà ? lui demanda Ginny en la voyant se lever, sitôt son dessert fini.

-Oui, je vais travailler un petit peu avant d'aller me coucher.

-Ah bon… d'accord. Si tu veux parler un peu… commença Ginny.

-Je sais, sourit Hermione. A demain, tout le monde.

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Ce fut en soupirant qu'Hermione entra dans son dortoir de Préfète-en-Chef et se laissa tomber sur son lit. Elle prit son visage entre ses mains et laissa mollement retomber ses jambes fatiguées sur le matelas. Encore une journée éprouvante… Mais au moins, elle n'aurait plus à se ronger les sangs au sujet de Drago avant le lendemain matin.

-Hermione…

Sursautant à cette voix, Hermione bondit hors de son lit et se figea en découvrant la personne qui se tenait contre le mur, à côté de la porte à présent refermée.

-Drago ! s'étrangla-t-elle.

-C'est quoi, cette lettre ? s'exclama-t-il, le regard incompréhensible. Tu crois qu'après tout ce qu'on a traversé ensemble tu peux me jeter comme ça en me disant que tu m'aimes encore et en me balançant une explication qui ne veut rien dire ?

-Tu ne devrais pas être là… balbutia Hermione.

-Je ne m'en irai pas avant d'avoir une explication claire et précise ! exigea Drago d'une voix forte. Je ne suis pas du tout d'accord, Hermione !

Plus il avançait vers elle, plus Hermione reculait. Ainsi, il s'était caché dans son dortoir en attendant son retour afin de la forcer à s'expliquer ? Merlin… Non, elle ne pouvait pas… Elle ne pouvait pas lui avouer !

-Va-t-en… murmura-t-elle d'une voix brisée.

-Pas avant de savoir pourquoi ! insista Drago en avançant encore plus.

Ses yeux cobalt étaient insistants, presque durs. Il n'avait pas l'intention de la lâcher avant d'avoir une explication nette de sa part.

-Très bien, alors si tu ne pars pas, c'est moi qui le ferai ! s'exclama Hermione en se dirigeant vers le porte, les larmes aux yeux.

Mais Drago avait prévu cette réaction et en un clin d'œil, il se plaça devant la porte. Au lieu de la sortie, Hermione se retrouva contre le torse ferme de Drago et en face de son visage insistant.

-Laisse-moi… soupira Hermione en le poussant pour se dégager.

Mais avant qu'elle ait pu réagir, elle se retrouva en un quart de seconde avec les lèvres de Drago posées sur les siennes. Surprise et ne s'attendant pas à une pareille réaction, ses jambes se firent coton et tremblèrent, prêtes à vaciller mais Drago serra son étreinte et emprisonna sa taille et son dos de ses bras. Elle aurait voulu dire stop, courir hors du dortoir mais elle retrouvait enfin ce corps et ces lèvres adorées, son odeur et le goût suave de ses baisers.

-Dis-moi, s'il te plaît… la supplia Drago en détachant ses lèvres des siennes, sa bouche contre le front de la jeune fille.

Instinctivement, elle s'était retrouvée à enfouir ses mains dans les cheveux blonds de Drago et en constatant cela, elle se recula vivement et baissa les yeux.

-Ne me demande pas ça… murmura-t-elle, les yeux clos.

Très lentement, Drago s'approcha d'elle et de son pouce essuya les larmes au coin de ses yeux. Elle avait l'air de tellement souffrir…

-Dra…

Mais il avait une nouvelle fois capturé ses lèvres et elle ne pouvait l'en empêcher, c'était trop dur… Elle en avait rêvé, sans pouvoir y faire quoi que ce soit, depuis des mois… de ce baiser et de ces retrouvailles… Comment dire non ? Elle l'aimait et le voulait autant que lui-même…

Sous ses baisers de plus en plus passionnés et insistants, Hermione sentait rejaillir subitement tous ces sentiments qu'elle avait tant cherché à refouler pendant des mois… Contre Drago, ses bras dans les siens, elle se sentait renaître et retrouver cette douce sensation de bonheur qu'elle croyait avoir à jamais perdu…

A présent, une passion violente et inconnue s'emparait de son corps… Elle répondait de plus en plus sensuellement aux baisers de Drago, enfouissant ses doigts dans les cheveux et même sous les manches du jeune homme pour mieux sentir la peau chaude de ses bras sous ses paumes… Et sous le feu de l'action et de l'émotion que cela lui procura, Drago resserra son étreinte et ses doigts trouvèrent comme par eux-mêmes les hanches et les cuisses d'Hermione sur lesquelles il fit courir des caresses d'une lenteur calculée, faisant frissonner la jeune fille toute entière…

