Heya !
Grosse mise en garde :
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TORTURE !
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ça, c'est fait.
Merci pour vos commentaires.
Bonne lecture !
Pilou.
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Chapitre 10 : All for One.
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Hugin travaillait tout en gardant un œil sur Hitoshi alors qu'il était au centre commercial avec sa classe pour acheter du matériel pour leur camp d'été. Il avait presque terminé les analyses pour la plupart des héros du top cinquante et avait plusieurs plans d'urgence si AfO lançait une large attaque, y compris des bunkers et planques sécurisées où ils pourraient évacuer si nécessaire. Mais, il n'arrivait toujours pas à traquer le vilain en question. Il porta subitement toute son attention à son écran de surveillance en apercevant du coin de l'œil de violents mouvements de foule. Il afficha les caméras de la place en large et écarquilla les yeux en voyant quelqu'un désintégrer des gens en masse. Il mémorisa l'endroit où se trouvait Shigaraki et l'heure, avant de prendre son pistolet et de tirer.
Il ouvrit les yeux et se saisit aussitôt de son téléphone, envoyant un message à tout le monde de se retrouver chez lui. Il le mit ensuite dans sa poche avant de s'installer devant son ordinateur. En quelques minutes, il avait les plans du centre commercial et de ses alentours, ainsi qu'une connexion sécurisée à toutes leurs caméras.
Son portable vibra alors que les autres commençaient à arriver.
Shouta : Pourquoi tu es revenu ?
Hugin : Tu verras.
Shouta : Je ne vais pas me retrouver avec un autre gamin ou une tête coupée, pas vrai ?
Hugin : Non, t'inquiète. J'ai un plan.
Shouta : Tout tes plans sont « le meurtre ».
Hugin : Les meilleurs plans au monde.
Il le rangea et se tourna vers ses amis.
_ Okay, les gars, on a un meurtre à préparer.
_ On va tuer qui ? demanda Surtur.
_ Shigaraki Tomura.
_ Tu l'as trouvé !? s'exclama Hel.
_ Oui.
Il montra les écrans de son ordinateurs avec les caméras du centre commercial.
_ Il va être au centre pendant que la classe de Hitoshi y sera. On va le tuer à ce moment-là.
Ils passèrent le reste de l'après-midi à planifier. Puis, la nuit venue, ils se rendirent au centre pour repérer le meilleur endroit où se placer et neutraliser d'avance la sécurité. Ils finirent par choisir le toit d'un des bâtiments à l'entrée du complexe, où poussaient des palmiers pouvant aider à les cacher. Ils avaient une vue assez dégagée du chemin centrale à ciel ouvert, ce qui leur permettra de tirer sans trop de problème là où Hugin avait vu leur cible.
Le moment venu, ils s'installèrent. Loki pris la forme du garde devant la porte menant au toit, Surtur restant derrière cette dernière en renfort, Hel était avec Hugin sur le toit, les deux équipés de leur sniper. Elle devait garder un œil sur la foule et l'aider à repérer leur cible alors qu'il faisait le tir. C'était personnel, il voulait le tuer lui-même.
Hugin attendit patiemment que la classe arrive. Il garda un œil sur tout ceux entrant sur la place avec les stands de nourriture, se doutant que Shigaraki allait s'en prendre à l'un d'eux.
Finalement, peu avant l'heure à laquelle il avait fait le retour, ils le virent. Il était en train d'accoster le garçon avec un alter de force. Hugin le suivit dans sa lunette, attendant le bon moment. Ce dernier arriva lorsqu'ils s'assirent au bord d'une fontaine pour discuter. Il visa soigneusement la tête et tira. La balle transperça la tête de l'enfoiré et il relâcha l'élève. Il y eut un instant d'immobilité, avant qu'un premier cri ne déchirent l'air. Hel et Hugin rangèrent leurs armes et se hâtèrent dans les escaliers. Leur groupe rejoignit rapidement la voiture qu'ils avaient garée à proximité, gardant le plus possible l'air naturel pour ne pas attirer l'attention. Surtur les conduisit à leur QG. Une fois à l'intérieur, Hugin laissa tomber son sac à terre et poussa un cri de joie.
