Chapitre 15


Je tourne la tête quand 5 coups puissants sont frappés à la porte. J'ai vu les trois amiraux, la contre-amirale donc logiquement…

- Entrez Amiral en Chef.

Je l'observe qui ouvre la porte et entre dans la pièce, le visage neutre. Il s'avance et s'arrête à quelques mètres de moi.

- Je suis celui qui est chargé de vous surveiller à partir de maintenant.

Je soupire.

- Merci… Je n'aurais jamais deviné… Qu'en est-il de ma demande … ?

- Elle est acceptée. Seulement, je tiens à te surveiller et le moindre écart de ta part jeune fille, mettant le quartier général en danger, te ramènera ici pour le temps indéterminé qu'il te reste ici.

- Je ne suis pas aussi incontrôlable que vos amiraux, soyez-en certain.

- Les amiraux sont tout à fait capables de se contrôler, reprend-t-il fermement.

- Comment expliquez-vous que lorsque l'on contrarie l'amiral Akainu, il se transformer en lave ? J'en ai eu l'expérience, et ce n'est pas le meilleur souvenir que j'ai de lui.

Je le vois qui fronce les sourcils, mais reste immobile face à moi. Il m'observe longuement et reprend la parole avec sa voix grave.

- Qu'est-il arrivé à tes yeux jeune fille ?

- J'ai mis des lentilles… Ça semble vous effrayer les yeux rouges alors voilà….

On s'observe mutuellement et il finit par pousser un soupir. Ça veut dire quoi ? Je l'énerve ? Je l'agace profondément ?

- Je ne sais pas déchiffrer les soupirs…. Ce n'est pas trop ma langue ça… Après, prenez ça comme vous voulez.

Il croise les bras, un peu vexé du ton que je prends. Je ne suis pas son soldat, donc on parle d'égal à égal. Qu'est-ce qu'il croit ?

- J'ai parlé un peu avec la contre-amirale tout à l'heure. Pas besoin de revenir sur le début de notre discussion… Une seule chose me titille l'esprit néanmoins. Quand nous sommes arrivés dans votre bureau, vous semblez en réunion avec vos trois amiraux et la contre-amirale… Vous deviez sûrement les mettre au courant, ce que je conçois évidemment. (Pause et rire nerveux) Je vous rassure, je n'ai pas eu plus de chance qu'eux pour comprendre la situation dans laquelle le directeur Albus Dumbledore m'envoyait. J'ai été convoqué 15 minutes avant notre arrivée chez vous, et je n'ai pas eu le droit de contester puisque j'ai été transplanté de force ici. Je crois que vous savez où je veux en venir. L'un comme l'autre, nous ignorons tout de la personne en face. Je crois qu'il est temps de recommencer à collaborer au sens propre du terme. Vous semblez avoir un lien très fort avec Dumbledore, et cela reflète de longues années d'amitié et de complicité entre vous deux. (Pause) Je ne vous demande pas de déballer tout ce qui s'est passé depuis votre rencontre, mais je reste néanmoins curieuse de la façon dont vous vous êtes rencontrés. C'est vrai… Vous êtes de deux mondes différents, comme vous et moi aujourd'hui. Libre à vous d'en parler si vous souhaitez. C'est donnant-donnant. Si vous désirez me poser des questions sur les sorciers, j'y répondrais tant que c'est dans mes cordes. Peut-être que ces informations peuvent intéresser vos soldats… A vous de voir si une réunion est possible ou non. (Pause) C'est la première chose que je souhaitais aborder. Ensuite, j'aimerai vraiment vous aider. Une alliance ce n'est pas ce qui est en train de se faire. Autant envoyer un de vos amiraux chez vous pour observer, mais il y a un risque qu'il soit blessé en cas d'attaque des mangemorts sur Pourdlard, ce que je ne souhaite pas, bien entendu. Voilà …

J'attends une réaction qui ne vient pas, même après 5 longues minutes d'attente. J'enchaîne alors.

- Sinon…. Je peux savoir ce que vous a dit le Vice-amiral Garp à mon sujet ? J'ai cru comprendre qu'il m'avait déjà vu…

- Garp a sûrement confondu avec quelqu'un d'autre…

- Il avait l'air certain pourtant, et j'ai bien lu dans ces yeux.

- Quoi … ?!

- C'est une de mes capacités, mais elle s'active que très rarement... Il était très sérieux, et ça m'a beaucoup surpris.. Je pense qu'il y a une part de vérité dans ce qu'il a raconté.

- Je vois…

- Peut-être faut-il demander à Albus Dumbledore ?

Je le regarde qui réfléchit longuement à ma proposition. Il a sûrement du travail, et son ami lui a un peu posé un cas.

- C'est une possibilité…

Je hoche la tête et me redresse pour m'étirer longuement. Il observe rapidement autour dans la pièce.

- Je n'ai rien cassé si c'est ce que vous cherchez..

- Mhh..

Toc toc.

Je sursaute littéralement, tandis que l'amiral en chef tourne brusquement la tête vers la fenêtre.

- Fumseck ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Je me lève rapidement et lui ouvre la fenêtre. Il s'engouffre dans la pièce en poussant un petit cri silencieux, et fait un rapide tour de la chambre avant de venir se poser sur mon épaule gauche. Je lui caresse lentement le plumage rouge feu tandis qu'il pousse doucement de doux ronronnements.

- Que m'apportes-tu … ?

Il me tend la patte et je décroche une enveloppe assez épaisse. Je l'ouvre rapidement et y trouve plusieurs lettres destinés à moi et à l'amiral en chef Sengoku.

