HEYYYYYYYYYYYYY

Ah il faut le dire ça faisait un bout de temps...

Je suis désolée pour cet effroyable retard. Mais j'ai un eu gros souci avec mon ordi qui m'a abandonnée :'(

Résultat: perte du chapitre qui était pourtant rédigé depuis un bon moment ! Il ne me restait plus qu'à faire des derniers petits changements et corrections, et il devait être posté !

Mais voilà, le fichier en question a été supprimé.

Et le pire, c'est que ce chapitre n'était pas le seul qu'il contenait...Il y avait beaucoup d'extraits de Des Millions de Fois, même la toute fin de la fic...

ET il y avait toute une moitié de fic que je n'avais pas encore publiée, une romance entre Fred et Angelina...Et puisque je ne l'avais pas publiée, je n'avais aucun repère auquel m'accrocher pour le réeécrire. Je crois qu'au fond, c'est ça qui me rend le plus triste... :(

Donc conclusion : j'ai boycotté mon ordi et je crois que je lui pardonnerai jamais ce coup de traître...

MAis j'ai finalement pris mon courage à deux mains et tenté de réécrire ce chapitre.

Malheureusement, je trouve sa qualité médiocre par rapport au souvenir qu'il me reste de l'impression que j'avais de l'initial.

Tant pis...

Heureusement que ce genre de choses n'arrivera pas à JKR. Alalala.

En attendant, je remercie sincèrement les reviewers. Sans vous, il n'y a aucun doute la dessus : j'aurais définitivement abandonnée cette fic suite à l'accident. Mais voilà, vos petits messages m'ont fait tellement chaud au coeur que je ne pouvais pas abandonné...

Notamment les reviewers anonymes :

Linoa07

Elise evans

bucky

bigzapper

Désolée, pour la énième fois, de ne pas pouvoir fournir des remerciements plus personifiés...Mais la loi, c'est la loi.

Le disclaimer n'a pas changé malgré le temps ;)

Et dernière petite précision : vous trouverez dans ce chapitre certains extraits du sixième tome. En fait, ce sont certains passages que j'ai relatés du point de vue de Remus. Voilà, je crois que j'ai fini mon blabla...

Bonne lecture à tous : -)


La voix grésillante de Maggie Trivoi, s'élévant de la radio posée bancalement au dessus d'une pile de linge repassée, berçait le silence de la cuisine du terrier mélancoliquement.
Les deux femmes présentes étaient toutes deux assises autour de la table. L'une, Tonks, pleurait et se mouchait, tandis que l'autre, Molly, lui tapotait le bras avec un regard désolé.

"Je suis désolée, Tonks...je ne comprends pas ce qui a pu passer par la tete de Remus. Lui qui est si doux, si attentif aux autres, qui pèse toujours ses paroles...Comment a t-il pu etre si maladroit!"

Tonks répondit par un sanglot, Molly poursuivit :

"Et puis ses arguments ridicules...Comme si tu ne t'étais pas toi meme rendue compte qu'il était plus âgé que toi et qu'il était un loup garou ! Comment peut-on etre si intelligent et si bête à la fois... ?"

La jeune malheureuse haussa les épaules d'incompréhension. Son amie renchérit :

"Mais tu dois te reprendre, ma chérie. Nous allons arranger ça. J'inviterais tout le monde à diner, ce week end. Remus ne pourra pas refuser, il viendra. Et toi aussi...Vous trouverez bien un moment pour parler de tout ça calmement !"

Tonks soupira et regarda un moment son mouchoir, pensive. Puis elle fit prudemment :

"Je ne suis pas sure de vouloir en reparler avec lui..."

Comment expliquer à Molly qu'au délà de sa tristesse et de son coeur brisé, elle était aussi...humiliée ?

"Je ne voudrais pas l'embarrasser, ou le harceler avec ça...Et puis je suis moi meme gênée."

"Je comprends, ma chérie" fit la mère de famille avec douceur. "Seulement...il faut absolument que vous en reparliez...Vous ne pouvez pas passer le restant de vos jours à vous éviter, non !"

"Pour ce qu'il en reste, de nos jours..." marmonna Tonks.

Molly resta bouche bée un instant, choquée par le pessismisme de la métamorphosage, pourtant réputée jusque là pour être celle qui remontait le moral de tout le monde.

Le silence lourd fut interrompu par des cris furieux se rapprochant de la cuisine.

"JE SAIS, Ronald, qu'il n'aurait PAS du faire ça, mais...Enfin, il était seulement ce que ses maitres avaient fait de lui, il n'était pas conscient ! N'oublie pas qu'ils subissent tous un lavage de cerveau, et qu'ils n'ont pas de personnalité qui leur..."