_ On a eu cet enfoiré !
Les autres exclamèrent aussi leur joie et il se dirigea d'un pas léger dans la cuisine pour préparer un repas de célébration.
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Shouta : Tu ne pouvais pas me prévenir que ma classe serait en danger ?!
Hugin : Tu aurais été obligé de prévenir la police.
Shouta : Vrai. Comment est-ce que tu as su qu'il serait là ?
Hugin : Je garde un œil sur notre fils et donc je l'ai vu désintégrer des gens dans le centre.
Shouta : Je vois.
Shouta : Et toujours pas notre fils.
Hugin : Totalement notre fils. Je suis désolé d'avoir laissé l'un de tes élèves être mis en danger, mais je ne pouvais pas laisser cette opportunité de tuer cet enfoiré.
Shouta : Je comprends, même si je n'aime pas ça.
Shouta : On aurait pu l'interroger, tu sais ?
Hugin : Sans que Kurogiri ne l'évacue aussitôt ?
Shouta : Je déteste quand tu marques un point.
Hugin : Tu dois me détester souvent, dans ce cas.
Shouta : Ce n'est pas toi que je déteste, c'est la situation. Je n'aime pas avoir mes élèves en danger. Je n'aime pas qu'on soit dans deux camps opposés, même si alliés. Et je n'aime pas ne pas pouvoir dire que je suis soulagé qu'il soit mort et ne puisse plus faire de mal à mes gamins, ou à moi, même si c'est le cas.
Shouta : Merci. Peut-être que ça diminuera mes cauchemars...
Hugin : Il ne fera plus de mal, mais son maître, si.
Shouta : Toujours aucune trace de lui ?
Hugin : Pas que j'arrive à trouver, non, désolé.
Shouta : Ne t'excuse pas, on trouve rien non plus.
Hugin : Soit prudent pendant le camp.
Shouta : Bien sûr. Je te tiens au courant s'il se passe quelque chose.
Hugin : Okay, bye. JTM.
Shouta : Bye.
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-sSs-
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Hugin jogga dans une allée en restant sur ses gardes. Entre vilains et héros, il avait beaucoup de monde au cul. Donc ça ne faisait pas de mal d'être prudent quand il faisait des livraisons. Il tourna un autre coin et se retrouva dans le noir complet. Il essaya de reculer, mais ne heurta qu'un mur qui n'était pas là juste avant. Il sortit ses armes alors que le brouillard du portail disparaissait. Il était dans une pièce sombre avec un mur couvert d'écran et un homme assit dans un fauteuil devant lui. Son visage était une collection de tissus cicatriciels et il portait un masque respiratoire. Il semblait aussi être relié à des machines de soutient médical. Il n'y avait qu'une personne qui se téléportait comme ça. Hugin réagit par réflexe et tira sur l'homme en lançant son couteau vers l'une des machines. Une rafale de vent le propulsa en arrière dans le mur et le fit lâcher son arme sous le choc. Il se retrouva aussi avec son couteau planté dans le ventre.
_ Ce n'est pas très malin de ta part de faire ça, Hugin. Je voulais juste parler.
_ J'en doute, vous êtes l'enfoiré de boss de l'autre enfoiré qu'on a tué l'autre jour.
_ Effectivement, je suis le boss de Shigaraki Tomura. Et ton organisation l'a tué, alors que j'ai investi des années dans sa formation. Maintenant, tu as le choix, dis-moi comment trouver Odin volontairement et tu seras tué rapidement. Ou fais ton difficile et les choses deviendront beaucoup plus douloureuses pour toi.
Il eut un reniflement méprisant, avant de saisir le manche de son couteau et le remonter vers son cœur.
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-sSs-
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Hugin : Donc... Est-ce que tu as un moyen de me traquer ? Via alter ou électronique.
