Des Millions De Fois.
Re- Salut ou Salut, Lecteur !
Me voici de retour assez rapidement - je trouve...non ? - pour un petit 2ème chapitre. Oui, petit...Je le trouve assez court. En fait c'est un chapitre qui relate un évènement dans la relation Tonks/ Remus, mais encore rien de concret.
Je ne voulaispas précipiter les choses entre eux et j'espère que vous comprendrez.
Bon, les RAR c'est définitivement interdit...Donc j'ai pris soin de répondre à chaque review signée mais je suis désolée de ne pas pouvoir répondre aux reviews anonymes... :'(
Donc tout de même un ENORME MERCI à XAW mais aussi LISIA pour leurs reviews encourageantes...
(Waw ça fait tout bizarre d'être une hors la loi...)
Et puis tant qu'on y est MERCI à ceux qui lisent, même sans dire ce qu'ils en pensent...J'ai cru comprendre que pas mal de gens avaient cliqué sur cett fic et j'espère que ça vous a plu tout de même.
Donc voilà pour mon petit discours divinement inspiré que je vais conclure par le vénéré disclaimer...:
Rien de ce monde ne m'appartient... Le seul mérite que j'ai, c'est d'avoir mis ces mots les unsà côtés des l'autres...
(me suis jamais sentie aussi inutile...lol)
Bonne lecture à tous !
36 bougies à souffler
Tonks laissa l'eau de la douche couler sur elle, yeux fermés.
Elle avait parfaitement conscience que Remus ne voulait pas d'elle. Plus elle essayait de s'en rapprocher, plus, il s'en éloignait. Alors quel était le problème ? Qu'elle ne soit pas assez mature ? Trop maladroite ? Peut-être préférait-il les femmes fatales, classes et distinguées aux filles naturelles et simples ?
Malheureusement pour elle, plus le temps passait, plus elle s'attachait à lui. Elle avait tellement mal, à chaque pleine lune, de le savoir seul et souffrant...Elle avait si mal, lorsque son regard croisait une cicatrice...Et elle avait tant envie de les soigner, une par une !
Elle coupa l'eau et sortit de la salle de bain. Elle jeta un coup d'oeil à son reflet et s'étonna d'y voir une femme aux cheveux non pas roses, mais couleur...marron. D'un marron triste, et en quelque sorte...inhumain. Elle bailla et ne s'y attarda pas trop. Ca lui arrivait, de changer d'apparence sans s'en rendre compte, si elle ne cherchait pas à garder un physique en particulier...
L'appartement de Tonks n'avait rien de spécial : en réalité, il était minuscule et l'immeuble était assez repoussant, mais c'était la concession à faire pour vivre dans le centre de Londres...Et puis, grâce à la magie, elle avait pu agrandir les placards afin d'y fourrer toutes ses affaires, souvenirs, et autre. Bref, le joyeux bordaile coloré de l'intérieur contrastait avec le sombre escalier et hall d'un immeuble minable.
Pourtant, les aurors gagnaient assez bien leur vie, et elle aurait pu prendre un appartement plus spacieux - voire une maison - dans la banlieue, puisqu'elle pouvait tout simplement transplaner pour se rendre dans la capitale.
Mais, ayant toujours habité dans une grande ville, elle n'aurait pu imaginer se passer du bruit et de la pollution...Oui, Tonks était une femme assez étrange.
C'est d'ailleurs ce que me reproche l'autre imbécile, pensa t-elle.
"L'autre imbécile" étant le dernier surnom affectueux qu'elle ait trouvé à son cher Remus.
Elle se prépara rapidement un café, marmonnant toute seule sur la quantité de travail qu'elle avait encore à faire (et des plus ennuyeux : revoir les dossiers, faire des rapports...bref pas d'action.)
Son travail sur le terrain consistait très souvent à faire de l'espionage. En tant que métamorphage, rien de plus facile, puisqu'i lui suffisait de changer d'apparence à volonté. Elle était aussi sollicitée, plus rarement, pour l'arrestation de jeunes homme dangereux. Son patron, Rufus Scrimgeour, était un homme puissant et un excellent auror. Seulement plus les années passaient, plus il se durcissait...et perdait, d'un certain sens, son humanité.
