Note : Désolée du retard, mais fin de mois et une semaine de vacance égal galère au boulot, fatigue et stress. Je me couche avec le soleil. Voiçi donc le dernier chapitre de ma fic (petit bonus pour les autres bientôt). Merci pour vos reviews.

Disclaimer : Stargate Atlantis et les personnages sont la propriété des créateurs de la série.

- 8 -

En rentrant de P2X694 Rodney alla directement voir son ami écossais. Il était toujours dans les vapes. Il prit donc une chaise et attendit. Carson ouvrit les yeux quelques heures plus tard. Quand son regard se posa sur Rodney, il fut pris de panique.

- Qu'est ce ... oh mon Dieu, je suis mort !

- Du calme Carson. Vous êtes en vie, moi aussi. Rodney lui attrapa la main. Je suis désolé pour vous avoir fait souffrir, pour vous avoir menti, j'aimerai tant revenir en arrière. C'est une longue histoire.

- J'aimerai bien la connaître alors.

Rodney lui raconta tout, des menaces à l'accident, de l'enlèvement de Teyla à sa libération. Mais il ne lui parla pas de sa discussion avec Sheppard.

- Vous m'en voulez ?

- Oui. Non. Enfin, un peu. Je n'ai pas l'esprit bien clair pour l'instant. Bref, j'ai cru que c'était de ma faute, et faire votre autopsie a été horrible. Vous ne m'avez pas fait assez confiance pour me mettre dans la confidence.

- Je n'aimerai pas perdre votre amitié.

Carson le regarda, attendri.

- On ne pardonne pas à son ami ses erreurs, on ne les excuse pas non plus. On les comprend. (1) Je suis votre ami, et je resterai votre ami jusqu'au bout.

Le Docteur Biro s'approcha d'eux.

- Docteur Beckett, il est temps de dormir. Les visites sont terminées.

- Je comprends ce que vous devez ressentir avec le Colonel Sheppard quand je demande à l'un de vous de laisser l'autre se reposer. Au fait, il a dû être heureux de vous savoir en vie.

- Ouais.

- Il fallait le voir, à deux doigts de la dépression. Il m'a fait beaucoup de soucis.

- C'est vrai ?

- Puisque je vous le dis.

Le Docteur Biro revint à la charge.

- Qu'est ce que je viens de dire ? Dehors Docteur McKay. Même si je suis contente de vous voir en vie, je ne veux pas que vous restiez dans mon infirmerie.

- Comment ça votre infirmerie ? s'offusqua Beckett. C'est MON infirmerie.

- Pas tant que vous serez considéré comme patient.

- Mais ...

- Ah !

Rodney se leva et Biro s'éloigna.

- C'est un vrai tyran cette bonne femme.

- Pourtant vous agissez comme elle, avec nous.

- Dehors !

- Vous êtes véxé Carson ?

- De ... hors !

oOo

En sortant de l'infirmerie Rodney ne se sentit pas bien. Les mots de Carson concernant John revenaient sans cesse. Et si John avait raison ? Elisabeth aurait menti ? Pourquoi ? Il décida d'aller la voir.

- Elisabeth ? Je peux entrer ?

- Mais bien sûr. Asseyez vous. Je ne vous ai pas revu depuis votre retour de P2X694.

- Je suis allé voir Carson. Je voulais être là à son réveil.

- Je comprends. Alors ? Comment a t'il réagi ?

- Bien. J'ai cru que cela allait être pire. Mais... il m'a parlé du Colonel Sheppard. Le sourire d'Elisabeth disparut. Et ce qu'il m'a dit ... Est ce que vous m'avez menti Elisabeth ? Silence. Répondez moi.

- Oui.

- Pourquoi ?

- Parce que je voulais vous garder pour moi toute seule. Je voulais briser votre amitié avec John.

- Vous étiez jalouse ?

- Oui. Je trouve que vous êtes souvent ensemble, vous êtes si complices. J'aimerai tant avoir la même complicité avec vous.

- Mais je suis votre ami Elisabeth.

- C'est bien là le problème.

Rodney ne comprenait plus rien. Elle était son amie et ça posait un problème ? Il la vit se lever et s'approcher de lui. Elle se pencha et l'embrassa délicatement sur les lèvres.

- Voilà le problème, murmura t'elle.

- Oh ! Je ... Donc ... vous voulez devenir plus qu'une amie.

- Oui.

Les yeux du scientifique passèrent de l'interrogation à la colère.

- C'est donc pour ça que vous m'avez menti, que vous avez détruit la plus grande amitié que je n'ai jamais eu ? Juste par amour ? Vous auriez dû me parler, m'avouer vos sentiments, peut être qu'il y aurait pu avoir quelque chose entre nous. Mais vous avez tout détruit.

- Mais j'avais peur que vous me rejetiez ...

- Et après vous m'auriez tué ? Ou tué Sheppard ? Vous ne valez pas mieux que Davidson. C'est la jalousie qui l'a poussé jusqu'au meurtre.

Elisabeth baissa les yeux. Cela faisait la deuxième fois qu'on la comparait à Davidson. Peut être avaient ils tous raison.