Shouta : On peut te donner un traqueur, oui. Pourquoi ?
Hugin : Oh, All for One m'a capturé pour me demander où était Odin. Je me suis dis que ce serait le meilleur moyen de déterminer où il se trouve pour lancer une attaque de héros.
Shouta : Je contacte Nedzu et Tsukauchi. Le nid de Frigga ?
Hugin : Le nid de Frigga.
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-sSs-
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Il parvint à se rendre au nid sans se faire attraper par un autre portail. Il commença à faire les cents pas en analysant le souvenir de la pièce. AfO avait besoin d'équipement de soutient médical. Est-ce que ça voulait dire que couper l'électricité dans le secteur où il se trouve aidera ? Probablement pas, s'il est malin, ce qu'il est, alors il doit avoir une batterie.
Il était toujours en train de marmonner en écrivant dans son cahier, quand plusieurs personnes arrivèrent. Il leva la tête et fixa Eraserhead, Nedzu, Tsukauchi, Mandalay des Wild Wild Pussycats, Nighteye et Sansa. Il fonça aussitôt sur Eraser pour le prendre dans ses bras. Puis, il s'écarta tout aussi vide et retourna s'asseoir par terre.
_ Bonjour !
_ Bonjour à toi aussi, Hugin, répondit Nedzu. Un plaisir d'enfin te rencontrer en personne.
_ Moi de même, monsieur ! Vous êtes mon deuxième héros favoris.
_ Et on sait tous qui est le premier, grommela Tsukauchi. Tu as dis que tu pouvais nous guider vers AfO ?
Il hocha la tête, leur faisant signe de s'asseoir en face de lui.
_ Oui. Kurogiri m'a téléporté pendant une de mes livraisons. AfO m'a dit que, soit je lui disais où était Odin et il me tuait rapidement, soit il me torturait pour avoir l'info. Je me suis tué avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Apparemment, il n'est pas content que j'ai tué son apprenti.
_ Et il ne sait clairement pas que te tuer est inutil, compléta Nedzu. Tu veux porter un traqueur pour qu'on puisse repérer où il se trouve.
_ Exactement. Je sais que je ne peux pas le battre, la première chose que j'ai faite a été de lui tirer dessus. Ça ne s'est pas super bien passé. Petit détail intéressant, il a des machines de soutient médical. Ce qui veut dire qu'il est mal au point. Ça ne le rend pas moins puissant, mais ça donne des cibles à viser. Peut-être avoir Snipe et Eraserhead s'en charger ? Ou... Maintenant que j'y pense, s'il survit tout ce temps grâce à un mixe d'alter de soin et de longévité, est-ce que ce ne serait pas super simple de juste utiliser Erasure sur lui jusqu'à ce qu'il meurt tout seul ? On peut juste me filer une version de l'Erasure portable et en finir comme ça... Mais et si il avait quelque chose pour justement bloquer...
_ Hugin !
Il sursauta à l'interruption et fixa Tsukauchi avec surprise.
_ Oui ?
_ Arrête de divaguer.
_ Désolé.
Il baissa la tête, gêné. Shouta et Hound Dog l'encourageaient toujours à parler, mais clairement, ce n'était pas le moment. Son âme-sœur soupira avant de dire :
_ L'Erasure portable n'est pas utilisable à distance, il faut que l'appareil soit placé sur la personne elle-même. Donc on va quand même devoir faire un raid.
_ Oh, okay. Donc, traqueur. Et je suppose que Mandalay est là pour confirmer que je suis bien avec AfO et qu'il n'utilise pas un alter technologique pour brouiller le traqueur ?
_ Oui, répondit Nedzu. Mais ça voudrait dire rester sur place assez longtemps pour qu'elle rejoigne ta position pour confirmer.
_ D'accord.
_ Tu viens juste de dire qu'il comptait te torturer, répliqua Mandalay, horrifiée.
Il cligna les yeux en penchant la tête sur le côté, confus.
