Hello Every Bodyyyy !

Me revoici avec le 3ème chapitre !

Bon je vais pas m'éterniser, juste passer un de gros remerciements aux reviewers...
Chacun de vous m'a énormément encouragé et motivé !

J'ai répondu à ceux que j'ai pu mais je suis désolée pour les reviewers anonymes, car je n'ai aucun moyen de les joindre...Donc voici pour eux :

MERCI à Bigzapper, Catychou, et Heloise.

Sur ce je vais vous laisser en tête à tête avec le disclaimer qui n'a pas changé depuis la dernière fois, mais je le copie colle au cas où vous l'aimeriez tellement que vous regretteriez son absence :

Disclaimer : Rien de ce monde ne m'appartient... Le seul mérite que j'ai, c'est d'avoir mis ces mots les unsà côtés des l'autres...
(me suis jamais sentie aussi inutile...lol)

( petite remarque : j'ai remarqué que certains point d'interrogation disparaissaient...Donc si vous avez l'impression que c'est une question et non une exclamation, c'est normal, et essayez de visualiser un "?" svp ;-) Je suis désolée pour les erreurs)

Bonne lecture à tous !

ATTENTION. :A PARTIR DU TRAIT, LE POINT DE VUE EST CELUI DE REMUS


"Ta mission, c'est de protéger Harry quoiqu'il arrive, en permanence ?" résuma Remus en se redressant.

Tonks approuva.

Elle était contente. Heureuse et paisible, comme seul Lupin - sans le savoir - pouvait la rendre. Ils étaient seuls dans la cuisine du QG, comme souvent. Les autres membres étaient rentrés et il ne restait du gâteau que le merveilleux souvenir de son goût entre leurs lèvres.

Il était tard et le seul éclairage était constitué par le feu de la cheminée. Remus, le visage éclairé par les flammes, ne lui avait jamais semblé aussi beau.

"MAis comment ?" interrogea t-il, confus.

Elle releva la manche de son pull, et lui montra son poignet.

Remus fronça les sourcils d'incompréhension, et déclara, hésitant :

"Euh...joli bracelet..."

Elle sourit en roulant des yeux.

"C'est un portoloin."

"Qui mène...?"

Elle se pencha sur la table, vers lui.

"Tu sais sans doute qu'il y a deux types de portoloin ?"

"Oui, bien su...Non. En fait, je ne sais pas" se ravisa t-il avec un sourire d'enfant pris en flagrant délit de bêtise.

Elle rit et expliqua :

"Il y a des portoloins qui mènent des lieux, et d'autres qui mènent à des...personnes."

"Ah ?"

"Oui, seulement ceux conduisant aux personnes sont interdits par le ministère depuis bien longtemps, et leur existence a été oubliée peu à peu...Peu de gens savent en réaliser."

"Et toi tu sais ?" demanda t-il, impresionné.

"Oui, bien su...non en fait je ne sais pas." l'imita t-elle avec des yeux pétillants mais un air sérieux.

Remus éclata de rire.

"Je ne sais pas, mais Dumbledore, lui, le sait." corrigea t-elle alors

Remus fixa un moment le portoloin.

"Et il te mène donc à..."

"Harry Potter" termina t-elle avec un grand sourire satisfait, se redressant sur sa chaise.

Remus avait encore une question :

"Et il s'active quand ?"

"Ca, c'est encore un problème réglé par Dumbledore...D'habitude, un portoloin n'est opérationnel qu'une seule fois. Celui ci ( elle désigna le bracelet) s'active à chaque fois que celui qui en a le pouvoir le veut."

"Toi ? Le directeur ?"

"Non. Harry..."

"Quoi, Harry est au courant de tout ça !" s'étonna Remus.

Tonks fit non de la tête.

"Il peut activer le portoloin, mais sans s'en rendre compte. A chaque fois qu'il a mal...ou qu'il panique..."

"Oh...Ingénieux..."

"Mm. Et alors, ce portoloin me mène à proximité de lui. Et c'est à moi de le retrouver plus précisément"

Remus siffla, impressionné.

Tonks sourit de plaisir, puis demanda:
"Et toi ? Quelle est ta mission ?"

"Je dois...allez rejoindre les gens de mon espèce, et..."

"Les gens de ton espèce, mais regarde moi comment tu parles ! Tu es humain, Remus."

Il eut un sourire en coin.

"Enfin, pas complètement..."

"Bien sur que si ! Tu es complètement humain ! Tu as juste...un petit problème de...cycle menstruel" termina t-elle avec un sourire amusé.

Remus éclata de rire.

"NON...Je t'interdis de dire ce genre de choses devant les autres, Nymphadora"

"Apparemment, les interdictions ne tiennent pas longtemps dans cette maison, puisque moi même je t'ai demandé de ne pas m'appeler comme ça !"

Il sursauta lorsqu'elle éleva la voix, feignant la furreur, puis rit.

"Ok. Faisons un marché. Je ne dis plus ton prénom, et tu ne répète plus jamais cette expression...en parlant de moi" précisa t-il.

Elle lui serra la main.

"Marché conclu"

N'ayant pas envie de relâcher la main...elle la garda. Bon, juste quelques secondes, elle ne voulait pas non plus le...gêner. Ou le faire fuir.

