Salut !

Je suis RAVIE de vous retrouver pour un nouveau chapitre.

Je remercie :

Misslamuse

Tchipoune (à nouveau)

Fanficreunies

Patmola

et Elo

Pour leurs reviews :D

Sur ce, bonne lecture.


Cette nuit

Cette nuit, tout serait chamboulé. Rien ne serait plus comme avant.

Ils l'ignoraient encore, mais rien ne serait plus comme avant.

Tonks avait ressentie une indéfinissable tension, oppressante et écrasante.

Anéantissante.

Tous les ans, la fin de l'année scolaire à Poudlard, depuis que Harry y était entré, avait été marquée par un évènement tragique.

Elle avait senti que cette fois ci, ce serait ce soir. Sinon pourquoi Dumbledore l'aurait convoquée à Poudlard, ainsi que Remus et Bill, pour leur demander d'effectuer des rondes ? Pourquoi tout le monde avait été si crispé ?

Une menace invisible et inexplicable avait régné dans l'air...

Mcgonagall, directrice en l'absence de Dumbledore, avait distribuées des instructions. Chacun avait du patrouiller dans une zone particulière. Remus et Tonks avaient été chargés des couloirs à proximité de la salle sur demande. Ils n'avaient pas tellement parlé. Justeprès à faire face à une catastrophe à chaque instant, comme tenus par un accord secret et silencieux.
Avec le recul, Tonks ne comprenait vraiment pas comment se faisait-il qu'ils aient été si... prets. Pourquoi devoir faire face à une attaque leur avait semblé si évident...? Pourquoi cette nuit...? Pourquoi le départ de Dumbledore avec Harry justifiait que tout irait mal...? Pourtant tout paraissait tellement tranquille ! Le silence paisible des élèves endormis...pourquoi est-ce qu'il lui avait semblé alors si menaçant ?

Puis, - enfin - , la fin de l'attente interminable. L'élement déclencheur était survenu. Ginny, Ron, et Neville leurs étaient tombés dessus. En plein désarroi. Et ils leurs avaient tout expliqué. La poudre d'obscurité instantanée du Pérou, Malfoy, la chambre sur demande, les bruits de pas.

Ils avaient cherché ces nouveaux arrivants, et n'avaient mis que quelques minutes à les retrouver, à proximité de la tour d'astronomie.

Des mangemorts.

Des mangemorts... Rendez vous compte.
Pour la première fois, des mangemorts étaiententrés dans l'enceinte de Poudlard, sans se déguiser.
Comment étaient-ils entrés !Les membres de l'ordre avaient tout fait, tout prévu, ne leur avaient laissée aucune possibilité d'entrer, et...

Puis la bataille avait commencée. Ca avait été horriblement angoissant.A tout moment des élèves auraient pu débarquer, en entendant les bruits, et risquer leurs vies. Des sorts qui étaient partis dans tous les sens...L'un des mangemorts était finalement monté sur la tour...MAis était rapidement redescendu...Puis il avait fini par etre tué...Neville fut blessé...Bill fut mordu par Greyback...Malfoy avait disparu...D'autres mangemorts l'avaient rejoint - en haut de la tour d'astronomie. Ils avaient bloqué l'accès à la tour, et tous ceux qui avaient essayé de monter à leur suite avaient été violemment repoussés.
Sauf Rogue.
Car il était venu à leur rescousse, et grace à son role d'agent double, avait pu monter les rejoindre. La bataille avait continué... Puis Rogue était redescendu, en ayant pris Malfoy avec lui...Les membres de l'Ordre les avaient laissés passer, bien entendu. Puis les autres mangemorts étaient arrivés, et s'étaient lancés dans la bataille...C'est finalement Rogue qui les avait sorti de là, en criant quelque chose que Tonks ne comprit pas. En tout cas, les mangemorts étaient partis le rejoindre en abandonnant la bataille.
Tonks ne savait pas ce qu'ils seraient devenus sans Rogue.
Puis Harry était passé, tel un éclair, sans preter attention à personne.

