Chapitre 4 : Premier contact plutôt tendu


Immobile, je regarde la poignée de main symbolique entre les deux amis et collègue. Ça me laisse perplexe tout ça. Je fais complètement confiance à Dumbledore même si les premières impressions et rencontres entre nous, n'ont pas été très agréables et chaleureuses si mes souvenirs sont bons. Mais la tension qui pèse sur ou contre moi, me fait plus peur qu'autre chose… Je soupire légèrement et observe les géants qui ont eu un nouveau mouvement de recul. Je lève les mains pour tenter d'apaiser la situation. Pourquoi moi….

- Je ne mords pas alors arrêtez de faire ces têtes… Enfin pas les humains…. Hum….J'suis aussi mal à l'aise que vous là… Y'a pas besoin de me faire visite votre base pour le moment… Ma curiosité n'est pas encore piquée à vif, et vous semblez tous préoccupés par vos dossiers qui vous attendent…

Je me retourne vers Sengoku, qui est désormais seul à son bureau puisque mes deux enseignants sont repartis en vitesse éclair pour éviter la panique à Pourdlard en constatant leurs disparitions. Bon, il faut être diplomate, souriante un minimum et pas trop agressive pour avoir un minimum de sympathie de leur part.

- Sans paraître malpolie ou quoi que ce soit d'autres, je pense qu'il est préférable qu'ils se concentrent sur leurs dossiers non ? C'est plus urgent que moi … Ils peuvent me montrer l'endroit où je suis censé me reposer et aussi faire semblant de me comporter comme une simple humaine… J'ai l'habitude d'être seule, enfermée dans mon coin alors ça ne risque pas de changer ici... Et vous pouvez peut être mettre quelqu'un de moins important pour me surveiller non ? Sauf si ça demande une capacité particulière et dans ce cas… C'est vrai que je suis un peu dangereuse, mais je n'ai jamais causé de problèmes ces six dernières années ! Avant c'est une autre histoire, j'avoue…

Je les regarde tour à tour, tous silencieux. J'ai dit une bêtise ? Ça ne serait pas la première fois après tout. Allez… Trouve un truc pour détendre l'atmosphère merde ! Faire des blagues ou de l'humour, c'est pas mon truc et ça serait plutôt mal vu… J'observe rapidement les visages des marines. Ils sont mal à l'aise, tendu et plutôt méfiant ou haineux… Je ne sais pas trop distinguer les deux dans leurs regards pour les amiraux.

- Quoi ? Vous voulez m'interroger encore plus sur mon passé trouble ? Ca risquerait de vous donner des cauchemars pour les prochains mois… Peut-être qu'avec le temps, je vous livrerai ça mais malgré les années, ce sont des choses trop fraîches dans ma mémoire… Et pour tout vous avouer, j'ai plus peur de moi, que de vous alors…

Je baille dévoilant mes magnifiques dents parfaitement alignées et blanches.

- Arf… La téléportation m'a retiré la totalité de mes forces… J'espère avoir ma dose pour ce soir pour me ressourcer un peu parce que là, je vais devenir une larve en moins de temps de dire des bêtises… Dommage que je ne dorme plus… (Pause) Mais attendez ! Si vous devez me surveillez tout le temps, vous allez mourir de fatigue vu que je n'ai plus besoin de dormir maintenant….

- Ils le devront quand même, tranche sévèrement Sengoku. Quitte à prendre des litres de café !

Il est sérieux là ? Je sais que ces types sont gradés, donc aussi forts physiquement et mentalement. Mais je crois qui ne faut pas abuser là !

- J'ai comme un doute sur la personne la plus humaine dans cette pièce d'un coup… Qui est l'avocat du diable ? Moi, par ma nature ? Ou parce que j'essaye d'éviter des zombies drogués à la caféine ou autres substances pour se tenir éveillés quelques heures de plus ? On m'a déjà dit que j'étais le pire des monstres, mais là j'suis dépassé de loin par la connerie !

Je fais rapidement demi-tour pour éviter la colère du boudha et sort du bureau en claquant bien correctement la porte. Non mais ! Les premières impressions sont vraiment trompeuses, et là, Dumby a fait un mauvais choix en m'envoyant ici. Avec ces caractéristiques, je le verrais bien partir pour la maison Griffondor avec un courage de lion et une ténacité à toute épreuve. C'est sans doute pour cela qu'on ne va pas s'entendre et se gueuler dessus à chaque fois. Pas de ma faute si je préfère les petits serpents et tous les reptiles qui y ressemblent. Je regarde autour. Quelques soldats sont présents dans le couloir, mais pas une grande foule. Je croise les bras et attend à côté de la porte qui s'ouvre brutalement sur les trois amiraux qui regardent autour, presque affolés.

- J'suis ici.

Ils tournent simultanément la tête vers moi, les sourcils froncés tandis que le peu de soldats présents disparaissent au fond du couloir et derrière les nombreuses portes. Bon, on peut discuter alors !