Il y eut un léger silence complice, puis Tonks fit doucement et sérieusement :

"Sois prudent avec Greyback. Je HAIS ce mec, c'est dingue ! Tu vois Remus, LUI, c'est un vrai monstre, mais pas parce qu'il est lycanthrope, non ! Il l'est parce que c'est un salaud qui prend du plaisir à faire du mal aux autres..."

Il approuva d'un léger hochement de tête pensif.

Le coeur de Tonks se serra à la vue de Remus. Bizarrement, à cet instant là, il lui sembla d'une fragilité sans limite.

"Je ne veux pas qu'il t'arrive du mal" dit-elle subitement.

Il la fixa un moment, et répondit prudemment :
"Je ne veux pas non plus qu'il t'arrive du mal..."

Il s'éclaircit la gorge, et la situation par la même occasion :

"C'est normal, nous sommes amis..."

"Non, nous sommes plus que ça." répliqua t-elle d'une voix sure d'elle.

Elle regretta immédiatement ce qu'elle avait dit. Et la vue du visage de Remus, décomposé de surprise, ne la rassura pas.

"Je veux dire...Mes amis...Je ne partage pas ce genre de choses avec eux...Je...Ce que je voulais dire, c'est qu'on a en commun...ce combat. L'ordre. Les missions, et tout le tralala..."

Elle s'en voulut de ce mensonge complètement nul. Ce qu'elle avait voulu dire, c'était qu'elle était AMOUREUSE de lui un point c'est tout !

"C'est vrai" approuva Remus.

Elle hocha silencieusement la tête, fixant son pied droit.

"Tu sais de quoi j'aurais besoin ?" demanda t-elle ensuite pensivement.

"Je ne vais pas te refaire le coup du oui bien sur "répondit simplement Remus avec un sourire.

Elle lui adressa une tape amicale pour punir son idiotie, et fit :

"De m'amuser... A part le gâteau de Molly je n'ai eu aucun moment agréable depuis bien longtemps. Et c'est pas frachement ce qui va nous donner le moral et le courage pour les épreuves qui nous attendent..."

"Et je suppose que tu as une idée plus précise derrière la tête ?"

Elle haussa les épaules.

"Mais s'il s'avérait que je trouvais un moyen pour nous deux de rigoler un peu, tu accepterais ?"

"Volontiers" accepta d'ores et dejà le loup garou.

OoOoOoOoOoOoOoOoO

"Tonks il fait vraiment glacial ! Rappelle moi ce qu'on fout ici...!" cria Remus le plus fort possible, la voix couverte par les hurlements des gens aux alentours.

Il regarda le ciel. Sombre alors qu'ils étaient en plein après midi, des gros nuages les menaçaient.

"On est venu supporter mon équipe de quidditch ! Arrête de te plaindre, ça va être fantastique !" répondit-elle avec tout autant de difficultés à se faire entendre.

Remus lui lança un regard meurtrier, à peine amadoué par les yeux brillants de la jeune femme qui fixait ses joueurs préférés entrer dans le stade. Il hésita à lui faire remarquer qu'il y avait dans le ciel beaucoup plus de nimbus sous forme de nuages que de nimbus sous forme de balais. MAis il abandonna car à cet instant, le capitaine entra à son tour, et elle se mit à sauter et hurler telle une hystérique.

Remus observa la danse des joueurs sur leurs balais avec moins d'excitation mais non moins d'admiration. Il n'allait jamais voir des matchs. Cela lui rappelait trop James...

Mais il y avait quelque chose de fascinant, à la manière dont ils se mouvaient, avec des balais bien plus rapides que ce dont James aurait pu rêver...En revanche son ami n'aurait sans doute jamais accepté de porter une tenue si ridicule, aux rayures horizontales jaunes et noires, ornées d'un frelon sur la poitrine...

"Je ne sais rien de cette équipe..." confessa t-il à l'oreille de Tonks.

Elle arrêta de sautiller et le fixa avec un regard outré

"Quoi ! Alors, ça..."

Elle roula des yeux, exaspérée, puis expliqua à l'aide cris pour se faire entendre :

"Ce sont les Frelons de Wimbourne ! Cette équipe a été fondée en 1312, et nous avons remporté la coupe de la Liguie 18 fois ! Toi et moi, on est des Piqueurs..."

"Hein!"

"Les supporters des Frelons ! C'est ainsi qu'on les appelle " continuait-elle à crier pour se faire entendre "Si les autres ont un penalty ou se rapprochent de nos buts, tu devras émetter un bourdonnement, le plus fort possible, pour qu'ils soient déconcentrés."

"Et si ça déconcentre la gardien ?"

"Bien sur que non, il y est habitué ! Il sait que c'est en sa faveur..."

Remus ne semblait pas convaincu mais il n'ajouta rien et regarda les joueurs évoluer sur le terrain. Tous ces cris, ces rires, ces gestes exagérés, cette passion...Pour la 1ère fois, il était reconnaissant au Quidditch. Ce sport qui offrait tant de loisirs à tant de gens meurtris et appeurés par le danger qui les guettait...

