Note : J'étais à deux doigts de sombrer dans la folie. Je venais de terminer mon chapitre, et je décide de mettre une note en début de page. Soudain, bug ! Word plante en beauté et après impossible de récupérer la sauvegarde automatique de cette fic. Je ne me voyais pas refaire ce chapitre, surtout que la partie la plus importante avait été supprimée. Mais ouf, Word m'a affiché la sauvegarde. I am happy.
Disclaimer : Stargate Atlantis et les personnages sont la propriété des créateurs de la série.
- 9 -
John entra dans la salle d'entrainement. Il avait rendez-vous avec Teyla, mais elle lui avait réservé un autre programme. A peine dans la salle, il remarqua les bougies et la musique.
- Vous voulez vous entrainer ou m'inviter à diner ?
- Aucun des deux Colonel. Aujourd'hui c'est relaxation.
- Relaxation ?
- Oui. Vous avez eu une semaine plutôt riche en émotion et j'ai remarqué que vous étiez encore tendu ce matin au petit déjeuner.
- Ca va passer.
- En vérité, ce que m'a fait subir Davidson m'a beaucoup pertubée, j'aimerai faire de la méditation, et je n'ai pas envie d'être seule.
John posa sa main sur son épaule.
- D'accord Teyla. Je suis désolé, j'ai tendance à vous voir comme une femme forte, résistante, j'oublie que vous êtes humaine.
- Merci. Vous voulez bien vous asseoir en tailleur ? John s'exécuta. Fermez les yeux et laissez vous porter par la musique. Vous devez baisser votre rythme cardiaque, détendre vos muscles et faire le vide dans votre tête. Teyla s'assit face à lui. Non ! N'ouvrez pas les yeux.
- C'est plus fort que moi. Désolé.
Teyla se releva, fouilla dans son sac et se plaça derrière John.
- J'ai une solution. Elle mit un bandeau sur les yeux du militaire. Voilà, comme ça vous pourrez vous détendre plus facilement.
- Vous croyez ?
- Chut ... Elle lui attrapa les mains. Voilà, c'est mieux. Détendez vous. Nous allons nous taire le temps d'une chanson.
Cinq minutes plus tard Teyla reprit la parole.
- Ca va mieux ?
- Oui.
- Ca me rappelle la cérémonie d'hier. Je ne connaissais pas cette coutume terrienne, faire une minute de silence. C'est fréquent sur Terre ?
- Quand il y a de graves évènements avec beaucoups de morts, ou lorsqu'une personne importante décède.
- J'ai apprécié que le Docteur McKay inclut dans son discours mon peuple. Nous avons perdu beaucoup de personnes.
- Oui, il se donne l'air de ne penser qu'à lui, mais en fait il aime que les gens soient heureux.
La porte de la salle s'ouvrit.
- Teyla ? Je croyais que nous avions rendez vous.
- Non Ronon, c'est dans une demi heure. Elle tenait fermement les poignets de John. Colonel, ne bougez pas. Détendez vous, et gardez le bandeau sur les yeux. Ronon ? On se voit tout à l'heure ?
- Oui. Désolé de vous avoir dérangé.
- Il n'y a pas de mal. Et la porte se referma. Je vous ai vu vous réconcilier avec le Docteur McKay hier, j'en suis heureuse. Notre équipe aurait souffert si un trouble était resté.
- Je ne pouvais pas resté fâché éternellement avec lui. C'est mon ami.
- Avez vous discuté avec Elisabeth ?
- Pas encore. J'ai voulu aller la voir mais arrivé en salle de contrôle, je l'ai vue avec Rodney. Ils ... s'embrassaient. Teyla sentit John se raidir. Je suis retourné dans mes quartiers.
- Qu'est ce que ça vous a fait de les voir s'embrasser ?
- C'est à dire ?
- Qu'avez vous ressenti ?
- De ... je ne sais pas.
- Détendez vous, laissez parler votre coeur.
- J'étais content pour eux.
- Vraiment ?
- Oui. La solitude est pesante, même si nous vivons tous côte à côte, nous sommes seuls, émotionnellement parlant.
- Et c'est tout ? Vous n'étiez pas jaloux ?
- Non. Je n'ai jamais vu Elisabeth autrement qu'en amie.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire.
- Là je ne comprend plus rien.
- Que je vous explique. En revenant de la planète j'ai discuté avec Elisabeth. Elle m'a dit pourquoi elle avait menti à Rodney.
- Et ?
- Elle était jalouse de votre relation avec Rodney, de votre complicité.
- Mais nous sommes amis ...
- Elle pense qu'il y a plus que de l'amitié entre vous.
