Reponse aux review : pardon d'avoir mis si longtemps à poster un nouveau chapitre.

J'avais l'impression que personne ne lisait la fic et que j'avais peut etre commis un truc affligeant.

Comme elle est finie sur mon pc, elle m'omnubile moins que quand je l'écrivais, et la motivation à poster si ça n'intéresse personne n'est pas très forte.

Mais bon, deux reviews qui insistent pour avoir la suite, c'est peut etre que ça vous plait un peu... Merci de les avoir postées !


Chapitre 6 - Intimité symétrique et doutes

Ecole des sorciers

- la chambre des secrets

Le prisonnier d'Azkaban

La coupe de feu

l'ordre du phénix

Le prince au sang mêlé

Les reliques de la mort

Prevel apothicary

Chemin de traverse

Septembre 1992

Chere Sophie,

J'ai enfin visité la grotte de la chauve-souris.

Il m'a invité, sans que j'ai beaucoup insisté. Mais une fois sur place, il a bien explicité (à mots voilés, néanmoins) que des activités ludiques réservées aux adultes consentants ne seraient envisagées qu'une fois son travail pour Poudlard rattrapé.

Il a pas eu le cœur de me mettre dehors et m'a autorisé à rester pendant qu'il corrigeait si j'étais bien sage.

J'ai commencé par rôder dans son antre. Cet endroit est vraiment comme sa tenue, ses cheveux, toute sa personne. Il n'y accorde aucun intérêt.

Tout est sans recherche, sans soin. Sans confort. Poussiéreux. Impersonnel. Une salle d'attente de dentiste ou une cellule monastique

Je n'ai rien trouvé à y faire.

Il n'y a pas une jardinière à désherber, rien aux murs. Même pas de fenêtres par où regarder, elles sont toutes aveugles, donnant sur les murs gris d'en face.

Il y a une bibliothèque, neuve par rapport au reste du mobilier, remplie de livres de potions et de magie noire. Je n'ai pas eu le courage de me plonger là dedans.

Severus m'a dit qu'il avait toujours vécu là. Je suppose qu'il dort dans ce qui est son ancienne chambre. Je ne sais pas quel genre de famille fait dormir un enfant dans une pièce aussi triste.

J'ai quand même jeté un œil à l'autre chambre. Les meubles sont sous des draps, mais l'ensemble n'est pas plus chaleureux que dans l'autre pièce.

La seule chose vivante de cette maison, ce sont les lettres qu'on a échangées, lui et moi, qu'il garde près de lui sans les ranger.

Ce qui est sûr, c'est qu'il aime aussi peu sa maison que son apparence et peut-être que lui-même. Ça me fait de la peine.

C'est le jour et la nuit par rapport au Severus qui buttait mes poireaux, quelques jours plus tôt. A Guernesey, assis dans ma cuisine colorée et confortable, il était gai et ouvert.

A un moment, j'ai eu peur qu'il ait lu de la pitié dans mes yeux pendant que je visitais. il m'a dévisagé étrangement. Il avai l'air effrayé et désolé.

Pour donner le change, pour accélérer le passage à des activités plus agréables et pour m'occuper, je lui ai proposé de corriger des copies en imitant son écriture.

Il a renâclé mais ne pouvait pas prétendre que je ne connaissais pas le sujet. Il a fini par accepter à condition que je ne m'occupe pas de la note ni de l'appréciation.

Je crois qu'il avait peur que je sois trop gentille avec les cancrelats.

Il n'y avait aucun risque. Au bout de quatres copies à relire les mêmes phrases recopiées du même livre sans aucune compréhension et identiques à la faute d'orthographe près, je ne risque plus de faire des prix aux étudiants de Poudlard.

Je ne comprends pas comment Severus réussi à passer la journée enfermé avec eux. Au bout d'un paquet de copies sur les potions de sommeil, je crois que j'ai assez de matière pour un livre intitulé "les mille et une façons de faire exploser Poudlard"

Severus m'a écouté râler sur les bêtises de ces copies quelques temps, un sourcil d'approbation dressé à la verticale.

