Chapitre 19

Toujours debout, j'observe un soldat qui vient rapidement donner un journal au vice-amiral Garp qui baille avant de l'ouvrir. Moi ainsi que l'amiral attendons une réaction qui ne tarde pas.

- Bwahahaha ! Sengoku va faire une de ces têtes encore !

- Que s'est-il paaassé avec votre petit-fiils cette foois ? fait lentement l'amiral en le regardant par-dessus les lunettes dorées.

- Il a attaqué Enies Lobby pour sauver.. oh...

Garp s'arrête dans sa phrase et continue sa lecture avec gravité.

- Saaauver quiii ?

- Nico Robin... L'archéologue d'Ohara... Qu'est-ce qui lui passe par la tête ? Cette femme est dangereuse...

- Ca voous étonne encoore ? Ca faait un moomeent..

- Mais qu'il aille la secourir à Enies Lobby, Borsalino ! Ce n'est pas n'importe quelle île ! Et elle n'est pas loin de Marineford en plus ! Ohh, je vais aller lui botter les fesses pour lui apprendre !

Le vice-amiral se relève avec rapidité et me pointe du doigt.

- Que tu le veuilles ou non, faut qu'on parle salle mioche !

- Et je vous réponds la même chose, ne comptez pas sur moi.

Il grogne quelque chose d'incompréhensible, et part vers l'extérieur pour rejoindre son petit-fils. L'amiral soupire longuement.

- Quelle faaaamillle...

- Qu'est-ce que Enies Lobby ?

- Ma paaarole... Tu es bien curieeuse...

- Désolé...

- Maais je vaais te répoondre gamiine... Emines Lobby est une île de la maarine non loin d'icii... On l'appelle aussiiii... L'île Judiciaaire paarce que les pluus graands piirates y soont jugéés... Comme Nico Robiin.

- Qui est-ce ...?

- Une femme bieen daaangereeuse... Elle désire connaître l'hiistoire de notre moonde...

- C'est un crime ?

- Ouii.

Le visage fermé de l'amiral me surprend un instant. En quoi la curiosité est-elle un crime ? Vraiment bizarre ici...

- D'accord... J'adore l'histoire moi, donc je suis une criminelle pour vous... ?

- ... C'eest différeeent..

- Mouais.. Revenons sur ces fameux dragons célestes... Etant donné que vous êtes un amiral, vous devez souvent vous déplacer pour eux. Le grade d'amiral est très prestigieux. Ca pourrait donner une belle image à votre travail, mais en êtes-vous satisfait ?

- Heeein ?

- Pour faire plus simple... Est-ce vous aimez votre travail en étant qu'amiral de la marine ? C'est une question toute bête... J'imagine que ca doit quand même jouer sur votre façon de faire régner la justice... Et votre état de santé aussi.. Ce n'est pas donné à tout le monde de tuer facilement des hommes, des femmes ou des enfants qui ont eu le malheur de relever la tête trop tôt...

A Poudlard,

- Je ne comprends pas... Si... la jeune étudiante que tu as amenée, est l'héritière de ces nobles mondiaux... Comment est-elle arrivée chez toi, dans ton monde et dans ton école ? bredouille Sengoku, perdu.

- Le conseil m'avait convoqué pour cela.. La jeune fille n'avait que 5 ans quand son père, Suzaku Chanel a assassiné sa femme, Aimi Chanel. Les circonstances du drame sont floues, même après tout ce temps.. Le peu d'éléments dont j'ai connaissance se résume à cette phrase : une dispute a éclaté entre les deux, et s'en suivit la mort de Mme Chanel, de plusieurs balles de fusil dans la poitrine. Nous ignorons le sujet de cette dispute, mais beaucoup de rumeurs circulaient sur la fidélité des deux époux ...

- Cela n'explique pas comment elle est ...

- J'y arrive. Suite à la réunion... J'ai rencontré la jeune orpheline...

