Voldemort est mort et Harry déprime
Note de l'auteur : La deuxième partie a été demandée, elle est là. La seconde partie. Il ne manque plus que l'épilogue que j'ai déjà tapé. Voilà. Bonne lecture et bisous à tous.
Présence de scènes difficiles pour certain…ceux-ci devront s'abstenir. Pour les autres, je vous assure que c'est bien plus soft que la première partie. :D
Deuxième Partie :
« Je suis faible, tellement faible. Je ne comprends pas comment j'ai pu devenir comme ça. Je dois m'en sortir…Severus m'attend à Poudlard. Il m'aime, je dois lui prouver que moi aussi. Je dois lui montrer qu'il compte pour moi, plus que tout au monde. Je n'aurais jamais dû commencer…c'est tellement dur…je pensais que ma volonté suffirait, mais rien n'avance…
Heureusement, les médecins sont patients et sont toujours près à m'aider. D'un sens, ils sont là pour ça. Je n'ai pas encore eu le droit de sortir de ma chambre. Tous les objets coupants ont été enlevés de mon entourage : mes aliments sont coupés avant de m'être servis, et pour le moment, je n'ai le droit de manger qu'avec une petite cuillère. C'est pas génial.
Ça fait deux semaines que je suis là. Je n'ai encore été autorisé à aucun contact extérieur. Durant les premiers jours j'ai dû être attaché : j'ai pété un câble et je me suis jeté un Sectumsempra... Je ne voulais pas. Je n'avais pas ma baguette en plus. Ce n'était pas voulu. Je ne l'ai même pas prononcé. Juste pensé très fort. Me faire saigner est comme une drogue. Je ne peux pas m'en passer. Je n'arrive pas à ne pas en avoir besoin. Je serre les dents et j'attends que mes crises passent.
Etant donné que j'ai pris cinq cents grammes depuis que je suis ici, les infirmières ont été autorisées à m'offrir un petit carnet et un stylo, pour que je puisse extérioriser mes pensées. Je commence juste à écrire, mais j'ai l'impression que ça va beaucoup m'aider. J'ai aussi eu le droit au courrier que j'avais reçu : une lettre de Severus tous les jours ! J'ai déjà tout dévorer ! Il m'a beaucoup fait pleurer…je ne m'attendais pas à tant de mots compatissants et revigorants venant de lui. Je ne m'attendais pas à ça. Ma volonté n'en devient que plus forte et bien meilleure. J'ai le droit de lui écrire une lettre : ce que j'ai fait. Elle fait vingt pages…
Ça a fait rire les médecins, mais ils ont accepté de lui transmettre. Ils m'ont dit que j'aurais mon courrier à venir lorsque je reprendrais encore du poids...ça me rend triste, mais ça ne me laisse que plus déterminé.
D'ailleurs, avec la nourriture, ça va de mieux en mieux. Au départ, au bout de deux carrés de chocolat je vomissais tripes et boyaux. Je ne pouvais rien manger, rien avaler. Je passais mon temps à pleurer au moment des repas. Ma magie brute reprenait le dessus et envoyait tout valser…les médecins y compris. J'ai été déplacé dans une chambre où je ne pouvais pas utiliser la magie. Pour mon propre bien. Puis, ils m'ont nourri à la façon moldue, par perfusion. Désormais, je mange seul, avec ma cuillère. Je mange très peu, toujours trop peu, mais je mange. Il m'arrive de me lever la nuit et de tout revomir. Pas que les aliments ne passent pas, non, c'est psychologique. Je refuse encore parfois de sentir la nourriture en moi. Alors je tente de ne pas y penser. Je sais qu'avec un peu de temps, ça passera. Enfin je rentrerais chez moi et je remangerais comme avant. Je pourrais goûter à nouveau à tous les plats que j'ai manqués depuis toute cette période de dépression.
Les médecins m'ont félicité. Encore quelques kilos, et une bonne dose de courage pour arrêter cette drogue qu'est devenue la scarification pour moi, et je rentrerais à Poudlard, je le retrouverais enfin. Le professeur Dumbledore me l'a promis.
Mais je préfère me guérir de mes habituelles incisions d'abord. Il me reste énormément de cicatrices. D'un sens, je préfère ne pas les voir disparaître, je m'y suis attaché. Elles font partie de moi et me permettent de comprendre ce que j'ai fait et ce que je dois arrêter totalement. »
Harry fixa son bras gauche un moment, retraçant ses cicatrices avec le bout des doigts de sa main droite. Il serra les dents.
« Je dois arrêter…pour moi, mes amis, ceux qui croient en moi…pour Severus. »
Harry soupira et referma son carnet en entendant frapper à sa porte. Il y jeta un œil. C'était un médecin.
-M. Potter. Comment allez-vous aujourd'hui ? demanda-t-il en refermant la porte derrière lui et en souriant.
-J'ai pu envoyer une lettre et écrire sur mon carnet. Ça m'aide. Aujourd'hui je me sens bien.
Harry faisait des poses entre chacune de ses réponses, réfléchissant à ce qu'il pensait vraiment.