"TAIS TOI, Hermione ! Je refuse tout simplement de t'entendre défendre cette...chose ! Il a tué Sirius, bon sang !"

"Tu es vraiment bete à ce point ! Ne sois pas si..."

Molly s'éclaircit bruyamment la gorge, pour rappeler aux deux jeunes qui se disputaient passionément qu'ils n'étaient plus seuls.
Hermione s'interrompit subitement, et rougit délicatement.

"Ah...Bonsoir, Mme. Weasley. Bonsoir, Tonks."

"'lut".marmonna l'auror.

"Je croyais que vous dormiez tous ?" fit Molly avec une pointe d'agacement dans la voix.

Ron ne put supporter longtemps le regard sévère de sa mère, et déclara rapidement :

"Ah...Euh...c'est justement ce que j'allais faire..."

Et il fila dans les escaliers. Avant qu'Hermione n'ait le temps d'esquisser un mouvement, la sonnerie de la porte d'entrée retentit, et Molly bondit.

"Ce doit etre Arthur..." et elle disparut dans le couloir menant à l'entrée.

Un silence pesant s'installa entre les deux jeune filles restantes. Et Tonks ne semblait pas encline à le briser, le nez dans son mouchoir, c'est pourquoi Hermione demanda d'un ton hésitant :

"Euh, Tonks...Ca n'a pas l'air d'aller ?

"Ca va aussi bien que toi, je suppose..."

La gryffondor rougit à nouveau.
L'auror la regarda un instant intensément, se moucha une bonne fois pour toute, hésita un moment, puis soupira. Elle tapota la place à coté d'elle, lui intimant de s'assoir.
Hermione haussa un sourcil surpris, puis obtempéra.
Il y eut un silence pensif de Tonks, et cette dernière s'éclaircit la gorge pour commencer :

"J'ai eu une amie..."

Elle laissa à nouveau un silence planer, dans une dernière hésitation à se lancer dans son histoire. Enfin, elle se décida :

"Pauline. Elle s'appelait comme ça. Elle était désespérément amoureuse de son meilleur ami..."

Hermione prit une teinte fort spéciale, mais l'auror n'y prêta pas attention :

"MAis le meilleur ami en question était plutot aveugle. Il n'avait rien remarqué, et Pauline ne faisait rien pour que ça change...Seulement, à force de rester la bonne amie sur qui on peut compter, elle a raté la coche et le garçon est tombé amoureux d'une autre."

La jeune femme but une gorgée de son thé, s'humidifia les lèvres, et reprit :

"Quoi de plus normal que confier ses déboires à sa meilleure amie ? Pauline a, je crois, encaissé plus que n'importe qui de ce coté là...MAis elle continuait à sourire, à le conseiller, à espérer sincèrement qu'il soit heureux...Même en le voyant faire du charme à une autre, draguer une autre, embrasser une autre, tenir la main d'une autre, caresser une autre...Dis moi, Hermione, t'en connais beaucoup, des gens qui se sacrifieraient comme ça ? Non...D'ailleurs, personne ne devrait avoir à le faire. Moi, je n'étais qu'un témoin externe mais j'étais révoltée. Cette fille, dont il était amoureux...elle était jolie mais elle n'avait ni le courage ni l'humour ni l'intelligence de Pauline. Et notre cher jeune homme s'en est rendu compte...trop tard. Quand l'idée qu'il pourrait etre avec Pauline l'a enfin effleuré, la gentille amie avait trouvé quelqu'un d'autre et elle était bien décidée à rester avec."

Il était impossible de savoir ce que pensait Hermione. En effet, la préfète avait baissé les yeux sur ses mains, elles memes posées sur ses genoux, et ses cheveux couvraient son visage. Cependant, elle ne semblait pas trop vouloir renier l'idée qu'il y ait un certain lien entre l'histoire racontée par Tonks et la sienne.

"Ron et toi avez peut-etre l'impression d'éviter un chemin dangereux en ignorant ce que vous ressentez, mais je crois que ça sera pire, au fond..."

Elle attendit un long moment, puis insista :

"Non?"

Hermione prit son temps. Elle toussota, s'éclaircit la gorge, leva les yeux, repoussa ses cheveux, soupira et finlement regarda l'auror, enfin, et fit lentement :

"C'est un peu...fou, non ?"

"Non, pas du tout. Le contraire l'aurait été."