Puis il a fini par abandonner son bureau pour s'installer contre moi dans un fauteuil poussiéreux.

Affalée contre lui, nous nous horrifiions mutuellement des pires idioties de chaque copie, nous engageant à chaque fois dans une enchère négative pour la note.

Tu t'imagines qu'il aurait mis un "acceptable" à un élève de 15 ans qui ne voit pas pourquoi on ne verse pas du distillat de fleurs de pipaillon sur de l'asphodèle en poudre ?

Finalement, je suis rassurée. Même dans son habitat naturel, Severus réussit à redevenir drôle, tendre, et plus tard dans la soirée, un amant tout à fait intéressant.

Il va vraiment me manquer quand il va repartir en Ecosse.

Bien à Toi,

Hellebore


Château de Poudlard

Pré-au-lard

Septembre 1992

Ma très chère Hellebore,

Je te dois encore des excuses pour cette soirée où tu es venue chez moi.

Je n'aurais pas dû te le proposer.

A ma décharge, j'avais très envie de t'embrasser une dernière fois.

Mais je te dois un aveu. Je ne suis pas vraiment l'homme que tu connais. Quand je suis avec toi, tout est différent, tout est intense et joyeux

Le vrai Severus Rogue est quelqu'un que tu n'apprécierais pas, j'en suis sûr. Tu n'as pas besoin de nier. J'ai vu comme ma maison t'a surprise, et je comprends. Elle est sinistre, effrayante, remplie de mauvais souvenirs. Elle est comme moi. J'aurais préféré que tu découvres autrement que je ne suis qu'un mensonge.

Je me berce d'illusions quand nous sommes ensemble, parce que tout est simple et agréable. Mais tu ne pourras pas longtemps fermer les yeux sur ce que je suis vraiment.

Je suis un effectivement un être abject et détesté. Pardon.

Tu ne me dois rien, ne perds pas ton temps avec moi.

Severus.


Prevel Apothicary

Chemin de traverse

Octobre 1992

Severus, mon chéri,

Tu es absurde et pénible.

Absurde parce que j'ai retenu de ta maison qu'il est possible de se livrer à des activités très amusantes dans un fauteuil, malgré la place restreinte, surtout sans vêtement.

Et pénible, parce que je crois commencer à comprendre que tu ne dis ces bêtises attristantes que quand tu es dans des endroits attristants.

Bien sûr que ta maison est sinistre, mais de là à conclure que toi aussi, il y a une marche.

La seule chose vraie de ta missive, c'est que tu es effectivement un mensonge. Mais pas quand tu es avec moi.

Le toi qui est "abject et détesté", celui que tu détestes et négliges, ce n'est pas le vrai toi.

Comment dois-je interpréter ta lettre précédente ? Est ce que tu souhaites une rupture ?

Est ce que je dois comprendre que tu préfères te vautrer dans la fange de ta dépression plutôt que de faire un effort pour admettre que je pourrais t'apprecier pour tes réelles qualités, parce que ça t'obligerait à admettre que tu dois t'apprécier également ?

Je ne me trompe pas sur toi. Tu n'es pas un être détestable. Tu es le seul à te détester.

Moi ce sont les disputes que je déteste,

Ton Hellebore


Chateau de Poudlard

Pré-au-lard

Novembre 1992

Ma Hellebore chérie,

Une rupture, te quitter, c'est impossible.

Je craindrais trop d'être changé en statue de sel si j'osais ne serait-ce que te quitter des yeux. Aucun humain n'est capable de l'exploit physique de renoncer à toi, et je ne suis qu'un homme.

Je ne suis pas dupe. C'est toi qui me quitteras, quand tu réaliseras qui je suis. Mais je n'ai pas la force de lutter pour que tu en prennes conscience quand tu préfères fermer les yeux sur ce que je suis.

Merci.

Severus


Prevel apothicary

Chemin de traverse

Décembre 1992

Mon Severus,

Tu es absurde.

Tu me manques.

Viens.

Hellebore