Et voici le chapitre 1. J'ai été agréablement surprise par le petit succès du prologue (9 reviews, c'est un record pour moi, lol) et j'espère que ce chapitre vous plaira tout autant (si ce n'est plus).

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Chapitre 1 : retour des cauchemars

Harry saisit Drago par le bras et transplana devant un immeuble Moldu. Là, il le libéra du sort, lui attacha les mains dans le dos après avoir récupéré sa baguette magique, lui passa une cape sur le dos, cachant ainsi ses mains attachées et le poussa devant lui. Le blond tenta un moment de se débattre mais, lorsqu'il sentit une baguette plantée entre ses omoplates, il se calma. L'Auror le dirigea vers une petite cabine, à gauche de l'entrée.

-Salut Frank ! fit Harry en saluant le vieux concierge Moldu.

Drago tressaillit en voyant le Moldu. Il bougea légèrement, essayant de dissimuler encore plus le fait qu'il avait les mains liées.

-Salut Harry ! Tiens, voici tes clés.

-Merci !

Puis, Harry emmena Drago jusqu'à une porte qui s'ouvrit quand Harry appuya sur le bouton vert.

-Qu'est-ce que c'est que ce truc là ? demanda Drago, la voix légèrement tremblante en fixant la porte de l'ascenseur en train de s'ouvrir.

-Ça s'appelle un ascenseur, Malefoy. Chez les Moldus, on s'en sert pour monter plusieurs étages sans se fatiguer, c'est très utile, tu sais, répondit Harry en poussant son prisonnier d'un air impatient. Bon, tu rentres ?

-Non, jamais je ne rentrerais dans ce… ce truc, décréta le jeune Malefoy.

Harry le fixa un moment, puis déclara :

-Très bien, on va passer par les escaliers, mais il y a bien quinze étages à monter, on va au dernier étage.

-M'en fous, je veux pas rentrer dans ce truc Moldu ! s'exaspéra Drago.

Harry soupira puis le poussa vers une porte qu'il ouvrit, dévoilant une cage d'escalier exiguë. Le jeune Mangemort se raidit et s'arrêta sur le pas de la porte, refusant d'aller plus loin.

-Non, murmura-t-il, semblant être au bord de la panique. Non…

Harry le regarda perplexe puis tenta à nouveau de le faire avancer. Il savait que Frank le regardait de sa loge. Il n'avait encore jamais vu quelqu'un d'aussi curieux que ce vieux concierge, ce qui ne l'arrangeait pas.

-Allez Malefoy, s'impatienta Harry.

-Non, répéta Drago d'une voix blanche.

-Très bien. Petrificus Totalus, fit-il avant de pousser le corps immobile du blond dans la cage d'escalier, à l'abris des regards indiscrets.

D'un nouveau coup de baguette magique, il verrouilla toutes les portes menant aux escaliers afin de ne croiser personne.

-Mobili Corpus, fit Harry pour monter son prisonnier sans se fatiguer.

Ce dernier, bien qu'immobilisé, lançait des éclairs apeurés à tout va.

-Serais-tu claustrophobe, Malefoy ? demanda Harry lorsqu'il libéra Drago, une fois arrivé au dernier étage, lui laissant néanmoins les mains attachées dans le dos.

Le blond grogna quelque chose qui pourrait bien ressembler à un "oui" et se plongea dans le mutisme. Il regarda Harry ouvrir sa porte d'entrée en se plantant simplement devant. Au bout de quelques secondes, elle s'ouvrit d'elle-même, étant doté du dernier système de sécurité sorcier, permettant à la porte de reconnaître les habitants.

Harry saisit Drago par l'épaule et le mena dans le vestibule. Là, il rangea les deux baguettes magiques, se débarrassa de sa cape de voyage, ôta celle de Drago, lui libéra les mains et lui demanda d'aller dans la pièce suivante et de s'asseoir.

-Un Malefoy ne reçoit pas d'ordre ! s'exclama Drago dans une tentative de se rebeller.

-Il me semble que tu n'es pas en position pour discuter Malefoy. Donc, tu vas dans le salon et tu t'assois, sinon je vais devoir me fâcher, fit Harry les poings sur les hanches.