"Ah...Peut-être. Peut-être que ça ne l'est pas...Je crois que je vais...aller me coucher. Ouais, c'est la meilleure solution"

Puis elle se leva, et remonta mécaniquement jusqu'à la chambre qu'elle partageait avec Ginny.
Tonks la suivit du regard en espérant qu'il y en ait une, au moins, qui soit épargnée des complications qu'engendraient l'amour.
Elle ne resta pas seule longtemps, puisque Molly revint dans la cuisine, avec de grandes exclamations et visiblement ravie. L'auror comprit pourquoi lorsque son amie se présenta aux cotés de Harry et de Dumbledore. Elle même ne put partager pleinement cette joie. Que le directeur la voie dans cet état minable était vraiment la dernière chose dont elle avait besoin...

Elle qui avait déjà perdue la confiance de son patron, elle ne pouvait se permettre de perdre celle du professeur Dumbledore !

Elle serra ses doigts plus fort autour de la tasse, comme si cette dernière pouvait l'aider à disparaitre, ou moins l'aider à acquérir une mine plus digne. Mais elle ne pouvait ignorer les nouveaux venus, alors elle fit d'une petite voix :
"Bonjour, professeur. Salut, Harry."

"Bonjour Tonks" répondit le jeune homme, hésitant.

En levant les yeux vers eux, elle vit que son paisible sourire n'avait convaincu personne. Elle décida alors de sortir son arme ultime : la fuite.

"JE ferais bien d'y aller" lança t-elle précipitamment en se levant et jetant sa cape sur ses épaules. "MErci pour le thé et...le soutien moral" ajouta t-elle tout de meme à l'intention de Molly.

Dumbledore déclara aimablement :

"Il ne faut pas partir à cause de moi. Je ne peux pas rester, j'ai des choses importantes à voir avec Rufus Scrimgeour..."

"non, non, non, je dois y aller" assura l'auror, encore plus terrifiée à l'idée qu'il s'appretait à retrouver son ancien patron."Bonne nuit..."

Mais la propriétaire de la maison ne semblait pas vouloir abandonner aussi facilement :

"Pourquoi ne viendrais-tu pas dîner pendant le week end ? Remus et Fol Oeil seront là..."

Tonks trouva fort aimable l'effort que Molly faisait pour faire passer le message sans trop en dévoiler aux autres personnes présentes dans la pièce. Mais elle se contenta de marmonner :

"Non, vraiment, Molly...Merci quand meme...Au revoir tout le monde"

Et sortit à la hate, sans un regard de plus pour personne. Après avoir fait quelques pas dans le jardin, elle put enfin transplaner en sécurité chez elle.

Elle laissa tomber sa cape sur le sol, retira ses chaussure qu'elle envoya valser à l'autre bout du salon, alluma la télé (héritage culturel de son moldu de père) et se vautra sur son canapé avec sa grace légendaire.

Elle fixa un long moment l'écran sans se rendre compte qu'elle regardait passionément les prévisions météorologiques du Pérou. Elle se sentait vide, stupide, laide, inutile, insignifiante, morte.

Elle avait envie de revoir Remus, sincèrement. Mais elle n'était pas sure d'en avoir le courage.

En fait elle n'avait meme pas le courage d'y penser...

Tonks se leva, feignant aller bien, pour prendre son courrier sur sa table. Pour ne pas penser, il fallait s'occuper. Là trônait la lettre de son supérieur, qu'elle connaissait par coeur.

En raisons de vos problemes de santé...

Pff. Ridicule. Elle n'avait aucun problème de santé ! IL se trompait. Elle pouvait parfaitement assurer ses missions ! Enfin...Bon, pour lui prouver elle avait été chez un médicomage. MAis cet idiot lui avait conseillé de ne pas reprendre ses fonctions.

"Vous avez visiblement quelques problèmes concernant vos pouvoirs, mais aussi votre santé...Un choc émotionnel ? Une grande perte ? Quelque..." et blablablabla.

Tonks allait BIEN ! Ce n'était pas parce qu'elle était en train de pleurer sans savoir pourquoi, sur un prospectus indiquant comment se défendre, qu'elle allait mal !

Elle s'essuya brusquement le visage, et renifla en lisant, faisant tout son possible pour penser à autre chose, n'importe quoi.

Comment protéger votre maison et votre famille contre les forces du mal ?

La communauuté des sorciers se trouve actuellement sous la menance d'une organisation qui se fait appeler les mangemorts. Le respect des conseils élémentaires de sécurité qui vous sont donnés ci dessous vous aidera à vous protéger, vous, votre famille et votre maison contre d'éventuelles attaques.