Cela était courant chez les personnes travaillant au sein de la criminalité. Ils s'habituaient de plus en plus aux horreurs qu'ils voyaient, et à force, finissaient même par user eux mêmes de moyens de moins en moins moraux pour parvenir à leur fin. Ils pensaient servir le bien tout en ayant recours à l'instrument du mal. Ce qui, selon, Tonks n'était d'aucune utilité. A quoi bon arrêter de dangereux criminels, ou déjouer des plans sordides, si c'est fait de manières illégales, dans la violences ou le manque de vertus ?
Enfin...Rufus Scrimgeour n'en était pas encore arrivé à ce stade, mais elle était sure qu'il y arriverait s'il finissait sa vie en tant que chef des aurors...
Après tout il lui demandait bien de prendre l'apparence d'une femme fatale, très belle et très bien faite, pour séduire et ainsi piéger les suspects ! Certes, c'était un moyen plutôt efficace, chez les jeunes hommes encore plus - raison pour laquelle on faisait plus souvent appel elle dans ces cas là - mais elle avait peur qu'il lui en demande, un jour, beaucoup trop.
Elle était sure que siVous-savez-très-bien-à-qui-elle-pensait jurait de se rendre après avoir passée une nuit avec elle, son patron ne se poserait même pas de questions, il l'y forcerait ! (Bon, évidemment, elle était consciente qu'il n'y avait peu de chance que cela arrive, mais ça n'était qu'un exemple...)
Et si ce n'était pasCelui-dont-elle-évitait-de-prononcer-le-nom mais un autre, même moins dangereux...il l'y forcerait sans doute également, ce qui était bien plus inacceptable...
Alors ce jour, elle n'aurait qu'à rendre son badge et se retirer, malheureusement...
La masse de parchemins réunie sur son bureau traitait d'un homme appelé Richard Platonis. Un homme jeune, séduisant, riche, sang pur, mais d'étranges plaintes avaient été enregistrées dans son voisinage...Certains moldus se plaignant d'horribles cris provenant de sa maison, pourtant retirée...Beaucoup plus d'entrées que de sorties dans la dite maison...Du moins un de ses vices était officiel : la luxure...Il avait visiblement plusieurs fois eu recours aux services de prostituées, et c'était à ce jour son seul tord officiel.
Mouais. Elle imaginait déjà la tenue qu'elle devrait endosser en allant le voir...
Après avoir vidée sa tasse, elle mit son manteau et sortit de la maison pour se rendre square grimmaud.
L'efficacité avec laquelle la maison était cachée aux yeux des moldus, mais aussi des sorciers, ne l'étonnait plus qu'à moitié, dorénavant. Elle y pénétra silencieusement, ne voulant pas que la mère de Sirius se remette à crier. La dernière fois qu'elle l'avait fait, cela avait été lorsqu'elle avait appris la mort de son fils. Elle en avait été particulièrement enchantée, et l'entendre crier sa joie avait fait perdre son sang froid à Remus, ce qui était une chose très rare, dont probablement peu de gens pouvaient s'en vanter le mérite.
Ce dernier s'était mis à lancer des sorts de brûlures, d'eau, de vents, et de toutes sortes de choses destructices pour un tableau, mais "l'oeuvre d'art" ( la plus laide que Tonks eut jamais vue de sa vie) avait tenu bon, en criant de plus en plus fort (pour crier sa joie et sa souffrance en plus). Ca avait été Tonks qui avait arrêté Remus. Un grand moment...Elle en avait encore des frissons en y repensant. Un Remus fou de colère, qui, pour la première de fois depuis la mort de son ami semblait réellement éveillé, qui s'agitait et se débattait pour échapper à l'emprise d'une Tonks hésitante et maladroite, tremblante au contact du corps de "l'autre imbécile" tout contre elle...
Une fois calmé et éloigné du fameux tableau, Remus, essoufflé, était resté silencieux un bon moment, puis l'avait regardée :
"Excuse moi. C'était complètement stupide de ma part. C'est juste, que..."
"Je sais."
Il avait visiblement hésité un instant, laissant planer un vide, avant de passer aux confidences :
"C'est juste que ça fait bizarre de le perdre, lui aussi. C'et horrible, et je...je sais pas si tu as déjà perdu quelqu'un de..."
"Remus, il était de ma famille..."
Le lycanthrope maladroitavait eu un air désolé.
"Bien sur, c'est vrai. Je suis bête."
"Non, tu n'es pas bête. Et je pense que tu le connaissais beaucoup mieux que moi...Je comprends que ça soit horrible."
