Chapitre 7


Je tourne la tête, vers la jeune femme et hoche la tête en souriant.

- C'est parfait… Et puis, je n'ai pas besoin de dormir. Ce lit me servira de bureau. Je ne demandais pas une si grande pièce, vous savez…

- Coontre-amiirale Domitille, fait lentement Kizaru en se penchant. Commeeent on faait alors ?

Je l'entends qui lui explique rapidement. Il me surveille jusqu'à minuit, puis vient le tour de l'amiral Akainu, de l'amiral Aokiji et elle et l'amiral en chef en personne pour les dernières heures. Waw. Ça s'est de l'organisation bien cadrée et stricte. J'observe la pièce meublée d'un lit double place de taille XXL, une armoire XXL, un canapé et enfin d'un bureau. Je les laisse discuter entre adultes et collègues pour m'avancer jusqu'au lit et m'asseoir dessus.

Je sens quelque chose qui tombe à ma droite, sur le lit. Je regarde et prend le minuscule sac à main qui vient juste d'apparaître. Je l'ouvre et regarde à l'intérieur. Quelques livres, des fioles et de quoi travailler pour quelques semaines… Je plonge mon bras dedans et fouille rapidement.

Mes vêtements ont été placés en premier dans ce sac, donc pas de problème.. Ils ont pensé à tout. Je sors un jean bleu, un tee-shirt blanc et une sweat bleu marine. Sans me préoccuper des deux autres qui semblent encore discuter de l'emploi du temps, et peut-être de négocier pour le jaune, je rentre dans une petite salle de bain pour me changer en vitesse. Je m'attache les cheveux à l'aide d'un élastique et ressors tranquillement.

Les deux protagonistes tournent simultanément la tête pour me regarder.

- Bah quoi ? Je n'allais pas rester dans mon uniforme. Ca aurait attiré les soupçons et les regards indiscrets des soldats... Si ce n'est pas déjà le cas.

Je ramasse le sac et replonge mon bras entier dedans, devant les yeux étonnés des marines. Ah ouais, la magie… C'est vrai qu'ils n'ont jamais vu quelqu'un faire de la magie, alors ils vont souvent faire une tête surprise.

Mhh… Ça promet des bêtises à leur faire pour juste passer un peu le temps. Je m'éclaircis la gorge et soupire.

- Ce sac a subi un sort d'extension… Cela permet d'augmenter la taille intérieure d'un objet sans en modifier la taille physique de manière à améliorer sa capacité de stockage. C'est plus pratique comme ça… Et en plus, si on change un peu le sortilège, on peut faire en sorte que seule, la personne à qui appartient le sac peut avoir accès à l'ensemble des objets à l'intérieur…

Sans complexe, je sors une fiole de sang et tous les livres et parchemins que j'étale sur le lit. J'ouvre un parchemin où le professeur Rogue me donne quelques indications : une fiole le matin, le midi et une le soir. Comme d'habitude quoi. Ah, et une lettre rouge …

Une beuglante ?! Génial… Il y a du public en plus…

- Vous devriez vous boucher les oreilles, c'est une beuglante…. Je ne sais pas de qui elle provient mais ça promet toujours des cris à vous déchirer les tympans…

Je l'attrape et l'ouvre délicatement avant qu'elle n'explose. Elle m'échappe des mains, et se transforme en une bouche qui vient à la hauteur de mon visage. D'abord, une voix mécanique annonce calmement :

- Cette beuglante est adressée à Mademoiselle Emily, élève à Poudlard, dans la maison Serpentard de la part de Molly Weasley.

Je grimace. Merde. Encore cette bonne femme… Son idiot de dernier gamin a dû aller se plaindre dans ces jupes comme à chaque fois. A moins que ce soit Potter qui ait lâché le morceau à la daronne de cette famille nombreuse. Tch.

- Tu as encore osée salle bécasse ! La première beuglante ne t'a pas suffi ! Je ne tolère pas qu'une garce dans ton genre, fasse la morale à l'un de mes fils ! Ron Weasley n'est sûrement pas un exemple mais tu n'en es pas un non plus ! Ron a le droit de fréquenter qui il veut et quand il veut ! Alors mêle toi de tes affaires et si tu refais la moindre remarque à mon Ron-chéri, tu auras à nouveau faire à moi ! Tu n'es pas la seule qui possède les avantages du préfet en chef alors reste loin de mes chéris ! J'espère que tu as compris, fille de mangemort

Puis, la lettre s'autodétruit devant mon visage impassible. C'était donc ça… Parce que monsieur Weasley est allé se plaindre à ma mômaaaan. Et dire que cet idiot est d'une famille de sang-pur, c'est en désolant. Je n'ai rien contre cette famille, et elle a quand même le don de m'énerver. Les deux jumeaux sont partis l'année dernière, et ont ouvert une boutique sur le chemin des Traverses… Une boutique de farces et attrapes… Et ils réussissent à gagner leurs vies avec ça.

