Encore de retourrrrrrrrrrrrr
Encore désolée du retard...
J'ai posté ce chapitre, bien qu'il soit assez court, pour ne pas tro abuser de mon "droit de retard", si je peux l'appeler comme ça...
J'espère qu'il vous plaira, et que vous me direz ce que vous en avez pensé...
Petite note : J'ai oublié de préciser que j'avais commis une erreur dans le 3eme chapitre, en parlant de Tonks en tant que la nièce de Sirius. Elle est en réalité la fille d'andromeda, (qui est elle même la soeur de narcissa et de bellatrix et également la cousine préférée de Sirius). Ouf c compliqué tout ça! Merci à Bigzapper qui a relevée mon erreur
Encore merci à ceux qui prennent de leur temps pour laisser leur avis...Notamment Tchipoune, puisque je n'ai pas d'adresse pour répondre, je te remercie ici ;)
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !
Remus enfila son manteau en disant à Molly :
"Merci de m'avoir accueilli parmi vous, Molly...j'ai réellement passé d'excellents moments en votre compagnie."
"Tu sais bien que tu es toujours la bienvenue, Remus. C'est juste que..."
Elle s'interrompit pour lever vers lui des yeux tristes
"...je suis tellement désolée pour...Tonks."
Le lycanthrope blêmit subitement. Il essaya de parler avec naturel :
"Et...tu...crois vraiment qu'elle a passé Noël seule ?"
Molly soupira et reposa l'écharpe qu'elle lui tendait.
"Remus. Les femmes ont beaucoup de fierté...Trop de fierté. Tonks est bien plus triste qu'elle ne veut te laisser croire."
"Oh." Il leva des yeux confus vers Mme. Weasley. "Et tu crois que...je devrais aller la voir, et lui parler ?"
"Devoir est le bon mot, en effet."
Elle lui adressa un sourire doux et encourageant.
Remus enroula son cou dans son écharpe, pensif.
"Je ne veux pas débarquer chez elle à l'improviste...et elle ne me répondrait pas si je lui écrivais."
"Je crois qu'elle a un félétone...Arthur n'arrêtait pas de l'appeler toutes les dix minutes d'une cabine félétonique, à un moment. Tu le connais, il est tellement passionné par ces bêtises moldues... Tonks en possède un afin que son père puisse le joindre facilement."
"Un téléphone ?" corrigea Remus."
"Oui quelque chose dans le genre" fit Molly en balayant ce détail d'un geste de la main. Puis elle s'empara d'une plume et d'un parchemin posés devant le miroir et griffonna rapidement le numéro. "Voilà. A toi de jouer, maintenant..."
Remus lui lança un dernier regard hésitant. Mais il s'empara du papier qu'elle lui tendait, et sortit de la maison.
Le visage tendu et scié par le froid, il entra dans la cabine rapidement et referma violemment la porte rouge derrière lui. Il passa quelques minutes à se frotter les mains encore paralysées par le froid. Puis il retira ses gants, et chercha au fond de sa poche la monnaie moldue qu'il s'était procuré à gringotts en procédant à une conversion de noises. Il en glissa quelques unes dans la fente, puis s'empara du combiné. Il tapa le numéro et colla l'objet contre son oreille.
C'est en entendant les sonneries froides et sans pitié qu'il se rendit compte que son coeur battait la chamade et que sa main était devenue moite. Le texte qu'il avait répété, les excuses qu'il devrait présenter, tout s'était envolé. Que devait-il dire, déjà ? Il avait oublié...Il paniqua encore plus et fut sur le point de raccrocher lorsqu'un petit cliquetis se fit entendre. Surpris, il attendit.
"Hey. Vous êtes sur la messagerie de Tonks. Si vous y êtes ça ne peut être que pour deux raisons : la première c'est que vous êtes mon père. LA deuxième c'est que vous êtes là par accident. Dans ce dernier cas, qu'est-ce que vous attendez pour raccrocher ? C'est vrai, quoi ! Mais si vous avez vraiment envie, allez y, laissez un message ! Je vous préviens je ne vous rappellerais pas. Et je vais PARFAITEMENT bien au cas où vous vous poseriez la question !"
Un biiiiip retentit et Remus resta muet un moment. Tonks n'allait pas bien, ce message venait de l'en convaincre définitivement.
"Nymphadora...TONKS. J'ai pas prononcé ton prénom, je te jure, tu as mal entendu ! Ecoute...je suis content de voir que tu" vas bien". Mais...Je voudrais bien te parler...Alors si tu pouvais...M'envoyer un signe de vie...Si tu veux bien parler, toi aussi..."
