Et voilà le dernier chapitre avant l'épilogue, après deux mois d'attente. Je sais que c'est long, et je suis impardonnable.
Bonne lecture !
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Rappel :
Il se tut et reprit les lèvres de l'Auror dans un geste presque désespéré. Ses mains se glissèrent sous la chemise du brun et il le poussa doucement vers sa chambre au fond du couloir à côté d'eux. Harry arqua un sourcil interrogateur, haussa les épaules et laissa ses mains vagabonder sous la chemise de soie du jeune homme, provoquant un sourire moqueur.
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Chapitre 5 : fin du calvaire
En quelques pas, ils se retrouvèrent devant la porte fermée de la chambre d'Harry. Drago le plaqua contre le battant de bois. Le baiser se fit plus passionné, chacun se demandant comment ils avaient pu faire pour passer à côté de l'autre pendant tant d'années.
Les mains du brun arrêtèrent leur exploration, l'une allant se nicher dans le cou pâle du blond afin de le rapprocher encore plus de lui, l'autre se posant sur les fesses de ce dernier. Le Mangemort poussa un gémissement et plaqua ses mains sur le bassin de celui qui allait devenir son amant s'ils continuaient ainsi.
Peu à peu, ils se calmèrent et la tendresse se fit sentir dans leurs gestes. Harry se mis à jouer avec les cheveux blonds d'une main pendant que l'autre ouvrait la porte.
Surpris, l'ancien vert et argent chancela, perdit l'équilibre et se retrouva sur le sol, couché au-dessus de l'Auror dans une position de domination qui ne faisait que l'exciter davantage.
Il se pencha légèrement et posa ses lèvres sur celles du brun, se redressant dès que ce dernier voulait approfondir le baiser. Harry laissa échapper un grognement de frustration, faisant sourire le Mangemort. Après avoir recommencé ce manège plusieurs fois, le blond consentit enfin à approfondir le baiser, y mêlant tendresse et douceur. L'Auror se demandait si son cœur allait survivre à ce baiser tant il était exquis.
Lorsque l'ancien Serpentard se releva, il le regarda, surpris.
-Tu ne voudrais tout de même pas le faire par terre, alors qu'un lit nous attend à deux pas ?
Le blond se dirigea vers le lit à reculons, tout en surveillant du coin de l'œil son ancien ennemi. Celui-ci se leva brusquement et bondit sur son "prisonnier". Ce dernier bascula sur le lit, couché sous l'Auror qui avait un grand sourire aux lèvres.
À ce moment-là, Harry décida de laisser ressortir son côté Serpentard, très légèrement sadique. Il se pencha en avant, déposa un baiser sur le front du blond, puis sur ses paupières, son nez, ses joues, son menton, ses tempes. Il lui fit ensuite un bisou esquimau en soufflant doucement sur les lèvres du blond. Ce dernier, mis à bout par cette délicieuse torture releva la tête et embrassa son tortionnaire. Il sentit Harry sourire contre ses lèvres.
D'un coup de rein, Drago inversa les positions et repris la place de dominant. Là, il s'amusa à déshabiller lentement son futur amant tout en prenant soin de ne pas le toucher ni le frôler. Il se contentait de laisser son souffle faire réagir Harry, provoquant plusieurs gémissements et grognements très agréables à entendre selon lui.
Lorsque sa chemise fut complètement déboutonnée, Harry tenta de forcer Drago à le toucher mais sa tentative échoua. Drago saisit ses poignets et les plaqua contre le matelas. Le brun se concentra alors pour faire disparaître sa propre chemise, terminant ainsi ce que le blond avait commencé.
Puis, les deux poignets d'Harry dans sa main gauche, Drago partit à l'attaque du pantalon du jeune homme, tout en évitant scrupuleusement la peau de celui-ci. Le brun ne portait plus que son boxer qui ne cachait en rien son excitation.
Le blond, après l'avoir contemplé un instant relâcha doucement les mains de sa "victime", regarda Harry droit dans les yeux puis, sans prévenir, ôta le boxer d'un geste sec, lui arrachant un cri étouffé. Il se plaça ensuite au dessus de lui, toujours sans le moindre contact et l'embrassa tendrement.
Dès lors, Drago commença à caresser Harry, pour le plus grand plaisir de celui-ci. Après un début sans contact, toutes ses réactions étaient multipliées et Drago se délectait de tous les sons que prononçait l'Auror plus ou moins volontairement.