1) Il est recommandé de ne pas laisser sa maison vide.

2) Des précautions particulières devront etre prises la nuit. Chaque fois que cela est possible, essayez de rentrer chez vous avant la tombée du...

Elle eut un rire nerveux. C'était exactement le genre du ministère, de donner des conseils inutiles, du moment que ça offrait l'illusion de servir à quelque chose...

Heureusement, elle pouvait se défendre, ELLE. Quoique pensent les médicomages, son patron, et ses collègues !

Elle n'arrivait plus à se transformer, certes, mais elle savait encore se servir d'une baguette!
La couleur ne cheveux ne changeait rien à cela !

Au début, elle n'avait pas trop compris le physique qu'avait adopté son corps. C'était ridicule ! On disait que certains dons pouvaient etre affaiblis si la personne n'allait pas bien moralement, mais pourquoi ces cheveux, ce nez, ces yeux ?

Puis un jour, tel un flash, tout lui était devenu clair. Sa couleur de cheveux, elle l'avait déjà vue quelque part. Ca avait été dans la maison des Black. Un jour qu'elle discutait avec Remus, le lendemain de la Pleine Lune...Elle lui avait retiré un poil qui tronait sur sa veste. Un poil couleur gris souris...couleur loup garou.
Puis, ses yeux. Eux aussi, elle les avait vus chez les Black. D'un noir si profond, ni brillant, si...magnifique, snas vouloir s'en vanter. C'était ceux de Sirius, tout simplement. MAis elle savait que ça n'était pas forcément en rapport avec la mort de ce dernier. C'était de famille, tout simplement. C'était ses yeux...

Bien sur, tout cela ne l'empechait pas, en conclusion, d'etre seule, chez elle, d'avait été repoussée par celui qu'elle aimait, d'etre une meurtrière, de risquer de perdre son travail si sa santé ne s'améliorait pas

"ARRETE DE PLEURER !"

Elle sursauta en entendant la voix. Génial. Il ne manquait plus que ça ! Son reflet dans la glace lui donnait des ordres...

Le mercredi soir, c'est à dire le lendemain, à la meme heure, il lui rapelait que ça lui ferait du bien de sortir un peu.

Le jeudi soir, il roulait des yeux et lui promettait un avenir baigné de solitude et de folie.

Le vendredi soir, il se plaignait qu'elle était insupportable à renifler sans arret.

Le samedi soir il hurlait et vociferait en lui ordonnant de sortir et d'aller voir ses amis sous peine de perdre cela aussi.

Le dimanche soir, sans trop savoir pourquoi ni comment, Tonks frappa à la porte du terrier pour le diner auquel Molly l'avait invitée.

Fixant ses chaussures en attendant qu'on lui ouvre, elle plaça une mèche de cheveux bruns derrière son oreille.

La porte s'ouvrit à la volée et inonda le seuil de la porte de bruits et couverts, de musique, conversations et rires en tous genres.

"Alastor, c'est pas trop t..."

La voix de Remus s'étrangla lorsque le jeune homme tomba sur l'auror.

"Oh."

"Oh."

Leurs regards se croisèrent un instant mais ils se détournèrent avec la meme vivacité.

Tonks se mordit la lèvre, prit une grande inspiration, et fit un rapide :
"Bonsoir, Remus"
Avant d'entrer devant lui.


Remus fut secoué par le sillon de son odeur quand elle passa devant lui sans lui accorder un regard. Il avait envie de se taper la tete tous les murs qu'ils pouvait rencontrer.
Il la suivit des yeux dans l'étroit couloir. Elle était là, belle, en chair et en os, légère et fleurie, affolante et affriolante, sans meme s'en rendre compte...

Ce dîner allait etre un véritable calvaire.

Elle avait été dans son esprit en PERMANENCE depuis leur dernière conversation, et il s'était dit qu'au moins s'il pouvait éviter de la voir, ça l'aiderait à tenir. Mais il avait eu un besoin impératif de se changer les idées, et accepter l'invitation à dîner au terrier lui avait semblé une bonne idée. Il avait pensé que Tonks ne viendrait pas. Et voilà...

Il était beaucoup plus difficile de résister à une tentation si on savait qu'on pouvait y céder si facilement. Ce qui était son cas avec l'auror. Le bonheur d'être dans ses bras n'était qu'à CA de lui, pourtant il devait résister.

Car il n'était plus un enfant, et savait ce qui était le meilleur pour tout le monde : rester loin d'elle.

Ce qui ne l'aida pas à s'empecher de la dérober du regard pendant qu'elle s'asseyait à la place que lui tapotait Ginny, entre elle et Bill.