Elle l'avait regardé un instant, lui, dans sa pâleur et sa fatigue...Tellement triste mine...
"Tu n'as pas eu de chance dans ta vie, hein ? Je veux dire...James Potter et Lily Evans...Puis Sirius...Et aussi le dernier, Peter, d'une certaine manière..."
Remus avait approuvé pensivement. Puis il avait murmurré, le regard perdu dans le feu de la cheminée :
"Parfois je me dis que...que j'aurais préféré ne pas voir tout ça. Partir avant eux..."
"NE DIS PAS CA !"
Il avait sursauté, et l'avait regardée, surpris.
"Remus, comment tu peux dire ça...? Regarde...Ils ont besoin de ton aide ! L'ordre, Dumbledore...Harry..."
J'AI BESOIN DE TOI avait-elle eu envie de hurler. Elle avait juste laissée sa voix mourir. Remus avait répondu par un doux sourire, puis avait déclaré :
"Tu as raison. Je suis vraiment ridicule, quelque fois. Et bien...maintenant, je dois y aller, une mission m'attend...Merci, Nymphadora. Ca m'a fait du bien de te parler"
Il avait souri à nouveau et était sorti. Et c'était sans doute pour sa dernière phrase qu'elle lui avait pardonné de l'avoir appelée par cet maudit prénom.
Depuis ce jour, elle revenait souvent au QG durant des heures creuses. Pour voir Remus. Pour avoir à nouveau la chance de se retrouver seule avec lui. Cela arrivait, de temps en temps. Parfois, il n'était pas là, et elle restait seule dans la maison, pensive. Une fois, elle était tombée sur un pull du lycanthrope, oublié sur un fauteuil. Il sentait encore bon son odeur...et traînait à présent dans le lit de la jeune femme. (Lors d'une autre de ses visites, elle avait retrouvé un Remus confus qui avait mis le salon sens dessus dessous, ayant juré qu'il y avait laissé son pull préféré...Elle ne lui avait pas avoué qu'il aurait plus de chance de le retrouver en chercher chez ELLE)
Elle menait en quelque sorte une double vie : il y avait l'auror, membre de l'Ordre, qui remplissait ses missions et menait une vie dangereuse, et puis il y avait la jeune femme amoureuse, dont la vie était rythmée par les présences et absences de celui qu'elle aimait...Et étrangement, passer un moment avec Remus, ou croiser son regard, lui semblait bien plus important et agréable qu'arrêter un partisan de la magie noire.
Oui, vraiment étrange, la manière dont "l'autre imbécile" (affectueux, affectueux!) avait chamboulées ses priorités...
En parlant d'imbécile, il trônait sur une chaise, le regard plongé dans la gazette du sorcier.
"Je ne comprends pas pourquoi tu lis ce déchet, Remus"
Le lycanthrope sursauta.
"Nymphadora...Tu m'as fait peur !"
"Excuse moi. Mais si tu m'appelles encore par ce foutu prénom, je te donnerais des raisons d'avoir vraiment peur de moi."
Il sourit en hochant la tête.
"Ok...Vraiment bizarre, cette histoire. Quelque chose ne va pas ?"
"Qu...Euh...Pourquoi ?"
"Non, c'est assez rare de ne pas t'entendre entrer dans une pièce..."
Elle lui adressa un regard menaçant.
"Si tu veux bien dire par là, ce que je pense que tu essaies de me dire, alors..."
Il éclata de rire.
"Oui, tu as parfaitement bien deviné, je veux dire qu'il est rare que tu pénètres dans une pièce sans casser un objet..."
"C'est faux ! Je ne suis pas si maladroite..."rougit-elle.
"Mm...Vraiment ? J'ai pourtant le vague souvenir d'un vase en porcelaine brisé..."
"C'était à cause de Molly ! Elle avait crié, et m'avait fait sursauté..."
"C'est vrai" admit-il "Mais j'ai aussi l'exemple du porte manteau...d'un plateau chargé de verres...De la moitié de la vaisselle contenue dans cette maison...Des multiples lampes...Voires aussi des lustres, ce qui semble assez difficile à comprendre...Et même d'une armoire renversée et complètement détruite, il me semble..."
Elle marmonna quelque chose d'incompréhensible, puis déclara :
"Ouais, bon...Enfin je trouve quand même charmant que tu te souviennes des dégâts causés à l'armoire mais pas à mon dos..."
Remus eut un sourire d'excuse.
