Quelle était cette pièce ?

Harry était allongé dans un grand lit, les draps étaient si doux, aussi doux qu'a Poudlard. La pièce était inondée de lumière et il y régnait une si douce odeur.

Harry distinguait des silhouettes qui chuchotaient un peu plus loin, ce fut une voix qui sembla familière à Harry qui le sortit de sa semi torpeur.

-Sortez d'ici, vous n'êtes pas dans un salon de thé !

Des grognements se firent entendre puis le calme ambiant revint après que la porte de l'infirmerie soit close.

Le calme ambiant fut rompu une fois de plus, une nouvelle forme entra dans le sacro saint domaine de Pompom l'infirmerie, un sorcier à la barbe imposante et aux lunettes en demi lune fit son entrée. Celui-ci se dirigea vert le bureau de l'infirmière.

Quelques instants plus tard, l'infirmière dans sa traditionnelle robe de soin blanche sortit de son bureau. Celle-ci prit la parole tout en inspectant un de ses patients victime d'un puissant sortilège de coloration

-Albus, je ne comprends pas, lorsque vous m'avez amené Harry sa magie vitale était endommagée, pour des accidents de ce type, pour un adolescent normalement constitué il faut au minimum deux semaines de repos, et ce dans les meilleurs cas. Mais comme vous le savez depuis son entrée à Poudlard et après nombreux examens médicaux Harry souffre de malnutrition, nous avons de la chance qu'il n'a eu de plus graves problèmes de santé…

-Pompom, quel est le problème, venez en aux faits.

- Cela fait à peine trois jours que vous m'avez amené Harry et il est déjà rétabli et doit se réveiller bientôt

- Quelle bonne nouvelle Pompom ! Fudge me harcèle, il s'en fait pour sa réputation.

-Mais non Albus, au contraire j'ai peur qu'il ait de graves séquelles à cause de ce rétablissement rapide. J'ai bien peur que le courant circulatoire de magie de Mr Potter soit endommagé, mais ce n'est pas tout. Le choc psychologique va être énorme, le jeune Weasley a été envoyé à St Mangouste en urgence, j'ai eu des nouvelles d'un ami travaillant la bas aux soins intensifs. Ils ont réussis à arrêter l'hémorragie mais il a perdu beaucoup de sang il va s'en tirer. Mais j'ai bien peur que suite à tout cela Harry parte en dépression… et puis, vous savez pour Miss Granger

Harry qui était allongé dans son lit eu un frisson après avoir entendu le nom de son amie.

-Ne vous en faites pas Pompom, Harry est très résistant et nous serons la pour lui termina le directeur de l'école avec son habituel regard pétillant.

- Je l'espère Albus, je l'espère …

Le célèbre sorcier de ce siècle tourna des talons et laissa Miss Pomfresh seul avec ses patients.

Hermione, Hermione … Toutes les pensées de Harry étaient tournées vers elle.

Les souvenirs refaisaient surface dans l'esprit de Harry, tout devenait clair.

Le Poudlard Express, le baiser d'Hermione, l'attaque, les mangemorts…

Le corps de Hermione dans ses bras, Ron gisant par terre dans une mare de sang. Les larmes qui s'étaient accumulées sortirent d'elles même en un torrent, Harry qui était allongé sur son lit était désormais dans une position fœtale. Harry gémissait, grognait et ruminait, seul dans son lit.

Ce fut lorsque pour Harry les larmes ne furent plus assez, celui-ci cria et sanglota :

- Hermione !

Puis Harry cria de plus belle, encore et encore, ses cris étaient désespérés et aigus mais rien ne pourrait la ramener. Elle était morte, comme ses parents, ami et parrain

Pas même l'arrivée de Pomfresh en courant tenant dans une de ses mains une mixture qui semblait, rien qu'a vue d'œil repugnante.

- Potter, calmez vous ! Tenez buvez cette potion calmante.

Mais Harry devenait de plus en plus incontrôlable, son corps ne faisait que de convulser il avait beau fermer les yeux, sans cesse réapparaissait Hermione lui souriant. Harry ne cessait de crier, sans relâche il appelait désespérément Hermione.

Alerté par les cris sortant de l'infirmerie de son petit protégé appelant sa bien aimée, Albus Dumbledore qui était non loin de l'infirmerie accourut et entra en trombe dans l'infirmerie.

Au fond de l'infirmerie se trouvait le lit de Harry, il était la, en parfaite lévitation au dessus de son lit, son corps ne cessant de convulser.