_ Je sais ? Mais j'ai une très haute tolérance à la douleur, après dix ans à subir la torture institutionnalisée réservée aux sans alter. Et c'est pas comme si ça allait faire des dégâts permanents, je me tuerais dès qu'on aura la position, comme ça on aura du temps pour planifier un raid.
_ Et tu es prêts à juste le laisser te torturer pour ça ? demanda Nighteye.
_ Oui. J'ai détruit l'alter créé pour le contrer, donc je vais aider comme je peux à le battre.
Il ne comprenait honnêtement pas pourquoi ils avaient tous l'air horrifiés à l'idée de le voir se faire torturer par AfO, sauf pour Shouta, l'homme tenait à lui, donc c'était compréhensible. Le reste, pas tant que ça. Il était un Vigilant et il savait que Tsukauchi et Nighteye le haïssaient pour avoir tué leur ami. En plus, c'était pas comme si sa vie était importante, il n'était personne. Et il ne pouvait pas mourir, à moins de perdre son alter. Nedzu fut celui qui reprit la parole :
_ Si tu es absolument certain... ?
_ Je le suis.
_ Je... je vais faire tout ce que je peux pour te trouver le plus vite et confirmer la location, fit Mandalay.
Il hocha la tête, appréciant la considération. Puis, il se tourna vers Nighteye, confus.
_ Pourquoi vous êtes là, au juste ?
_ On était curieux de savoir si je peux voir ton avenir ou non.
_ Oh !
Il tendit aussitôt la main. Nighteye y plaça la sienne et ses yeux se mirent à briller. Puis, il poussa un léger cri de douleur en s'écartant et en portant les mains à sa tête. Tsukauchi le soutint aussitôt.
_ Nighteye ? Est-ce que ça va ?
L'homme secoua la tête en grimaçant, avant d'ouvrir difficilement les yeux.
_ Je vais bien. Je n'ai rien pu voir, c'était comme s'il y avait des milliers d'avenirs différents encastrés les uns dans les autres et changeant en permanence.
_ Normal, vu que chaque mort me permet de changer le passé et l'avenir sur vingt-quatre heures, commenta Hugin.
L'homme hocha la tête tout en continuant de masser sa tête. Ça lui avait clairement donné une migraine.
Après ça, Sansa sortit de son sac un traqueur qu'ils placèrent dans l'une des fausses dents de Hugin. Il en avait quelques unes, à force d'en perdre en se faisant tabasser. Ils placèrent aussi un explosif au niveau de son cœur avec un détonateur à la place d'une autre fausse dent.
Une fois le plan bien établi, les adultes s'installèrent confortablement dans le nid avec leur moniteur et Hugin se dirigea vers la sortie. Mais, avant qu'il ne puisse partir, il sentit des bras s'enrouler autour de lui. Il se retourna aussitôt dans l'étreinte et serra l'autre homme contre lui avec force.
_ Je n'aime pas ça.
_ Je sais.
_ Tu sais aussi que je ne veux pas te voir avoir mal ?
_ Oui. Tu tiens à moi, donc tu veux pas que j'ai mal. Je peux au moins comprendre ça, vu que je ne veux pas que ceux à qui je tiens ailles mal.
Il le sentit hocher la tête avant de poser le menton sur la sienne. Ils restèrent dans cette position quelques minutes, avant que Hugin ne se dégage doucement.
_ Il faut que j'y aille.
_ Je sais.
Il allait se retourner pour partir, quand Shouta posa une main sur sa joue. Puis, il l'embrassa brièvement, une simple pression des lèvres, comme il l'avait fait après l'USJ. Il lui sourit quand l'homme s'écarta.
_ Merci.
Shouta hocha la tête et le relâcha enfin. Hugin partit, gardant le souvenir en tête pour se motiver. Il allait passer un sale quart d'heure, mais il ne pouvait s'empêcher de sourire. Il faisait ça pour protéger son homme et leurs enfants, et pour eux, il réduira le monde en cendre si besoin.
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Il se retrouva une nouvelle fois dans la pièce. Il fixa AfO à travers son masque.