Un second biiiiiiip sonna. Cette fois ci, Remus n'y prêta pas attention et poursuivit comme si de rien n'était :
"Non, c'est vrai...J'ai été plutôt vache avec toi. Je n'aurais pas du être aussi brusque...Je tiens énormément à toi, et...je voudrais que tu ailles bien. Ca serait tellement compliqué, toi et moi...Mais quoiqu'il en soit, une chose est sure : je ne veux pas non plus que ça se passe ainsi entre nous. Je veux dire qu'on s'ignore, qu'on ne se parle plus, qu'onne se voit plus du tout...Enfin...Tu me manques...J'espère que tu accepteras mes excuses. Bon. Je vais te laisser maintenant...A plus.J'espère..."
Il raccrocha en soupirant. Il resta un long moment planté face à l'appareil, et peu à peu,se rendit compte des chose qu'il lui avait dites.
MAIS ETAIT-IL COMPLETEMENT FOU ?
Comme il regrettait, à présent...
Qu'est-ce que tu regrettes ? Tu le pensais, oui ou non ?
Oui...Bien sur, il le pensait, mais tout de même...
Bien. Alors rentre chez toi, maintenant. Il fait froid.
Il obéit à sa voix intérieure, à présent convaincu qu'elle était la réincarnation de Sirius.
Elle piocha une chips dans son paquet. Paprika, ses préférées. La télé, son programme préféré. La chaleur, sous sa couverture préférée. Tout allait bien.
Son téléphone sonna. Se lever et traverser le salon pour décrocher répéter à son père qu'elle allait à merveille ?
"La flemme..."soupira t-elle.
"Hey. Vous êtes sur la messagerie de Tonks. Si vous y êtes ça peut être que pour deux raisons : la première c'est que vous êtes mon père. LA deuxième c'est que vous êtes là par accident. Dans ce dernier cas, qu'est-ce que vous attendez pour raccrocher ?C'est vrai, quoi ! Mais si vous avez vraiment envie, allez y, laissez un message ! Je vous préviens je ne vous rappellerais pas. Et je vais PARFAITEMENT bien au cas où vous vous poseriez la question !"
Elle tendit l'oreille pour entendre ce que son père allait encore lui conseiller. Mais ce fut une voix autrement grave qui retentit dans la pièce :
"Nymphadora...TONKS. J'ai pas prononcé ton prénom, je te jure, tu as mal entendu ! Ecoute...je suis content de voir que tu" vas bien". Mais...Je voudrais bien te parler...Alors si tu pouvais...M'envoyer un signe de vie...Si tu veux bien parler, toi aussi..."
Le bip indiquant la fin du message résonna. Elle resta immobile un moment, sa chips à mi-chemin entre sa bouche et son paquet.
REMUS au bout du fil ! REMUS qui voulait lui parler ? REMUS qui voulait qu'elle lui envoie un signe de vie ?
Elle se leva rapidement, trébucha dans sa couverture, fit tomber ses chips et sa télécommande (la télé s'éteignit) et se jeta sur un vieux bout de parchemin. Sans prêter attention à la tâche de thé sur le coin, elle rédigea rapidement :
"Salut Remus
J'ai reçu ton message, et... ben merci de t'inquiéter pour moi. On peut se voir quand tu veux. Ca me ferait plaisir
Tonks"
Quelle lettre froide et vide...Elle en était consciente, mais peu importait. Elle allait peut-être revoir Remus, bon sang !
Il décida de dîner dehors. De toute façon, il n'y aurait rien au QG de l'ordre, puisqu'il était le seul à y habiter.
Il pénétra dans un restaurant dans lequel il avait l'habitude de manger. Le seul inconvénient de ce petit restaurant était sans nul doute la propriétaire un peu collante...Mais la cuisine était tellement bonne, l'ambiance si chaleureuse qu'il parvenait à passer outre ce détail.
"Remuuuuuuus ! Oh Comme ça faisait longtemps ! Merlin que tu as mauvaise mine ! Assieds toi vite ! Je te fais servir ton menu préféré ?"
"Bonsoir, Marine. Oui, je veux bien, s'il te plait."
Elle fit signe à l'un des serveurs et lui cria quelques instructions, avant de se tourner vers son client préféré. Sans lui demander son accord, elle s'assit à sa table et lui adressa un sourire charmeur.
"Alors, mon Remus...Pourquoi tes visites se sont faites si rares ces derniers temps ?"
"Oh, tu sais...Le travail, la fatigue...J'étais en voyage...Pas dans les environs, quoi..."