D'un geste lent et empli de délicatesse, il la débarrassa alors de sa robe de sorcière avant de s'attaquer aux boutons de sa chemisette. Il se surprit à voir ses propres doigts trembler, même s'il avait déjà fait ça avant, le fait d'en être là, avec Hermione qu'il aimait, le faisait se sentir nerveux et maladroit, comme si c'était la première fois…

-Dra… Drago… chuchota Hermione avec un petit geste de recul lorsque Drago acheva de retirer son soutien-gorge.

Non… pas ça… Lucius… le viol… les menaces… et ses yeux… ses yeux si semblables aux siens… Mais Drago, se reprenant bien vite et retrouvant son assurance, continua son manège, en couvrant son visage et ses cheveux de baisers rassurants. Elle n'aurait pas à avoir peur avec lui. Jamais.

Tout allait tellement vite… Cela n'avait absolument pas été prémédité, c'était seulement la conséquence de ce besoin et de ce manque l'un de l'autre qu'ils avaient dû subir si longtemps… La robe et la chemisette de la jeune fille tombèrent à leurs pieds. Et, durant un court instant, la main de Drago se posa avec une sensualité fiévreuse sur la poitrine à présent nue d'Hermione.

-Je… non, Drago… balbutia Hermione tandis qu'il l'attirait contre lui. S'il te plaît… non…

A ces paroles, Drago se figea. Ses yeux pâles dévisagèrent alors Hermione et très lentement, il se détacha d'elle. A présent, si ses yeux étaient du même bleu que ceux de Lucius, leurs regards n'avaient définitivement plus rien de commun… Celui de Lucius était abject, glacé, mauvais… Tandis que celui de Drago ne lui montrait qu'une chose à présent : son amour pour elle ainsi que son inquiétude à la voir trembler ainsi.

-Hermione, je n'ai pas envie de t'imposer quoi que ce soit… commença-t-il en chuchotant.

Mais il n'était pas question de ça, en réalité… Hermione en avait envie, plus que n'importe quoi. Elle s'était même surprise à rêver cet instant des mois auparavant mais… le souvenir de Lucius, le viol, ce qu'il lui avait fait… non… elle ne voulais pas être confrontée à cet horrible souvenir… Voilà tout ce que l'acte sexuel représentait pour elle à présent. Et pourtant, comme elle aurait aimé se laisser aller toute entière, sans plus de considération pour le passé, le futur, les conventions sociales en rapport à leur sang respectif ou la peur de vengeance de Lucius… Elle aurait tant voulu s'abandonner sans réticence à ses baisers, à ses caresses, à la vigueur de ses bras qui l'entraînaient dans un vertige infini… Elle ne pouvait pas… Mais lorsqu'elle leva les yeux sur Drago, elle en oublia presque Lucius et eut l'impression de retrouver ses doux rêves qu'elle avait si souvent eu de Drago… avant…

Elle tremblait toujours autant lorsqu'elle sentit le bras gauche du jeune homme lui enrouler la taille et enfouir son visage dans ses cheveux. Sa peur lui ordonnait de partir, de dire stop, mais l'amour clamait ses droits, lui aussi…

-Je t'en prie, dis-moi ce que tu veux, Hermione… Parle-moi.

Là, elle sentit avec un plaisir qui la fit frissonner de surprise, une lente caresse de Drago qui s'attarda le long de son dos, du bout des doigts avant de se nicher au creux de ses reins. Soupirant de bonheur, Hermione ferma les yeux et enroula doucement ses bras autour de la nuque du jeune homme en lui offrant instinctivement son cou sur lequel il fit pleuvoir une ondée de baisers. Elle sentait l'humidité de sa langue et de ses lèvres sur sa nuque, sa gorge, ses épaules, sa poitrine…

Grisée, noyée d'une flambée de sensations de plaisir vertigineuses, Hermione avait complètement oublié où elle était, quand et comment ils étaient et ce qui se passait pas si loin d'eux, dans le château. Car à présent, lui comme elle, n'étaient plus à Poudlard mais bien plus loin, perdus quelque part entre ciel et étoiles… Après ce que Lucius lui avait fait, Hermione pensait ne jamais pouvoir connaître la saveur de l'amour sur son corps et ses lèvres, ni la douceur d'une simple caresse…