"Moi, à Poudlard j'étais batteur ! Je voulais entrer dans l'équipe des frelons ! MAis lorsque j'ai vu les résultats des BUSEs et ASPICs, et que j'ai su que je pouvais me lancer dans une carrière d'auror, j'ai abandonnée l'idée !" l'informa t-elle, toujours à renfort de grand cris et d'yeux plissés.

Il lui fit un grand sourire.

"Bizarremement, je n'ai aucun mal à t'imaginer sur un balai, avec une batte à la main..."

Elle lui tira la langue, alors qu'il continuait :

"Tu as du en rendre handicapés plus d'un...que tu l'aies fait exprès ou non, d'ailleurs !"

Elle lui adressa une grande tape sur la nuque qui finit de prouver qu'elle avait bel et bien la force d'un batteur. Mais elle finit par répondre à voix plus basse :

"Au moins 5 par année..."

Remus éclata de rire, et elle ne put s'empêcher de sourire avec un air niais. Soudain, l'équipe adverse se rapprocha de leur buts, et tous les supporter des frelons se mirent à bourdonner. Remus pouffait à moitié mais tentait malgré tout de participer.

Une fois le danger écarté, il informa Tonks en riant :

"Je me suis jamais senti aussi stupide !"

Elle haussa les épaules. Des bouteilles de bierraubeurre circulèrent jusqu'à eux. Elle s'empara d'une d'entre elles et fit passer le reste. Puis elle tendit sa bouteille à Remus.

Il but une longue gorgée, puis la lui rendit.

Elle fut assez secouée de boire dans la même bouteille que lui. C'était stupide et puéril, mais c'était tout elle : elle ressentit des sensations à chaque goulée...
Ils se partagèrent ainsi des tas de bouteilles, continuant de rire, hurler, tenter un minimum de discussion dans ces conditions, et accesoirement, de bourdonner.

Le match se termina sur une victoire des Frelons. Une fois sortie du terrain de quidditch dans lequel ils étaient tous à moitié les uns sur les autrs, elle sauta au cou de Remus.

"ON EST LES MEILLEURS !"

Il rit et lui tapota le dos, sans même se rendre compte de ce que ça faisait à pauvre jeune femme. Puis il la reposa. Tous deux avaient des yeux qui brillaient d'une lueur que seule la bierraubeurre pouvait donner.

Ils marchèrent un moment en écoutant la joie folle des autres supporters, tandis que la pluie commençait à s'abattre. Malheureusement pour eux, ce ne fut pas une de ces pluies normales. Non, c'était un torrent d'eau qui tomba du ciel. Le genre de pluie qui ne dure pas très longtemps mais semble vider le ciel de toutes ressources. Le loup garou eut envie de crier "Je t'avais prévenue !" mais il se rappela qu'il ne l'avait pas prévenue, alors il se tut.

Tonks eut un cri de surprise, tandis que Remus se moquait d'elle en riant, la laissant s'exclamer :

"Merlin ! Qu'est-ce...ON RENTRE !"

Elle jeta un coup d'oeil à Remus, dont les cheveux désordonnés étaient déjà complètement trempés et dont les vêtements dégoulinaient autant que les siens.

"On rentre...?" répéta t-il, confus, tandis qu'elle lui attrapait la main et effectuait le transplanage d'escorte.

Ils attérirent dans un hall d'immeuble qui sentait l'humidité et la moisissure. LEs escaliers semblaient précaires et la rampe était brisée à certains endroits. Dans l'obscurité totale, la main de Tonks le guida à l'étage.

"Euh..."Mais il ne sut quoi dire, alors se tut une fois de plus.

D'un coup de baguette, elle ouvrit la porte de son appartement, et le poussa à l'intérieur en allumant la lumière moldue.

Sans se préoccuper plus de lui, elle retira son manteau et secoua ses cheveux doucement, essayant de ne pas en répandre partout. Pendant ce temps là, Remus, immobile, la fixait du centre du salon.

Elle leva enfin les yeux vers lui et croisa son regard interloqué.

"Quoi ?" demanda t-elle, dégagée.

"On est...chez toi ?"

"Ben oui."

"Ah."

Il y eut un silence et il détourna le regard. Elle roula des yeux.

"Oh, Remus...Ne sois pas gêné ! Enlève ton manteau et sèche toi. Je vais préparer un thé"

Mais elle fit tout d'abord un détour par sa chambre et fit disparaître le pull de Remus qu'elle fourra dans un placard rapidement, avant de courir à la cuisine et préparer effectivement le thé. Elle s'empara d'une couverture, et retrouva un Remus gêné-malgré-tout sur son canapé.

Elle lui tendit la tasse, s'assit à ses côtés, et couvrit leurs jambes.

"C'était tout de même un beau match" commenta t-elle finalement.

Il eut un sourire.

"Oui. LEs frelons jouent bien."

"Ouais...Quel talent ! et les poursuiveurs étaient formidables..."

Remus approuva, et ajouta :

"J'en ai tout de même connu un meilleur..."

"Ca m'étonnerait ! Les poursuiveurs des frelons sont les meilleurs !"

"Non...James Potter jouait encore mieux"

Elle ouvrit la bouche pour parler, mais croisa son regard et la referma. Elle but une gorgée de thé.

