Voilà ce chapitre-là est bien plus long que l'autre, c'est plus du double. C'est pas encore un roman mais il y a déjà plus de matière… Après, est-ce que la fin de ce chapitre est meilleure que la fin du premier, à vous d'en juger !
La jeune fille n'osait toujours pas bouger, le temps était comme figé. Elle sentit une main lui attraper l'épaule pour la forcer à se retourner. Elle n'essaya même pas de résister tant elle était dépassée par les évènements. L'homme qui se tenait à présent devant elle avait les cheveux gris mais elle ne lui donnait pas la trentaine, un masque cachait tout le bas de son visage, un bandeau semblable à celui qu'elle avait utilisé comme garrot lui masquait l'œil gauche, et il gardait son arme pointée sur sa gorge. Il l'examina brièvement, son œil unique s'attardant particulièrement sur le bandeau, avant de revenir vers ses yeux. Ce regard plus qu'insistant mettait la jeune fille mal à l'aise mais il lui tenait toujours l'épaule fermement, et la pression de la lame sur sa gorge la dissuadait de bouger. Le jeune homme se rendit alors compte à quel point la jeune fille était terrorisée, fronçant les sourcils, il lâcha son épaule. Mais ce fut pour lui poser rapidement sa main sur le front. Elle sentit comme un courant la traverser et elle s'effondra sur le sol, inconsciente.
Elle s'éveilla de longues heures plus tard avec l'impression d'avoir dormi sur une planche de faquir. Gardant les yeux fermés afin de ne pas signaler qu'elle était réveillée, elle entreprit de faire le point. D'après ce qu'elle pouvait sentir, elle était couchée sur des feuilles, et ses poignets et ses chevilles étaient ligotés avec une corde bien trop serrée pour qu'elle puisse espérer s'en débarrasser… Elle entendit le bruit du frottement du métal sur la pierre, et ne put s'empêcher de frissonner imperceptiblement : son kidnappeur était manifestement en train d'aiguiser son arme. Elle décida qu'il valait mieux ne pas bouger pour l'instant.
- Tu comptes faire semblant de dormir encore longtemps ?
Il avait posé la question nonchalamment, comme si la réponse n'avait aucune espèce d'importance. Elle ouvrit les yeux et le fusilla du regard. Il cessa d'aiguiser son kunaï pour venir s'asseoir à côté d'elle. L'air toujours aussi détaché il demanda :
- Je peux savoir ce qu'Oto No Kuni prépare ? Pourquoi cette attaque surprise ?
La jeune fille, ne comprenant rien à ce qu'il lui racontait préféra garder le silence. Il attendit un moment avant de soupirer.
- Je m'y attendais un peu… Il lui saisit le menton pour la forcer à le regarder, le ton de sa voix était devenu dur. Je n'ai absolument aucune envie de recourir à la force pour obtenir des réponses à mes questions mais comme celles-ci sont d'une importance capitale, je vais bien y être forcé si tu continues !
Elle dégagea sa tête et dit d'une voix tremblante :
- J…Je ne sais pas de quoi vous parlez !
- Bien sûr que tu le sais ! Tu arbores le bandeau des ninjas d'Oto No Kuni ! Et tu te trouves comme par hasard pile à l'endroit où ton complice m'a envoyé, je ne sais comment ! Tu…
Elle l'interrompit en criant, des larmes de rages dans les yeux :
- Je vous l'ai dit je ne sais pas de quoi vous parlez ! Je ne suis pas ninja ! Je n'ai rien à voir avec Ono To Nuki ! Si je porte ce bandeau c'est parce que je n'ai rien trouvé d'autres pour panser ma blessure ! Les mots s'étranglèrent dans sa gorge. Laissez-moi partir !