Mais lorsqu'elle sentit les mains de Drago retirer jusqu'au dernier de ses vêtements, elle ne s'en sentit pas gênée et ne se rétracta pas, car rien ne fut brusque ou embarrassant et la tendresse du jeune homme la mit en confiance au point de se serrer encore plus étroitement contre lui, passionnément, complètement dénudée à présent. Elle sentit les paumes du jeune homme venir recouvrir ses seins et les caresser. Puis, les yeux bleu de Drago se posèrent sur son corps entier avec admiration et passion et il captura une nouvelle fois ses lèvres.

Puis, sans un mot, Drago souleva la jeune fille dans ses bras pour la déposer sur le lit. Elle maintenait ses mains crispées autour de son cou et il pouvait la sentir trembler légèrement. Se rendant compte de cette nouvelle poussée de crainte en elle, il desserra légèrement son étreinte.

-Est-ce que tu veux qu'on arrête ? chuchota-t-il sans pour autant s'empêcher le la toucher, promenant ses lèvres sur le ventre et les seins de la jeune fille, espérant passionnément et désespérément que la réponse serait négative.

-N… non, murmura Hermione. Drago… gémit-elle en l'attirant contre elle, comme pour le supplier de rester près d'elle.

Il retira alors à son tour sa chemise et sa cravate aux couleurs de Serpentard qu'il jeta violemment sur le sol, découvrant un torse pâle et musclé et un bras gauche sur lequel s'étalait l'Horreur. Drago n'avait jamais autant souhaité qu'à cet instant-là de voir disparaître cette marque infernale… Mais cette fois-ci, Hermione n'y prit pas garde et en vint même jusqu'à caresser délicatement ce bras abhorré et meurtri tandis que le jeune homme effleurait sa ceinture pour se débarrasser à présent de son pantalon et de son boxer pour ne sentir plus que la peau lisse et chaude d'Hermione contre la sienne. Sentant son abandon, les sens de Drago s'affolèrent, submergé d'un désir incontrôlable. Il la voulait… plus que jamais.

Nu contre elle, il la serra dans ses bras forts et rendit ses baisers et ses caresses plus intimes et insistants, attardant ses lèvres et sa langue sur ses cuisses, son ventre, sa poitrine dont il taquina un instant les mamelons durcis pour finalement remonter à son cou entièrement soumis à ses baisers, car la jeune fille avait, sous l'effet du désir, renversé sa tête hors du lit. Il glissa ses doigts dans l'épaisse toison châtaine de la chevelure d'Hermione et remonta doucement son visage jusqu'au sien pour finalement trouver sa bouche. Le visage de la jeune fille était si proche du sien… Jamais il ne l'avait admirée d'aussi près, et il contemplait d'un regard fiévreux les plus petits détails de son visage, comme les quelques minuscules tâches de rousseurs qu'elle avait sur le nez. Il aimait tellement son visage… et son corps qu'à présent il découvrait.

Il lui écarta avidement les lèvres et leurs langues se frôlèrent, se caressèrent, s'entremêlèrent pour un baiser qui les entraîna au-delà de Poudlard et de la Terre, dans des endroits enfouis en eux-mêmes et en l'autre… Sous ses baisers enflammés qui sillonnaient à présent à toutes les parties les plus sensibles de sa peau frémissante, Hermione se sentait légère, libérée, envolée, tel un nuage solitaire, dans cette danse sensuelle qui la révélait à elle-même. Quant à Drago, il n'arrivait même plus à se souvenir de la raison pour laquelle il était venu, à l'origine…

Elle sentit la virilité du jeune homme s'accroître contre elle et à ce contact, une montée de chaleur incontrôlable grimpa en elle et envahit son bas-ventre et son corps. Leurs lèvres se frôlaient, leurs mains se cherchaient… Drago avait enfin droit à ce corps béni et chéri dont il avait tellement rêvé… Il noya son regard dans celui d'Hermione, brillant du même éclat marron que ses cheveux. A cet instant, chacun désirait ardemment ne plus faire qu'un avec l'autre.