"Je plaisantais, bien sur. Ton dos est plus précieux que ne l'était cette armoire."
Elle répondit à son sourire, sentant son coeur cogner plus fort, comme pour l'inciter à...faire quelque chose. MAis Tonks laissa juste Remus continuer :
"En tout cas, tu dois admettre que ton entrée passe rarement inaperçue"
"Ca, c'est à cause de mon charme incontestable, mon cher..." minauda t-elle avec un faux air supérieur.
Remus leva les yeux au ciel, amusé, et ne répondit pas.
Elle aurait préféré un hochement de tête approbateur, mais ne broncha pas.
"Alors, Remus..."
Elle regarda son index, qu'elle promenait sur la table, en demandant avec un air faussement innocent :
"...il paraîtrait que c'est bientôt ton anniversaire...?"
"Mm...Et comment tu sais ça, toi ?"
"Quelle importance que ce soit ta mère qui me l'ait dit ou que je l'aie vu sur ta carte d'identité...!"
"Ca ferait déjà une sacrée différence..." remarqua t-il, mais elle l'ignora et poursuivit :
"...ce qui compte c'est que ce soit bientôt ton aniversaire !"
"Et bien, oui, c'est bientôt mon anniversaire."
"Alors ? Une soirée ? Quelque chose ? Qu'est-ce que tu comptes faire pour le fêter ?"
"Et bien en fait j'avais tout un programme qui se résumait à... rien"
"Quoi tu plaisantes, j'espère ! N'y compte pas trop, en tout cas...Et qu'est-ce que tu souhaiterais avoir comme cadeau ?"
"Nymphado..." Il s'interrompit dès qu'il croisa son regard flamboyant : "...Tonks...Nous ne sommes plus des enfants..."
"Ouais, enfin on est pas vieux au point de ne plus fêter les années, quand même !
"Toi, tu ne l'es pas..." fit doucement Remus.
"Roh, arrête ! Tu vas avoir quel âge ? 36 ?"
Il grimaça.
"Ben tu vois, c'est pas si vieux !"
"Oui, enfin c'est facile pour toi de dire ça du haut de tes 23ans..."
Elle lui répondit d'un grand sourire innocent.
"Ce n'est pas avec tes calculs impressionants que tu vas esquiver ma question"
Il hocha la tête de gauche à droite, feignant le désespoir.
"Nous sommes en guerre, et elle me demande calmement ce que je veux pour mon anniversaire..."
"C'est justement parce que nous sommes en guerre que nous devons profiter encore plus de tels moments..." remarqua t-elle doucement.
Remus resta silencieux un moment, puis finit par soupirer.
"Tu as raison...Mais je t'assure que je n'ai pas besoin de cadeaux, pour mon anniversaire...Mais on mangera un gâteau ici, si tu veux, avec les membres de l'Ordre..."
Et il conclut avec un sourire à en retourner les coeurs.
OoOoOoOoOoOoOoO
Mordant dans son sandwich, Tonks passa devant une vitrine en fixant les bibelots qui y étaient exposés.
La fatigue commençait à se faire sentir dans ses jambes. Cela faisait tout de même 4h qu'elle flanait dnas toutes sortes de boutiques, transplanant ici et là. Mais ce n'était pas une mince tâche, de trouver un cadeau pour l'homme dont elle était amoureuse.
Elle pouvait terrasser des sorciers malfaisants, en séduire des dizaines d'autres, mais avec l'autre imbécile...Elle ne parvenait à rien ! Comme s'il l'empêchait de réfléchir et de raisonner, de comprendre à quel point ça devenait dangereux de l'aimer ainsi...
Oui, dangereux. Il était déjà périlleux de tomber amoureuse - qui n'a jamais souffert par amour...? - et on n'en ressentait rarement intacte...Mais en temps de guerre ? Toutes les peurs et souffrances ressenties pour et par soi même multpliées par 100 pour quelqu'un d'autre...
Elle avala la dernière bouchée qu'il restait de son sandwich rageusement, en colère contre soi même, rendant son regard meurtrier à un enfant qui passait (sans trop savoir pourquoi), et jeta le sachet dans une poubelle. Au lieu de philosopher inutilement, elle devrait se contenter de trouver un cadeau, ce serait déjà une grande réussite !
Qu'est-ce qui pourrait bien lui faire plaisir...?
Des vêtements ? Nan...Pas assez personnel...