"D'ailleurs...Harry pourrait également prétendre au titre, sauf qu'il est attrapeur" remarqua Remus avec un sourire triste.

Elle fixa encore un moment en silence, le temps de prendre une autre gorgée de thé.

"Remus...Pourquoi est-ce que tu...Enfin tu sais...James s'est marié...il a eu un enfant...Sirius l'aurait sans doute également fait, s'il n'y avait pas eu cette histoire avec Azkaban...Alors toi, tu...tu aurais pu, non ?"

"J'aurais pu" répondit Remus en regardant droit devant lui.

Elle en profita pour le dévorer du regard à son insu. Elle caressa des yeux la ligne de son nuque, sa nuque si masculine, ses épaules larges, ses bras ...Elle avait envie de se réfugier sur ses genoux, de poser la tête sur la poitrine du jeune homme et d'y rester...Ou non. Plutôt de l'embrasser fièvreusement, pour le pousser à... Tandis qu'elle se demandait laquelle des deux possibilités serait la plus agréable, Remus poursuivit :

"Mais je n'en ai pas eu l'occasion. Et je n'en avais pas envie...J'ai tout perdu en un soir. Ce qui est bien quand il ne vous reste plus rien, c'est que vous n'avez plus aucune chance de perdre quoique ce soit...Je ne voulais pas prendre le risque de construire quelque chose que je pourrais perdre à nouveau"

Il se retourna vers elle et lui fit un sourire en coin.

Elle se demanda pourquoi ce homme si intelligent et si sensible, dont les sens étaient sensés être décuplés par la pleine lune qui se rapprochait, ne percevait pas les tremblements qui parcouraient son corps lorsqu'il souriait ainsi.

"Mais...Tu es sûr de vouloir finir ta vie comme...ça ?" demanda t-elle après un moment d'hésitation. "Seul" ajouta t-elle.

Il rit.

"Oui"

Elle avait envie de lui mettre un grand coup dans la tête pour le réveiller. Merlin, ne voyait-il pas comment son coeur se serrait ?

"Moi...je ne suis pas sure que ce soit ce qui te convienne" répliqua t-elle en s'approchant un peu de lui.

Il tourna à nouveau la tête vers elle et sembla surpris de voir qu'elle était plus près.

"Ah ?"

"Oui. Tu as besoin d'être aimé..."

Elle le fixa bien dans les yeux. Elle voulait juste qu'il l'admette. Elle voulait juste qu'il accepte qu'elle s'en charge...Et peu importait s'il ne voulait pas : ce serait mieux que de nourrir des espoirs pour rien...Mieux valait la vérité...

"Tu crois ?" demanda t-il, gêné.

"Remus, je..."
Elle vit que Remus commençait à paniquer.

Et au moment où son coeur se gonflait et qu'elle allait vider tout son sac, un éclair retentit violemment.

Elle en fut tellement surprise qu'elle sursauta, faisant par la même occasion sursauter Remus qui la fixait avec un air confus.

Cet éclair eut pour effet bénéfique de la réveiller de cet état second dans lequel la proximité de Remus l'avait plongée.

Elle soupira, plus en raison de sa lâcheté que du temps, en disant :

"Je suppose qu'on ne connaîtra plus beaucoup de jours ensoleillés..."

Elle même ne savait pas si c'était une métaphore pour parler de jours heureux ou simplement de jours véritablement ensoleillés. Remus hésita un instant et décida de la prendre au mot :

"Non, en effet...Les détraqueurs en liberté ne nous laisseront même plus ce luxe. Et dire que nous sommes en août..."

Elle hocha la tête, yeux baissés vers ses genoux, puis compta les secondes de silence :

Une...Deux...Trois...Quatre...Cinq...Six...Sept...

Quelques coups frappés lui firent lever la tête.

Elle fronça les sourcils en voyant un hiboux vacillant à la fenêtre.

"Merlin, qui a eu le courage d'envoyer ce pauvre hibou par ce temps...?" pesta t-elle.

Puis elle ouvrit rapidement la fenêtre. Elle sentit ses cheveux balayés par le vent, ses yeux se plissèrent et le froid imposé par les ex gardiens maléfiques d'Azkaban la fit frissonner.

"Tonks s'empara de l'animal, et referma précipitamment. Le hibou toujours dans ses bras, elle retira le parchemin au bout et lut le premier mot. Remus.

N'osant pas aller plus loin, elle lui tendit directement la lettre qui lui était destinée.

Il lut rapidement, ses sourcils se fronçant de plus en plus.

"Ca va ? Rien de grave ?" ne put-elle s'empêcher de demander.

Remus fit non de la tête, mais semblait tout de même préoccupé.

"Dumbledore demande a me voir..."
Il se leva, et plia le parchemin qu'il fourra dans sa poche.

"Je dois y aller, Nymphadora. Merci pour cette journée...Ca m'a fait du bien de me changer les idées. Mais tu vois...nos responsabilités reprennent le dessus..."
Il soupira à nouveau et sortit de l'appartement, abattu.

Mais sûrement pas autant qu'elle.


Remus soupira en attendant que Tonks finisse de se préparer.

"Tu as bientôt fini ?"

