Chapitre 5
Je regarde fixement le dos de l'amiral Borsalino. Vraiment un monde de fou ici… Je sais que leur travail c'est sans doute toute leur vie, mais de là à se fatiguer jusqu'à en mourir… Balaise les types... Mais trop irrationnel pour moi. Je peux prévoir ce que va penser un sorcier, un mangemort, mais même avec toute la concentration du monde, je n'arrive pas à définir la logique de ces hommes. Bon… J'ai du temps devant moi pour les observer vu qu'ils doivent me surveiller tour à tour. Bonne chance. Je me décale un peu pour regarder dans la pièce. Tiens, la fille de tout à l'heure avec l'amiral grognon… On va éviter de l'appeler comme ça bien sûr ! Pas envie de finir déformée ! Je dis quelque chose ? Ou je me tais ? Mmh.. Dur choix…. Je vais me taire pour une fois, et tenter de changer mon image. Etudiante et puis quoi encore ! C'est juste lr rôle qui me permet de rester cachée entre les murs de l'école de sorcellerie. J'ai envie de faire quelque chose d'autre que de poireauter là…
J'entends des murmures, je tourne la tête pour voir quelques soldats qui sont regroupés quelques mètres derrière nous. Ils ont tout l'air de nous avoir suivis ceux-là. J'espère qu'ils n'ont pas écoutés à la porte au moins, parce que je n'imagine même pas la panique que cela provoquerait. Je serre les lèvres.
Je bouge nerveusement sur mes jambes, et observe autour. Nous sommes dans un immense couloir, avec des murs blancs et si hauts ! La largeur de ces derniers est ahurissante ! A vue de nez, je mesure 5 mètres et une dizaine de centimètres il me semble. Bref. On s'en fout.
Le rouge lève les yeux, je me cache un peu plus derrière le jaune. Je n'ai rien fait encore, arrêtez de me fixer comme ça… On est allié, on doit s'entraider… Je regarde le jaune qui s'avance un peu me forçant à le lâcher. Nyaan… J'fais quoi moi ? Je suis ? Je reste immobile dans la porte, observant Borsalino-kun qui se penche pour parler à voix basse à la fille de l'ombre. Elle est étrange cette fille, et pourtant elle attise plus ma curiosité que la base en elle-même. Je ne connais rien. Même pas son nom, et elle a un rôle assez important pour avoir la confiance de l'amiral en chef, et une certaine emprise sur les amiraux pour avoir ce genre d'attitude avec eux. Si je suis arrogante, je me demande bien ce qu'elle est.
Bref. L'amiral Borsalino se redresse pour revenir à ces trois mètres 63 exactement. Il prend 4 centimètres de plus avec des cheveux bruns qui sont tous mélangés. Je me retiens de faire une petite remarque du genre : Vous connaissez l'objet qu'on appelle un peigne, ou une brosse à cheveux ? Peut-être quand on se fera mutuellement confiance…
- Je m'en occuuupe alooors… Un booulet en pluus à surveiller…
Vlan. Cet idiot a déjà oublié que j'étais là, et que j'écoutais. Malgré mon calme facial et mes yeux vides d'expression, je me sens de trop ici et ressens ce difficile sentiment de gêne. Les deux mondes ne sont pas si différents. L'anormalité est fortement sanctionnée, et ça se reflète par ce genre de remarque blessante indirecte. Quelle originalité. Que faire… Je m'en vais trouver cette chambre seule ou j'attends en faisant comme si je n'avais rien entendu ? Autant ne pas monter dans les tensions, et obéir gentiment comme une brillante étudiante. Attends un peu qu'il y ait un peu d'action, et ton orgueil va rapidement s'effacer…
- Hum hum.. Je vous rappelle avec toute la patience dont je fais preuve, que le boulet est là et vous attend comme un gentil chien…
Petit silence. Je soupire.
- Je sais très bien le boulet que je constitue pour vous, mais si vous voulez faire évoluer une certaine forme entraide entre nos deux mondes, il fait coopérer dès maintenant. Je suis autant forcée que vous à supporter ça, et j'ai préféré mettre les choses au point quand tout le monde était présent tout à l'heure. Je n'ai rien personnellement contre vous tous, je suis froide et distante de nature depuis que je suis la bête d'aujourd'hui… Je voudrais maintenant être enfermée dans la pièce qu'on appelle communément chambre pour m'exclure moi-même sans que vous vous sentiez obligé de vous excuser ou un truc du genre… Je ne sais même pas pourquoi vous en faites tout un bazar alors que vous ne me verrez jamais sortir… Sauf cas exceptionnel qui nécessite mon aide, mais à la vue des hauts-gradés que j'ai pu déjà apercevoir, je crois que je ne suis d'aucune utilité.. Sur ce, je vous attends à l'extérieur du bureau, amiral Kizaru…
Je recule et laisse la lourde porte se refermer. Je m'écarte de quelques pas, et m'assois au sol. Qu'est-ce que je suis censé faire ici ? Je ne leur inspire pas la confiance, et n'importe qui aurait été mieux pour ce rôle de potiche ? Un membre de l'Ordre du Phénix par exemple aurait été plus qualifié et digne de ça, mais non !