"Et où est-ce que tu étais?"
"Je suis désolé, mais je n'ai pas le droit de t'en parler."
"Bien, bien...Mais..." Elle lui caressa doucement le bras."Sache que tu m'as manqué..."
"hum hum..."
Il fut tiré de son malaise par le serveur, qui lui apporta une assiette bien pleine et brûlante. Remus en profita pour retirer son bras et s'emparer d'une fourchette.
Participant plus ou moins à la laborieuse conversation qu'essayait de lui faire Marine, il savoura le contenu de son assiette, et ne s'interrompit que lorsqu'un paquet lui tomba sur la tête.
"Mais qu'est-ce que...?"
Marine se leva pour s'emparer de l'objet, lui laissant le soin d'éviter du regard la vue plongeante qu'elle lui offrait en se penchant vers lui.
"Tu as reçu une lettre, Remus. Et visiblement, l'expéditeur avait hâte que tu la reçoives, le hibou t'a retrouvé ici même..."
Remus fut pris d'un soudain trac et empressement. Il s'empara rapidement du parchemin et le déplia sans attendre non sans difficultés dues à la fébrilité de ses mains. Puis un sourire naquit sur son visage, instantanément.
"Je dois y aller, Marine. Merci pour ce délicieux repas."
Il déboursa rapidement la somme due et sortit presque en courant du restaurant. Sans même vérifier qu'il ne serait pas vu par les moldus, il transplana dans l'immeuble de Tonks.
Il monta les marches deux par deux, s'éclaircit la gorge en arrivant devant la porte de Tonks, et frappa deux coups clairs et forts.
Il parvenait à entendre des voix et rires, mais le bruit d'un objet qui tombe et se fracasse les couvrit et il sourit, tandis que la porte s'entrouvrait, juste de quoi laisser apercevoir un oeil noir d'encre.
"Oh ! Remus !"
"J'ai reçu ta lettre..."
Il vit un éclair passer dans son regard, et elle laissa la porte s'ouvrir un peu plus. Tandis que Remus entrait, elle se précipita sur son canapé et se couvrit les jambes de sa couverture. Mais trop tard : le pauvre lycanthrope avait eu le temps d'apercevoir la blancheur de deux jambes longues et fines...
"Salut..."
Elle fixait sa télé, et fourra des chips dans sa bouche avant de répondre sur le même ton :
"Salut. Je suis contente que tu aies pensé à moi."
Mais avait-il seulement arrêté de penser à elle ?
"Mm...Oui."
Le silence était si pesant, qu'il ne savait quoi faire d'autre que balancer les bras en observant les tableaux affichés. Son regard s'attarda sur l'un d'eux, représentant une falaise contre laquelle des vagues furieuses et destructrices se lançaient. Toute la colère inexpliquée de la mer, comme si elle tenait la falaise coupable de son enfermement, de sa prison, comme si elle essayait de se venger de ces terres, qui l'empêchaient de se répandre partout, de couvrir le globe...
"L'original est à Poudlard. Je l'avais vu là bas, et avait adoré ce tableau...C'est Helga Poufsouffle elle même qui l'avait réalisé. J'avais travaillé pendant des années le sort de copie, afin d'en réaliser une la plus fidèle possible..."
"C'est un magnifique tableau" approuva Remus sincèrement. "Je ne savais pas que tu avais une telle passion pour l'art."
"Toutes les choses pour lesquelles je ressens de la passion...Je finis par apprendre que cela se rattache à Helga Poufsouffle. C'est elle qui me fascine, et il est probable que toute la magie de ce tableau à mes yeux provienne du fait qu'elle en soit le peintre...Elle m'intriguait énormément, et ce n'était pas dû uniquement au fait que je sois dans sa maison...Du moins je crois."
"C'est possible. Je ne crois pas que tous les élèves de Poudlard aient été si passionnés par ce qui se rattachait au fondateur de leur maison"
"Mm. Tu penses que c'est quoi, la raison pour laquelle Poufsouffle est la maison la plus méprisée ? Moi je crois que cela date des fondateurs eux mêmes...A moins que ça ne vienne de la rumeur selon laquelle allaient à Poufsouffle les élèves dont les autres fondateurs ne voulaient pas dans leur maison, parce qu'ils n'avaient aucune des qualités requises. Oui bien il est possible que les élèves qui ont pu les connaître - les premiers, donc - aient vu en elle une fragilité, une certaine faiblesse, qu'il n'y avait pas chez les autres."
"Laquelle ?"
"Je ne sais pas trop...Son amour pour Serpentard, peut-être..."