_ Vous savez, généralement mes clients envoient un mail.
_ Je ne suis pas un client. Tu es juste le plus facile à capturer d'Asgard.
_ Vous avez un problème avec Asgard ?
_ Vous avez tué mon successeur, ma pièce maîtresse. Je dois tout recommencer, maintenant, à cause d'un petit groupe de merdeux.
_ J'suis quasiment sûr qu'on a au moins un adulte dans le tas.
Il se prit pour réponse un coup de vent qui l'envoya dans le mur, il se laissa glisser au sol, faisant comme s'il était plus blessé qu'il ne l'était vraiment.
_ Ce n'est pas la question. Tu vas me donner la position d'Odin et de tous les autres membres.
_ Pas envie.
_ Même contre un alter ?
Il leva un sourcil, avant d'éclater de rire.
_ Non ! Je ne vendrais jamais ma famille pour un stupide pouvoir ! Les armes à feu sont plus que suffisantes.
_ Et comment est-ce que ton arme va te sauver contre moi ?
Pour toute réponse, il essaya de nouveau de tirer dans les équipement médicaux autour d'eux. La réponse du Vilain fut de l'envoyer voler de nouveau avec un autre coup de vent. Un autre homme entra dans la pièce avec un sac.
_ Ah, docteur, vous tombez bien. Notre invité refuse de parler.
Le docteur sourit et Hugin fronça les sourcils, il lui disait vaguement quelque chose. L'homme posa son sac et s'approcha de lui. Hugin dégaina son couteau et essaya de le planter, mais il fut projeté contre le mur et gardé là par une force invisible. Le docteur arrangea ses membres pour qu'il soit en étoile et lui retira masque et lunettes. Hugin n'y prêta pas attention, trop occupé à essayer de se souvenir d'où il avait déjà vu le docteur. Ce ne fut que quand ce dernier parla qu'il se souvint.
_ J'ai rarement l'occasion de travailler sur un Nul, vous êtes si rares, et pas très intéressants, comparés à ceux avec Alter.
Hugin éclata de nouveau de rire, sachant pertinemment qu'il avait l'air cinglé.
_ Vous êtes l'enfoiré qui m'a diagnostiqué !
_ Oh, vraiment ? J'avoue que j'ai du mal à me souvenir de tous les enfants qui passent dans mon bureau, surtout ceux aussi inintéressant que les Nuls.
Hugin eut un reniflement méprisant et lui cracha à la figure.
_ Je Nul vous emmerde, connard.
L'homme s'essuya le visage avec dégoût avant de sortir une seringue de son sac.
_ On verra bien si tu es aussi impertinent après une dose de drogue. Celle-là est spécialement créée pour multiplier les sensations.
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START TORTURE !
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Il le regarda sans un mot alors qu'il remontait sa manche et lui injectait le produit. Ça prit quelques secondes, mais les effets se firent rapidement sentir. Il serra les dents, refusant de crier, alors que tous ses sens augmentaient au delà du supportable. Il ferma les yeux pour ne pas voir chaque détail autour de lui, mais ça ne le sauva pas de la surcharge auditive qui lui faisait entendre avec précision le moindre petit son, qui se réverbéraient dans sa tête. Ou celle olfactive qui lui brûlait les narines. Ou la sensation de papier de verre sur sa peau là où ses vêtements frottaient contre lui.
_ Oh non, non, non, on ne peut pas avoir ça.
Il se demandait ce qu'il voulait dire. Jusqu'à ce qu'il sente des doigts forcer l'une de ses paupières ouverte, et un scalpel la découper. Il se retint de justesse de crier. Encore plus quand l'autre paupière subit le même sort. L'homme força ensuite une lumière vive dans son visage et il serra tellement les dents qu'il avait peur d'activer la bombe sans faire exprès. Ses yeux le brûlaient ! Il sentit l'homme lui saisir la main.
_ Toujours pas décidé à parler.
_ Allez au diable, cracha-t-il.