Dumby m'envoie moi : une gamine, étudiante de surcroît qui est morte après une très mauvaise rencontre dans une forêt bien glauque. Ca renforce son image d'incapable, et je ne vais pas manquer de lui envoyer des lettres à ce vieux fou ! Il ne veut pas non plus que je les transforme tous pour les rendre immortel pendant que j'y suis !
Du côté de la Marine,
Domitille aperçoit Kizaru ainsi que la sorcière qui tente visiblement de se cacher derrière l'amiral jaune. Kizaru finit par s'avancer, laissant la jeune fille devant l'entrée, et se penche vers la contre-amirale.
- La demoiseeelle là aurait besoin d'une chaaaambre.
Elle observe du coin de l'œil Emily qui semble observer la pièce.
- Intriguant...
Elle se concentre ensuite de nouveau sur Kizaru et hoche doucement la tête tout en remontant ses lunettes.
- Elle a probablement besoin de repos. Ne l'embête et veille simplement sur elle pour le moment.
- C'est ennuyeux de juste surveilleeer.
- Contente-toi juste de faire ça.
Borsalino, vexé, se redresse en faisant la moue.
- Je m'en occuuupe alooors... Un booulet en pluus à surveiller...
Emily entend ces dernières paroles et semble encore plus vexée que ne l'est l'amiral jaune. Elle parle alors rapidement avant de sortir du bureau, laissant la porte se fermer derrière elle. Akainu grogne légèrement.
- Vos scènes de ménage peuvent être faites autre part...
Domitille soupire et sort sa montre.
- ... Avec ça j'ai été retardée de 6 min 32... Amiral Akainu, je compte finalement repasser dans une heure et vingt-cinq minutes. Vous pourrez ainsi rattraper le retard que vous venez vous aussi de prendre.
Kizaru tape du pied, toujours vexé.
- Boooon. Pourrais-je savoir où se trouve cette chaaambre ?
- Je n'ai plus le temps de vous la montrer moi-même. Elle se trouve dans l'aile Est, bâtiment B, chambre 302.
- Euuuuuh... Heeeeein ?
Domitille souffle :
- ... C'est vrai... J'aurais dû prendre en compte le fait que deux amiraux sur trois ne savent pas se diriger dans la base malgré les années... Amiral Akainu...
- C'est non. Il me reste beaucoup de dossiers à remplir.
- Ce sera le temps de 7min 44. Ni Borsalino, ni Kuzan ne savent se repérer correctement.
- Faites-le vous-même alors.
- Impossible. Je dois être au bureau de Gensui dans 4min 12.
- Tant pis pour vous, ce n'est pas mon problème. Je n'ai, en plus, rien à y gagner.
Domitille se mord la lèvre. Ce n'est pas le moment pour des négociations.
- Bien. J'ai déjà perdu 2min 36 de plus... Amiral Kizaru, débrouillez-vous pour trouver sa chambre. Cela vous apprendra peut-être à vous repérer et à ne plus tout oublier.
Elle se dirige ensuite vers la sortie.
- Maaaaais... Ca sera trop loooong.
- Convainquez donc l'amiral Akainu de vous servir de guide. Et si vous n'y arrivez pas, la chambre de notre invitée se trouve dans le même bâtiment que nos appartements, au même étage. Ce devrait être plus simple pour vous de trouver maintenant. C'est tout.
Elle ouvre la porte et sort du bureau avant de remarquer Emily, assise à même le sol. Domitille lui fait alors un simple signe de tête avant de se diriger rapidement vers le bureau de l'amiral en chef afin de pouvoir lui faire son rapport dans les temps.
Je suis désolé pour le temps. j'ai commis l'irréparable avec mon ordinateur, je l'ai cassé et le DD est mort et toutes mes données avec. Je suis en train de refaire la suite corrigée avec les derniers fichiers à jour datant du début de l'année. Sorry.
Mes salutations,
Chesca-Shan, dépitée et tristounne sans son ordi.