Il regagna sa propre chaise, beaucoup plus silencieux que lorsqu'il était sorti de la pièce.

Sa fausse bonne humeur et insouciance avaient disparu, il n'était pas à l'aise à la meme table que Tonks...Cette dernière, en revanche, comme si de rien n'était, discutait joyeusement avec Bill.

Génial. Elle s'en fichait. De tout ça. Tout bonnement et simplement.

C'était lui qui la repoussait, mais ça serait bien lui qui souffrirait, au final...

C'est ce que tu as voulu, NON ?

Si.

Bon. MAnge alors

Voilà. La voix dans sa tete pouvait etre aussi simpliste que Sirius, parfois. Il obtempéra. C'était délicieux, comme d'habitude. Non, ça n'avait aucun goût. Il n'en savait rien. L'éclat de rire de Tonks s'élevait plus haut que celui des autres, toujours. Bill s'étrangla de rire lui aussi. Fleur fronçait les sourcils. Remus tenta de ne pas en faire autant. Enfin quoi ? Bill allait se marier ! ET puis, Tonks ne lui appartenait pas, MErlin ! Il l'avait justement laissée pour qu'elle puisse etre avec quelqu'un d'autre !

"Et il ma dit que ça changeait rien, puisque..."

Remus avait envie d'appuyer très fort sur ses oreilles avec ses mains, et chanter pour ne rien entendre. Ne plus entendre la voix cristalline de Tonks par dessus cette des autres, surtout...Il essaya de discuter avec ses voisins. Que disait Arthur ?

"Dumbledore dit que l'Amour est notre plus grande force. Mais parfois je me dis que c'est surtout notre plus grande faiblesse...Nos sentiments et bonnes intentions nous encombrent, parce que nous ferions n'importe quoi pour ne pas voir ceux qu'on aime souffrir..."

"Je ne suis pas d'accord." commença Remus, pour essayer de redonner courage au Weasley. "Si Dumbledore dit que l'Amour..."

"C'est l'hopital qui se fout de la charité" claqua la voix glaciale de Tonks.

Le silence se fit peu à peu autour de la table. Remus oublia de l'éviter du regard et la dévisagea, interloqué.

Mais la jeune femme poursuivit impitoyablement :

"C'est comme Sirius, vous vous en souvenez ? Lui qui étaitl'homme qui avait passé 12ans à AZkaban, qui s'en était échappé, avait tenté de commettre pour lequel il avait été condamné et s'était enfui sur le dos d'un hippogriffe volé lui meme condamné à mort, avant de rester caché pendant des années et d'aller batailler contre les mangemorts au sein meme du ministère...Vous vous souvenez, quand il nous conseillait de rester prudent ? Ou de ne pas faire des betises...?"

Elle eut un rire sans joie aucune, et termina en regardant Remus bien dans les yeux.

"Je comprends mieux pourquoi vous étiez de si bons amis"

Puis elle retourna à son assiette, ignorant le silence pesant et les bouches bées des différentes personnes présentes.

Remus bougea sur sa chaise, mal à l'aise. Il avait la désagréable sensation d'avoir reçu de l'eau glaciale sur la tete. Bon, d'accord ça avait été plutot maladroit de sa part de vouloir vanter les bienfaits de l'Amour alors qu'il tentait lui meme de s'en écarter au maximum, mais elle avait été si...froide, directe, indiscrète !

Molly s'éclaircit bruyamment la gorge, et les conversations reprirent peu à peu. Tonks passa le reste du repas à ignorer royalement Remus, et ce dernier n'osa plus tellement ouvrir la bouche.

Il sut, d'une certaine manière, que c'étaient les derniers mots de Nymphadora à ce sujet.

Elle ne se présenta d'ailleurs plus aux diners au Terrier. Elle ne se présenta évidemment pas non plus à la maison des Black. Elle ne se présenta plus aux yeux de Remus Lupin, qui essayait toujours, en se retrouvant assis dans le meme fauteuil près de la cheminée des Weasley, de se convaincre que c'était pour le mieux. MAis son regard, bloqué sur la fenetre, restait mélancolique, et il put apprendre par coeur l'arbre vu de la fenêtre.

L'arbre était grand, majestueux, imposant. Enorme, il trônait royalement au centre du jardin. Flamboyant des couleurs chatoyantes de l'automne, il était parfois entouré de tourbillons de feuilles mortes orangées.

