Chapitre 18
Marijoa... Le nom résonne encore dans ma tête. J'ai entendu l'amiral Kizaru me poser une question, mais elle est passée à des kilomètres de moi. La migraine est revenue un instant, mais qu'une demi-seconde.. Je regarde autour de moi. Je suis à nouveau seule dans la chambre. C'est la contre-amirale qui a parlé d'aller là-bas. L'amiral est devant la porte, mais il n'est pas seul... Garp... Ce vieux est avec lui.. Je l'entends dire qu'il attend que je me calme pour me parler. Je n'ai pas envie de lui parler moi. Qu'il aille en enfer. Mais ma curiosité me pousse à aller demander à des informations à l'amiral. Je m'avance jusqu'à la porte et les écoute avant que le silence ne revienne. Mais cet amiral est vraiment faignant... Gentil mais voilà..
Je souffle et ouvre la porte. Les deux marines tournent simultanément la tête et je vois le vice-amiral qui ouvre la porte pour encore me hurler dessus, mais l'amiral lève une main pour le faire taire. Je le remercie d'un simple hochement de la tête et reste immobile, un peu embêtée.
- Amiral... Vous pouvez m'en dire plus sur ... Marijoa ?
- Et moi, salle mioche ?! Tu m'ignores ?
Je le fusille du regard, sans broncher davantage.
- Je préfère en effet, vous ignorer... Que ce soit clair... Je ne vous ai jamais vu par le passé, et je ne suis pas ici pour me faire agresser par un vice-amiral sénile à la mémoire défaillante visiblement...
- Huuum...
- Désolé amiral... Il l'avait cherché cette fois-ci...
Je m'assois à mon tour aux côtés de l'amiral, en restant bien attentive au moindre fait et geste du vice-amiral.
A Poudlard,
Sengoku observe avec gravité le directeur et son ami Albus Dumbledore. Un meurtre ? A Marijoa ? Comment se faisait-il qu'il n'était au courant de rien ? Il voyait souvent le conseil des 5 étoiles, et jamais il n'a entendu une telle affaire. Ce serait un véritable scandale dans le monde entier...
- Tu es lancé de toute manière... Et nous avons déjà perdu assez de temps...
- Je vois... Tu sembles néanmoins un peu remonté, n'est-ce pas ?
- Bien sûr que je le suis, Albus ! Je suis l'amiral en chef de la marine depuis de nombreuses années, et j'apprends qu'un crime a eu lieu peut-être devant mes yeux et m'a été dissimulé ! Et je l'apprends que maintenant par un ...
- Un vieillard sénile ... ? propose doucement Dumbledore. On me le dit souvent... Vous avez sûrement tous raison... Je devrais prendre ma retraite, mais tant que Voldemort est vivant, je ne compte pas quitter Poudlard.
Sengoku a un moment de recul face au regard sévère de l'homme en face de lui. Il hoche la tête et l'observe longuement, qui se caresse la barbe en soupirant.
- Passons aux choses sérieuses... Malheureusement, il y a bien eu un meurtre à Marijoa il y a de cela exactement 20 ans.. (Pause) Un mercredi si je me souviens bien... Une seule famille est restée dans ces appartements ce jour-là.. Et ils étaient seuls, sans leur majordome qui était parti faire des courses. J'ai vite appris qu'il ne fallait pas parler d'esclave. La famille n'en possédait pas d'après le conseil ce qui est surprenant de la part de nobles mondiaux, tu ne crois pas ?
- En effet...
- Le majordome était une femme et elle s'occupait de la fille unique des deux nobles mondiaux. Leurs noms sont respectivement Monsieur Suzaku Chanel et Madame Aimi Chanel. Ils étaient mariés, et parents...
- Chanel ... ? Ce nom m'est familier...
Cette fois, le directeur est surpris. L'histoire n'est pas récente, et son ami semble avoir quelques difficultés à se souvenir de leur rencontre, mais d'un nom, il y arrive sans problème...
- Oh... Ce sont des nobles mondiaux, alors peut-être as-tu déjà eu affaire à eux... Pour les protéger sans doute. Hum.. Je disais donc...
- Chanel, marmonne Sengoku, déjà perdu dans ces pensées. Peut-être que Garp pourrait m'aider... Il a une meilleure mémoire que moi.. Et il semble avoir reconnu la jeune Emily...
- Que s'est-il passé par ailleurs ? s'enquit Dumbledore.
- Nous n'avions pas mis mon vieil ami Garp au courant de la visite de la jeune femme dans la base, et par hasard, il l'a rencontré dans la bibliothèque dans laquelle, ton élève est allée sans autorisation. Par son apparence, il l'a prise pour un fantôme, et il m'a clairement dit qu'elle ne lui était pas totalement inconnue. Qu'il l'avait déjà rencontré dans le passé
- Oh... Cela a dû te mettre la puce à l'oreille alors...