-Votre lettre est bien arrivée. J'ai un message à vous faire passer.
Harry le regarda, une lueur d'intérêt dans les yeux. Le médecin sourit.
-Le professeur Snape a demandé à vous voir.
Harry sourit. Il était heureux tout à coup.
-Pour le moment, je ne peux pas accepter.
Harry se rembrunit, mais il comprenait. Après tout, c'était de sa faute, pas celle des autres.
-Vous faites à peine trente-cinq kilos. Je veux que vous fassiez plus d'efforts. Quand vous en ferez quarante, il sera autorisé à venir une fois par semaine. Quand vous en ferez quarante-cinq, il pourra venir deux à trois fois par semaine. Et quand vous en ferez cinquante, vous serez autorisé à repartir. Mais il faut aussi penser à soigner la deuxième raison pour laquelle vous êtes ici. Vous comprenez ?
-Bien sûr. Je vous remercie. Je vais faire mon possible pour le voir alors.
-Bien. Albus Dumbledore est venu aussi. Mais j'ai dû également refuser. Ça l'a amusé de se faire virer.
Le médecin racontait cela d'une voix lointaine, ne comprenant pas trop le vieil homme. Harry pouffa.
-Ca ne m'étonne même pas ! Ca doit être une des premières fois de sa longue vie qu'il se fait virer ainsi, sans avoir eu ce qu'il voulait.
Le médecin sourit de nouveau.
-Au moins, ça aura eu le mérite de vous avoir fait rire.
Harry lui sourit.
-Oui, je me sens bien. Je sais qu'ils sont là pour moi. Je ne m'en étais jamais soucié avant…je ne pensais pas que les gens m'aimaient pour moi…mais plutôt pour mon image…j'aurais aimé m'en rendre compte avant…
Harry baissa la tête, le regard triste et un sourire forcé aux lèvres.
L'homme mit sa main sur son épaule et lui sourit gentiment.
-Ils sont là. Ils vous aiment, je puis vous l'assurer.
Puis il s'éloigna et posa sa main sur la poignée.
-Severus Snape passe tous les jours nous apporter lui-même ses lettres. Lorsque vous étiez dans un semi-coma après vous être lancé le Sectumsempra…il était à vos côtés. Nous l'avions laissé entrer. Albus Dumbledore passe de temps en temps. Il nous demande de vos nouvelles tous les jours. Il y a aussi Ron Weasley et sa fiancée qui viennent dès qu'ils le peuvent, où ils prennent de vos nouvelles. J'ai cru comprendre qu'ils attendaient votre sortie pour se marier. Miss Granger attend des jumeaux. Nous avons un mal fou à retenir Molly Weasley hors de cette chambre. Nous avons cru devoir lui lancer un « stupéfix » pour qu'elle se calme. Les jumeaux Weasley ont laissé des paquets pour vous dans un coffre qui est réservé à vos effets personnels…nous n'osons plus nous en approcher…ensuite, d'autres de vos amis sont passés, je ne citerais pas tout le monde. Ils vous ont laissé des petits mots sur un carnet de visite qui vous est totalement attribué. On ne savait plus où mettre les mots, même en agrandissant les pages.
Le médecin s'arrêta là. Il posa son regard sur le jeune homme.
Des larmes coulaient librement sur son visage. Il pleurait silencieusement. Ils étaient tous là…pour lui. Il n'était peut-être pas qu'un héros…
-Ils vous encouragent. Ils vous aiment et attendent de vous revoir. Ils passent leur temps dans un hôpital. Ne pensez-vous pas que c'est la preuve que leur amitié est profonde ?
Harry ne répondait pas. Il ne savait plus quoi dire. Il était si heureux…il n'aurait jamais pensé ça…Il avait encore une autre raison de se battre plus fort. Non, pas une raison, mais la meilleure raison qui soit.
-Je vous remercie…souffla le plus jeune en considérant son médecin.
-J'oubliais. Une autre personne m'a surprise : Draco Malfoy est venu plusieurs fois prendre de vos nouvelles. Il a laissé des mots sur le carnet.
-Je suis certain que c'est des mots purement ironiques et dépourvus de toute trace de profonde amitié.
-Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder…fit-il en rougissant légèrement. Mais oui, c'est bien ça.
-C'est sa façon de montrer ses sentiments. Il faut passer outre les mots.
-Oui. Je vais vous laisser. Vous avez besoin de repos.
-Oui, je vous remercie pour tout. Je vais faire mon possible pour réussir le plus vite possible !
Le médecin acquiesça et remit sa main sur la poignée.
-Hum…en fait…
-Oui ? demanda Harry, surpris.
-Je…enfin…vous connaissez bien M. Malfoy ?
Le plus jeune se mordit la lèvre inférieure pour ne pas rire, et répondit.
-Oui. Enfin, surtout depuis qu'il est repassé de notre côté.
-Bien.
-Vous vouliez savoir quelque chose de précis ?
-Euh…non…enfin…
-Il est gay.
L'homme rougit fortement.