Et là, après un dernier soupçon de prudence envers Hermione qui à présent répondait à ses baisers avec fièvre, Drago se pencha totalement contre elle, la souleva légèrement dans ses bras et entra en elle. Il ne fallut pas bien longtemps à la jeune fille pour comprendre enfin le sens de l'acte d'amour, après avoir été assombri et sali par ce que Lucius lui avait infligé… Mais Drago n'était pas Lucius. Drago l'aimait et cela n'avait rien à voir avec ce que son père lui avait fait endurer sous sa poigne violente. Le viol et l'amour étaient deux choses complètement incomparables, lorsque ce dernier était vraiment doux et pur…

Entre les bras de Drago, joue contre joue, peau contre peau, les doigts entrelacés et le cœur battant en parfaite coordination, elle oubliait tout du viol, de ce que Lucius lui avait fait, tant elle se sentait en sécurité contre Drago. Les choses s'étaient faites sans brusquerie, sans précipitation et avec toute la tendresse et la délicatesse du monde, comme s'il avait compris dans ses yeux et son corps qu'avant de s'abandonner à lui, elle avait besoin qu'il la fasse oublier, besoin de retrouver une sorte de virginité, de pureté… pour se donner à lui…

Et dans l'action qui s'accentua lentement et avec passion, ils s'étreignirent, évoluèrent et dansèrent ensemble au milieu de nulle part, découvrant enfin dans les bras l'un de l'autre ce qui leur avait si cruellement manqué durant ces derniers mois… un amour partagé, un amour absolu.

Aussi tendrement qu'ardemment et désespérément, Drago lui donna des preuves infinies de sa passion et de tout son amour pour elle. Il lui fit éprouver les premières atteintes du vertige et l'odieuse violence qu'avait subie Hermione s'abolit, effacée par chaque mot d'amour soupiré, chaque étreinte, chaque baiser, chaque douce caresse… Elle ne ressentit aucune douleur, seulement le plaisir de l'acte et celui d'être avec lui… Elle était femme, passionnée, envolée et à présent sous la seule emprise de son cœur et de son corps… Au diable Lucius et tous les autres…

-Hermione… souffla Drago, suppliant.

Il répétait infatigablement son prénom tandis que la jeune fille s'abandonnait à présent avec une passion totale au plaisir qui s'offrait à eux. Illuminées par les halots de lumières s'échappant des volets du dortoir, leurs peaux luisaient au clair de lune dans le grand lit et leurs deux corps fusionnaient de façon de plus en plus intense et passionnée, jusqu'à ce que tout tournoie de plus en plus vite en eux avant de se suspendre en une brève seconde durant laquelle ils gémirent ensemble, emportés par le paroxysme du plaisir charnel. Et quelques secondes plus tard, Drago s'effondra dans les bras d'Hermione, le souffle court. Retombés sur le matelas humide, enlacés, l'un était aussi heureux et apaisé que l'autre.

Paralysée par l'émotion, Hermione resta un instant incapable de faire un geste, les genoux tremblants sous l'effet du plaisir éclatant qui s'estompait à présent progressivement au cœur de son intimité. Elle était heureuse et se sentait à présent épanouie. Oui, cela n'avait rien à voir avec ce que Lucius lui avait fait subir. Ça n'avait était que bonheur et plaisir, ce moment magique avec Drago…

Elle finit par remuer légèrement, pour découvrir avec surprise le jeune homme qui à présent se couchait contre elle, sous les couettes. Regardant avec tendresse son visage pâle, le front encore tout perlé de sueur, Hermione se coula automatiquement à ses côtés et les bras de Drago vinrent alors l'enrouler, enfouissant son visage dans ses épais cheveux châtains. Peu lui importait les conséquences à présent, c'était la plus belle chose qui aurait pu lui arriver et, s'endormant en sentant les lèvres de Drago se poser une dernière fois sur sa joue, elle décida de ne penser qu'à la magie de ce qu'ils avaient partagé. Demain, peut-être, elle pourrait alors s'inquiéter à nouveau en penser à Lucius et aux conséquences. Demain… mais pas ce soir…

A/N : Haha… enfin un peu de bonheur ;) J'espère que ce petit chapitre un peu lemon vous a plu en tout cas ! (j'ai l'intention de me lancer dans le genre pour ma prochaine fic lol…) J'ai adoré l'écrire et pour une fois j'espère que personne ne va s'aviser de me traiter de sadique parce que je me suis calmée hein ! XD

Dans le prochain chapitre, Hermione flippe un peu : des explications s'imposent au réveil… aura-t-elle enfin le courage de tout lui avouer cette fois ? Et Drago, quant à lui, a bien l'intention d'officialiser leurs retrouvailles…