- Pardon ? cria John.
- D'après vous, elle a tort ?
- Bien sûr qu'elle a tort. Nous sommes deux hommes.
- Et sur Terre il n'y a pas de relation entre hommes ?
- Si, mais c'est leurs choix. Ce n'est pas mon choix. J'aime les femmes.
- Donc entre vous et Rodney, il n'y a rien.
- Mais non !
- Qu'avez vous ressenti quand Elisabeth vous a dit que Rodney était mort ?
- Pourquoi toutes ces questions ?
- Dites moi, n'ayez aucune réserve.
- Je ... j'ai failli m'écrouler. Je n'arrivais pas à y croire, comme dans un cauchemar. Je venais de perdre mon meilleur ami. Je n'arrivais plus à réfléchir. Je m'en voulais tellement de ne pas l'avoir sauvé, je crois ...
- Oui ?
- Je crois qu'une partie de moi est morte avec lui. Heureusement, c'était une mise en scène, sinon je n'aurai jamais guéri.
- Pourtant vous avez perdu beaucoup d'amis pendant vos missions sur Terre. En afghanistan, c'est ça ?
- Oui.
- Comment vous en êtes vous sorti ? Ca devait être dur non ?
- Oui, mais j'étais moins proche qu'avec Rodney. Il est si ... fragile. Du moins, en apparence. C'est quelqu'un de courageux, mais j'ai toujours envie de le protéger.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas ... John soupira.
Teyla sentit que John devenait vulnérable.
- Qu'est ce que ça vous a fait de voir Rodney et Elisabeth s'embrasser ?
- Ca m'a ... fait mal.
- Vous aviez peur de le perdre ?
- Oui.
- De quelle façon ? Perdre son amitié ou son amour ?
- Je dirais amitié mais ... je crois que je me mens. Il resserra l'emprise sur les mains de Teyla. C'est si dur, j'aimerai bien ne plus rien ressentir. Que tout redevienne comme avant, avant sa fausse mort.
- Et si vous lui parliez ?
- Il fuirait, et je comprendrai sa réaction. Je n'arrive même pas à m'accepter. De toute façon il est heureux avec Elisabeth. C'est tout ce que je souhaite, qu'il soit heureux. Merci Teyla de m'avoir ouvert les yeux.
- De rien. Je sentais qu'il y avait un problème. Maintenant, je vais aller me changer pour mon rendez vous avec Ronon. Vous, vous restez là encore cinq minutes, toujours le bandeau sur les yeux, et vous vous détendez. D'accord ?
- D'accord.
Teyla se leva, lui déposa un baiser sur le front et sortit de la salle.
oOo
John était sous la douche, la journée avait été longue. Après la méditation, il avait formé de jeunes recrues sur les techniques de combat, rédigé quelques rapports, assisté à des réunions, et rendu visite à Carson. Maintenant, il n'avait qu'une envie, dormir. Mais voilà qu'un mal de tête était venu jouer les troubles fêtes.
Il abaissa la température de l'eau et la laissa couler sur son visage, puis il baissa la tête pour que l'eau coule le long de sa nuque. Il soupira.
- J'ai mal à la tête, dit le Colonel. J'aimerai tant le faire partir.
- C'est parce que vous êtes trop stressé.
John se redressa. Il avait encore entendu la voix de Rodney, exactement comme l'autre fois.
- Je deviens fou ! Je l'entends encore. A moins que ...
Il sortit la tête de la douche, regarda à droite, rien, à gauche ...
- Ah ! cria t'il. Bon sang Rodney ! Vous m'avez fait peur.
Le scientifique était adossé au mur, regardait le sol et tendait une serviette de bain à son ami.
- Essuyez vous, sinon vous allez prendre froid.
John attrapa la serviette la mit autour de sa taille et sortit de la cabine de douche.
- Qu'est ce que vous faites là ?
- Je voulais vous parler.
- Et vous êtes entré comme ça, sans mon autorisation ?
- J'étais inquiet, vous ne répondiez pas à mes appels.
- J'étais sous la douche.
- Bon, je m'excuse pour ça.
- De quoi voulez vous parler ?
- De ma relation avec Elisabeth. John serra la machoire. Il n'y a rien entre nous.
- Pourtant, je vous ai vu vous embrasser.
- Non. Vous avez vu Elisabeth m'embrasser.
- Ah oui ça fait une différence ! se moqua John.
- Si vous étiez resté une minute de plus, vous auriez vu que je l'ai rejeté.
- Pourquoi ?
- Je ne l'aime pas comme elle m'aime. Rodney marqua une courte pause. Pourriez vous vous habiller ? Vous me troublez.