-Il était célibataire jusque là. Je pourrais toujours lui en parler dès que je le reverrais.
-Je…et bien…
-Je vais vous arranger ça.
-Merci. Au fait, je m'appelle Lilian Jones.
Harry lui sourit et il quitta enfin sa chambre.
HPSSHPSSHPSSHPSSHP
« Une semaine est passée et j'ai repris un kilo ! Lilian est ravi ! Il m'a dit, encore un peu et j'aurais mon courrier ! Je lui ai demandé si je pouvais avoir le carnet qui contient les mots laissés par mes visiteurs, mais il a refusé : je ne l'aurais qu'à ma sortie. C'est dommage, ça m'aurait plu de l'avoir.
Cette semaine s'est tout de même bien passée. Je n'ai eu aucune crise et j'ai pas rejeté de repas. Je me sens bien depuis quelques jours. J'espère que ça va continuer. »
HPSSHPSSHPSSHPSSHP
« Deux semaines et demi se sont écoulées depuis mes derniers écrits. Bien sûr, je ne compte pas les croquis que je fais. J'ai repris quatre kilos ! Vous imaginez ! Je ne sais pas à qui je parle…un carnet, ça se vouvoie ? En tout cas, Severus a le droit de venir me voir à partir de demain ! Je vais me faire beau ! Lilian m'a dit que lorsque j'en aurais repris encore deux de plus, je pourrais me promener librement dans l'hôpital. Je suis trop content !
Mais le plus important, c'est qu'à partir de demain, je vais voir mon chéri une fois par semaine ! YATTA ! euh…faut que j'arrête les mangas, moi !
Bon, il est tard, je vais dormir en pensant à mon lapin adoré…ou nounours…hum hum…s'il lit ça, je vais me faire tuer… »
Le lendemain, Harry tournait dans sa chambre comme un lion en cage. Il appréhendait sa rencontre avec l'homme. Celui-ci devait arriver en début d'après-midi, pour quatorze heures. Il mangea un peu moins que ce à quoi il était arrivé depuis son arrivée ici. Vers treize heures trente, il déplaça son fauteuil face à la fenêtre virtuelle de sa chambre et s'y installa.
Des coups furent frappés à sa porte. Il regarda sa montre : quatorze heures ! Il pâlit. Il n'avait pas fait attention à l'heure. Il se retourna et croisa le regard de son professeur à travers la petite fenêtre de sa porte. Il sourit et lui fit signe d'entrer. Il s'était levé mais restait près de son fauteuil, ne sachant pas réellement comment agir. Severus le dévisagea un instant avant de refermer la porte derrière lui et de rejoindre Harry. Il lui sourit et l'embrassa doucement. Cela suffit au plus jeune pour lui sauter au cou. Il se serra contre lui. Ils restèrent un moment dans cette douce étreinte. Harry rompit le silence sans pour autant le lâcher.
-Tu m'as manqué… Toutes tes lettres m'ont beaucoup aidées.
-Toi aussi, tu m'as manqué.
Il desserra son étreinte pour sortir quelque chose de sa poche. Il l'agrandit et le tendit au Gryffondor.
-Le docteur Jones m'a demandé de te les donner. Il a ajouté que tu les avais méritées.
-De la lecture ! Cool !
Il embrassa Severus.
-Merci.
-Je crois qu'elles ne sont pas toutes de moi.
-Je regarderai ça plus tard.
Le maître des potions s'assit sur le fauteuil et attira Harry a lui pour qu'il s'installe sur ses genoux.
-Tu as aimé ma lettre ?
-Oui, énormément. Tes copies de contrôles n'ont jamais été aussi longues !
-J'aime pas les potions ! grommela le jeune homme sous le regard amusé de son amant.
-Je suis sûr que si tu étais plus concentré, tu y arriverais.
-Peut-être. J'essayerais quand je retournerais à Poudlard.
-Je t'aiderais.
Ils s'embrassèrent tendrement.
Ils passèrent l'après-midi ainsi : en discutant de tout et de rien, et en s'embrassant.
Une fois Severus parti avec la promesse de revenir la semaine suivante, Harry dîna légèrement et se mit à lire.
Toujours une lettre par jour de son professeur, ce qui en faisait pas mal en près d'un mois ! Mais aussi une carte de la famille Weasley et de Hermione. Ainsi qu'une lettre de Draco Malfoy. Harry ouvrit cette dernière avec curiosité. Il pouffa avant d'éclater de rire. Il ne changerait jamais celui-là ! Il parlait toujours de façon détournée et il savait choisir ses mots. Si quelqu'un d'autre que Harry avait lu cette lettre, il aurait pensé que le Serpentard l'insultait ouvertement, alors qu'en fait, c'était tout le contraire.
Par contre, le PS, laissé à la fin, ne laissait pas place à l'imagination. Il voulait des renseignements sur l'un de ses médecins : Le docteur Jones, bien sûr !
Harry sourit. Un couple allait être formé d'ici peu.
« La semaine qui a suivit s'est déroulée comme les trois dernières. Je ne sais pas comment ça se fait, mais j'aime beaucoup. Je me sens bien mieux. Severus est venu. Comme promis. Il a fait changer son emploi du temps pour être auprès de moi tous les jeudi après-midi.