Remus le vit, au fil des jours et semaines, perdre sa dignité et ses feuilles, une par une, jusqu'à se retrouver fin et vide. Il donna l'illusion de s'assombrir et de trembler de froid lorsqu'une rafale de vent glacial le fouettait. Puis, comme si la nature l'avait pris en pitié, il fut couvert d'une délicate couche de neige protectrice et caressante, et offrit ainsi à la fenetre du salon du terrier une vue nouvellement apaisante et belle.

Remus détacha son regard de la fenetre et parcourut des yeux les guirlandes qu'avaient placées Ginny partout. Cela donnait un léger sentiment d'étouffement.

"Alors ?" demanda la rouquine avec enthousiasme, un grand sourire étincelant aux lèvres.

"Qu'est-ce que t'en penses, c'est génial, non ? Bien sur, sans magie, ce n'est pas facile...Je suis tombée je-ne-sais-combien de fois l'échelle, mais le résultat en vaut la peine, hein ?"

Remus sourit et tenta de paraitre au moins aussi enthousiaste qu'elle :

"Oui, c'est...très joli."

Satisfaite, elle gambada vers les autres personne présentes. Le jeune homme soupira doucement, fatigué, et s'affaissa un peu plus dans le fauteuil.

Il entendit vaguement la voix de Celestina Moldubec qui scandait une chanson d'amour. Des pensées se livraient bataille dans son esprit, et pour CE soir de Noel, il ne pu s'empecher de regretter l'absence d'une certaine jeune femme.

Oh viens, viens remuer mon chaudron

Et si tu t'y prends comme il faut

Je te ferais bouillir une grande passion

Pour te garder ce soir près de moi au chaud.

Il dodelinait inconsciemment de la tete, en se demandant ce que faisait Tonks.

Elle lui...

NON.

MAis pourtant si, elle...

NONNNN.

Mais MErlin, il était bien forcé d'admettre qu'elle...

NOOOOOOOON.

SI. Elle lui MANQUAIT.

Il eut un gémissement douloureux face à cet auto-aveu.
Bon sang, des mois qu'ils ne l'avait pas vue ! ET qu'était-elle devenue ? Avait-elle repris ses fonctions comme auror ? Passait-elle un joyeux Noel ? Sans nul doute avec sa famille...Dans une belle grande maison, remplie de rires et de sérénité...

Alors que lui était là...Heureux de l'etre, bien sur. Heureux d'être avec les Weasley et leurs invités, heureux d'etre au Terrier, et pas complètement seul. Mais...Merlin, si elle avait pu etre là...Seulement pour rire...Seulement pour discuter, même discuter avec d'autres...Même discuter avec Bill...

Oh mon coeur malheureux, où s'en est-il allé ?
C'est pour un sortilèg' qu'il m'a abandonnée...

Il soupira à nouveau. Il était pathétique.
Il tendit l'oreille pour entendre autre chose que ses propres pensées.

"T'est-il venu à l'idée, Harry, que Rogue faisait simplement semblant de..."

"Semblant de proposer son aide pour pouvoir découvrir ce que Malfoy préparait ?" acheva Harry "Oui, je pensais bien que vous diriez cela. Mais comment le savoir ?"

"CE n'est pas notre affaire de le savoir" fit remarquer Remus.

Il tourna le dos à la cheminée pour se trouver face à ses interlocuteurs.

"C'est l'affaire de Dumbledore. Dumbledore a confiance en Severus et cela devrait nous suffir à tous."

"Mais" répondit Harry "imaginons simplement que...Dumbledore se trompe au sujet de Rogue..."

"Il y a des gens qui l'ont souvent prétenu. Tout dépend de si on fait confiance au jugement de Dumbledore ou pas. Moi j'ai confiance, donc j'ai aussi confiance en Severus."

"Mais Dumbledore peut commettre des erreurs. Il le dit lui meme. Et vous..."

Il fixa Remus dans les yeux profondément. Le loup garou était toujours surpris, meme avec le temps, par la similitude du regard d'Harry avec celui de sa mère. Ca aurait sans nul doute été la chose dont James aurait été le plus fier...

"Franchement, vous aimez Rogue ?"

"Je ne peux pas dire que j'aime ou que j'aime pas Severus" répondit-il. "Non, harry, c'est la vérité..." assura t-il en le voyant sceptique."Nous ne serons peut-etre jamais des amis intimes. Tout ce qui s'est passé entre James et Sirius d'un coté et Severus de l'autre a laissé trop de souvenirs amers. MAIS je n'oublie pas que pendant l'année où j'ai enseigné à Poudlard, Severus m'a préparé chaque mois la potion tue loup, d'une maniière parfaite, si bien que je n'ia jamais eu à souffrir de la pleine lune comme cela m'arrive d'habitude"

Voilà, c'était dit. C'était parfaitement vrai, Remus resterait éternellement reconnaissant à Severus pour lui avoir offert cette année de paix. Il évita de penser à Tonks, et son cadeau, et se concentra sur la réplique du jeune gryffondor :
"MAis il a quand meme laissé comprendre incidemment qe vous étiez un loup garou, ce qui vous a obligé à partir !"