Un bref instant, Harry pensa qu'il n'était pas juste que lui soit complètement nu alors que Drago portait tous ses vêtements, mais ce bref instant de lucidité disparut rapidement. En effet, sans l'avoir prévenu au préalable, le blond l'avait complètement pris en bouche alors que ses doigts torturaient de manière plus qu'agréable les tétons de l'Auror jusqu'à les faire durcir.
Le brun sentait les lèvres, la langue, les dents et même le palais du Mangemort sur son sexe gorgé de sang. Toutes ces sensations décuplées au début par le souffle du blond, Harry se sentit bientôt proche de l'extase. Avec un léger sourire sadique, Drago le maintenait au bord de l'orgasme. Finalement, en enroulant sa langue autour du gland rougit, il mena Harry au septième ciel, ce dernier se déversant dans un râle au fond de sa gorge.
Le blond le laissa se remettre de son orgasme avec un sourire aux lèvres. Il s'allongea aux côtés de l'Auror qui recommença rapidement à l'embrasser, les étoiles du plaisir scintillant encore devant ses yeux.
Lorsque Harry fit mine de vouloir déshabiller à son tour le blond, celui-ci se leva prestement. Il se plaça au milieu de la pièce après avoir tamisé l'éclairage puis regarda son amant dans les yeux. Il y lut de la surprise et de l'incompréhension, puis le désir en pris la place au fur et à mesure qu'il se dévoilait dans un strip-tease sensuel. Quand le boxer, dernier vêtement ôté, tomba au sol, l'Auror le contempla dans toute sa nudité. Harry s'humecta les lèvres en un geste inconscient en voyant la verge fièrement dressée du Mangemort.
De sa démarche féline, Drago retourna vers le lit. Harry, redressé sur ses coudes, le regardait comme fasciné, hypnotisé par sa beauté qu'il qualifiera plus tard de Malefoyenne. L'ancien Serpentard se mit à genoux au dessus d'Harry, leurs sexes en érection se frôlant, leur arrachant les gémissements. Le blond repoussa Harry afin qu'il se couche et se repositionna au dessus de lui, l'embrassant langoureusement. Harry soupira de bien-être.
L'une des mains de Drago glissa le long du torse du brun, titillant un peu les tétons au passage, fit une courte pause au niveau du nombril puis continua sa descente sans la moindre hésitation. La respiration d'Harry se faisait de plus en plus saccadée, parfois il retenait son souffle par anticipation.
La main baladeuse caressa son sexe jusqu'à ce que Drago entende les gémissements qu'il aimait tant entendre de la bouche de son amant. Une fois ces doux sons sortis, il continua ce qu'il avait commencé et ses doigts titillèrent bientôt l'anus du brun. Ce dernier eut un sursaut en les sentant, sa respiration de plus en plus rapide, son cœur battant la chamade.
Un soupir franchit ses lèvres lorsqu'il sentit un doigt le pénétrer afin de le préparer, un gémissement accueillit les deux suivants. Il grogna en signe de protestation lorsque son amant retira ses doigts.
Avec un petit sourire, Drago se positionna correctement au dessus de l'ancien Gryffondor et l'embrassa avec passion avant de commencer à le pénétrer. Au fur et à mesure qu'il pénétrait son amant, le baiser se fit plus doux, plus tendre, avant de devenir fougueux lorsque Drago fut complètement en Harry.
Les va et vient, timides au début les firent gémir à l'unisson. Puis, peu à peu, les mouvements de rein de Drago se firent plus amples, plus profonds tout en restant d'une lenteur quasi-insupportable.
Impatient, Harry accéléra le mouvement de ses hanches. Pour la seconde fois, il sentait l'orgasme commencer à pointer le bout de son nez. Mu par une envie aussi folle que soudaine, Harry donna un coup de rein pour renverser les positions. Ainsi, Drago se retrouva couché sur le matelas et la vision d'un Harry qui s'empalait sur lui à un rythme de plus en plus rapide suffit à l'amener au bord de l'extase.
Il se saisit alors du membre dressé d'Harry et le caressa au même rythme que les coups de rein d'Harry sur lui. Les gémissements étaient de plus en plus forts et de plus en plus nombreux, emplissant totalement le silence de la chambre de l'Auror. Les deux amants finirent par se répandre dans un long râle tout en murmurant le prénom de l'autre. Après un dernier baiser tout sage, ils se couchèrent sous les draps et s'endormirent, Harry dans les bras de Drago.