On parle comme on avait jamais pu le faire avant. Ce qui est normal, je pense. J'ai répondu à ma famille d'adoption, ainsi qu'à Dray. J'en ai parlé à Severus. On a fait un pari : si je réussis à mettre Draco et Lilian ensemble, et que ça dure plus de deux mois ; je…enfin…je…je gagnerais quelque chose d'inouï pour moi ! Mais je ne préfère pas le noter ici…désolé mon petit journal, je ne peux pas tout te dire : Severus m'en voudrait. Je ne pense pas qu'il aille jusqu'à être jaloux d'un carnet…si ? hum hum…ça demande réflexion et surtout, vérification…Enfin, vivement jeudi ! Encore deux jours…
Oh ! J'oubliais ! Comme j'ai repris deux kilos cette semaine, je peux me promener en toute liberté dans l'hôpital, parler à qui je veux ! Ma fenêtre virtuelle a été retirée, mais je dois rester dans la chambre anti-magie. D'un sens, je préfère. La vue du parc de l'hôpital est magnifique. J'adore. Par contre, j'aimerais partir d'ici, être dans le parc de Poudlard… »
Il soupira.
« Je ne suis pas si mal ici. Enfin, ce n'est pas pareil. Mais comment ça va se passer quand je sortirais ?
Je dois devenir plus fort pour ce moment. Pour moi. Pour eux. Pour Severus. »
Il déposa son carnet sur son fauteuil et sortit de sa chambre. Il devait prendre l'air. Il était déjà sorti de sa chambre depuis son autorisation, mais c'était très tôt le matin ou très tard le soir. Avant ce moment-là, il n'avait pas osé sortir avec la population trop importante qui se trouvait dans l'établissement la journée.
Il se dirigeait à grand pas vers le parc lorsqu'il fut interpellé.
-Alors Potter ! On prend l'air ?
Harry se retourna et sourit au blond qui se tenait devant lui.
-Tu veux venir avec moi ?
L'autre acquiesça et ils sortirent pour aller se poser dans l'herbe, un peu plus loin.
-Tu as enfin le droit de sortir.
-Oui. J'ai fait des efforts et je peux désormais faire ce que bon me semble.
-Ils n'ont pas peur que ça te bouscule de te faire sortir seul si vite.
-C'est peut-être un test…pour voir à quel point j'ai évolué.
-Tu penses le réussir ?
-Tu veux une réponse franche ou arrangée ?
-Franche.
Harry réfléchit un instant.
-C'est la première fois que j'ose sortir comme ça. En plein milieu de journée. Je ne sais plus comment faire face aux autres. Avec toi, c'est simple. Tu ne poses pas de questions de savoir comment, pourquoi…mais les autres…eux le demanderont.
-Tu as le droit à une rechute. Mais après il va falloir te relever.
Le silence s'installa.
-J'ai appris que tu avais été dans le coma durant quelques jours. Severus n'a pas donné de cours. Il était à l'hôpital chaque jour.
-Je vais tout faire pour ne pas rechuter…mais je ne promets rien. Comme tu l'as dit, je suis autorisé à une rechute. Et je préfère qu'elle est lieu ici plutôt qu'après…
-Ce serait plus simple ainsi, en effet.
-Pour le moment, je vais plutôt bien. Mais j'ai peur d'affronter le monde. Je refuse de voir leurs regards…je ne suis pas prêt.
-Je sais.
-Parfois je me dis que je ne suis pas si mal ici, mais c'est la facilité. Je le sais. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à cette éventualité.
-Severus n'est pas ici.
-C'est la raison pour laquelle je suis là.
-Tu risques de te planter.
-Je préfère le savoir assez tôt pour pouvoir me relever plus vite.
-Je retrouve mon Gryffon adoré !
-Arrête de me charrier ! Prend pitié pour ton pauvre ami qui souffre le martyr enfermé seul ici depuis plus d'un mois et demi !
-Je compatis. Je viens souvent.
-Pas seulement pour mes beaux yeux.
-Presque. Je viens tout d'abord pour toi. Si je parle avec ton médecin c'est pour avoir de tes nouvelles, avant tout.
-Mouais. D'ailleurs, tu n'as jamais cours ?
-Ben, en fait, euh…ils ont mis en place une porte qui nous emmène directement à l'hôpital. Pour Severus surtout. Mais, quand j'ai quelques heures de libre, je viens. D'ailleurs, oups, encore vingt avant le prochain cours de potion.
-Ne t'inquiète pas. Je te ferais un mot.
-Sérieux ?
-Tu as un papier et un crayon ?
Draco se leva et fouilla dans ses poches pour trouver un vieux morceau de parchemin froissé qu'il tendit à Harry.
-Je n'ai que ça.
-Tu as ta baguette ?
-Euh, oui.
Il lui donna et le jeune homme la transforma en stylo moldu.
-Tu vas lui mettre quoi ?
-Tu aimerais bien le savoir.