L'homme rit avant de lui retirer les ongles, un à un. Il s'arrêtait après chacun pour verser du sel dans les plaies. Et lui demander s'il voulait parler. Hugin était juste concentré sur l'effort pour ne pas crier de douleur. Il avait une excellente tolérance, mais il découvrait rapidement qu'elle était plus axée vers les brûlures et os brisés que la torture pure et simple.
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FIN TORTURE !
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Son salue vint cependant rapidement lorsqu'il entendit une voix dans sa tête.
« Hugin ! On l'a ! »
Il mordit sans hésiter une seconde sur le détonateur.
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Il ouvrit les yeux chez lui. Et alla aussitôt vomir dans sa salle de bain en tremblant. Il plaqua les mains sur ses paupières, juste pour se rassurer de leur présence. Puis, il se déshabilla, la sensation de ses vêtements sur sa peau beaucoup trop perceptible, même sans la drogue. Il resta, tremblant, dans un coin de sa salle de bain, à pleurer et hyperventiler.
Le son du vibreur de son téléphone le fit sursauter et se recroqueviller, espérant que le son s'en aille. Mais il continua et il finit par réussir à tendre une main tremblante vers l'appareil pour accepter l'appareil en haut-parleur.
_ Hugin !
Il geignit en entendant la voix dans ses oreilles sensibles. Lorsque Shouta parla de nouveau, c'était beaucoup plus doucement :
_ Hugin. Respire, doucement. Ça va aller, c'est fini. On ne le laissera pas remettre la main sur toi, d'accord ? Hugin ?
Il grogna faiblement, pour montrer qu'il écoutait.
_ Est-ce que tu peux me dire où tu es ?
_ Non.
_ Pourquoi ?
_ Maison, arrêter.
Il entendit un soupir frustré à l'autre bout du fil. Mais il ne pouvait pas donner son adresse. Shouta sera obligé de la partager et de l'arrêter. Il ne pouvait pas faire ça. Il ne pouvait pas le forcer à choisir de garder le secret.
_ Hugin, s'il te plaît ? Je ne veux pas te laisser seul après ça. Je te promet que je n'utiliserais pas l'information pour t'arrêter.
_ Non.
Sa respiration était un peu meilleur, il s'allongea, le téléphone juste à côté de sa tête, le carrelage frais faisant du bien à sa peau fiévreuse. Il ferma les yeux, juste pour s'assurer qu'il pouvait, et murmura :
_ Parle ?
_ De quoi ?
_ Chatons ?
Il écouta Shouta lui parler d'Eri et de ses progrès dans le contrôle de son alter, de ses dessins et des frasques qu'elle faisait avec ses élèves. Il lui parla aussi de Hitoshi et de ses progrès, que ce soit en tant que héro, ou socialement avec le reste de la classe. Et bien sûr, des chatons et de Frigga. Il aimait vraiment sa voix.
_ J'aime ta voix, marmonna-t-il.
Il y eut un instant de silence, puis Shouta répondit doucement :
_ Merci. Tu sonnes fatigué.
_ Je le suis.
_ Est-ce que tu penses pouvoir dormir ?
_ Pas envie. Cauchemars.
_ D'accord. Je vais juste continuer de te parler jusqu'à la réunion, okay ?
_ Kay.
_ Et Hugin ?
_ Hum... ?
_ On va l'arrêter.
Il cligna des yeux, il y avait un truc important qu'il devait dire. Mais quoi ? Il frissonna en revoyant le sourire sous une moustache de morse et de larges lunettes rondes.
_ L'a un docteur.
_ Un docteur ?
_ Hum... Aime travailler sur des alters. M'a diagnostiqué. Larges lunettes rondes, petit, vieux, moustache de morse.
_ D'accord. S'il n'est pas là pendant le raid, on l'arrêtera.
_ Hum.
Il ferma de nouveau les yeux et écouta Shouta lui parler de tout et de rien. Il ne remarqua pas quand il s'endormit.
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Voilà.
Avis ?
Pilou.