Les jours suivants passèrent rapidement, entre les visites de Blaise et de son petit ami d'avocat, Seamus, toujours heureux ensemble, ou celles de Theo et Pansy parfois accompagnés de Benjamin, qui courait immédiatement jouer avec Malice.
Deux jours avant le procès, Ron et Hermione passèrent à l'appartement de l'Auror avec le fruit de leurs nombreuses recherches. Ils repartirent après avoir passé un agréable après-midi.
Drago fut même étonné de bien s'entendre avec les deux anciens Gryffondor et remporta même une partie d'échecs version sorcier contre le roux, qui insista pour prendre sa revanche, qu'il gagna sans problème. Harry soupçonna même le blond d'avoir laissé son adversaire gagner.
"Je ne voulais pas refaire de parties, et il ne m'aurait pas laissé en paix tant qu'il n'aurait pas gagné" avait-il dit pour se justifier le soir venu. La seule vraie raison était qu'il ne supportait pas de voir son nouvel ami, car il le considérait comme tel, tout dépité d'avoir perdu aux échecs.
-Calme-toi, Drago, fit Harry affalé sur le canapé. Tu vas finir par creuser un trou dans le sol.
Drago lui jeta un bref coup d'œil et s'arrêta devant la fenêtre. Il ouvrit la bouche dans l'intention de parler, mais la referma aussi rapidement et reprit sa marche à travers le salon.
-Pff, je sais pas comment tu fais pour être aussi calme, Harry. Demain après-midi, c'est le procès. J'en peux plus de toute cette attente. Ça me tue.
Il se tut lorsque quelque chose vint se frotter contre ses jambes. Il baissa les yeux et vit Malice, le chat qui lui ressemblait tant. Trois jours plus tôt, Harry lui avait expliqué qu'il l'avait adopté parce qu'il le faisait penser à un certain ancien élève de Poudlard, bizarrement nommé Drago Malefoy, comme lui. Le blond avait rit et, depuis était encore plus attaché au petit félin qu'auparavant. Il prit l'animal dans ses bras et recommença à traverser la pièce en long, en large et en travers tout en le câlinant, provoquant bien vite des ronronnements assez bruyants.
-Ron arrivera demain matin. Il doit nous accompagner au ministère. Deux Aurors doivent t'y emmener et nous avons été désignés.
-Parfait, fit Drago, l'esprit ailleurs. Au fait, j'y pense… Tu ne m'as toujours pas raconté comment tu avais tué Tu-Sais-Qui…
Au rappel de cet épisode de sa vie, Harry explosa de rire, laissant le blond perplexe devant cette réaction.
-Excuse-moi, c'est juste que… À chaque fois que j'y pense, je ne peux pas m'en empêcher… C'est tellement con et tellement drôle que…
Et il repartit dans une nouvelle crise de fou rire. Drago soupira. C'était toujours comme ça quand il demandait à son amant ce qui s'était passé ce jour-là. Et il n'avait toujours pas eu son histoire.
-C'est tellement bête que je crois que personne ne me croirais si je la racontais.
Harry regarda son amant, mais comme celui-ci insistait encore, il finit par soupirer.
-OK, je te raconte. Mais tu ne vas pas me croire… En fait, ce que personne n'a précisé, et encore moins le principal concerné…
-Normal, il est mort.
-Parce que tu trouves que Ron est mort, toi ? Moi, je le trouve bien vivant.
-Euh… non.
-Donc, comme je le disais, ce que personne n'a précisé, c'est que pendant que Neville, Luna, Ginny et Hermione prenaient l'air dans la montagne, Ron et moi on faisait les cons…
-Comme d'habitude, quoi.
-Exactement… Et c'est grâce à cette "connerie" que Voldemort est mort… En fait, on s'était lancé le pari de se déguiser pour Noël pour qu'on puisse faire la fête au village sans qu'on nous reconnaisse.
-Vous déguiser ?
-Oui, lui il était en lutin, tout habillé de vert. Malheureusement, j'ai pas de photos. Moi, je…
Harry repartit une fois encore dans une crise de rires.
-Quand je suis arrivé à l'endroit où Voldemort avait fixé le rendez-vous, j'avais pas eu le temps d'enlever mon déguisement. Il me fallait de l'aide, et Ron était partit chercher, toujours en lutin, les autres pour qu'ils me voient. Donc, quand je suis partis en catastrophe au duel, j'étais encore déguisé.