Il lui fit un grand sourire et écrivit son mot.
Lorsqu'il eut fini, il jeta un sort pour que seul Severus puisse l'ouvrir et il le rendit au Serpentard.
-Voilà. Tu ne devrais pas avoir de problème.
-Merci ! Au fait, pour ton médecin, tu m'avais dit que tu tenterais de m'aider.
-Ah oui. Il m'a déjà parlé de toi.
-En bien, j'espère ?
-Plutôt. Il voulait savoir si tu étais gay et si tu avais quelqu'un.
-Il t'a demandé ça comme ça ?
-Non, j'ai traduit.
-Et qu'as-tu répondu ?
-Que tu étais gay, chose vraie, on le sait tous les deux. Et que la dernière fois que je t'avais vu, tu étais célibataire.
-Je le suis toujours.
-Je lui transmets ?
-Oui.
Ils se sourirent.
-Bon, je vais devoir y aller. Encore cinq minutes et je serais vraiment en retard.
-Je te raccompagne.
Draco courut dans les couloirs pour ne pas être trop en retard. Il s'arrêta devant la porte au moment où elle se fermait. Il frappa.
-Entrez. Fit la voix froide de son enseignant.
Severus lui lança un regard noir.
-M. Malfoy, depuis quand vous permettez-vous d'être en retard ?
-Pardonnez-moi professeur. J'ai un mot d'excuse pour vous.
Il s'approcha et lui tendit. Son professeur le prit et l'ouvrit sans difficulté.
« Bonjour mon ange. Je te rends ton neveu et élève favoris. Je suis désolé de te l'avoir emprunté si longtemps. J'espère que tu ne m'en veux pas trop…au pire, je me ferais pardonner…
J'ai désormais le droit de circuler librement dans l'hôpital, alors s'il te venait l'envie de te promener, je serais là…sûrement dans le parc, étendu dans l'herbe. Tu me connais, j'aime être libre et sentir la nature qui m'entoure. Enfin, tout ça pour te dire que Draco était avec moi et que ma part du pari avance…j'espère réussir…j'en ai tellement envie. Mais je te promets que ça sera bien plus tard…Tu me manques mon ange… Y'a des moments où mes mains ne demandent qu'à glisser sous mes vêtements…quand je pense à toi. Je t'aime. Bon cours. :D
Ton Harry.P »
Un micro-sourire éclairait les lèvres du très dangereux maître des potions. Si on faisait bien attention, on aurait pu remarquer qu'une légère rougeur s'était implantée sur les joues de l'homme.
Il s'éclaircit la voix et reporta son attention sur son élève.
-Bien. Vous viendrez me voir à la fin du cours.
Draco acquiesça et retourna à sa place.
A la fin du cours, le blond rejoignit son parrain lorsque tout le monde fut sorti.
-Tu voulais me parler ?
-Oui. Tu l'as vu ?
-Oui.
-Comment allait-il ?
-Presque bien.
-C'est-à-dire ?
-Il se force à sortir pour voir à quel point il est guéri. Il sait qu'il va rechuter. Il le dit lui-même.
-Je le ressens moi-même. Mais ça n'est jamais simple de guérir. C'est psychologique. L'aspect physique est déjà presque entièrement guéri.
-Oui.
-Bien. Tu peux partir. Mais évite les mauvaises excuses !
-J'y penserai.
Il lui sourit et sortit.
De son côté, Harry avait retrouvé le calme de sa chambre. Il avait parlé de Draco avec Lilian durant quelques minutes, puis il avait regagné se chambre pour prendre son goûter. Il n'en prenait presque jamais auparavant. Mais bon, ici, il n'avait pas le choix. Ne pas manger voudrait dire être privé de tout ce qu'il avait réussi à avoir. Si pour lui, il n'avait pas faim, pour les autres, c'était la preuve d'une rechute. Alors il se pliait aux ordres.
Il était donc allongé dans son lit. Il écoutait les cris des enfants qui lui parvenaient de dehors. Il ressortit quelques heures après en ne pensant croiser personne. Pourtant, dès qu'il arriva à l'entrée de l'hôpital, il fut étouffé par une dame rousse.
-Madame Weasley, vous allez me tuer !
Elle le relâcha enfin et le regarda, les larmes aux yeux.
-Pardonne-moi, mon chéri. Ça fait tellement longtemps que je veux te voir.
Il baissa la tête.
-Je suis désolé.
-Non, ce n'est pas grave. Tu vas bien ?
-Oui.
-Tu as le droit de te promener, c'est bien.
-Oui, ça me change les idées.
-Tu reviendras vite nous voir, nous expliquer tout ce qu'il s'est passé…
-Madame Weasley…je
-Oh, bien sûr, plus tard.
-Je…enfin…
-Ne t'inquiète pas, Harry, tout cela ne change rien. On veut juste comprendre ce qui n'a pas été et qu'après tu te sentes bien. Tu sais…
Une main apaisante se posa sur l'épaule de Harry qui sursauta et Molly stoppa son discours.
-Molly, laissez-le respirer. Il lui faut du temps.