Des livres ? Nan...Pas assez drôle.
Un réveil ? Nan...(D'où lui venit cette idée NULLISSIME ? elle avait honte d'y avoir pensé...Enfin, on offrait pas ce genre de choses à celui qu'on aimait !)
Un animal ? Nan...Il avait déjà du mal à s'occuper de lui même...
Et soudain, une idée lui vint si violemment qu'elle eut l'impression de s'être cognée la tête.
C'était venu avec l'histoire de l'animal...
Elle courut jusqu'à la boutique où elle trouverait son trésor, envoyant valser toutes les personnes qui se trouvaient sur son chemin (ou plutôt dont elle se trouvaient sur le chemin).
Lorsqu'elle y pénétra, essoufflée, elle était tellement obnubilée par son idée que le propriétaire, avec son apparence si serpentardesque ne l'effraya même pas.
"Bonjour..."
Elle trouva même le courage de lui adresser un sourire, ravie de son idée...
OoOoOoOoOoOoOoOoO
Un chant de sirène retentit dans la chambre. Doux et mélodieux, le genre de musique qui vous transporte et vous parle...Pas besoin de paroles : les émotions ressenties suffisaient et contaient l'histoire que l'on voulait entendre...
Tonks, la tête contre son oreiller, les cheveux couleur souris éparpillés autour d'elle, eut un grognement.
Le chant des sirènes diminua peu à peu, s'endormit complètment et fut remplacé par le silence. Puis, soudainement, comme une brusque tempête s'abattrait sur des côtés pacifiques et ensoleillées, une chanson des Bizarr' Sister emplit la pièce. Les hommes formant le groupe hurlaient, soutenus par une musique virulente - beaucoup plus efficace pour réveiller...
Tonks eut un nouveau grognement, qui fut cette fois ci couvert. Résignée, elle ouvrit péniblement les yeux et lança à son réveil, qui avait osé lui faire un coup aussi bas, un regard meurtrier. Trébuchant et pestant contre l'objet, elle se plaça devant son miroir.
"Foutus cheveux anarchiques je vous avais pourtant..."
Furieusement, elle plissa les yeux et ils retrouvèrent docilement leur couleur rose éclatante.
Son reflet déclara :
"Je te trouve de bien méchante humeur...C'est l'anniversaire du loup garou qui te met dans cet état ?"
Tonks sursauta et fixa son reflet avec un air stupide.
L'anniversaire de Remus !
Comment avait-elle pu oublier...?
Elle regarda l'heure. Il ne lui restait plus qu'une heure pour se préparer...
En effet, Molly avait invités quelques membres de l'ordre disponibles au QG, afin de fêter l'anniversaire du loup garou.
Tonks, qui avada-kedavrait son reveil des yeux quelques instant plus tôt, lui lança un regard énamouré et reconnaissant, avant de courir à la salle de bain. Elle prit rapidement sa douche, et se posta à nouveau devant son miroir.
Sourcils froncés, elle regarda ses cheveux - qui n'avaient plus de rien de rose, à nouveau.
Mais pourquoi diable prenaient-ils cette couleur souris par eux mêmes ?
Elle plissa les yeux et ils retrouvèrent - un peu plus difficilement que d'habitude - leur coloration festive. Beaucoup mieux.
Elle se mordit la lèvre, hésita, puis sortit du fin fond du placard une trousse de rangement, dans laquelle se trouvaient quelques ustensiles de maquillage dont elle ne se rappelait pas s'être servie, et que son amie Mervé lui avait offerte.
Mm...Comment se servait-on de ce genre de choses...? Au moins, elle savait tout de même quoi faire avec ce mascara, mais bon...Ayant peur de frôler le ridicule, voire même de s'y coller, elle se lança tout de même, et dévissa l'objet, et s'en répandit sur ses cils. Leur taille augmenta soudainement - CA, c'était de la vraie magie... - et elle trouva quelque chose de différent à son visage. Ses yeux étaient agrandis, voilà ce qui était différent !
Bon... Rien qu'elle n'aurait pu faire sans son don de métamorphage, mais c'était agréable de savoir, justement, qu'elle ne s'en était pas servie.
Elle s'empara ensuite du crayon. La bouche entrouverte - comme toutes les femmes à ce moment là - elle fit ce qu'elle avait vu Mervé faire avec. De la folie...Se foutre un crayon dnas l'oeil pour avoir l'air plus belle !