Elle fondit en larmes. Le jeune homme resta interdit : un vrai ninja ne se désavouait jamais, et n'écorchait pas le nom de son village… Par acquis de conscience, il souleva le bandeau qu'elle portait au front et découvrit en effet une plaie relativement infectée, il remit doucement le pansement en place. D'un autre côté elle était peut-être simplement très bonne comédienne. Il n'y avait qu'une façon de le savoir… Se levant rapidement il sorti de la grotte sur un simple :
- Nous verrons bien si tu seras plus bavarde quand je reviendrai…
La jeune fille le vit disparaître avec un soulagement mêlé d'inquiétude. Qu'était-il parti faire ? Et surtout, que lui ferait-il quand il reviendrait ? Elle était en train de se débattre pour se défaire de ses liens quand elle aperçut l'arme avec lequel l'inconnu l'avait menacée, posée sur une pierre, à quelques pas d'elle. Rampant comme elle pouvait, elle s'approcha lentement jusqu'à saisir le kunaï entre ses dents. Elle s'en servit alors pour couper les liens qui lui entravaient les poignets, et se les frotta vigoureusement pour faire circuler un peu le sang avant de retrouver suffisamment d'agilité dans les doigts pour pouvoir trancher la corde qui retenait ses chevilles. Enfin libre, elle quitta la grotte le plus discrètement possible avant de s'engager dans les fourrés.
Apercevant le pied d'une montagne, elle décida d'en faire en partie l'ascension afin de voir si, de là-haut, elle ne pouvait pas repérer une ville, ou du moins une route. Elle commença par escalader mais, bien vite, elle tomba sur un sentier qui serpentait le long de la pente. Confiante, elle le suivit pendant un bon moment avant d'entendre des éclats de voix, des rires… Soulagée d'entendre enfin des voix humaines, elle se précipita et se retrouva finalement face à une bande d'hommes en grande discussion autour d'un coffre. A la seconde où ils la virent ils cessèrent leur conversation pour se relever rapidement. L'un d'eux poussa son voisin du coude en rigolant :
- En voilà une rencontre inattendue…
Interdite par leur attitude, la jeune fille s'arrêta. A présent, ils étaient tous en train de sourire, la dévisageant des pieds à la tête avec insistance. L'un d'eux fit un pas en avant, instinctivement, elle recula. Il s'avança encore, menaçant…
- Allons, il ne faut pas avoir peur. On va juste s'amuser un peu avec toi…
Le reste de la bande se mit à rire bêtement, ravi de la terreur de leur future victime. Cette dernière continuait de reculer, sans s'apercevoir qu'elle s'approchait de plus en plus du bord du vide. Quand elle s'en rendit enfin compte, il était trop tard. Son pied ne trouvant plus d'appui, elle bascula en arrière. Plus inquiet de perdre leur nouveau jouet que de sa mort possible, les brigands s'élancèrent et l'un d'entre eux réussit à la rattraper de justesse. Sans pour autant s'éloigner du bord, il la serra contre lui en essayant de l'embrasser. Malgré la proximité du ravin, la jeune fille lui décocha un bon coup de genoux dans une partie plus que sensible. L'homme hurla sous la douleur, relâchant brièvement son étreinte. Elle tenta alors de fuir mais il la rattrapa violemment par le poignet, le poing levé vers son visage…
Pour les néophytes, Oto No Kuni est le village du son, principal ennemi (du moins là où j'en suis ) de Konoha, village d'où est originaire le perso (si vous avez besoin de lire cette partie vous ne l'aurez pas encore reconnu…
Donc voilà c'est la fin (pas de la fic !) ! Bon, j'avoue que je n'aimerai pas être à sa place vu qu'à chaque fin de chapitre notre malheureuse héroïne sans nom (pour l'instant) se retrouve dans une situation plutôt délicate… Mais enfin bon ! Je ne vais pas la faire mourir au troisième chapitre ! Non ce serait trop court ! Quoi que ? Finalement ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée…. Hum… Faut que j'y réfléchisse… Enfin bon ! Vous verrez bien au prochain : je vais essayer de le sortir demain ! Laissez vos commentaires, et surtout n'hésitez pas à critiquer c'est comme ça qu'on progresse. Si vous voulez me faire des compliments c'est pas grave vous pouvez le faire aussi…lol Ca motive quand même…
IMPORTANT : Si notre héroïne n'a pas de nom c'est pour permettre aux lectrices qui bavent devant Kakashi (Ne niez pas ! Vous êtes nombreuses !) de s'identifier plus facilement ! Mais bon, je vais pas pouvoir continuer longtemps donc : à toutes celles que ça intéresse, vous pouvez proposer un nom pour notre héroïne, pas forcément le votre, mais un nom qui vous ressemble dans les commentaires ! Je verrais ensuite je fais un vote ou quoi… Bonne imagination !