-Oui, pardonnez-moi Severus. Je suis désolé, Harry. Tu sais que tu es comme mon fils.
-Oui.
Elle l'embrassa et partit.
-Merci, Sev.
-Je tiens à te préserver encore un peu.
-Oui. Dit-il avec un sourire forcé.
-Il est déjà l'heure de ton repas du soir. Je te raccompagne.
-Oui.
Harry était encore secoué et il n'arrivait pas à retrouver le peu de personnalité qu'il avait retrouvé grâce au temps qu'il avait passé ici. Une fois arrivés devant sa chambre, il embrassa Severus et rentra. Il mangea très peu. Trop peu pour Lilian. Severus était resté pour parler avec son médecin.
Le médecin ferma la porte et soupira. Puis il leva la tête et sourit faiblement à l'homme.
-Bonsoir professeur.
-Bonsoir. Comment va-t-il ?
-Je suis incertain.
-Il n'était pas près pour sortir.
-Je sais.
-Pourquoi l'avoir laissé faire ?
-Pour le tester. Savoir où étaient ses limites.
-Et ?
-Elles sont encore trop basses.
-Il va rechuter.
-C'est certain. Cette nuit ou demain.
-Que puis-je faire ?
-Continuer comme maintenant.
Il acquiesça.
-Prévenez-moi si quelque chose arrive.
-Oui.
Ils se séparèrent pensifs, et inquiets.
« Il était bien trop tôt. Je me sens mal. Trop mal. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. J'ai presque envie de mourir. Je ne dois pas. Je crois que la rechute est pour bientôt. J'en suis sûr. Je le ressens. Je ne vais pas bien. J'ai encore envie de sentir la lame sur ma peau ? Le sang qui coule et emporte avec lui toutes mes mauvaises pensées…Mais je ne peux pas. Je n'en ai pas le droit. Pour Sev. Pour moi. Pour eux. Je dois avancer. Ne plus retomber si bas. Et pourtant…Non…je ne veux pas. »
Il lâcha son carnet qui tomba au sol. Il regarda son crayon et commença à le faire tourner entre ses doigts d'un air absent. Puis il reprit ses esprits et le jeta loin de lui avant de venir s'effondrer au sol, à l'autre bout de la pièce. Il pleura, hurla contre lui-même. Il n'en pouvait plus d'être enfermé. Il voulait dormir dans ses bras. Il voulait affronter le monde. Mais il était trop faible et il se maudissait pour ça.
Lilian entra dans sa chambre une heure plus tard. Harry était toujours au sol, recroquevillé sur lui-même.
Son médecin s'accroupit à sa hauteur.
-Harry. Comment vas-tu ? C'est passé ?
-Non.
-Tu as le droit de rechuter.
-Je ne veux pas.
-Je sais. Je comprends que cette journée ait été dure pour toi.
-Je n'ai revu que deux personnes…je suis lamentable.
-Non. Tu es humain.
-J'aimerais être plus fort. Je veux pouvoir être comme avant. Avant sa chute. Avant ma dépression. Avant cette guerre.
-Tu y arriveras. J'en suis certain. Laisse-toi le temps de te remettre.
-Combien de temps ?
-Ca ne dépendra que de toi.
Lilian sortit de la pièce, laissant son patient dans ses songes.
Plus tard dans la nuit, Harry rejeta tout ce qu'il avait avalé dans la journée. Il avait beau lutter, rien ne restait en lui. Il pleura longtemps. Ne s'arrêtant que pour vomir de plus belle. Il n'en pouvait plus et il s'endormit à même le sol.
Les infirmières le relèvent le lendemain matin. Elles le recouchèrent dans son lit avec des potions calmantes. Mais surtout pas de potions de sommeil. Il devait lutter de lui-même. C'était un ordre du Docteur Jones. Elles le laissèrent à regret. Il dormit un peu. Puis on lui fit prendre son petit déjeuner. Il ne mangea presque rien.
Il ne sortit pas ce jour là. Il resta couché sur son lit ou recroquevillé sur lui-même contre l'un des murs blancs de sa chambre. Il n'avait vu presque personne ce jour là. Un mot de Severus lui fut donné en l'échange de deux bouchées de plus. Il avait reçu toutes ses lettres trois jours auparavant et ne recevrait les autres que la semaine suivante. Il attendit que l'infirmière soit sortie et il le déplia.
« Mon petit ange. Tu me manques. Je compte sur toi pour notre pari…n'oublie pas. Je t'aime. Je serais toujours là pour toi, qu'importe le temps que tu passes dans cet hôpital. Je t'aime. Ton Severus.S »
Harry sourit faiblement. Les larmes lui montèrent de nouveau aux yeux et il ne put s'empêcher de les laisser couler.
Son crayon n'avait pas bougé depuis la veille. Il lui jeta un regard noir et se recoucha.
Le soir il mangea un peu plus que la veille et il se remit au lit.
Il se leva au milieu de la nuit. Il était en pleine crise. Il s'approcha de son crayon et le prit. Il le fit tourner entre ses doigts. Il l'approcha de son bras et le fit contourner ses veines de son bout pointu.