Son corps était enveloppé d'une aura grise qui ne cessait d'onduler, cherchant à s'échapper, quelques secondes après l'arrivée du directeur deux rayons de magie pure enveloppèrent. Ils étaient d'une couleur doré et argent tel de somptueux bijoux qui gardaient Harry en suspension au dessus de son lit de malade.

Il n'y avait la aucuns bruits, les traits de magie qui sortaient des murs grossissaient de plus en plus, à leur sortie il faisaient environ deux centimètres de diamètre maintenant les deux courants étaient gros d'environ 10 centimètres et s'élargissaient de plus en plus.

A ces deux rayons s'ajoutèrent deux autres de couleur marron et d'un bleu nuit qui semblaient stabiliser le patient

Le spectacle dura deux minutes pendant lesquelles le directeur resta de marbre ainsi qu'une infirmière stoïque. Quelques secondes après, la magie sembla s'éteindre reposant Harry sur son lit.

N'écoutant que son devoir de spécialiste, l'infirmière se rua sur son patient pour vérifier son état de santé malgré les mises en garde de Dumbledore qui voulait d'abord vérifier si il n'y avait aucun danger, d'une voix soulagée elle s'adressa au directeur de Poudlard :

- Il va bien, il est juste endormi.

Le directeur se dirigea ensuite vers le lit d'Harry, le jeune homme qui était allongé n'était plus le même, à la place du jeune homme énervé dont les traits étaient tirés par la colère et la tristesse il y avait la un adolescent souriant. Il semblait alors si serein et heureux malgré les récents événements.

Etre heureux, c'était cela qui manquait à tous.

Lentement le vieux sorcier se dirigea vers la sortie de l'infirmerie, après avoir passé le seuil de celle-ci, il se retourna vers l'infirmière :

- Ceci est classé secret médical.

-Entendu professeur, il ne sera pas fait mention de cet événement dans le dossier de Harry vous et moi êtes au courant.

Dans la tête de Harry c'était autre chose que le spectacle donné, dans sa tête défilait des parchemins sur lesquels était écrit de nombreuses formules, d'un autre coté, des chaudrons bouillonnants, des armes, des vêtements mais dans sa tête une seule pensée lui revenait, une voix, non plusieurs voix.

- Fais en bon usage

C'était la seule chose dont il avait un souvenir exacte, le reste : les connaissances, il n'avait aucunes idées d'où elles provenaient… mais elles étaient présentes au plus profond de son esprit.

Malgré le mal de tête dut à l'afflux de connaissances Harry sortit de son lit tout en sentant un leger signal de magie quand il posa le pied à terre

Avant de partir il jeta un coup d'œil au calendrier des patients de l'infirmerie :

Harry Potter Gryffondor :

Admis le 1 Septembre

Admis pour : Magie endommagée

Il parcouru le tableau jusqu'à la date du jour, il avait été admis le 1 septembre et on était aujourd'hui le, 4 septembre, il avait passé plus de 3 jours à dormir !

Ce fut au moment ou Harry mit la main sur la poignée que l'infirmière sortit de son bureau

- Potter, ou comptez vous aller ?

Pour toute réponse elle eu une sorte de grognement venant de la part du jeune adolescent

- Foutu système d'alarme

-Potter, comment cela ce fait que vous connaissiez ce système ?

Mais elle n'eut aucune réponse

- Pompom, auriez vous une potion pour le mal de tête ? J'ai une affreuse migraine depuis que j'ai posé pied à terre.

- Pas avant que je vous ai ausculté, décidément je vous vois vraiment trop souvent cela fait depuis trois jours que vous êtes ici.

- J'ai eu l'occasion de voir cela répondit Harry d'un ton faussement intéressé

Après une minutieuse auscultation de la part de l'infirmière elle laissa partir le jeune sorcier après lui avoir fourni une potion luttant contre le mal de tête ainsi qu'une potion énergisante. Ce fut avant de franchir le pas de la porte que Harry demanda à l'infirmière dans quel état était Ron, celle-ci lui répondit d'une voix douce :

- Il va bien, les médicomages sont confiants, son état est stabilisé cependant il ne pourra venir qu'un peu plus tard, ils préfèrent le garder quelques temps en observation encore, concernant Hermione… Mais elle fut coupée par Harry

- Je sais dit t'il en claquant la porte

L'infirmière se dépêcha de se rendre à sa cheminée pour annoncer le prompt rétablissement de Harry.