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Un éclair de terreur traversa les yeux gris de Drago qui s'empressa d'obéir sous le regard ébahi de l'Auror. Il haussa les épaules et regarda la porte se fermer derrière son ancien ennemi d'école.

Drago observa la pièce dans laquelle il se trouvait. Il s'agissait d'un grand salon, dont le plus long mur était constitué d'une immense baie vitrée, permettant d'admirer le paysage : la petite ville et, au-delà, la campagne avec la forêt, un lac et des champs à perte de vue. Les autres murs étaient recouverts de photos, où le blond reconnut de nombreux anciens élèves de Poudlard. Au-dessus de la cheminée, un tableau du tristement célèbre Sirius Black trônait, Drago se demanda ce que venait faire ce tableau ici. Au dessus de la porte, un poster de Viktor Krum, le meilleur attrapeur mondial était accroché.

Les meubles et les bibelots disposés un peu partout ajoutaient une touche de modernité à l'ensemble, les objets sorciers se mêlant aux objets Moldus. Drago repéra un fauteuil qui semblait bien confortable et s'y installa en attendant le retour de l'Auror.

Il s'était à peine assis que la porte s'ouvrit, laissant passer Harry, vêtu d'un jean noir et d'un tee-shirt blanc, le tout soulignant sa musculature.

-Bien, je vois que tu t'es installé, fit le brun en s'asseyant sur un tabouret. Ton procès aura lieu dans deux semaines. En attendant, tu n'aura pas le droit de sortir de cet appartement. Il est entièrement verrouillé, ta baguette est dans un coffret que moi seul peut ouvrir, tout contact avec l'extérieur te sera interdit.

Drago jeta un coup d'œil vers la baie vitrée, admirant un paysage qu'il ne pourrait voir que d'ici, le regard triste.

-Tu auras bien sûr une chambre personnelle, tu auras accès à la salle de bains tout au long de la journée, à la cuisine. Les seules pièces qui te seront interdites sont dépourvues de poignée et la porte est magiquement protégée.

Le prisonnier se leva et alla se planter devant la baie vitrée et regarda les passants marcher dans la rue, les enviant presque.

-Personne ne pourra te voir, continua Harry, cet appartement a un Gardien du Secret. Tu auras beau faire des signes, tu seras invisible aux yeux des passants, Moldus ou sorciers. Et cet immeuble est Moldu, je suis le seul sorcier du quartier.

Un groupe de pigeons passa devant les deux jeunes hommes.

-Néanmoins, tu pourras recevoir et lire la Gazette du Sorcier tous les jours, si tu le souhaites.

Drago hocha la tête, sans quitter les oiseaux des yeux. Il sursauta lorsqu'il sentit quelque chose se frotter contre lui.

-Ah, j'avais oublié. Je te présente Malice, mon chat.

L'ancien Serpentard se pencha et caressa le chat au long pelage blond presque blanc et aux doux yeux gris bleuté. L'animal poussa un petit miaulement et ronronna sous les caresses du blond.

-Je crois qu'il t'aime bien, commenta Harry avant de partir pour la cuisine préparer le dîner.

Le chat miaula une dernière fois et monta souplement à la mezzanine du salon. Drago, qui n'avait pas encore remarqué cette partie du salon grimpa l'escalier et s'engouffra dans la pièce. À travers les quelques planches de bois qui empêchaient de tomber, il apercevait le salon. La mezzanine contenait un canapé qui faisait face à une drôle de boîte noire, dont Drago ignorait l'utilité, posée sur une table basse. Au fond, à côté d'une fenêtre, trônait une autre boîte, grise cette fois, posée sur un bureau accompagné d'une chaise. Le blond se doutait bien que ces objets étaient d'origine Moldue et les regardait avec curiosité sans pour autant s'en approcher, comme s'ils allaient lui exploser à la figure.

-Malefoy ! cria Harry de la cuisine. Viens manger !

Le Mangemort sursauta et descendit de la sombre pièce où il ne se sentait vraiment pas à l'aise. Dans le salon, la table était mise, éclairée par un chandelier finement décoré par un lion et un serpent. Sans se demander le pourquoi du comment de cette décoration, il s'assit en face de son anciennement ennemi et actuellement geôlier.