Il grimaça et l'éloigna de lui sans pour autant le lâcher.
Des larmes coulèrent le long de ses joues et le crayon frôla à nouveau sa peau. Il ferma les yeux et ce qui lui apparu fit redoubler ses larmes. Un sourire de lui.
Il ne devait pas faire ça. Il n'avait pas le droit. Il sentait sa magie influer en lui.
Son corps lui disait de se faire mal. Qu'ainsi il irait mieux ! Toujours. Le sang. Il devait le faire couler pour pouvoir se relever.
Sa magie lui disait le contraire. Pourtant, dans cette pièce, la magie n'avait pas son mot à dire.
Il pleura encore. Se battant intérieurement, alors que ses gestes étaient sûrs.
L'objet continuait son chemin. Il voulut entrer dans ce domaine. Il voulait faire couler le sang.
Harry n'en pouvait plus. Sa magie continuait de se concentrer en lui sans espoir de sortie.
La mine du crayon commença son entrée. Harry hurla. Sa magie se propagea, brisant les défenses anti-magie et brûlant l'objet de ses peurs. Il s'effondra. Inconscient.
Les infirmières entrèrent suivies par Lilian et Severus qui avait été prévenu quelques minutes plus tôt.
Les infirmières remirent les barrières en place tandis que Severus prenait Harry dans ses bras et le replaçait sur son lit. Lilian l'ausculta.
-Il va bien. Ses réserves magiques sont très faibles. Mais il va bien. Il a combattu comme je n'ai jamais vu personne le faire.
Severus le foudroya du regard et grogna :
-Il aurait pu se tuer.
-Non. Il tient trop à s'en sortir. Pour vous.
-Ce n'est pas une raison.
-Il a gagné une bataille. Peut-être même la guerre contre son mal-être.
Severus caressa les cheveux de son amant.
-Quand se réveillera-t-il ?
-Quand sa magie lui accordera le droit de se lever.
-Bien. Je resterais ici.
-Mais, vos cours ?
-Si cela vous inquiète tant, allez les donner à ma place !
-Mais…
-La discussion est close.
-Bien. C'est vous qui voyez. Nous lui donnerons à manger de façon moldue : par perfusion.
Severus acquiesça et on le laissa seul avec Harry. Il s'allongea auprès de lui et il finit par s'endormir ainsi.
« Deux semaines ont suivi « ma crise » et je vais mieux. Je souris. Je pleure encore, c'est certain, mais je vais bien mieux. Severus a passé tout son temps auprès de moi jusqu'à ce que je me réveille. Lorsque, enfin, ma magie m'a laissé reprendre le dessus, j'ai ouvert les yeux. Il me regardait. Je me suis excusé des milliers de fois, j'ai pleuré. Pendant deux jours je n'ai pas cessé de pleurer. Puis, je me suis calmé. On a parlé. Il m'a dit qu'il m'aimait. Il me l'avait déjà écrit sur ses lettres, mais pas ainsi ! Il m'a embrassé comme jamais on ne m'avait embrassé…quoique je n'aie pas eu tant de conquêtes de ça…à part Cho et Draco…enfin, c'était génial ! Je veux aller plus loin ! Je vais arrêter de digresser…
En tout cas, j'ai repris une alimentation normale. Enfin. Parfois je n'ai pas trop faim, mais je me force. Je veux sortir d'ici…rencontrer le lit de Severus…mais non, je ne suis pas un pervers :D
Passons…j'oubliais, j'ai tout de même réussis à reprendre deux kilos malgré ma crise. Je suis content. Je me rapproche de la sortie. »
« Deux semaines, quatre kilos ! Je veux partir ! Le médecin a dit encore deux semaines et je sors ! Je sais que je n'écris pas souvent, mais je suis occupé. Là, j'ai décidé de m'occuper de toi. Et pis, je devais aussi récupérer un crayon. Chose peu simple…
Les infirmières sont folles quand elles me voient manger ! Elles disent que bientôt, je reviendrais pour demander à faire régime ! Je suis de meilleure humeur. J'ai reparlé avec tout le monde. Hermione souhaite que je sois la marraine de ses deux fils. Pourquoi pas. Je verrais. Ron a l'air crevé. Je crois que les sauts d'humeurs de sa fiancée l'énervent… ;D
Draco et Lilian se sont disputés au sujet d'un compliment qu'aurait fait Draco à une jeune femme.
Je crois que Lilian a perdu son sang-froid et lui a dit que c'était un hôpital et pas un bar. S'il voulait draguer ce n'était pas l'endroit.
Draco a rétorqué que s'il avait eu à draguer, ce n'était sûrement pas ici, car il n'avait encore jamais trouvé quelqu'un d'intéressant dans cet hôpital. Lilian avait rougi ; plus part tristesse que par colère ; et lui avait demandé de quitter les lieux.
Draco lui avait souri et, après un instant de réflexion, l'avait invité à aller dans un bar avec lui.
Lilian était resté bouche bée. Il rougit de plus belle, mais acquiesça avant de partir.