- Ok, mais sortez de ma salle de bain.
Rodney sortit, John le rejoignit quelques minutes plus tard dans la chambre. Rodney était assis sur le lit.
- J'ai une chose à vous avouer, reprit Rodney. Teyla avait un plan, je n'étais pas d'accord mais avec Ronon ...
- Quel était leur plan ? demanda John au bord de la colère. Il avait peur de comprendre.
- Teyla devait vous attirer en salle d'entrainement, vous bander les yeux et vous faire parler. Ronon avait pour mission de venir vous déranger pendant votre méditation.
- Et quoi ? Il a déposé un micro ?
- Pire. Il m'a fait entrer dans la salle, il est sorti, pas moi.
John ferma les yeux le temps de reprendre son calme.
- Vous avez dû vous marrer. Allez y, moquez vous de moi maintenant.
- J'en n'ai pas l'intention. Il leva la tête et fixa le Colonel. Ce que vous avez dit ...
- Je ne le pensais pas. J'étais fatigué et j'ai dit n'importe quoi.
Rodney se leva.
- John, je ne sais plus où j'en suis. Je ne sais pas quels sont mes sentiments pour vous. Je n'ai jamais été ... amoureux d'un homme.
- Moi non plus. Je pense que ce n'est pas de l'amour charnel qu'il y a entre nous. J'ai été troublé car j'ai failli vous perdre. Dans quelques jours, tout redeviendra normal.
- Oui, c'est une question de temps, nous redeviendrons les meilleurs amis de la galaxie. Nous sommes fatigués et nos jugements sont altérés. Amis ?
- Amis.
John le prit dans ses bras. Les deux corps étaient si serrés que même une mouche atlante (1) ne pouvait passer entre eux. John gémit.
- Pourquoi ça me fait si mal de penser qu'on restera seulement amis ? Il entendit Rodney rire doucement. Je suis content de vous faire rire.
- Je ne me moque pas de vous, c'est juste que je pensais exactement la même chose.
- On ne va pas s'en sortir alors.
- Non, je ne crois pas.
John relâcha son étreinte et posa le front sur celui de son ami.
- Qu'est ce qu'on va faire ?
- Je ne sais pas.
- Pour une fois que tu ignores comment résoudre un problème ...
- Eh ! se vexa le scientifique. C'est pas gentil.
- Excuses moi.
La main de John remonta le bras de son ami, effleura l'épaule, caressa le cou, la joue, et la tempe. Rodney pencha la tête sur le côté.
- Pourquoi ça nous arrive ? s'inquiéta le Canadien.
- Ne cherches pas de réponses, nos liens ont été forts dès notre première rencontre. Tu es celui qui me manquait dans la vie.
- Et si ça ne marche pas ?
- Chut ... il posa un doigt sur ses lèvres. Nous resterons amis.
- J'ai peur d'aller plus loin.
- Moi aussi, mais nous avons le temps de nous découvrir.
Il remplaça son doigt par ses lèvres. Effleurant, survolant les lèvres du scientifique, sans jamais se poser sur elles. Il sentit la respiration de Rodney s'accélérer. John sourit, sa technique dite de l'hameçon fonctionnait aussi içi. Attirer le papillon de nuit vers la flamme, le poisson vers l'hameçon ... John recula un petit peu la tête pour voir si Rodney allait le suivre. Et il le suivit. Le scientifique l'embrassa avec une telle douceur que John cru que ses jambes allaient se dérober. C'était magique, un vrai feu d'artifice, tout ses sens s'étaient dévellopés, surtout le gôut et l'odorat. Il avait envie d'hurler de joie, de rire, de pleurer. Il ne contrôlait plus rien. C'est Rodney qui mit fin à ce baiser. John gémit, Rodney lui manquait déjà. C'était juste un simple baiser, leur premier baiser, si intense. Il se demanda comment il allait survivre à leur première nuit d'amour. Il s'en foutait, il allait mourir heureux. Il remarqua soudain qu'il était adossé contre un mur alors qu'il se tenait au milieu de la pièce quelques minutes plus tôt. Et ses mains. Ses mains étaient passées sous le tee-shirt du scientifique, sur son torse, caressant les tétons. Il ne s'en était même pas aperçu. C'était venu naturellement. Rodney le regarda intensément.
- Prêt pour le deuxième round ?
John fit oui de la tête. Il ne pouvait plus parler. Là c'est sûr il ne lui restait plus qu'un seul neurone. Il s'abandonna totalement dans les bras de son ami.
FIN.
(1) message subliminal.
Je sais, pas de lemon, je suis nulle là dessus. Je laisse les pros s'en charger.