Ils avaient été sonnés un moment. Leurs baguettes baissées, leurs souffles haletants, ils s'étaient observés en silence. Personne n'avait osé émettre le moindre son, la moindre remarque, la moindre plainte.

C'était Mcgonagall qui avait parlé en première.Elle leur avait ordonné de se rejoindre à l'infirmerie après avoir remis un peu d'ordre dans l'école.

Ainsi, Tonks, Remus, Ron, Luna et Hermione étaient rassemblés autour du lit de Bill, le regardant dans une sorte de silence respectueux. Ginny, qui était allée chercher Harry, pénétra dans l'infirmerie à cet instant.

Lupin s'avança anxieusement vers lui.

"Ca va, Harry ?"

"Très bien. Et Bill ?"

Tonks trouva la réponse presque amusante. Presque. En effet,rien n'indiquait,dans l'état de Harry, qui confirmerait qu'il aille bien.
Il était couvert de sang, et entransportait l'odeur partout où il allait. Comme une malediction qu'il infligerait à tout le monde, il leur faisait littéralement sentir les dégats qui avaient été causéscette nuit.
Son visage était méconnaissable. Ses traits étaient totalement défaits par une hargne, une rage, une haine et une douleur que Tonks ne put s'expliquer.
Il était entouré d'une certaine aura de maturité. Harry avait grandi. Vieilli, meme. Il n'avait que 16ans mais son charisme, sa présence, son vécu, et la force qui se dégageait de le faisaient paraitre beaucoup plus.
Il était déjà devenu celui qui, en effet, un jour pourrait battre Celui dont on ne devait surtout pas prononcer le nom...

Le jeune Potter jeta un coup d'oeil au visage de Bill et demanda à l'infirmière :

"Vous ne pouvez pas le soigner avec un sortilège ou quelque chose comme ça ?"

"Aucun sortilège ne peut agir sur de telles blessures. J'ai essayé tout ce que je connais, mais il n'y a pas de remède aux morsures d'un loup garou."

Ron fixait son frère avec une douleur compréhensible.

"Il n'a pas été mordu à la pleine lune" remarqua t-il "Greyback ne s'était pas métamorphosé, donc Bill ne deviendra surement pas un...un vrai..."

Puis il se tourna vers Remus pour illustrer le mot qu'il n'osait prononcer.

Lupin confirma:

"Non, je ne pense pas que Bill deviendra un vrai loup garou. Mais cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas une certaine contamination. Ce sont des blessures ensorcelées. Il y a peu de chance pour qu'elle guérissent jamais complètement, et...et il se peut que Bill ait désormais certaines caractéristiques du loup."

Mais Ron ne semblait pas vouloir perdre espoir :

"Peut-etre que Dumbledore connait un remède qui serait efficace? Où est-il ? C'est sur son ordre que Bill s'est battu envers ces fous furieux. Dumbledore a une dette envers lui, il ne veut pas le laisser dans ce état..."

Ce fut à cet instant que Ginny l'interrompit, pour annoncer d'une voix pleine de peur :

"Ron...Dumbledore est mort."

Un lourd silence s'installa.

Voilà. Les trois mots les plus magiques qui puissent exister, les trois mots qui pouvaient avoir le plus d'impact à cet instant sur eux.

Tonks ne réalisa pas la nouvelle. Pas vraiment. C'était, de toute façon, forcément une erreur. Dumbledore n'était pas mort. Il ne pouvait pas etre mort. Seul Remus réagit en s'écriant :

"Non !"

Puis il lança un regard desespéré à Ginny, puis à Harry, attendant qu'ils démentissent. Tonks attendit avec lui. Elle était confiante. Son coeur battait la chamade, mais elle savait qu'il n'y avait absolument aucune chance pour que le directeur soit réellement mort...aucune...n'est-ce pas...? Alors qu'attendaient-ils...? Mais qu'attendaient-ils pour dire que NON, Dumbledore n'était pas mort...?