Il y eut le bruit de la chute d'un cintre, un petit cri de Tonks qui avait dû le receptionner sur son pied, un grand fracas lorsqu'elle se recula et fit tomber le paravent, puis enfin le silence.
"Merde" grogna la jeune femme.
Puis elle soupira et se tourna vers le lycanthrope.
"Voilà."
Il se mordit la lèvre anxieusement. Méconaissable. La seule chose qui semblait rester de la Tonks habituelle était la forme de son visage, qui rappelait vaguement un coeur.
"Euh..."
Le visage était celui d'une femme dure et inébranlable. des grands yeux bleus, des lèvres pulpeuses...Elle avait une longue chevelure bouclée qui tremblait tel un bouquet de ressorts. Mais surtout, elle avait ce corps...Une poitrine qui semblait presque déborder du soutien gorge en dentelle qu'on voyait presque sans difficulté sous la chemise blanche. Une jupe un peu trop courte dévoilant des jambes parfaites, aboutissant à des petits pieds vêtus de sandales blanches à courts talons aiguilles.
"Alors ?" demanda la jeune femme avec un regard inquiet.
Perturbé par le regard de prédateur, si sensuel, il détourna le regard en lui avouant sincèrement :
"Je te préfère au naturel."
Elle roula des yeux et soupira.
"Tu sais très bien de quoi je veux parler...Quoi, tu penses que ça me fait plaisir de me trimbaler comme ça ? J'ai l'air d'une..."
"Alors pourquoi tu le fais ?" l'interrompit Remus.
"Je t'ai expliqué ! L'histoire de la mission...Scrimgeour...Platonis, que je dois piéger et arrêter..."
"Et qu'aurait fait ton patron si tu n'avais pas été une métamorphage ? Il aurait bien été obligé de régler l'histoire différemment, non ?"
"Oui ben en attendant, il m'a sous la main, alors il profite..."
Remus fronça les sourcils.
"C'est dangereux."
"Bien sur que c'est dangereux. Personne n'a jamais dit que ça ne le serait pas. Ce que TU feras sera dangereux, aussi...Dans cette guerre, tout ce qu'on fera sera dangereux."
"Là, c'est différent...Il s'agit de..."
Il se tut. Comment lui expliquer qu'il était question de féminité, de sex appeal, voire d'appel au viol pour un criminel dans le genre de celui qu'elle s'apprêtait à rencontrer ?
"Remus, de nos temps, même aller acheter du pain est dangereux. Je suis une auror. Et même si parfois tu sembles l'oublier, je suis une adulte formée et prête à affronter des situations périlleuses...et non une gamine qu'il faut mettre à l'abri."
Elle fronçait les sourcils, agacée.
"Non, je sais bien que tu es en mesure de te défendre ! Ce que je voulais dire, c'était que...cette tenue...Ok, je me tais."
Elle sourit en retour, sa bonne humeur habituelle déjà de retour.

C'était d'ailleurs cela qui à la fois l'attirait et le repoussait, chez Tonks.
Une jeune femme pétillante de joie, souriante, sur qui on pouvait compter pour chasser les idées noires...Pas superficielle le moins du monde, avec un fort caractère...
Mais c'était également une jeune femme tellement innocente qu'elle en était infantine, et si jeune...Elle avait toute une vie devant elle. Le chemin qu'elle prenait, Remus allait sans doute bientôt quitter.

"Bon, le grand moment est arrivé...on m'a ordonné de foncer la nuit."
"D'accord...Mais n'oublie pas de venir me raconter comment ça s'est passé. Et s'il essaie de...n'hésite pas à l'en empêcher, hein ? La mission n'est pas plus importante que ta...santé."
Elle approuva de la tête et quitta le 12, square grimmault.

Remus soupira en la regardant sortir.
Le désir...
C'était quelque chose de subjectif. Et d'inexplicable.
Certains ne désiraient qu'un corps. Ca avait été le cas de Sirius, soupira t-il.
Sirius avait été un de ces hommes qui aiment les femmes. Pas une femme. Non,les femmes en général. Dès qu'un physique l'avait attiré, il était passé à l'attaque. Il s'était amusé avec les femmes. Remus ne pouvait affirmer qu'il ne les avait pas aimées. Non, Sirius les avait toutes aimées. Même celles avec qui il n'avait partagé qu'une nuit. Mais aimé en tant que sensation, en tant que moment. Et non en tant que personne unique.

Et puis, il y avait eu Peter...Peter les avait aimé toutes également. La seule différence, c'était qu'elles ne l'aimaient pas en retour. Du moins pas de la façon dont elles aimaient Sirius. Chaque femme dont Peter était sincèrement tombé amoureux avait fini par tomber sous le charme involontaire de Sirius. Remus pouvait imaginer que ce soit une des raisons qui auraient justifiée l'aigreur de leur ancien ami. Non, pas ami. "Trahison" est un mot ridicule. On ne fait pas de mal à ceux qu'on aime réellement.. Quelqu'un qui vous poignarde n'a jamais réellement été votre ami...Oui, décida t-il. Peter, en fait, n'avait jamais été leur ami.C'était seulement ce qu'il leur avait laissé croire.