Souriant à son idiotie, elle finit tout de même l'opération.
Le résultat lui plut. Cela rajoutait quelque chose qu'elle ne se sentait pas trop capable de nommer. De la profondeur à son regard ? De la sensualité ? Du sérieux, de la maturité, de l'âge ? Bref, c'était joli.
Restait plus qu'à s'habiller...Elle se demanda si son T-shirt XXL des Bizarr' Sisters conviendrait à l'occasion. Mm...Non, décida t-elle, et elle opta plutôt pour un T-shirt blanc et simple taille S. Elle pencha la tête sur le côté et fixa son buste mis en valeur. Elle pensa également au jean que lui avait offert - encore et encore offert - son amie ( car elle savait très bien que Tonks n'achèterait pas ce genre de choses) mais se ravisa, et enfila un jean large et déchiré à certains endroits, qui lui correspondait beaucoup plus.
Après tout, elle avait fait un grand effort avec son crayon et son T-shirt moulant, non ?
Satisfaite, elle prit une brioche dans la bouche, le petit cadeau dans la main, et sortit de son appartement pour transplaner au plus près que QG.
Elle fut contente que ce soit lui qui lui ouvre la porte.
"JOYEUX ANNIVERSAIRE REMUSSSSSSSSS"
Elle lui sauta au cou et lui adressa une bise sur la joue. Ok, l'histoire de l'anniversaire avait une petite part de pretexte pour être dans ses bras, mais c'était également très sincère et impulsif de sa part. Après tout, elle avait toujours été ainsi, à se laisser emporter...Remus ne trouva donc rien de louche à son attitude. Elle trouva étrange qu'il ne sente pas le souffle de la jeune femme s'accélerer considérablement, et son coeur battre à la chamade contre lui.
Il rit, et malgré une part de gêne, sembla content de ce témoignage "d'amitié".
"Merci, Nympha...Tonks"
Elle lui tendit fièrement son petit paquet.
"Non...!"gêmit Remus "Je t'avais dit que je ne voulais pas de ca..."
"Quoi, tu oserais le refuser ! Après les 5heures que j'ai mises à le choisir !"
Il éclata de rire, croyant qu'elle était ironique.
"Non, je suis sérieuse, Remus, j'ai vraiment mis 5heures à choisir..." signala t-elle. Puis elle ajouta timidement : "Mais...Je crois que je suis contente de mon choix"
Elle se mordit la lèvre nerveusement.
"Allez ouvre..."
Il semblait désarçonné de surprise, et obéit mécaniquement.
Il déballa le petit objet, et dévoila le flacon que contenait le paquet cadeau.
"Oh...Merlin...Nymphadora, tu n'as pas fait ça ?"
"Tonks" fit-elle machinalement
"Ce n'est pas...?" il s'interrompit, fixant le flacon.
"C'est une potion Tue Loup" fit-elle après un léger silence.
Elle se demanda si Remus était toujours de ce monde.
Evidemment, sa nature reprit le dessus, et elle ne put s'empêcher de combler ce silence gênant avec des bavardages inutiles :
"Je...Ne t'en fais pas, tu ne seras pas empoisonné...Enfin...Ce n'est pas moi qui l'ait préparé, c'est ça que je veux dire. Je sais que tu me touves très maladroite, et tout ça, mais...Et puis c'est vrai, que j'ai jamais été une pro en potions...Alors...Tu n'auras pas besoin de te cacher pour le vider dans les toilettes, hein ? C'est une...tu sais, une de ces toute prête...Ca doit te rassurer, non ? Remus ?"
Mais le silence plâna un instant de plus. Et c'est sans lever les yeux vers elle que Remus répondit :
"Je ne peux absolument pas accepter ça, N...Tonks"
Elle crut que sa machoire allait se décrocher.
"Quoua !" fut la chose la plus intelligente qu'elle put prononcer.
Remus confirma d'un hochement de tête.
"MAis...Ca ne te fait pas plaisir ! Je...Je pensais...J'ai cru que tu..."
"Nymphadora est-ce que tu te rends compte que ça coûte une fortune ?" l'interrompit-il en levant des yeux désapprobateurs vers elle.
Elle resta bouche bée et ne put que lancer la fameuse réplique :
"HEIN !"
Avec un air désolé mais ferme, il lui rendit la potion. Cela dénoua la langue de la jeune femme.