Et alors pourquoi Remus s'effondrait-il sur une chaise près du lit de Bill ? Pourquoi réfugiait-il son visage dans ses mains ? Et pourquoi tout le monde semblait si dépité ?

La réalité la frappa alors de plein fouet lorsqu'elle revit le visage de Harry. Tout devenait clair, maintenant. La douleur, la hargne, la rage de Harry...Tout s'expliquait.

Elle murmura avec prudence :

"Comment est-il mort ? Comment est-ce arrivé ?"

Harry répondit :

"Rogue l'a tué. J'étais là, je l'ai vu."

Puis il commença son récit. La tour d'astronomie, Malfoy, ses renforts, l'arrivée de Rogue, l'avada kedavra...

Tonks crut devenir folle.

ROGUE.

Bon Dieu, ça aurait pu etre n'importe qui !
N'importe quel autre mangemort; n'importe quelle autre possibilité, mais pas ça...
Pas Rogue...
Pas un des leurs...
Non... Pas celui qu'ils avaient tous laissé passer, pensant qu'il les aidait ! Pas celui qu'ils avaient eux memes mis au courant des évènements, qu'ils avaient eux memes appelé !

Mme. Pomfresh éclata en sanglots en première, et Tonks eut la sensation qu'elle pleurait assez fort pour elles deux. Elle sentait un énorme poids lui écraser la poitrine, elle ne voulait pas l'admettre...

Dumbledore parti.

Dumbledore les avait abandonnés...

Qu'allaient-ils devenir, tous ? Sans lui, ils étaient perdus...

Le chant du Phénix retentit. Doux, douloureux, mélodieux. Le son magnifique semblait émaner d'elle meme et n'exister que pour retranscrire la douleur de Tonks, qui voulait plus que tout hurler et tout casser, pleurer à s'en vider le corps de larmes, mais qui restait là, immobilisée par la mélodie.

Ce fut Mcgonagall qui interrompit cet état de transe en entrant à son tour de l'infirmerie.

Tonks ne se sentait plus vraiment présente parmi eux. Elle ne voulait plus parler. Elle se contenta de les écouter mettre le professeur au courant. Cette dernière s'effondra à son tour. Elle refusait d'y croire. Rogue...?

Lupin remarqua avec une dureté qui ne lui ressemblait pas:

"Rogue était un occlumens de très haut niveau, nous l'avons toujours su."

Tonks eut la sensation de s'éveiller en sursaut et s'exclama :

"Mais Dumbledore jurait qu'il était de notre coté ! J'ai toujours pensé qu'il savait sur Rogue quelque chose que nous ignorions..."

Elle en voulait à Dumbleodre de leur avoir menti, elle lui en voulait d'avoir pris un tel risque, elle lui en voulait d'etre mort...

"Il laissait entendre qu'il avait une raison indiscutable de lui faire confiance..." marmonna Mcgonagall. "Bien sur...étant donné l'histoire de Rogue...il était inévitable qu'on se pose des questions...Mais Dumbledore m'a dit explicitement que le repentir de Rogue était absolument sincère...Il ne voulait pas entendre exprimer le moindre doute à ce sujet !"

"J'aimerais bien savoir ce que Rogue a pu lui raconter pour le convaincre" se demanda amèrement Tonks.

"Je le sais" répondit Harry.

Et il leur raconta comment Rogue avait été celui qui avait lancé vous- savez -qui aux trousses de ses parents avant de se repentir immédiatement et déclarer qu'il regrettait leur mort.

Selon Tonks, cela ne justifiait en rien la confiance qu'accordait le directeur à Rogue. Absolument rien. Dumbledore n'aurait pas été si sur de lui, il n'aurait pas eu une foi aussi inébranlable en Rogue s'il n'avait pas eu une preuve concrète et indiscutable de son repentir...