- J'espère que vous me pardonnerez.

Rodney soupira.

- Je ne sais pas. Tout aurait été si différent si vous n'aviez pas si mal agi.

- Rodney ...

- Peut être que dans quelques temps, je vous pardonnerai. Mais je vous jure, il faudra du temps. Beaucoup de temps.

Rodney se leva et Elisabeth le retint par le bras. Il eut un mouvement de rejet et recula.

- Non. Ne me touchez pas. Il faut que je sorte d'içi.

Elisabeth vit Rodney s'enfuir. Elle retourna s'asseoir et mit sa tête dans ses mains.

- Tu as vraiment tout gâché ma grande, tout gâché.

oOo

Rodney fila directement voir John dans ses quartiers. Le militaire ouvrit la porte en entendant frapper.

- Quoi ? le ton était glacial.

- Colonel, je viens vous faire mes excuses. Je peux entrer ?

- Non ! Des excuses pour quoi ?

- Carson m'a dit à quel point ma prétendue mort vous a affecté. J'ai parlé ensuite avec Elisabeth. Elle a voulu détruire notre amitié parce qu'elle était jalouse de notre complicité. De plus, elle est amoureuse de moi.

- Et ben, elle ne sera plus jalouse, car notre amitié est définitivement morte, elle !

- Colonel, attendez !

- Non, que ce soit bien clair, j'ai souffert quand je vous ai cru mort. J'ai souffert quand vous êtes revenu, j'ai souffert quand vous avez remis en cause notre amitié. Si vous aviez été vraiment un ami, vous n'auriez pas douté. Qu'est ce que vous avez dit tout à l'heure ? Ah oui. L'amitié sans confiance, c'est une fleur sans parfum. Moi je dis, un ami c'est un être qui ne doute jamais de vous. Une dernière chose, vous restez dans mon équipe mais notre relation sera désormais professionnelle. Bonne nuit Docteur McKay.

John referma la porte.

oOo

John entra dans la salle du mess, il avait été convoqué. Il n'était pas le seul, tout le personnel d'Atlantis était là. Elisabeth demanda le silence.

- Mesdames, Messieurs, je suis ravie de vous voir. J'ai organisé cette réunion à la demande du Docteur McKay. Il a quelque chose à vous dire. Docteur ...

John soupira, il ne voulut pas entendre le discours de Rodney, alors se dirigea vers la sortie. Mais il se retrouva face à un problème. Un problème du genre Runner, qui lui fit comprendre que la sortie était impossible.

- Ronon, je suis votre supérieur. Vous n'avez pas d'ordre à me donner, si je veux passer ...

- Rectification Colonel, coupa le Runner. Vous êtes mon supérieur lors des missions, pas sur Atlantis. Je vous rappelle que je ne suis pas militaire.

Ronon lui fit un sourire à faire trembler Kolya. John grommela quelques injures terriennes et se retourna pour voir Rodney. Celui ci allait commencer son discours.

- Bonjour. Merci d'être venus. Tout d'abord, je voulais m'excuser auprès de vous pour vous avoir fait croire à ma mort. Mais c'était le seul moyen de découvrir le coupable. J'ai fait souffrir de nombreuses personnes, et j'en paie le prix aujourd'hui. Carson a parlé l'autre jour des héros, je crois que les personnes décédées lors de cette expédition sont des héros. Peter Grodin s'est sacrifié pour sauver la cité, et lors de nos différentes missions ou lors de la dernière attaque des Wraiths nous avons perdu beaucoup d'hommes et de femmes, qu'ils soient de la Terre ou de cette galaxie. J'aimerai créé une journée du souvenir, et que chaque année nous nous réunissions comme aujourd'hui et que nous repensions à ceux qui sont morts. Je sais que parmis vous, beaucoup ont perdus des amis, un membre de leur famille, des compagnons ou des compagnes. Je voudrai leur rendre hommage avec une minute de silence.

Les gens baissèrent la tête en signe de recueillement. Tous sauf deux personnes. Rodney fixait John. On dit que les yeux sont les fenêtres de l'âme, mais John pouvait voir à présent une âme brisée, et le discours de son ami résonnait dans sa tête. La vie est tellement courte, et si demain Rodney mourrait ? Il s'en voudrait de ne pas lui avoir pardonné.

- Merci, dit Elisabeth à la fin de la minute de silence.

John s'avança doucement jusqu'à Rodney, les yeux dans les yeux. Quand il fut près de lui, il lui tendit la main.

- J'accepte vos excuses, murmura t'il. J'aimerai retrouver votre amitié Rodney.

Rodney sourit et serra la main, puis les deux amis s'étreignirent. Elisabeth, qui était en retrait, sourit. Finalement, les choses s'arrangeaient. Peut être avec le temps, elle et Rodney ...

FIN.

(1) Philippe SOUPAULT – Extrait de l'amitié – Poète, Romancier, et Journaliste Français (1897-1990)

Pour les fans du slash, petit bonus comme promis (vive le monde du slash). Merci d'avoir suivi cette fic et merci de votre patience.