Harry se trouva seul dans le couloir ne sachant plus quoi faire, se rendre à la salle commune voir ses amis ? Voir le directeur pour tirer tout au clair ? Suivre la voix en lui … Tout s'embrouillait dans son esprit.

Décidé Harry commença à suivre le dédale de couloirs tournant tantôt à droite tantôt à gauche passant au travers d'endroits inconnus et passages secrets non découverts pour arriver au final à une porte. Elle était grande elle faisait environ trois mètres de large et autant en hauteur, sur chaque pans de la porte était gravé les quatre armoiries de l'école, un lion coloré d'or un serpent en argent un blaireau teinté de marron et un aigle teinté de bleu (désolé si cela parait nul). La porte semblait si belle mais si banale.

Harry saisit la poignée, à son contact Harry se rétracta et vit du sang couler de sa main, la porte s'ouvrit dans un grincement commun à tout porte non ouverte depuis plusieurs années, la plaie à la main de Harry s'arrêta de couler, Harry se saisit de sa baguette et lança un sortilège de guérison sur sa blessure qui se cicatrisa en un instant.

Il resta pendant un instant dubitatif, jamais il n'avait appris à faire cela. Réaliser un sortilège de guérison de plaie était étudié au moins en 7ème année à Poudlard, laissant de coter cette question qui s'ajouta aux nombreuses autres existantes il se décida à rentrer dans la pièce qui semblait mystérieuse

Lorsque Harry passa le pas de la porte, la pièce s'illumina grâce aux torches disséminées le long de la pièce sur les murs. La pièce était simple, il y avait, accroché au murs 4 tableaux qui semblaient s'agiter à la venue du jeune sorcier. Le jeune adolescent qui était la, debout devant les tableaux puisa dans ses souvenirs dans l'espoir de se souvenir l'identité de ces sorciers.

Le tableau de droite était un homme, une chevelure noire ebourrifée semblable à celle de Harry, il put ainsi identifier le portait de Godric Gryffondor, à sa droite se trouvait Helga Poustouffle puis par déduction Harry découvrit l'identité de Salazar Serpentard ainsi que Rowena Serdaigle. Ce fut Godric qui commença à parler

- Bonjour Harry, tu sais qui nous sommes, nous n'avons que peu de temps pour te parler alors nous allons être brefs. Voldemort prend de plus en plus d'influence et tu es l'élu de la prophétie, Rowena l'a vu dans une de ses visions alors nous avons prévus quelque chose, à la maturité de l'élu, Poudlard aidera celui-ci, pour cette partie la je vais t'éclaircir. Lorsque dans l'infirmerie tu as éclaté de colère nous avons profité de ton état pour pénétrer en toi grâce à Poudlard et ainsi t'insuffler nos connaissances, l'endroit ou tu te trouve, le sortilège de guérison que tu t'es lancé.

Puis, ce fut Salazar qui prit la parole d'une voix enrouée :

- Harry, tu dois te dire que je suis le mal étant donné que Voldemort est mon héritier, qu'il a tué de nombreuses personnes, il y a mille ans de cela Godric et moi nous nous sommes affrontés puis il m'a vaincu et depuis ce temps nos deux familles sont maudites, tout les milles ans nos deux héritiers doivent s'affronter. Au départ c'était juste un affrontement entre Godric et moi, désormais le conflit prend un tournant de guerre du bien contre le mal.

Godric reprit la parole cette fois ci d'une voix beaucoup plus grave :

- Harry il nous reste peu de temps, nous avions prévu cet instant et pour t'entraîner nous avions prit des mesures, dans Poudlard tu trouvera notre chef d'œuvre

Rowena qui jusque la n'avait pas pris la parole commença :

- Une chambre temporelle, le chef d'œuvre de la magie. Il y a dedans des milliers de calculs d'arithmancie, des potions de rajeunissements et de régénération, de puissants sortilèges et une étude poussée du corps. Une heure passée dans ton temps équivaut à une semaine dans la salle.

- Harry, notre temps est compté, nous devons partir

La seule voix qui n'avait jusque la dit aucuns mots s'adressa à Harry

- Soit fidèle à toi-même…

Les portraits qui étaient il y a quelques temps animés d'un coup se figèrent tel des œuvres d'art moldus puis le silence fut total laissant Harry à nouveau seul. Le jeune sorcier tourna des talons et se dirigea vers le bureau directorial. Les portes se fermèrent d'elle-même par magie.