Il y avait également eu James...James le tombeur des dames...Sirius et James étaient les figures du gars parfait, pour les jeunes filles...Si Sirius en avait profité, James un peu moins. Au début, il avait cru que cela rendrait jalouse Lily. Evidemment, ça n'avait absolument pas marché, et il avait abandonné peu à peu ces filles qui étaient folles de lui, pour se concentrer sur la jeune Evans. C'était en réalité la seule différence entre James et Sirius : l'un avait aimé les femmes et l'autre une femme.

Remus, lui...
Il n'avait jamais porté grand intérêt aux filles. Jeune, il avait eu quelques petites amies. Ses histoires avaient toujours duré plus que celles des autres maraudeurs. MAis ça n'avait pas réllement été de l'amour...Elles n'avaient pas su la vérité sur lui. Un lycanthrope...Impossible d'aimer un lycanthrope. En fait, les seules femmes qui l'avaient su avaient été sa mère et Lily...
Il y avait plus de femmes au courant, à présent. Les membres de l'ordre...Mais ça n'était pas gênant, en soi. Il n'avait pa besoin d'être aimé par elles.

Et pourquoi avait-il commencé par réfléchir sur la notion de désir pour finir par penser à l'Amour ?
Etait-ce dont tellement lié ?
Et puis, qu'est-ce qui venait d'abord ? Le désir, ou l'Amour ?
Le désir...décida t-il.
Enfin...peut-être que ça dépendait. Mais dans son cas, c'était d'abord le désir.
Car s'il désirait Nymphadora Tonks, il ne l'aimait pas. Pas dans ce sens, du moins.
Il soupira à nouveau, en se passant une main stressée dans les cheveux.
Voilà, il l'avait enfin admis. Il avait repoussée cette idée si fort...Mais ça venait d'exploser, avec l'histoire de ce criminel qu'elle devait arrêter. L'homme était apparement très porté sur les jolies femmes, et c'était en tenue peu catholique qu'elle le rejoindrait.

Ce n'était pas ça qui l'excitait, chez Tonks, si c'est ce que vous pensez.
Ce n'était pas son physique changeant, qu'elle pouvait rendre parfait.
Non, lorsqu'il la voyait entrer avec son jean large et déchiré qui lui retombait sur les hanches, un T shirt large dans lequel sa taille fine se noyait, son cou fin...Il ressentait une chaleur l'envahir. Et puis elle était taquine et joueuse. Bien que maladroite, elle était douce et aimante. Souriante. Prête à recevoir tout l'amour qu'on lui porterait, et donner le sien sans compter...Oh oui, elle était désirable...
Il avait tenté des milliers d'interprêtation pour se prouver que ça n'était pas du désir. Mais ça avait été Sirius qui avait tout brisé le jour où il avait annoncé:
"Remus je préfère te prévenir : tu es mon ami et tu comptes énormément pour moi...Mais n'espère pas fricoter avec ma nièce"
"Je n'ai pas du tout l'intention de..."avait tenté Remus.
Sirius avait éclaté de rire.
"Ok, je sais qu'elle est charmante...MAis ça serait tellement...bizarre de te voir avec ma nièce !" avait-il ajouté en grimaçant.
Oui, Sirius avait toujours traduit à merveille ses sentiments. "Bizarre", c'était un mot qui illustrait parfaitement son vocabulaire.
Et à présent, Sirius avait abandonné Remus. Ses pulsions, il les avait contrôlées tellement facilement lorsque son ami avait été là pour lui affirmer qu'il ne fallait pas y céder, parce que ça serait "bizarre" à ses yeux.
Qui lui dirait qu'il n'avait pas droit et que c'était bizarre, à présent ?
Surement pas Tonks...

Et sa foutue habitude de se jeter dans les bras des gens si familièrement !
Et cette foutue idée qu'elle avait eue, le jour de l'anniversaire du loup graou, d'enfiler ce T-shirt...Pour la première fois, il avait pu admirer sa minceur et la beauté de sa silhouette. Du moins celle qu'elle avait l'habitude d'adopter. Il avait pu la serrer dans ses bras. Et comment était-il sensé résister!

Il repassa sa main dans les cheveux, manquant se les arracher.
Puis il se laissa tomber en arrière sur son canapé et fixa le plafond un moment.
Il avait juste besoin de sommeil. Tant de complications les attendaient...Tout le monde était en danger, et ce n'était vraiment pas le moment d'avoir des problèmes de coeur, après avoir passé tant d'années à les éviter !
Décidé à s'en tenir à cette résolution, il ferma les yeux, ne pouvant cependant s'empêcher d'espérer faire un agréable rêve avec elle...