Quand Dray m'a raconté ça, j'étais plié en deux. J'en pouvais plus. C'est moi qui aie transmis le lieu et la date de cette rencontre. D'après ce que j'ai vu et compris, ça c'est bien passé. Ils sont ensemble depuis presque une semaine. Le pari prend son départ. Mais en même temps, ils sont trop mimis ensemble.
Severus s'est fait remonter les bretelles par le directeur. Dumbledore est venu me voir cette semaine. Il m'a raconté ce qu'il avait dit à Severus. En fait, c'était juste pour voir sa tête. Dumbledore n'avait pas l'habitude de faire des remontrances et il avait juste profité de ce moment pour le faire. Il m'a dit avoir aimé. Moi j'étais plié lorsqu'il m'a répété la défense de mon chéri. C'était excellent ! Enfin, le pauvre. Ses cours ont été donnés par le directeur en personne et ses élèves lui ont fait promettre de ne plus jamais disparaître ainsi. A croire que Dumby n'est pas si cool et sympathique que ça…Il faut le faire pour regretter les cours de Sev…(note à moi-même : planquer ce carnet !)
Encore deux semaines et je sors. Oups, Severus m'appelle. »
Lilian entra, faisant se séparer les deux amants.
-Bonjour Harry. Professeur Snape. Comment te sens-tu aujourd'hui ?
-Très bien. En pleine forme, dit-il avec un grand sourire, tout en rougissant en repensant à la place qu'occupaient les mains de Severus peu de temps auparavant.
-Bien. Une semaine est passé. Ton alimentation est redevenue tout à fait normal. Ton corps est tout à fait réceptif. Tu as repris un kilo et cinq cent grammes cette semaine. Tu es arrivé ici, tu pesais à peine 35 kilos, tu en fais désormais un peu plus de 50. En trois mois, tu as réussi à prendre quinze kilos et j'en suis le premier ravi. Je suis venu moi-même pour te dire que tu es autorisé à partir dès demain. On ne te garde pas une semaine de plus comme ce qui était prévu.
-C'est vrai ?
Harry se leva d'un bond, fou de joie.
-Vraiment ? Après tout ce temps enfermé, je peux partir ?
-Oui, vraiment.
Lilian sourit devant cet optimisme.
-Génial.
Harry sauta dans les bras de Severus et l'embrassa passionnément.
-Tu viendras signer tes papiers tout à l'heure. On te remettra ton carnet de mots de visite.
-Super !
-Il est bien remplit. Tu vas t'amuser.
-Merci pour tout Lilian.
-Merci à toi. N'oublie pas que je te dois d'être avec Draco.
-Je ne sais pas si c'est la meilleure chose qui a pu vous arriver, ronchonna Severus en souriant.
-Je crois que si. On est très différent, c'est certain, mais bon, ça passe plutôt bien.
-Ca me fait plaisir pour vous deux !
Harry lui fit un clin d'œil. Lilian sourit et sortit.
-Bon, je vais aller signer tout de suite !
Puis il se rapprocha langoureusement de son amant :
-Et demain on fête ma sortie comme il se doit…
Plus près de son oreille, d'un ton suave :
-Tu sais à quel point j'ai envie de toi…
Severus déglutit difficilement avant de se pencher à son tour près de l'oreille d'Harry.
-Evite ce genre de proposition dans ce genre de lieu…ça reste une chambre et je pourrais bien assouvir tes envies, ainsi que les miennes, tout de suite, ici…comme j'en meurs d'envie depuis la première fois où j'ai franchi cette porte.
Harry rougit et se décala légèrement.
-Non. Pas ici. Je veux profiter de ce moment, pas avoir peu d'être surpris…
Severus acquiesça.
-Evite ce genre de propos alors.
-J'essayerais…
Ils se sourirent et sortirent.
Cette nuit-là, Harry ne dormit pas. Il n'y arrivait pas. Il lut tous les mots laissés par ses amis. Il rit, il pleura. Il prit conscience de l'existence des sentiments forts qui le liaient à eux et il se jura d'en profiter un maximum.
Le lendemain, Severus le trouva assoupit dans son fauteuil. Il l'embrassa et ses yeux papillonnèrent. Il s'étira avec un grand sourire et se leva.
-On y va ? demanda doucement Severus.
-Plutôt deux fois qu'une ! répondit-il avec entrain.
Ils se sourirent et quittèrent l'hôpital ensemble avec la promesse de ne jamais y revenir pour la même raison.
A Suivre…
Alors ? vous en avez pensé quoi ? j'ai mis du temps à l'écrire car je tenais à ce que cette partie soit comme je le voulais.
Je rentre dans la zone chantage : Dès que j'ai 15 reviews pour ce super long chapitre (noté bien qu'il fait un peu plus de 12pages ! C'est la première fois que ça m'arrive !) je mets l'épilogue. Sinon, ben vous l'aurez fin août quand je reviendrais d'un univers sans Internet : de chez mon père.
Bisous à tous et n'oubliez pas de me dire ce que vous en avez pensé.