- Pourquoi vous vous laissez faire comme ça ? Je sais qu'il s'agit de votre supérieur, mais là vous allez vous tuer à la tâche si ce n'est pas déjà fait avec le travail du quotidien ! Vous savez qu'en tant d'être humain, et « Homme » avec un grand H, vous avez des droits ?! Vous voulez une définition pour voir ? Le droit est la faculté de réaliser une action, de jouir de quelque chose, d'y prétendre, de l'exiger ! Il faut que je vous sorte les différents bouquins sur vos droits, c'est ça ? Je les ai tous lu de A à Z, et je connais absolument tous les articles sur le bout des doigts ! C'est un argument choc ! Ma comparaison est un peu choquante, mais j'ai un peu l'impression que vous êtes réduit au statut de petit exécutant, et encore j'ai dit pas esclave, parce que lui, il a plus de libertés !

Je mets les mains sur mes hanches, les fixant en attente d'une réponse. Bon, soit je prends une grosse tarte pour mon culot et mon arrogance ou soit, ils ne font rien… Mais franchement…. J'y crois moyen.


Du côté de la Marine,

Après le départ des sorciers, Sengoku soupire. La jeune fille est partie sans attendre quoi que ce soit, les amiraux à sa suite et il est déjà fatigué du comportement d'Emily. Quelle idée est passée par la tête de son vieil ami pour lui confier une sorcière, encore étudiante qui plus est ? Il souffle et, malgré l'heure, l'amiral en chef décide de s'octroyer une pause. Il se lève donc et ouvre la porte pour se diriger vers ses appartements mais s'arrête en voyant la jeune sorcière en face des amiraux. Ils ne le remarquent pas immédiatement ce qui permet à Sengoku d'entendre la longue réplique de la jeune élève. L'amiral Akainu, déjà bien sur les nerfs, est le premier à réagir. Il s'avance vers la jeune fille mais s'arrête en se rendant compte, comme les deux autres amiraux, que Sengoku est à proximité. Il se contente alors de grogner puis fait demi-tour, laissant les amiraux et la sorcière. Sengoku se masse les tempes. Il s'est douté que cela ne serait pas de tout repos, mais à ce point... Cependant, ce n'est pas le moment pour de telle discussion. Il se tourne vers les deux amiraux.

- Borsalino, tu commences la surveillance. Montre-lui d'abord sa chambre. Tu demanderas à Domitille pour savoir où elle se trouve.

Puis, sans plus de cérémonie, le bouddha reprend sa marche.

- Vous vous fichez donc de ce que je viens de vous dire ?! crie la jeune sorcière

Sengoku tourne alors légèrement la tête.

- Que tu le veuilles ou non, la liberté a une limite dans n'importe quel monde. Normalement, dans votre école, les élèves obéissent aux professeurs et les professeurs obéissent au directeur. Et ici, les soldats obéissent aux amiraux et les amiraux obéissent à l'amiral en chef. Je ne pense pas que tu sois outrée par ce fonctionnement dans ton école alors ne fais pas comme si tu l'étais dans ce monde-ci. Je leur laisse la liberté de partir et de revenir à Marineford autant que je leur laisse gérer leur travail tant qu'ils s'en sortent mais si je leur donne un ordre, même celui de surveiller une élève insolente, ils le feront car obéir aux ordres de leur supérieur fait partie de leur travail.

Puis il regarde l'amiral Kizaru.

- Borsalino. Emmène-la à Domitille pour lui montrer sa chambre.

- Bieeeeeeen, répond l'amiral jaune en soupirant avant d'attraper le bras de la jeune fille et de la tirer.


- Un peu plus tôt... -

En sortant de la salle de réunion, Domitille regarde brièvement l'heure avant de grimacer légèrement. Elle risque d'avoir du retard sur son emploi du temps par la faute de cette réunion qui a duré plus longtemps qu'elle ne l'a prévu. Elle soupire et accélère le pas avant d'ouvrir une porte. Elle entre dans la pièce et inspecte ce qui s'avère être une chambre. Comme chaque jour, elle connait son emploi du temps et sait parfaitement ce qu'elle doit faire et le temps qu'il lui faut pour le faire. Elle remonte donc ses lunettes et vérifie rapidement la pièce.

- De la poussière...

Elle sort de la chambre et interpelle un soldat qui passe par là.

- Nettoie moi cette chambre.

-Quoi ? Mais...

- Dépêche-toi. Tu as exactement 15 minutes pour le faire.

Puis elle repart pour continuer sa journée, sans attendre une quelconque réponse de la part de soldat. Elle rentre ensuite dans divers bureaux, les examine à chaque fois avant de noter quelque chose dans un carnet. En entrant dans un autre bureau, elle voit l'amiral rouge plongé dans un dossier et visiblement d'une humeur massacrante. La réunion est donc terminée et quelque chose a profondément agacé le grognon. Elle soupire et s'avance.

- Amiral Akainu.

Le rouge lève légèrement les yeux du dossier et, remarquant de qui il s'agit, il se reconcentre dessus après un bref grognement. Elle regarde alors les dossiers et note de nouveau dans son carnet avant de le ranger puis elle sort sa montre.

- J'ai encore un peu de temps. Y a-t-il eu un quelconque problème après mon départ ?

- Aucun, grogne l'amiral, Déguerpissez maintenant.

Domitille soupire et se recule.

- Bien. Je repasserai dans une heure et quart pour les dossiers alors.

Elle se retourne et se dirige vers la sortie mais s'arrête en voyant la porte s'ouvrir.

- Aaaaaah. Te voilàààà.


Alors, vos impressions ? :3 !