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D'un coup de baguette magique, Harry servit les deux assiettes et observa un moment son prisonnier manger, comme s'il n'avait rien avalé depuis des jours, ce qui était probablement le cas. Tout en mangeant, il laissa son regard vagabonder à travers la pièce. Ses yeux s'attardèrent sur les nombreuses photos accrochées.

On y voyait Poudlard aux quatre saisons, entouré de verdure en été, le paysage orangé en automne, le château recouvert d'un manteau blanc en hiver, ou bordé de fleurs au printemps. À côté, une photo représentait tout le corps professoral du Poudlard, même Rogue y était. D'un sort, Harry y avait ajouté les anciens professeurs qu'il avait eu. Au-dessus, Hagrid, devant sa cabane se tenait à côté de Crockdur et de Buck, en troisième année. De nombreuses autres photos montraient ses souvenirs des six années à Poudlard. D'autres représentaient ses vacances, sauf les courtes périodes chez les Dursley. Quelques uns exposaient sa vie depuis la fin de Poudlard, principalement durant sa cavale avec ses meilleurs amis. Et, accrochées au dessus du canapé, quatre photos montraient les élèves des quatre maisons de son années. Autour, il y avait d'autres photos des élèves qu'il connaissait des autres années, comme Ginny ou Luna.

Harry sortit de sa torpeur lorsqu'il se rendit compte que son assiette était vide. Levant la tête, il se rendit compte que Drago regardait lui aussi les photos. Il semblait étonné qu'Harry expose chez lui une photo des Serpentard, mais ne posa aucune question. Son attention était particulièrement attirée par les images de la grotte qui avait, deux ans durant, abrité Harry et ses camarades de galère.

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-Tu peux t'occuper comme tu veux, mais le petit-déjeuner sera servit à sept heures précises, fit Harry en débarrassant après le dessert.

Le blond hocha la tête, jeta un dernier coup d'œil aux photos et se dirigea vers sa chambre, dont Harry venait de lui indiquer l'emplacement.

C'était une grande pièce aux murs tapissés de vert pâle, des serpents argentés sinuaient le long des murs, un grand lit à baldaquin trônait au milieu de la pièce avec des rideaux vert émeraude. Au fond, une armoire blanche, regorgeant de vêtements, semblait lui tendre les bras, si tant est qu'elle en ait. Il l'ouvrit et découvrit une multitude d'habits qu'il aurait bien aimé porter s'il en avait encore les moyens.

Un parchemin, posé sur le bureau, attira son regard. Il lut rapidement le message, écrit à l'encre verte.

Malefoy,

Comme ton séjour ici doit durer deux semaines et que tu n'as que des haillons à te mettre, j'ai pris la liberté de te fournir de quoi te vêtir. Tu n'as qu'à te servir dans l'armoire.

Demain, je t'apprendrais à te servir des divers appareils moldus que je possède, tu pourras ainsi t'occuper pendant la journée.

Harry Potter.

Un peu perturbé, Drago fixa le parchemin, lisant et relisant encore le mot sans trop oser y croire. Finalement, il se tourna vers l'armoire, rouvrit ses portes en grand, fouilla parmi les vêtements soigneusement suspendus à des cintres, prit un pyjama et le posa sur son lit.

Inspirant une dernière fois, il commença à se dévêtir. Il retira sa vieille veste rapiécée, qu'il aurait plutôt vue sur le dos de Rusard, ôta sa chemise déchirée qui avait autrefois fait partie de son uniforme de Poudlard, retira son pantalon boueux et les posa en vrac devant la cheminée.

Puis, il se tourna vers le miroir à côté de la cheminée et commença à se détailler. Il avait beaucoup changé depuis son départ précipité de Poudlard, deux ans plus tôt. En effet, à force de vivre en clandestin, il avait beaucoup maigrit, aussi dû au manque de nourriture, et sa peau, déjà pâle au début, était devenue presque blanche. On voyait ses os sous la peau. Ses cheveux blonds, avant toujours bien coiffés avec du gel, étaient aujourd'hui sales, gris, presque blancs et tout abîmés. Ses yeux gris orageux avaient perdu leur lueur de vie.