Remus vit toute la colère du jeune homme dont les yeux brillèrent avec un savant mélange de Lily et de Mcgonagall. Il haussa les épaules.

"La nouvelle aurait filtré de toute façon. Nous savons tous deux qu'il voulait ce poste mais il aurait pu me faire encore plus mal s'il avait trafiquée la potion. Il m'a permis de conserver la santé. Je dois lui en etre reconnaissant."

Et il l'était, tout simplement.

"Peut-etre qu'il n'a pas osé toucher à la potion parce que Dumbledore le surveillait !" objecta Harry.

Remus eut un faible sourire devant tant de hargne.

"Tu as décidé de le hair, et je te comprends. James étant ton père et Sirius ton parrain, tu as hérité d'un vieux préjugé. Va donc répétre à Dumbledore ce que tu as raconté à ARthur et à moi mais ne t'attends pas à ce qu'il partage ton point de vue sue la question. Ne t'attends meme pas à ce qu'il soit surpris de ce que tu lui diras. C'est peut-etre sur ordre de Dumbledore lui meme que Severus a interrogé Drago."

Maintenant que tu l'as brisé

Sans la moindre pitié

Fais moi je t'en prie la faveur

De me rendre mon coeur !

La longue note aigue marquant la fin de la chanson de Celestina raisonna douloureusement dans les tympans du loup garou.

Il fut heureux que Harry l'empeche de s'attarder sur ces paroles en faisant la conversation :

"Qu'est-ce que vous avez fait, ces temps derniers?"

"Oh, je me suis consacré à un travail souterrain. Presque au sens propre du terme...C'est la raison pour laquelle je n'ai aps pu t'écrire, Harry. T'envoyer des lettres aurait éveillé des soupçons."

Ce qui était parfaitement exact. Il avait été triste de ne pouvoir garder contact ne serait-ce qu'avec Harry...

"Que voulez vous dire ?"

"J'ai passé mon temps avec mes semblables, mes égaux."
MAis Harry avait toujours un air d'incompréhension sur le visage, alors il précisa avec un sourire :

"Les loups garou. Ils sont presque tous dans le camp de Voldemort. Dumbledore voulait un espion parmi eux, et j'étais là...pret à l'emploi."

Il se rendit compte de son ton amer lorsqu'il déclara cela, et se reprit :

"Je ne m'en plains pas. C'est un trvaail nécessaire et peut l'accomplir mieux que moi ? Mais il a été difficile de gagner leur confiance. On voit tout de suitr, à certains signes indiscutables, que j'ai essayé de vivre parmi les sorciers, alors qu'eux ont fui la société normale et mènent une existence marginale, en volant ou parfois en tuant pour manger."

"Comment se fait-il qu'ils préfèrent Voldemort ?"

"Ils pensent que sous son pouvoir, ils auront une meilleure vie. Et il est difficile de discuter avec Greyback..."

"Qui est Greyback ?"

Remus regretta d'avoir amené le sujet sur le tapis. Quelle conversation, le soir de Noel...MAis il fallait que Harry sache, bien entendu.

"Tu n'as jamais entendu parlé de lui ?"

Remus sentit ses mains, posées sur ses genoux, se crisper en un egste convulsif.

"Il est sans doute le plus sauvage des loups garou vivant aujourdh'ui. Il considère comme sa mission dans l'existance de mordre et de contaminer le plus de gens possible. Il veut créer suffisamment de loups garous pour que leur nomre l'emporte sur celui des socriers. Voldemort lui a promis des proies en échange de ses services. Greyback se spécialise dans les enfants..."Mordez les quand ils sont jeunes, et élevez les loin de leur famille, apprenez leur a hair les sorciers normaux" Voldemort menace souvent les parents de le lacher sur leurs fils ou filles. Une tactique qui produit généralement de bons résultats.".

Il s'interrompit un instant pour reprendre son souffle, et lacher la dernière chose qu'il pouvait préciser à Harry sur greyback :
"C'est lui qui m'a mordu"

"QUOI ?" s'exclama le jeune sorcier. "Quand...Quand vous étiez enfant?