Nouveau fou rire de la part de l'ancien Gryffondor.
-Quand j'y repense, je me dis que c'est un accident trop con…
-Quoi ? Un accident ?
-Oui, j'avais pioché un déguisement de père noël. Très perfectionné. Avec la barbe blanche, la grosse bedaine, le gros nez, la tenue rouge et blanche, le bonnet, les bottes… Il y avait même un traîneau remplit de faux cadeaux et des faux rennes. On pouvait voler avec. C'est ce que j'ai fait pour me déplacer. Quand je passais au dessus de maisons, je voyais les enfants qui me pointaient du doigt, tout contents de voir le père noël.
-Quoi ? Tu veux dire que le père noël qui a survolé ma cachette, c'était toi ?
-Bah… On dirait bien. On n'était pas très loin l'un de l'autre apparemment… Donc je m'étais déplacé avec le traîneau et, quand j'ai vu la forteresse de Voldemort, il était debout au milieu de la cour à m'attendre. La cour n'était pas très grande, et j'avais jamais essayé d'atterrir avec l'engin. Je me suis posé en catastrophe…
Harry explosa de rire en revoyant mentalement ce moment-là.
-Et quand j'ai enfin réussi à m'arrêter, les deux rennes de devant étaient à un centimètre de Voldemort. L'arrière du traîneau s'est soulevé à cause de la violence de l'arrêt et tous les faux cadeaux sont tombés sur Voldemort. Le temps que je le dégage - ils étaient diablement lourds ces paquets - il était mort, écrasé par les paquets.
Harry et Drago se regardèrent quelques secondes avant d'exploser de rire.
-T'as eu raison de dire que je te croirais pas, parce que je te crois pas, même si je dois bien avouer que l'histoire est marrante.
Le brun se releva du canapé et revint de sa chambre avec sa pensine. Il y ajouta un souvenir et invita Drago à le regarder. C'était le souvenir de la mort de Voldemort. Lorsqu'il en ressortit, il se tenait les côtes tellement il riait.
Tut tut tuuuuut !
Harry sortit la main des draps et donna un coup approximatif sur le réveil qu'il envoya valdinguer à l'autre bout de la chambre.
-Lève-toi, Drago, fit-il à l'attention de ce qui formait une boule sous sa couette.
La forme bougea en grognant puis laissa échapper un ronflement trop bruyant pour être vrai venant de sa part.
-Debout, Drago. Il faut qu'on prenne une douche et si on n'y va pas maintenant, on ne sera jamais prêts à temps. Ron arrive dans une heure à peine. Tu ne voudrais tout de même pas qu'il nous surprenne, si ? murmura-t-il à la bosse sous l'oreiller.
Vaincu, le blond sortit du lit en bâillant longuement et se dirigea vers la salle de bain, totalement indifférent au fait qu'il était entièrement nu. Harry, par contre, n'en perdit pas la moindre miette. Il le détailla de la nuque aux talons, en passant par sa merveilleuse chute de rein et ses fesses fermes et rebondies.
-Harry, tu viens ? demanda-t-il de la salle d'eau.
Le brun secoua la tête pour se remettre les idées en place et rejoignit son amant sous la douche, arborant la même nudité que lui.
La pièce semblait vide quand il y entra. Haussant les épaules, il passa le rideau entourant la cabine de douche et…
-Drago ! cria-t-il en se recevant un jet d'eau sur la figure.
-Oui, Harry ? répondit-il en coupant l'arrivée d'eau et en arborant un sourire angélique qui ne trompait pas son amant.
S'en suivit une bataille d'eau à l'aide des deux pommes de douche, tels deux gamins. À force de combats, ils firent tomber les deux bouteilles de gel douche posées en équilibre sur une étagère au dessus de leur tête, se vidant sur les deux jeunes hommes, désormais dégoulinants de gel douche.
Puis, après un dernier fou rire pendant lequel ils se traitèrent mutuellement de gamins, ils entreprirent de se laver l'un l'autre en des gestes empreints de tendresse et de douceur.
Puis, au rinçage, les gestes se firent plus sensuels et, lors d'un geste involontaire, leurs deux érections se frôlèrent. Ils gémirent de concert.
Drago, dont les yeux s'étaient instantanément assombris de désir, plaqua Harry contre le mur, frottant leurs érections l'une contre l'autre. Alors que l'Auror gémissait une nouvelle fois, le Mangemort étouffait un soupir en embrassant le cou du brun tout en ondulant du bassin contre lui.