- C'est bizarre… Dumbledore m'a envoyé une lettre et une autre vous est adressé… Comment savait-il ?

- C'est Albus, répond machinalement Sengoku.

Je le regarde fixement, tandis qu'il remarque son erreur.

- Ce lapsus veut tout dire…

- …

Je souris doucement et lui tend la lettre.

- Je ne ferais pas l'honneur de vous l'ouvrir…. Vous savez le faire je pense.

J'ouvre la mienne rapidement et lis le contenu.

Mademoiselle Emily,

J'espère que tout se passe bien à Marineford pour vous, et que vous entretenez de bonnes relations avec mon ami Sengoku et ces soldats. Je vous écris pour vous prévenir que le tournoi de Quidditch est toujours prévu, et que vous êtes fortement invité à y participer comme l'attrapeuse de l'équipe de Serpentard.

Les dates sont les suivantes :

Semaine 30 : Mercredi 14 décembre, à 14h, match contre Griffondor.

Votre équipe continuera dans le classement si elle gagne contre Griffondor.

Sur ce, je vous souhaite une excellente journée.

Cordialement,

Albus Dumbledore.

Je peux participer au tournoi ? Yes ! Je saute presque sur place, sous le regard médusé de l'amiral en chef Sengoku.

- Que se passe-t-il ?

- Hum. Désolé… Je vais m'absenter un jour pour un jeu de notre école….

- Ce n'était pas prévu..

- C'est le directeur qui m'autorise à y aller.

Il soupire et ouvre sa lettre à son tour qu'il parcourt rapidement du regard.

Mon cher Sengoku,

J'espère que la jeune Emily n'est pas trop indiscrète et qu'elle ne te pose pas de problème. Si c'est le cas, n'hésite pas à m'envoyer des lettres. J'ai oublié de te préciser que tu le pouvais grâce à Fumseck. Donne-lui les lettres, il connait le chemin. Si je t'écris cette lettre, ce n'est pas pour de bonnes nouvelles je crains.

Mon bureau a été fouillé, et un certain dossier a été volé. Malheureusement, ce dossier continent certains documents qui concernent la jeune Emily. Je pense que ce sont des élèves affiliés aux mangemorts qui ont pénétré mon bureau. J'aimerais te présenter le reste du dossier précieusement gardé à toi, seul

Envoie-moi ta réponse rapidement.

Albus Dumbledore.

- Amiral Sengoku ? Tout va bien ?


Du côté de la Marine,

Sengoku plie la lettre et la range dans une poche.

- Oui... Tout va bien.

Emily semble sceptique mais décide de ne rien demander de plus, pour le moment du moins, trop heureuse de pouvoir retourner dans son monde afin de jouer le match. L'amiral en Chef griffonne rapidement un mot et le donne au phénix qui s'envole aussitôt, disparaissant dans le ciel. Sengoku appelle ensuite Domitille. Celle-ci arrive rapidement et attend les ordres de son supérieur.

- Trouve-moi quelqu'un pour prendre en charge la surveillance à ma place. J'ai des choses urgentes à faire

Domitille semble réfléchir un instant puis prend la parole.

- Impossible amiral en Chef. Aucun gradé n'est disponible pour le moment et je doute qu'un simple soldat convienne à cette tâche.

Sengoku se pince l'arête du nez.

- C'est bien ma veine... Demande à Borsalino de venir.

- Mais...

- Je doute qu'il travaille réellement. Il n'y a donc que lui, à moins que tu veuilles reprendre la surveillance.

Domitille soupire mais hoche négativement la tête.

- Je préfèrerai éviter.

- Bien. Amène-le alors.

Elle hoche la tête et repart pour revenir rapidement, l'amiral jaune sur ses talons.

- Il y a un problèèèème ?

- Aucun Borsalino. Tu reprends juste la surveillance maintenant.

- Mais pourquooooi ?

- Tu n'as pas besoin de connaitre une quelconque raison.

Sans rien rajouter de plus, l'amiral en Chef sort de la chambre, laissant les deux marines et la sorcière. Domitille fait demi-tour mais se fait stopper par l'amiral jaune.

- Tu veux pas prendre ma plaaaace ?

- ... Je suis occupée.

- Moi aussiii.

- Vous étiez en train de dormir quand je suis arrivée.

- Je faisais une paaaaause.

- ... Personne ne croira ça, amiral Kizaru.

Borsalino ouvre de nouveau la bouche mais se ravise et fait la moue, ne trouvant plus d'arguments. Emily, en voyant la scène, soupire.

- Vous pouvez me laisser sinon.

Les deux se tournent vers la sorcière puis Kizaru regarde de nouveau Domitille avec espoir.

- Non. Les ordres sont les ordres.

Son ton est catégorique, faisant bouder davantage Borsalino. Ce dernier sort donc de la chambre et s'assoit contre le mur en croisant les bras. Domitille lève les yeux au ciel puis sort sa montre avant de pester et de rapidement partir, sans un regard pour la sorcière. Elle marche rapidement mais croise en chemin Garp qui se place en plein milieu du couloir pour l'attraper. Domitille s'oblige donc à s'arrêter puis observe le vice-amiral se pencher vers elle et parler en tentant vainement d'être discret.

- Sengoku surveille encore la chambre ?

- En quoi cela vous concerne ?

- S'il te plait Domitille. Je veux y retourner.

La contre-amirale le regarde puis souffle.

- Elle est toujours surveillée, comme depuis son arrivée, mais plus par l'amiral en Chef.

- Cool ! Merci Domitille !

Il contourne Domitille et marche d'un pas décidé, semblant ravi, permettant ainsi à la contre-amirale de retourner à ses affaires.