- ... La puce à quoi ? Que racontes-tu Albus ?
- C'est une expression mon cher Sengoku.. Cela signifie que tu te doutais de quelque chose après qu'il t'ait raconté cela...
- Ah... Oui oui.. Garp a beaucoup d'imagination mais, il m'a annoncé ça d'une façon tellement sérieuse que j'en suis encore surpris...
- C'est un problème... Mais c'est à toi de décider s'il est digne de connaître l'histoire...
- J'en discuterais avec lui. Continue..
- Merci... La jeune demoiselle Emily est, comme tu l'as compris de ton monde, et elle fait partie des nobles mondiaux... Elle est l'unique et dernière héritière de la famille Chanel. Elle n'en a aucun souvenir, et c'est pour cela que je suis là. Cette jeune fille doit se marier le jour de ces 25 ans à Marijoa même avec un noble de son rang. C'est dans quelques mois seulement Sengoku... Le temps me presse fortement. D'apparence, elle semble en avoir 19 ans, mais selon sa réelle date de naissance, elle a en réalité 24 ans... Et le 19 septembre prochain. Elle va se marier.
Pendant ce temps...
-Doooonc... Tu veux en savoir plus sur Marijoaaa ?
Emily hoche la tête, attendant la suite.
- Il n'y a pas grand chooose à dire dessuuus. Comme je l'ai dit plus tôôôt, c'est le quartier général du Gouvernement Mondiaaal et l'endroit où vivent les Dragons Céleeestes.
- Des Dragons Célestes ?
- C'est cooomme ça que sont appelés les nobles mondiaaaux. Ce sont des personnes qui se crooient au-dessus de tout le monde et qui sont intouchaaables.
La sorcière semble intriguée et demande donc :
- Pourquoi sont-ils intouchables ?
- Eh bien un amiral est envoyé au moindre problèèème. Du coup tout le monde baisse les yeeeux et s'agenouille devant eux par peur d'être tué juste pour avoir regardé de traveers un Dragooon Céleste.
- Mais... ce ne sont pas vous les amiraux ?
- Siiii.
- Et vous acceptez d'y aller ? De massacrer des innocents ?
L'amiral jaune fronce les sourcils et prend un air sérieux, perdant par la même occasion la lenteur dans sa voix.
- Ce n'est pas comme si nous avions le choix, gamine. La marine est la force militaire du Gouvernement Mondial.
Emily se lève, semblant révoltée.
- Mais quel est le rapport avec les Dragons Célestes ?! Et qu'ont-ils fait pour avoir autant de privilèges ?!
Garp, qui n'avait fait qu'écouter en mangeant des gâteaux sortis d'on ne sait où, finit son paquet et soupire.
- Eh la mioche, faut que tu comprennes que les Dragons Célestes sont les descendants des fondateurs du Gouvernement Mondial. C'est pas juste, mais c'est que pour ça qu'ils ont le droit de tout faire, même d'avoir des esclaves.
- Ils ont des esclaves en plus ?!
- Vous n'étiez pas obligés de lui dire ça, vice-amiral Garp.
- Bah, faut bien qu'elle le sache ! Ces types se croient tout permis alors j'ai le droit de me plaindre d'eux !
Borsalino le regarde puis reprend son air calme et tranquille avant de s'adosser de nouveau contre le mur.
- ... C'est vrai que même Sakazukiii n'aime pas devoir régler leurs « problèèèmes ». Et pourtant il n'a pas vraiment de scrupule tant que ça aide sa « Justice Absoluuuue ».
La jeune sorcière allait demander autre chose lorsqu'elle est coupée par la sonnerie d'un denden. Borsalino sort alors un denden doré.
-Mushi mushii ?... Mushi mushiii ? Il y a quelqu'un ?
Garp le regarde, incrédule.
-... Borsalino... Ca c'est le denden pour le Buster Call.
-Ah ouiiiii.
Il en sort alors un autre et le regarde.
-Aaaaah... C'est pas moi qu'on appeeeelle.
-Bah qui c'est alors ?
C'est au tour de Borsalino de le fixer.
-Le voootre nooon ?
-Hein ?... Ah oui !
Il saisit donc son denden, décroche et s'exclame :
-Ouais ?! C'est qui ?!
-Vous devriez calmer votre petit-fils. Ils sont furieux à Marijoa.
-Oh, Domitille ? Tu parles de quoi ?
-Lisez le journal.
Elle raccroche aussitôt, laissant le vice-amiral dans l'incompréhension.
- Il a faaaait quoi cette fooois ?
- Baaah. Autant lire le journal pour une fois.