Elle les regarda, chacun son tour, prendre la faute sur soi, puis retracer le cours des évènements de la soirée. Elle ne sortit de ses pensées qu'à l'arrivée de M. et Mme. Weasley accompagnés de Fleur. Elle savait déjà que Molly aurait beauccoup de mal à se remettre de l'état de son fils.

"Bill !" s'exclama t-elle à peine arrivée.

Sans un regard pour personne, elle fonça sur son fils. Tonks et Lupin s'écaratèrent pour laisser la place aux parents, et Molly embrassa le front de son fils tandis que son mari tentait de comprendre ce qui était arrivé. Fleur, quant à elle, fixait son futur mari avec une expression figée.

Elle resta silencieuse, jusqu'à ce qu'elle entendit le phrase de Molly :

"...et il...il devait se marier ! "

La jolie française se raidit immédiatement :

"Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? Qu'est-ce que vous voulez dire par il devait se marier ?"

Sa voix sèche brisa l'ambiance de deuil de l'infirmerie. Molly, interloquée, leva son visage ruisselant de larmes.

"Et bien...maintenant..."

"Vous pensez que Bill ne voudra plus se marier avec moi ?" demanda la future mariée d'un ton impérieux." Vous pensez qu'à cause de ces morsures, il ne m'aimera plus ?"

"Non, ce n'est pas ce que..."

"Parce qu'il m'aimera toujours!" l'interrompit Fleur, qui se redressa de toute sa taille et rejeta sa longue chevelure blonde en arrière. "Il faudrait plus qu'un loup garou pour empecher Bill de m'aimer !"

"Certainement, j'en suis sure" répondit Molly " mais je pensais que peut-etre...étant donné... la façon dont il..."

"Vous croyez que je ne voudrais plus me marier avec lui ? Ou... c'est peut-etre ce que vous espériez...?" lança t-elle, les ailes du nez frémissantes de colère "Qu'est-ce que ça peut me faire, son physique ? Je suis suffisamment belle pour deux, il me semble !"

Tonks vit que tout le monde interpreta cela par de l'arrogance. Mais elle meme ne voyait pas les choses ainsi. Elle eut plutot la sensation de sentir de la douleur dans cette dernière remarque, comme si Fleur souffrait du fait que son physique si exceptionnel fasse penser aux autres qu'elle était superficielle au point de quitter Bill simplement parce qu'il n'était plus aussi beau qu'avant. Sa voix trembla imperceptiblement lorsqu'elle poursuivit :

"Ces cicatrices montrent simplement que mon mari est courageux ! Et d'ailleurs, c'est moi qui vais m'occuper de lui !" ajouta t-elle d'un ton féroce en arrachant l'onguent des mains de la mère de son fiancé. Cette dernière tomba contre son mari et fixa Fleur d'une manière très étrange.

Tout le monde retint son souffle en attendant l'explosion...

"Notre grand tante Muriel" fit Molly après un long moment de silence haletant " possède un très beau diadème - fabriqué par des gobelins - et je suis sure que je pourrais la convaincre de vous le preter pour le mariage. Elle aime beaucoup Bill, et ce diadème vous irait à merveille, avec vos cheveux."

Tout le monde put reprendre une respiration normale, tandis que Fleur se contenta de répondre avec raideur :

"Merci"

Puis les deux femmes se jetèrent dans les bras l'une de l'autre pour pleurer à l'unisson.

Voir l'histoire d'amour de quelqu'un affronter de telles crises et se finir aussi bien fut un coup porté au coeur de Tonks. Elle jeta un regard meurtrier à Remus, espérant qu'il se sentirait le plus coupable possible après avoir assisté à une telle scène. Sourcils froncés de concentration pour éviter le regard de Tonks, il continuait de regarder la scène comme si de rien n'était.