Non, je ne suis pas jalouse, je les plains juste. Ils sont encore jeunes, et déjà sur le marché du travail. Bravo.

J'attrape les morceaux de la lettre et les fais disparaître.

Fille de mangemort…..

Pourquoi a-t-elle dit ça ? Je n'ai pas la moindre famille connue à ce jour… Enfin si… Mais les trois enseignants restent mes enseignants.

J'imagine que dans sa tête, tous les serpentards deviennent de dangereux criminels… Il va falloir qu'on règle nos problèmes un jour, et ça va chauffer… Je souffle et relève la tête. Ils font de trèèès drôles de têtes là.

- Il y a un problème pour que vous fassiez ces têtes ?


Du côté de la Marine,

Borsalino et Domitille ne s'étaient pas trop préoccupés d'Emily lorsqu'elle est partie dans la salle de bains. Cependant, lorsqu'ils la regardent de nouveau, une fois les plaintes de l'amiral jaune passées, ils la voient le bras entier enfoncé dans un sac qui vient d'on ne sait où. Ils stoppent net toute discussion et la scrutent. La sorcière les observe avec un regard qui semble moqueur et explique brièvement que le sac a été enchanté.
Ils soupirent donc mais se figent de nouveau après avoir vu une étrange lettre se mettre à parler puis s'autodétruire. Emily, quant à elle, ne semble pas plus préoccupée que cela, ayant plus l'air exaspérée qu'autre chose. Elle se tourne alors vers les deux marines et leur demande.

- Il y a un problème pour que vous fassiez ces têtes ?

Domitille est la première à reprendre conscience. Elle toussote légèrement et remonte ses lunettes, reprenant un visage impassible.

- Il faudrait éviter de recevoir ce genre de lettre pendant la nuit si possible.

Borsalino cligne plusieurs fois des yeux et la regarde, effaré.

- C'est tout ce que tu trouves à diiiiiire ?
- Je ne suis pas de nature curieuse amiral. Si cela vous intéresse, posez-lui des questions vous-même mais n'insistez pas si elle ne veut pas.
- Maaaaais...
- Qu'y a-t-il ?
- ... Cet horaaaire ne me convient paaaas.
- C'est ce qui convient le mieux à votre emploi du temps étant donné que vous disparaissez toute la journée.
- Maaais...
- Pensez-vous que j'ai tort ?
- ... Nooooon... D'accooooord.
- Bien, le problème est donc réglé. Je vais donc prévenir les autres amiraux. Veuillez accomplir correctement ce travail pour une fois.
- Mouaaais...
Domitille salue de nouveau Emily et sort de la chambre avant de se diriger vers les bureaux des amiraux. Elle entre d'abord dans celui du rouge et dit simplement
- Surveillance de la sorcière de minuit à six heures pour vous. L'horaire d'après est pour l'amiral Aokiji alors n'hésitez pas à aller le secouer.
Sans attendre une autre réponse qu'un vague grognement, elle ressort et entre dans le bureau du bleu se trouvant un peu plus loin. Comme d'ordinaire, ce dernier dort à point fermé et elle doit d'abord le secouer sans ménagement avant de pouvoir lui dicter les horaires. Kuzan se met alors à bailler.

- C'est... hum...
- ... Ennuyeux. J'en ai bien conscience mais les ordres sont les ordres. Respectez-les.

Elle regarde ensuite l'heure et sort rapidement. Elle a déjà perdu assez de temps avec tous ces bavardages. Elle soupire alors et accélère le pas. Ce n'est pas le moment de perdre du temps dans les couloirs.

De leur côté, les hauts gradés ont chacun leur souci. Sakazuki a du travail en plus, Sengoku est plus stressé, Borsalino s'ennuie et Kuzan... Kuzan dort profondément.
La jeune sorcière n'est là que depuis récemment et pour le moment tout est assez calme. Cependant les ennuis ne devraient pas tarder à arriver.