La fin de sa phrase mourut dans un silence peiné.
Elle baissa les yeux un moment puis tapota doucement la place à côté d'elle sur le canapé.
"Tu peux t'asseoir..."
Il obéit, par réflexe. Avant de se rappeler que c'était une mauvaise idée, de rester si près d'elle.
Elle releva son regard si noir vers lui, puis doucement, tout naturellement, se pelotonna contre lui. Elle passa ses bras autour du cou du jeune homme et enfouit son nez contre son épaule.
"Tu crois que je suis malade et que je vais mal, toi aussi ?" demanda t-elle avec une faible voix.
Il ne savait que répondre. Il ne savait pas quoi faire. Quelque chose lui disait de fuir, mais il savait très bien que c'était impossible. Lorsque Nymphadora vous prenait dans ses bras, vous ne pouviez pas en sortir de votre propre volonté, c'était tout bonnement impossible. Une délicate odeur vous enveloppait et vous faisait fermer les yeux, sa tendre chaleur vous réconfortait et vous scotchait, la douce pression de ses bras autour de vous vous paralysait...
"Je ne sais pas" fut la seule chose qu'il put articuler.
"Je ne crois pas que je le suis. Mais...je n'arrive pas..."
Elle ne lui dit pas ce qu'elle ne parvenait pas à faire. Elle pleura conte son épaule, longtemps.
"Pourquoi tu ne veux pas de moi, Remus...?" sanglota t-elle.
Il ferma les yeux, fort.
"Ce n'est pas la question..."
"Alors c'est quoi ?"
"Je crois...que tu commets une grave erreur. Tu crois m'aimer, mais...ça n'est pas de l'amour, Tonks. C'est...toutes ces circonstances autour qui te donnent cette impression. La guerre, la peur...la mort..."
"Tu n'en sais rien."
"Si, je sais, parce que..."
Elle l'interrompit d'une voix tremblante, sanglotant à nouveau :
"Pourquoi tu ne veux pas de moi...? Réponds sincèrement, c'est tout ce que je te demande..."
"Je veux que nous restions amis."
"Réponds à ma question !"
"C'est pour ton propre bien, Nymphadora...
"NE ME MENS PAS ! Et ne m'appelle pas comme ça..."
"Je ne te mens pas. Et je t'appelle comme ça, parce que je trouve ton prénom magnifique, et que je trouve cela tellement impersonnel, de t'appeler par ton nom de famille!"
"C'est un prénom affreux,long et ridicule. Et je sais que tu essaies de trouver des prétextes pour...enfin...peu importe..."
Un lourd silence s'installa à nouveau. Bercée par les discussions du programme télé, elle se contenta de rester là, immobile, dans les bras du lycanthrope. Parfois elle avait un petit sursaut qui donnait l'impression à Remus qu'elle sanglotait encore.
Il attendit longtemps ainsi, puis remua légèrement de l'épaule.
"Nymphadora ?"
Pas de réponse.
"Tonks ?"
Il tourna la tête difficilement, et comprit qu'elle s'était endormie.
Il soupira, et la fit basculer avec douceur sur le canapé. Il plaça correctement sa tête pour qu'elle n'ait pas mal, lissa ses cheveux, et étendit ses jambes. Sa main trembla en effleurant la peau si douce. Pas besoin de soie ni de cachemire, avec une telle peau...pensa t-il. Il l'observa longtemps, ainsi. Une certaine chaleur, mal placée, certes, mais si humaine, le gagna peu à peu. Il se passa une main nerveuse dans les cheveux, mais ne put résister à la tentation de faire glisser un doigt de le long de sa jambe, en partant de la cheville pour aller jusqu'à la cuisse...Elle eut un soupir d'aise dans son sommeil. Il traversa le tissu du boxer de la jeune femme pour atteindre sa taille. Puis il retira sa main à regret. Elle fut parcourue d'un faible tremblement et ouvrit les yeux très lentement.
Remus n'osa plus respirer. La main toujours en l'air, il la fixa en silence.
Elle se releva, et se posta devant lui. Dans ses yeux brillaient une lueur à la fois suppliante et fatiguée. Il vit qu'elle semblait déconnectée de la réalité, quelque part, encore perdue entre la douceur des rêves durant le sommeil, et les complications de l'implacable vérité de la vie.
Doucement, elle leva un bras et le passa autour de son cou. Plus son visage s'approcha du sien, plus le souffle de Remus s'accéléra. Ses paupières tombèrent, et il eut l'impression de la rejoindre là où elle était. Il savait ce qu'elle allait faire,il savait cequ'il devait faire - la repousser ! - mais une force invisible l'en empêchait. Sa propre volonté, sans doute. Les battements de son coeur étaient effrénés, paniqués, comme si son corps lui rappelait qu'il était trop vieux pour ce genre de trac.