"Tu as vu !" lança t-elle d'une voix crispée pour renforcer encore plus son malaise.

Elle poursuivit, se moquant bien du fait que n'importe qui pourrait les entendre :

"Elle veut toujours l'épouser, meme s'il a été mordu ! Elle s'en fiche !"

Remus se tendit soudainement, et rétorqua en remuant à peine des lèvre (visiblement, LUI n'avait aucune envie d'etre entendu) :

"C'est différent. Bill ne sera pas un loup garou à part entière. LEs deux cas sont très..."

Tonks sentit un élan de fureur lui traverser le corps. Il continuait à raisonner comme s'il avait affaire à un problème arithmétique et non des sentiments humains, il continuait à nier l'évidence, il continuait à s'opposer à elle !

"MAis ca m'est égal ! Ca m'est COMPLETEMENT égal !" s'écria t-elle, se laissant emporter.

Elle attrapa Remus par le col de sa robe et le secoua pour l'amener à la raison, pour le retirer à cette froideur administrative.

"Je te l'ai répété un million de fois, Remus..."

MAis Remus fixait le sol, refusant de croiser son regard. Il répondit doucement :

"Et moi, je t'ai répété un million de fois que je suis trop vieux pour toi, trop pauvre...trop dangereux..."

Tonks avait envie de se cogner la tete contre les murs. C'était une histoire sans fin, un couloir sans issue, un cercle vicieux...Molly intervint :

"Je t'ai dit depuis le début que ton attitude était ridicule, Remus"

"Je ne suis pas ridicule" répondit Remus avec fermeté. "Tonks mérite quelqu'un qui soit jeune et sain."

"MAIS c'est toi qu'elle veut" objecta Molly en esquissant un sourire. "D'ailleurs, Remus...les hommes jeuns et sains ne le restent pas forcément."

Elle désigna d'un geste triste son fils étendu entre eux.

Remus, à cours d'arguments, déclara :

"Ce n'est pas...le moment d'en parler."

Il détourna les yeux d'un air égaré, ne voulant surtout pas croiser le regard de qui que ce soit, avant de rappeler :

"Dumbledore est mort..."

"Dumbledore aurait été plus heureux que quiconque de penser qu'il y a un peu plus d'amour dans le monde" dit sèchement le professeur
Mcgonagall.

Tout le monde resta un instant surpris : Mcgonagall parlant d'amour, prenant la défense de Tonks...?

A cet instant, Hagrid entra dans l'infirmerie et le sujet fut clos, au grand désarroi de Tonks dont l'envie de pleurer se vit décuplée.


Une fois qu'ils furent congédiés, Tonks sortit de Poudlard en marchant lentement et silencieusement.

Remus était non loin d'elle, fixant ses pieds.

"Je suppose qu'on est arrivé à la fin du chemin" murmura t-elle pensivement.

Remus s'arreta de marcher et se tourna vers elle. Elle prit la direction du lac.

"Qu'est-ce que tu veux dire par là ?"

"Tout ça va s'arreter. Tout ce qu'on a fait n'a servi à rien, tu te rends compte ?"

Remus la suivit.

"De quoi tu parles, Tonks ?"

"MAis de tout !" s'emporta t-elle soudainement en faisant volte face pour le regarder. "De tout, Remus."

Puis elle se laissa tomber sur le sol, trempant ses pieds dans le lac.

Après un moment d'hésitation, Remus s'assit à ses cotés.

"Bien sur que non. Il nous reste l'Ordre. Nous devons pas perdre notre combativité, Dumbledore ne l'aurait surtout pas voulu."

"Il nous reste l'Ordre ? Tu plaisantes, Remus...? Qu'est-ce qu'il en reste, de l'ordre...? Le meneur n'est plus de ce monde. Le membre le plus important, le pivot, l'espion, n'était qu'un traitre. Notre gardien du secret est mort. Et qui s'occupera de la formation de Harry ?Ce garçon a atteint un niveau qui nous dépasse tous, mais qui est loin d'etre suffisant pour battre Tu sais Qui... Il ne nous reste plus rien. RIEN."