Il sentit un souffle d'air très léger lui caresser le visage. Il soupira d'aise, savourant ce semi sommeil. Une goutte d'eau lui tomba sur le front. De la pluie ! Il ouvrit subitement les yeux, paniqué. Il n'était pas sensé pleuvoir dans la maison !
Ca n'avait rien à voir avec la pluie...
Il manqua faire une crise cardiaque en tombant sur deux yeux d'un noir tellement foncé qu'il y voyait très clairement son reflet. Des pommettes hautes...Des fines lèvres...Des cheveux longs couleur souris...Un coeur...
"Nymphadora !"
Elle ne recula pas et continua à le fixer avec son regard perturbant et profond. Ses yeux étaient à moitié plissés, et quelque chose les noyait...
De la peine...Non, c'étaient des larmes !
Il sursauta et gagna précipitamment la positon assise.
Tout lui revint en mémoire. Tonks, sa mission, son départ, la conversaiton qu'il avait eue avec lui même...Le désir...
LA jeune femme n'avait pas bougé et fixait à présent le coussin avec le même regard.
Remus se passa précipitammet une main sur le visage pour y voir plus clair, et demanda d'une voix enrouée de sommeil - et de gêne :
"Nymphadora, pourquoi tu pleures...?"
En entendant ce mot, elle sursauta et fut parcourue de violents sanglots.
"Remus...Je suis un monstre !"
Elle se jeta dans ses bras et pleura toutes les larmes de son corps sur l'épaule du lycanthrope.
Eberlué, il la laissa faire et lui tapota maladroitement le dos. Et sans réellement s'en rendre compte, il commença à le lui caresser avec un air réconfortant, sachant parfaitement que cette scène le hanterait très souvent, dorénavant...
Elle se recula, et le fixa de ses yeux rougis et gonflés de larmes. Bizarrement, il la trouva encore plus belle.
"Nymphadora, qu'est-ce qu'il s'est passé avec Richard Platonis ?"
Elle avala sa salive difficilement, et répondit d'une voix méconnaissable et douloureuse :
"Je l'ai tué".
Remus s'étrangla.
"Tu as...tu as fait quoi? !"
Face à la réaction de Remus, ses sanglots reprirent de plus belle.
"Je suis un monstre..." répéta t-elle.
La première question qui vint à l'esprit de Remus fut :
"Qu'est ce qu'il t'a fait ?"
Cela sonna étrange. Plus aucune trace de sommeil. Juste de la fermeté. Sourcils froncés, il était déjà prêt à blâmer l'homme. Il savait que Tonks ne l'aurait pas fait si elle n'avait pas été obligée...
Elle avait baissés les yeux et continuait à pleurer, mais silencieusement.
"Il m'a parlé de choses et d'autres...Puis il y a eu ces cadavres...Je ne m'y attendais pas...Je ne pensais pas que je les trouverais...Il était parti chercher des boissons, et je voulais jeter un coup d'oeil à la maison, pour voir si je pouvais trouver quelque chose d'intérressant...C'était tellement simple...Une simple trappe sur le sol...Mais on dit que la meilleure façon de cacher quelque chose est de la poser sur un piedestal, non ? Je suis descendue...C'était horrible...Il avait dû ne pas avoir le temps de supprimer tous les corps quand je suis arrivée...Remus, il y avait des gens que je connaissais...! "
Sa voix mourut dans sa gorge.
Il se mordait la lèvre et écoutait le récit. Sa main tremblait.
"Puis il est revenu dans le salon, et a vu que je n'y étais plus...M'a cherchée, m'a trouvée...Il est devenu fou furieux...M'a dit que je resterais dans l'endroit avec eux puisque je le voulais tant...Mais qu'avant d'en finir avec moi, il allait..."
Pour la seconde fois, elle se tut.
Remus n'avait pas besoin de mots. Et il ne voulait pas entendre cette phrase. Il ne voulait sûrement pas entendre ce que cet homme avait eu l'intention de faire, de toute façon il le savait parfaitement.
"Il a essayé...Ca a fini en duel...Il était surpris...Il ne s'attendait pas à ce que je sache me battre...Puis il a peut-être compris que c'était un piège...LE combat devenait difficile...Mais il s'en fichait, il tenait à me violer..."
Remus frissonna en entendant ce mot, tandis qu'elle poursuivait sans y prêter attention :
"...avant de me tuer. Il n'en a pas eu le temps."
Elle leva ensuite ses grand yeux sombres vers lui.
"Je suis un monstre" conclut-elle simplement.
"Non...Non, tu n'es pas un monstre, loin de là...Cet homme a eu ce qu'il méritait, Nymphadora..."
"Là n'est pas la question ! J'ai du sang sur les mains, à présent...Remus, c'était le premier homme que j'aie tué !"
Elle recommença à pleurer avec véhémence, ses épaules tremblaient.
"Et comment...Comment je vais laver ce sang sur mes mains...? Comment je vais me débarasser de cette sensation...? Je suis une meurtière..."
"Cet homme ne méritait pas de vivre !"
"Personne n'a le droit de retirer la vie de qui que ce soit ! C'était indigne de moi, indigne dune auror ! Je suis un MONSTRE !"
Ce dernier mot résonna dans les oreilles de Remus comme une gifle.
Ca avait un certain air de déjà vu...
"Tu te tues à me répéter que je n'en suis pas un et te fâches lorsque je refuses de t'écouter..." rappela t-il.