Puis les lèvres de Nymphadora effleurèrent les siennes...Juste un frôlement, mais qui l'effraya. S'il pouvait se sentir si perdu avec un frôlement, qu'est-ce que ce serait si...
Il l'apprit aussitôt, Nymphadora colla pleinement leurs lèvres. Puis tendrement, lentement, comme pour lui montrer à quel point elle avait raison et lui tord - ils étaient fait l'un pour l'autre... - elle l'embrassa.
Elle passa un deuxième bras autour de lui, se rapprocha jusqu'à coller leurs corps. Elle semblaitdécidée, mais pourtant, une certaine peur d'être rejetée se ressentait. Totalement infondée. Si Remus réussissait à freiner son amour pour elle, il était totalement au dessus de ses forces de freiner également son désir.
Doucement, il passa une main dans ses cheveux.
Les mains de la jeune femme emprisonnèrent son visage, et son baiser s'amplifia, se fit plus frénétique. Tout son désespoir se versa entre leurs lèvres. Elle monta sur la pointe des pieds pour se rapprocher encore plus de lui, pour qu'un maximum de parcelles de leurs corps entrent en contact.
Totalement hors de lui, le lycanthrope avait la sensation d'être esclave d'elle. Chaque geste, chaque effleurement appelait un autre, et tout son corps ne réclamait qu'un chose :qu'il aille jusqu'au bout...
Tant de promiscuité, était à la fois un tel bonheur, et un tel danger, un tel supplice...
Mais cette impression que du miel coulait dans ses veines, ces étincelles qui allumaient un tel feu, cette impression de ralenti, d'oubli du monde et du temps...
Son corps commença à montrer clairement les signes du désir - proche de l'irrémédiable. Ses mains plus pressantes, ses gestes plus tremblants, et Nymphadora soupira en le sentant durcir près de lui.
Ce fut ce qui déclencha l'alarme dans l'esprit de Remus.
Non, il allait vraiment trop loin. Il n'avait pas droit, s'il interdisait l'amour, de satisfaire le plaisir.
Il s'éloigna d'elle d'un seul mouvement - sans savoir d'où il en avait trouvé la force.
La magie fut brisée, et c'est complètement sonnés qu'ils se fixèrent longtemps, en haletant.
"Nymphadora, je suis...désolé..."
Elle leva une main en détournant la tête, lui intimant de se taire.MAis il poursuivit :
"Je n'aurais pas du, je suis tellement..."
"C'est bon, Remus. C'est bon..."
Elle lui tourna le dos et commença à aller vers la table, en se tenant le front de la paume.
"C'est moi. Excuse moi d'avoir commencé."
"Ah. Mais..."
Il soupira, se demandant comment formuler ça. Un peu comme beaucoup d'hommes, il ne parvint pas être vraiment délicat :
"Tu sais que...ça ne change rien, et que...je suis désolé de ce qui s'est passé, et je pense que nous devrions simplement...l'oublier"
Il déglutit difficilement après cette difficile formulation, et attendit a réponse de Nymphadora, qui lui tournait toujours le dos.
Longtemps. Son coeur cognait anxieusement dans sa poitrine, mais la métamorphage restait silencieuse.
Finalement, elle laissa sa main tomber sur la table, le contact faisait un bruit dur et sourd, comme une gifle. Elle se retourna avec lenteur, la langue pointant vers la lèvre supérieure - signe d'énervement chez elle, il l'avait déjà constaté.
"Bien sur. Tu sais quoi, Remus ? Je..."
Sa voix semblait dépourvue d'émotion, et elle se retourna vers la fenêtre.
"Va t-en..."ajouta t-elle simplement.
Remus s'apprêta à dire quelque chose. Ce malheureux ordre contenait tant de peine...Et c'était lui qui en était la source ! Alors qu'il faisait cela pour son bien...Mais il se ravisa. Elle devait le haïr, et le prendre pour un pervers.
Silencieusement, il s'approcha du porte manteau, s'empara de ses affaires, et sortit de l'appartement.
Et voilà...Alors, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
Nous approchons de la fin de cette fic, je crois. Je suis pas sure du nombre de chapitre qu'il reste, mais je ne voudrais pas en faire éternellement, ça finirait par vous ennuyer...
Bon, je vais vous laisser tranquille maintenant, à la prochaine j'espère ;)