Avec un air triste, Drago se passa la main dans les cheveux et la retira, pleine de pellicules, de boue, de poussière.

Après un dernier soupir désespéré, Drago enleva son caleçon devenu trop grand, sortit une serviette de bain de l'armoire, se l'attacha autour des hanches et partit pour la salle de bain, juste à côté.

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En entendant la porte s'ouvrir, Harry sursauta. Il avait pensé que Drago irait tout de suite se coucher mais il avait apparemment prévu de prendre une bonne douche chaude. Le brun détailla discrètement le blond. Il fut étonné de le voir couvert d'ecchymoses, de cicatrices, de plaies plus ou moins cicatrisées. L'une d'elles, couvrant entièrement le dos semblait suinter encore un peu. Harry pria intérieurement pour que Drago ose ouvrir l'armoire à pharmacie et se servir des nombreux produits qu'elle contenait. Heureusement, il y avait ajouté un mode d'emploi qui expliquait quoi faire dans n'importe quelle situation.

Lorsque la porte de la salle de bains se ferma, Harry se demanda comment est-ce que Drago avait eut toutes ces blessures. Il se doutait bien que deux ans de vagabondage laisserait des traces, mais peut-être pas autant. Il y avait forcément une autre raison.

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Drago ferma la porte derrière lui. Pendant son court trajet dans le couloir, il avait sentit le regard d'Harry sur lui. Le blond avait honte de ses blessures et ne savait pas comment il réagirait la prochaine fois qu'il verrait Harry, c'est-à-dire le lendemain matin pour le petit déjeuner.

S'appuyant contre le carrelage frais du mur, le blond se laissa glisser jusqu'au sol et s'assit par terre. La tête penchée en arrière, il souffla un instant. Ses yeux se posèrent alors sur ce qui semblait être une armoire à pharmacie, comme il y en avait dans toutes les salles de bains. Se levant, il jeta un coup d'œil dedans et vit un gros livre intitulé Comment se soigner en toute circonstance. Ce livre devait être tombé du ciel spécialement pour lui. Il n'avait jamais eut de chance, alors pourquoi tournerait-elle aujourd'hui ?

Drago prit d'abord sa douche et se soigna avant d'aller se coucher pour une nouvelle nuit de cauchemars, comme il en avait depuis deux ans.

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Dans sa chambre, Harry était couché et dormait depuis un moment. Il fut soudainement réveillé par un hurlement. Il se redressa en sursaut et se rendit compte que les cris venait de la chambre voisine, celle où Drago dormait.

Harry se leva, saisit sa baguette et sortit silencieusement de sa chambre. Il s'arrêta devant la porte de la chambre et tendit l'oreille. Là, il entendit distinctement des sanglots et quelques gémissements.

Auparavant, la seule fois où il avait entendu Drago pleurer était pendant leur sixième année, quand Drago désespérait parce qu'il n'arrivait pas à tuer Dumbledore. Ce souvenir lui rappela d'ailleurs que Drago ne l'avait pas fait, ce meurtre. Il avait baissé sa baguette et c'était finalement Rogue qui c'était chargé de cette macabre mission.

-Non, non, s'il vous plaît, gémit Drago dans son sommeil en se tortillant.

À force de bouger, Drago tomba du lit et se réveilla. Harry entra alors dans la chambre, l'aida à se dépêtrer des draps et lui tendit une fiole.

-Tiens, c'est une potion de sommeil sans rêves.

Le blond prit la fiole, la vida d'un coup et se recoucha. Le jeune Auror resta encore un petit moment son prisonnier s'endormir et retourna se coucher.

Il fallait absolument qu'il découvre la raison des blessures et des cauchemars du Mangemort.

à suivre

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Et voilà, je sais que certains ne voulaient pas voir Drago souffrir, mais j'ai pas pu résister. Et puis, s'il ne souffrait pas, il n'y aurait pas d'histoire, puisqu'elle est basée dessus.

Dans les prochains chapitres, vous découvrirez pourquoi Drago est blessé comme ça, pourquoi il fait des cauchemars et pourquoi Rogue a disparu.

Gros bisous à tous,

lilly.malefoy