"Tu n'as jamais tué personne !" objecta t-elle. "J'aurais pu le stupéfixié, le geler, l'endormir...Mais je l'ai TUE ! Parce que je...Je ne voulais plus rien avoir à faire avec cet homme...Je voulais juste qu'il disparaisse..."
"C'est normal, Nymphadora. Cet a tué des tas de gens et il a essayé de te tuer. Il a essayé de te...Tu n'as pas à t'en vouloir...Crois moi, s'il te plait...Nous sommes en guerre...Cet homme était du camp des mage noir...Je refuse que tu te fasses du mal à cause de lui..."
Puis il la reprit dans ses bras et la serra. Fort.
"Ca ne surprendra personne que tu l'aies tué...Tout le monde dira sur tu as bien fait...N'importe qui aurait réagi de la même façon...Il avait tué tant de gens ! Ce n'était pas un homme, ça ne s'appelle pas un homme, quelqu'un qui fait ce genre de choses...Il n'était pas humain."
La respiration de la jeune femme se calma peu à peu, au fil des minutes. Elle redevint finalement calme et sereine, mais Remus ne sut pas au bout de combien de temps. Ce fut de toute façon un moment délicieux, que de la tenir près de lui, si chastement qu'il soit.
Elle éloigna son visage de quelques centimètres et le fixa dans les yeux.
Remus ne se souvit pas avoir été si mal à l'aise dans toute sa vie. Il voulut dire quelque chose et briser ce moment, mais il ne trouva rien.
Elle chuchota finalement, très faiblement :
"Remus..."
Un long frisson parcourut l'échine du loup garou.
"Je crois que je commence à tomber amoureuse de toi..."
Le coeur du jeune homme s'arrêta instantanément. Du moins il en eut l'impression. Le temps également, se figea. Le moindre bruit disparut, comme si la terre entière attendait la réaction du pauvre Lupin.
"Nymphadora...Tu...Je..."
Très recherché. Bravo, se félicita t-il. Subtil et clair.
"Tu ne devrais pas..." soupira t-il finalement.
Avec beaucoup de regrets, il recula maladroitement et s'éloigna d'elle. La terre recommença à tourner, l'horloge reprit son tic tac et le coeur de Remus son travail.
La jeune femme avait un air gêné et blessé sur le visage. Il détourna précipitamment les yeux, tandis qu'elle tenait absolument à les capter.
"Pourquoi...?" mumura t-elle.
Remus soupira à nouveau.
"Voyons, c'est...c'est absolument ridicule..."
HYPOCRITE ! hurla une voix en lui. C'est tellement ridicule que tu rêves d'elle toutes les nuits !
"Pourquoi ?" répéta Tonks avec une voix encore plus basse.
Ses yeux étaient toujours suppliants, et ceux de Remus fuyant.
"Mais tu sais très bien pourquoi, Nymphadora !"
"Non, je ne sais pas."
"C'est absolument...Toi et moi, nous...On est...nous sommes trop différents ! Il est absolument impossible que de telles choses se passent entre nous..."
"Pourquoi ?"
Sa voix plus basse que jamais irrita Remus.
"PARCE QUE je suis trop vieux pour toi ! Voilà pourquoi ! De plus, je suis un loup garou ! Je n'ai même pas de travail ! Tu serais complètement folle de tomber à amoureuse de moi...Je n'ai rien à t'offrir, Tonks, sois raisonnable!"
"Je suis raisonnable, je..."
"Ca suffit ! Inutile d'en parler. Il est hors de question que tu tombes amoureuse de moi."
"Pourquoi...?"
Remus continua à fixer l'aiguille de l'horloge qui tournait avec un rythme scandaleusement indifférent au drame qui se passait devant elle.
"Mais je viens de t'expliquer que je..."
"Oh, Remus ! Tu penses réellement que tes 2-3 cheveux blancs, ton petit problème de lycanthropie et ton manque d'argent vont m'empêcher de t'aimer!" s'impatienta t-elle.
"Mon petit problème de lycanthropie ? Mon petit problème de lycanthropie ! Tu ne sais pas de quoi tu parles...! Tu ne sais pas combien c'est dur à supporter, au quotidien...Tout ce que ça implique...Bien sur que la pauvreté, la vieillesse et le danger vont te faire changer d'avis ! Tu ne sais pas combien ça blesse, toutes les..."
"Et TOItu ne sais pas combien tu me blesses, en pensant ça..." l'interrompit-elle doucement.
Un silence plus lourd que jamais s'installa.
Sa voix n'avait plus aucun éclat de colère ou d'impatience. Juste de la peine.
Il y eut un nouveau silence, beaucoup plus lourd. Pour la première fois, Tonks ne cherchait plus désespéremment à accrocher son regard. Yeux baissés vers le pied d'une table, elle se mordait la lèvre supérieure, comme pour se retenir de pleurer encore. Finalement, elle se leva et sortit de la pièce, en refermant la porte avec une extrême douceur, de peur que ce silence qui lui servait de refuge se brise - et le triste grincement de la porte parut bien pire, aux oreilles de Remus, qu'un furieux et violent claquement.


Et voilà pour ce chapitre... !

Après l'avoir relu, j'ai décidé qu'il ne me plaisait pas beaucoup. Je ne sais pas trop pourquoi...Peut-être que le rythme est trop rapide, ou mécanique ? Mm... Je ne sais pas. Vous en pensez quoi ? Bon j'espère quand même que ça vous aura plu.

Bizzz a TOUS !