Harry leva une main et prit son menton entre le pouce et l'index afin de lui faire lever la tête et ainsi pouvoir l'embrasser. Un baiser empli de fougue, de passion et de désir.
En sentant un coup de rein d'Harry plus fort que les autres, Drago ne put s'empêcher de sourire contre la bouche du brun. Ses mains, jusque là baladeuses sur le torse de l'ancien rouge et or, descendirent lentement. Alors que la première se saisissait du sexe vibrant, la seconde se glissait jusqu'à l'anus de l'Auror afin de le titiller avant de le pénétrer.
Les gémissements d'Harry se multiplièrent au fur et à mesure qu'il sentait le plaisir monter en lui. Un deuxième puis un troisième doigt lui firent pousser des petits cris de plaisir.
Drago, encouragé par cette réaction, retira ses doigts, provoquant un grognement, saisit les fesses du brun qui croisa ses jambes autour de sa taille. Le membre dressé de Drago frôlait l'entrée d'Harry qui, en un léger coup de rein, l'incita à le pénétrer sans plus attendre.
Les va et vient du blond se firent immédiatement rapides et profonds, frappant à chaque fois la prostate de son amant, le faisant ainsi crier de plus en plus fort.
Harry pencha la tête en arrière et l'appuya contre le carrelage froid du mur, permettant ainsi à Drago de butiner son cou de baisers papillons. À chaque mouvement de hanche de l'ancien Serpentard, ils voyaient des étoiles scintiller devant leurs yeux. À un dernier coup de rein, ils jouirent simultanément en un cri et s'effondrèrent sur le sol, bras et jambes emmêlés, sous le jet d'eau chaude qui coulait encore.
Bip bip biiiiip !
-Harry ? Drago ? cria une voix en provenance du salon.
-On arrive ! répondit Harry avec difficulté.
-Merde, il est déjà là, fit Drago, le souffle encore saccadé.
-Ouais, on dirais bien, ajouta Harry en tentant de se relever sur ses jambes encore tremblantes de l'orgasme.
-Tu crois qu'il nous a entendus ?
-On verra bien. S'il a l'air traumatisé à vie, oui. Sinon, il l'a rien entendu.
Dix minutes plus tard, les deux amants sortaient enfin de la salle de bain, habillés et coiffés plus ou moins correctement. Ron eut un sourire en les voyant arriver.
-Terminez de vous préparer, on est en avance, fit-il en regardant leur tenue débraillée. Seamus doit passer avec sa voiture dans dix minutes. La mienne est tombée en panne en cours de route, j'ai du finir à pieds.
Harry et Drago s'éclipsèrent un instant dans la chambre la plus proche et terminèrent d'ajuster leur tenue. Pendant ce temps, Ron capta le regard malicieux de Malice en direction du couple. Le rouquin se doutait bien de ce qui se passait entre les deux jeunes hommes et en était heureux pour eux.
Au bout de neuf minutes et cinquante neuf secondes selon le roux, ils sortirent de la chambre parfaitement habillés et coiffés. Un coup de klaxon provenant de la rue leur indiqua que Seamus était arrivé et les attendait au pied de l'immeuble.
Après une bonne heure de trajet en voiture, les quatre jeunes hommes étaient arrivés dans la capitale, juste en face du Ministère de la Magie où ils étaient attendus.
De nombreux journalistes faisaient le pied de grue dans le hall d'entrée du bâtiment ministériel. Ils se précipitèrent sur eux dès qu'ils furent sortis de l'ascenseur.
-Mr Potter, que pouvez-vous nous dire des derniers jours, après l'arrestation de Mr Malefoy ?
-Mr Weasley, que pensez-vous de Mr Malefoy ?
-Mr Finnigan, est-ce que, selon vous, Mr Malefoy risque Azkaban à vie ?
-Quelle sera sa peine, à votre avis ?
-STOP ! s'écria Harry en s'arrêtant brusquement en plein milieu du hall.
Seamus, Ron et Drago lui rentrèrent dedans.
-Zabini ! Ramène-toi ! s'exclama le brun.
Un jeune homme noir arriva, se frayant difficilement un chemin à travers la foule.
-Oui, Harry ?
-Occupe-toi de ces journalistes, on ne peut plus faire un pas sans en avoir un dans les pattes.