"Non, non, non...! Remus, tu peux pas faire ça ! Enfin...C'est un cadeau...Je l'ai pris pour toi...Je me fiche du prix ! Tu as plus de valeur que cette foutue potion, enfin !"
Voyant qu'il ne répondait pas, elle poursuivit sur sa lancée (toujours cette manie de vouloir combler les silences gênants...)
"Tu m'as dit que ça te blessait et que c'était horrible ! Ce n'est pas le côté matériel, qui compte...Ce n'est pas la valeur...Enfin, Remus, je suis en train de t'offrir un échappatoire à cette douleur..." Elle fit une pause et finit, en détournant le regard et baissant la voix : "C'est symbolique...Je suis...ton amie. Je serai toujours là pour soulager ta douleur, pour toi...pour t'aider..."
Puis elle se tut. Elle ne voulait plus parler, ni combler quoique ce soit. Rien ne s'était passé comme prévu...Elle qui avait fait de si beaux scénarios ! Et voilà comment ça finissait...
Elle ressentait dans sa poitrine un poids indescriptible. Ca devait s'appeler la déception...
"Je ne sais pas quoi dire, Nymphadora. Je suis très touché par ce que tu viens de me dire."
"Remus...Accepte mon cadeau, et promets moi de t'en servir. Fais le...pour moi ? S'il te plait..."
Il prit une inspiration, surement pour sortir une longue tirade expliquant pourquoi il ne pouvait pas.
Mais il croisa son regard suppliant et se ravisa, ne pouvant répondre que :
"D'accord..."
Elle retrouva un petit sourire, et lui adressa une nouvelle bise.
"Allez, viens, qu'on le mange enfin, ce gâteau...C'est toi qui l'a fait ?" demanda t-elle joyeusement, ayant retrouvé toute sa bonne humeur.
Elle lui prit la main pour le faire accélérer.
"Non, si tu veux la verité, c'est Molly...Mais il sera probablement excellent, alors je préfère te dire qu'en effet, c'est moi..."
Ils pénétrèrent dans la cuisine en échangeant un regard amusé, et entendirent les flots de conversation des quelques personnes présentes diminuer peu à peu.
Tonks se demanda un instant pourquoi tout le monde les fixait ainsi, puis tout devint clair lorsque Remus retira - à son plus grand regret - doucement sa main, regardant le sol.
Elle se sentit rougir bêtement. Quoi, ils les avaient vus entrer en se tenant la main et échangeant regards et petits sourires ? Si seulement ça pouvait réellement être l'interpretation qu'ils avaient dû en faire...
"Euh...On fête plusieurs choses ?" demanda un Kingsley confus.
"Ah non...Non, je..."
Remus leva les mains pour clamer son innocence, et déclara:
"Ce gâteau a l'air délicieux, Molly...!"
Cette dernière sourit de plaisir et se mit à faire une riche description, que tout le monde, alléché, écouta attentivement.
"Oh..Vous savez ce n'est pas grand chose...J'ai juste fait un gâteau au chocolat normal, avant de le soupoudrer de vanille chez Luluberlu...Vous savez, le sorcier patissier de Londres ? J'ai aussi mis - Arthur, retire ta main TOUT DE SUITE ! - quelques citrouilles parfumées miniature, pour la décoration, sans oublier bien sur la fameuse..."
Seul Kingsley regardait encore une Tonks déçue, qui n'avait pas bougé de l'entrée de la cuisine.
Et voilà...Bon, je me répète, c'est pas très long...
Dans ce chapitre, Tonks essaie de montrer à Remus qu'il est plus que "un membre de l'Ordre". Qu'il a de l'importance à ses yeux, en quelque sorte... Mais promis elle finira par lui montrer précisément ce qu'elle ressent pour lui.
En attendant, j'écris un autre chapitre...Vous remarquerez qu'ils n'ont pas de continuité parfaite. Je ne reprends pas immédiatement là je m'étais arrêtée. Je préfère écrire sur des moments importants pour Tonks, et les décalages temporels pourraient devenir plus importants par la suite. Peut-être un mois, ou quelque chose dans ce genre...
Je viens de me relire et mince je me rends compte qu'une fois de plus je suis partie dans des détails qui n'ont rien à faire là.
C'était un peu pour vous annoncer la couleur générale de la fic dans son emsemble...
Bref, j'espère que vous aurez apprécié, et une fois de plus que ce soit le cas ou non, vos reviews sont plus que bienvenues
Biz à tous