"Oui. Mon père l'avait offensé. Pendant longtemps, j'ai ignoré l'identité du loup garou qui m'avait attaqué. J'éprouvais même de la pitié pour lui, en pensant qu'il n'avait pas pu se contrôler car je savais alors ce qu'on ressent quand on se transforme. Mais Greyback n'est pas comme ça. A la pleine lune, il se place à proximité de ses victimes désignées, s'assurant ainsi qu'il sera suffisamment près d'elle pour les frapper. Il organise tout d'avance. Voilà l'homme dont se sert Voldemort pour diriger les loups garous. Je ne peux pas prétendre que mes arguments rationnels aient beaucoup d'influence face aux discours de Greyback qui prétend que les loups garous ont droit au sang, que nous devons nous venger sur les gens normaux..."

"Mais vous êtes normal !" affirma fortement Harry. "Vous avez simplement un...un problème..."

Remus éclata de rire, mais son coeur se serra en repensant à Tonks, et son histoire de cycle menstruel. Il ne savait même pas pourquoi il s'était posé la question. Il n'y avait pas de doute, elle lui manquait horriblement...

oOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoO

Il espérait au moins que passer le plus de temps possible avec les Weasley luipermettraitde ne pas se plonger dans un silence qui le forcerait à penser à elle. Helàs, ce maigre espoir fut lui aussi détruit lors du déjeuner. Pourtant, l'ambiance était bonne, et les conversations légères et joyeuses, comme d'habitude au sein de la famille agrandie. Mais, soudain, Fleur s'exclama, à la vue d'un asticot :

"Oh, mais c'est absolument horrible !"

Son exclamation fut accompagnée d'un haut le corps effaré. Ron se pencha immédiatement vers elle en l'approuvant:

"Oui, n'est-ce pas ? Un peu de sauve, Fleur ?"

Et dans sa hâte de la servir, il en renversa. Petit dégât pas très important en soi, puisqu'il fut rapidement réparé par Bill. Mais les choses se gâtèrent pour le loup garou lorsque Fleur déclara froidement :

"Tu es aussi maladroite que cette Tonks. C'est fou ce qu'elle peut renverser de..."

Remus vit à cette phrase plusieurs raisons de s'irriter. Tout d'abord, comment pouvait-elle oser parler ainsi de Tonks ?
Et puis, il se dit que si Fleur ressentait tant d'aigreur envers la jeune femme, c'était sans doute parce qu'elle se sentait menacée par elle. Menacée vis à vis de Bill...

"J'ai invitée notre CHERE Tonks à venir, aujourd'hui" fit Molly en déposant avec force les carottes sur la table "Mais elle n'a pas voulu. Tu lui as parlé, ces derniers temps, Remus ?"

Remus se sentit rougir. Il s'éclaircit la gorge et tenta de répondre posément :

"Oh non, je n'ai aps vu grand monde...Mais Tonks va dans sa propre famille, non ?"

"Mmmh... Peut-être. En fait, j'ai plutôt l'impression qu'elle compte passer Noël seule..."

Remus eut du mal à supporter son regard agacé et finit par détourner le regard. Il croisa celui de Harry, qui lui déclara alors :

"Le patronus de Tonks a changé de forme. C'est en tout cas ce que prétend Rogue. Je ne savais pas que ça pouvait se produire. Pourquoi un patronus changerait-il ?"

Remus prit son temps pour mâcher sa dinde, ses pensées se bousculant dans sa tête.

Le patronus de Tonks avait changé de forme ? C'était si rare ! MAis il se souvint que Harry attendait une réponse, qu'il lui fournit d'une voix lente :

"PArfois...un grand choc...un bouleversement motionnel..."

"Il paraissait très grand, avec quatre pattes"

Remus faillit s'étouffer avec son eau. Cette description...ce phénomène...Se pouvait-il que Tonks aille réellement mal ? Harry fit subitement :

"Est-ce que ça ne pourrait pas être..."

C'était exactement ce que Remus se demandait, lorsque la voix de Molly retentit brusquement :

"ARTHUR !"

Remus sursauta, se retirant de ses pensées. Il essaya de redevenir plus présent, mais sa décision était prise :une visite chez Tonks s'imposait. Même si elle s'avérait inutile, il devait en avoir le coeur net. Il ne pourrait supporter l'idée que Tonks pourrait êtreseule chez elleet malade à cause de lui...


AHHHHHHHH...voilà enfin une fin de chapitre supplémentaire...

Bravo à vous si vous êtes venus à bout de ce laborieux chapitre. N'oubliez pas que votre avis compte énormément pour moi...

Merci et bisous !