-OK ! répondit Blaise en se mettant au garde à vous.
Le gardien se tourna vers les journalistes et leur dit :
-Excusez-moi, mesdames et messieurs, mais je vais vous demander de vous rendre calmement vers la salle du procès. Et en ordre. Pas deux par deux, mais presque.
En moins de cinq minutes, plus un seul journaliste était dans le hall.
-Bon boulot, Zabini, félicita Harry.
-Merci. Bon, vous m'excuserez, mais je dois m'occuper du public, maintenant.
Il s'éclipsa aussi rapidement qu'il était venu.
Dean Thomas, collègue de Blaise, vint prendre Harry, Ron, Seamus et Drago dans le couloir afin de les conduire dans la salle de procès, encore vide.
-Roh ! Faites pas ces mines de déterrés, ça va bien se passer, je suis sûr. Seam' est le meilleur avocat que j'ai jamais vu.
-En même temps, c'est le seul, fit remarquer Ron.
-Oui, mais ça, il ne fallait pas le dire. Les journalistes voient déjà Drago enfermé à vie à Azkaban. Franchement, ça m'étonnerait. Si ça arrive, je veux bien manger ma baguette.
Dean fut le seul à rire à sa blague bidon.
-Roh ! Mais faites un effort, les gars ! J'essai de détendre l'atmosphère et vous… !
Un violent brouhaha interrompit sa piètre tentative de blague. Le public entrait, plus ou moins bien contrôlé par un Blaise Zabini débordé.
-Oh ! Thomas ! Arrête tes blagues vaseuses et ramène ton cul ! cria le noir à travers la salle de procès.
L'ancien Gryffondor rit et se dirigea vers la porte, où il s'arrêta, les mains en porte-voix.
-'Aaaaaaaaaaarde à vous !
L'autorité naturelle du jeune homme poussa tout le monde à s'arrêter net, silencieux. Certains allèrent même jusqu'à se mettre réellement au garde à vous, y compris Blaise.
-Repos. En avaaaaaaaaaaaaaaant marche ! Une, deux ! Une, deux ! Et en silence ! continua Dean, plongé dans son délire.
Drago regarda le public se diriger au pas vers les rangs, silencieux. Il crut même entendre une mouche voler à l'autre bout de la pièce.
À côté de lui, Harry et Ron étaient morts de rire.
-Y a que lui pour faire ça, commenta Ron. Mater le public en un clin d'œil, y a que Dean pour réussir cet exploit.
-Mais pour les journalistes, y a rien de mieux que Blaise.
Dix minutes plus tard, tout le monde était assis, les diverses conversations n'étaient pas reprises (elles attendaient dans le couloir) et le jury, mené par le Ministre, Mr Scrimgeour s'apprêtait à entrer. La tension était à son comble, Drago ne pouvait empêcher ses mains de trembler et ses genoux de claquer, malgré les sourires rassurants que Harry lui envoyait discrètement.
La porte du fond, ouverte par un Blaise et un Dean on ne peut plus solennels, laissa passer le Ministre de la Magie et quelques sorciers importants. Ils s'installèrent tranquillement sur leurs sièges, un air méprisant collé au visage tout en fixant Drago d'un air froid.
Durant tout le procès, Seamus eut un air détendu et fit très bien son travail. Blaise et Dean était debout devant les deux portes d'accès, tels des soldats. Harry et Ron surveillaient la salle afin d'éviter tout débordement. Theo et Pansy, accompagnés d'Hermione étaient au premier rang, attentifs aux moindres détails. Drago, lui, était très tendu, crispé. Il aurait aimé être sous terre lorsque Seamus évoqua sa fuite avec Rogue et plus particulièrement les moments passés avec Macnair.
Au bout de trois longues heures, le Ministre se leva et emmena le jury dans une salle attenante afin de délibérer.
Seamus se tourna vers Drago et leva le pouce alors que le blond pâlissait à vue d'œil.
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Et voilà ! Le chapitre 5 est fini. Il ne reste plus que l'épilogue, avec le verdict du procès.
Qu'avez-vous pensé de la mort de Voldemort ? L'imaginiez-vous comme ça ?
Petit sondage : à votre avis, quelle sera la peine de Drago (emprisonnement à vie, enfermement de combien d'années, ou remise en liberté immédiate) ?
J'espère que le chapitre vous aura plus et vous dis à bientôt pour l'épilogue de cette fic.
Bisous.
lilly.malefoy