Remus soupira, puis enfonça à son tour ses pieds dans l'eau. Il hésita un long moment, puis passa un bras autour des épaules de Tonks pour la réconforter.

"J'aurais aimé qu'il me reste toi" confia t-elle doucement.

Il ne dit rien. Elle reprit précipitamment,dans un dernier espoir :

"Peut-etre devrions nous en profiter, Remus. Qui sait où nous serons l'instant d'après ? Nous n'aurons peut-etre plus jamais l'occasion d'etre là, tous les deux..."

"Tonks, s'il te plait. Ne reviens pas sur ce sujet..."

"Mais je suis obligée, Remus ! Tu ne te rends pas compte combien je t'aime...Tu crois que c'est un jeu d'enfant ? Je souffre, Remus ! Terriblement..."

Il retira son bras.

"Nous en avons déjà trop parlé."

Puis il se releva.

Tonks se sentit bouillir.

« Et voilà, tu recommences… »

« Recommence QUOI ? »

« A FUIR ! Voilà TOUT ce que tu sais faire, Remus ! Fuir, encore et encore… J'aurais mérité d'être à gryffondor bien plus que toi ! Et tu penses tenir combien de temps, comme ça ? Tu penses aller où ? Tu penses que ça va nous mener où ? On peut savoir ? Expose moi tes projets, vas-y, que je puisse faire la même chose ! »

« C'est ridicu… »

« A chaque fois que j'ouvre la bouche, c'est ridicule ! Bien sur que c'est ridicule ! Arrête de tout rejeter la faute sur moi, s'il y en a un qui est stupide, ici, c'est bien toi ! Tu agis comme un gamin, tout en prétendant être trop vieux pour moi… »

« To… »

Elle eut un grognement de rage qui interrompit Remus avant même qu'il n'ait le temps de dire quoique ce soit.

« REMUS. »

Elle laissa, pour la première fois, un lourd silence s'installer. Une trêve, un repos. Une pause. Le calme avant la tempete ? Non...

Elle soupira profondément, jeta un coup d'œil à ses pieds. Elle semblait pensive, ou gênée de s'être emportée ainsi. Ou peut-être qu'elle voyait que ses cris et emportements ne changeaient rien.

Elle releva les yeux vers lui, et se remit debout pour etre à sa hauteur.

« Remus…Regarde moi dans les yeux et dis moi simplement que tu ne m'aimes pas, et que c'est la seule et unique raison pour laquelle tu ne veux pas de moi. Fais le, Remus. Fais le, et je jure de ne plus jamais te reparler de ça. »

Sourcils froncés, partagée entre le défi et la crainte, elle se mit sur la pointe des pieds pour être sure qu'il ne pourrait pas échapper à son regard un seul instant.

Il ouvrit la bouche, captivé par son regard. Mais aucun son n'en sortit. Elle vit bien qu'il luttait de toutes ses forces, pour encore une fois trouver une réponse qui le tirerait d'affaire sans qu'il n'ait à dire la vérité, mais il ne parvint pas à articuler le moindre son.

Tonks comprit. Elle espérait que lui aussi.

Ils restèrent longtemps, ainsi.

Trop longtemps.

Peut-être une dizaine de minute. Peut-être des heures.

Tonks conclut leur conversation en l'embrassant brusquement.


Voilà pour cette fois. J'espère que ça vous a plu.

Vous avez du sentir qu'on approche vraiment de la fin, à présent... Encore un dernier chapitre...ou peut-etre deux...Et je pourrais enfin taper ce mot à trois lettres.

N'oubliez pas que si vous savez ce qu'il faudrait pourque ce chapitre, ou ma manière d'écrire en général soient améliorés, j'aimerais beaucoup recevoir vos commentaires.

Gros bisous à tous !