Le directeur prend une nouvelle fiole contenant de précieux souvenirs, qu'il verse dans la pensine. Les deux hommes se penchent et atterrissent dans une petite pièce claire, avec une ouverture laissant entrer de faibles rayons de lumière, et une porte de bois. Les deux hommes arrivent derrière un miroir sans tain. La pièce ne possède aucune lumière, et elle est étrangement vide et silencieuse.

- Où sommes-nous ?

- Sous Marijoa... Regarde en face Sengoku.

Ce dernier tourne la tête et regarde à travers l'étrange miroir. Derrière celui-ci se trouve une autre pièce légèrement éclairé. Une petite chambre avec un lit, un bureau, une chaise et un plateau repas vide sur le sol.

- On dirait que quelqu'un vit là...

Puis, une ombre s'avance dans la lumière de la chambre. Une jolie petite fille d'environ 5 ans qui regarde fixement le miroir. Dumbledore observe la réaction de son ami, qui s'est immobilisé tandis qu'il fixe le petit corps en face de lui. Puis, la porte de la chambre s'ouvre sur Albus Dumbledore plus jeune. Il s'avance et la porte se referme derrière lui.

- Bonjour Emily...

- ...

- Je suis là pour te parler... Je suis celui qui va s'occuper de toi désormais...

- Qui êtes-vous ?

- Albus Dumbledore...

- Connais pas.

Sengoku tourne la tête vers l'actuel Dumbledore à ces côtés qui hausse les épaules.

- Elle était un peu froide et distante après l'incident... Elle a été témoin de toute la scène du crime...

La scène devient floue, et les deux hommes reviennent dans le bureau à Pourdlard. Dumbledore s'assoit alors dans son fauteuil et fait apparaître un fauteuil adapté à son ami, qui s'y assoit sans un mot.

- Après cette discussion, je suis revenu ici pour y réfléchir. Ce n'est pas dans mes habitudes de prendre une décision en si peu de temps, mais le conseil des Anciens ne me donnait pas le choix. Alors j'ai accepté de la prendre avec moi. Je l'ai placé dans un orphelinat non loin de Poudlard afin de pouvoir m'y rendre à mon gré et sans que l'on me pose des questions. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme je l'avait prévu. A la veille de ces 11 ans, elle a été mordue par un vampire affamé comme tu le sais. Cela est encore un secret pour le conseil, mais plus pour longtemps. Je suis convoqué dans une semaine à Marijoa pour les informer... As-tu des questions ou des remarques à me faire ? Je pense qu'elles ne doivent pas manquer, n'est-ce pas ?

Pendant ce temps, à Marineford,

Borsalino soupire.

- Ce n'est pas sii simple gamiiiine.
- Ca n'a rien de compliqué.
- Siiii. Bien évidemment que j'aime mon travaaail. Mais parfois ça implique de devooir faire quelque chose qui ne nous plaît pas forceeement. Et tout caaa change bien la vision de la justiiice... même si de baaase, personne n'a la même visiooon...

Il se lève ensuite et regarde autour.

- Booon. Il me faut un café maintenaaant. Tu reeestes dans ta chambre gamiine.
- Mais...
- Je te faaais assez confiance pour te laisseeer.

L'amiral jaune met ses mains dans ses poches et part tranquillement.

A Marijoa...

- Si même le CP9 ne peut pas arrêter une simple bande de pirates et exécuter un de leurs membres, où va le monde?
- Ne rejetez pas la faute sur le Cipher Pol 9. Individuellement, chaque membre est probablement bien plus fort que vous.

Les agents du Gouvernement qui parlaient entre eux sursautent et se tournent. En reconnaissant la personne qui a parlé, ils déglutissent.

- Contre-amirale Domitille... Votre avis n'a pas été demandé.
- Évitez donc de crier le vôtre sur tous les toits.

Elle repart mais se fait stopper par un des agents.

- L'amiral en chef Sengoku compte au moins prendre ses responsabilités ? Après tout le Buster Call est commandé par des membres de la marine et à cause d'eux, Enies Lobby est détruite.

Domitille regarde l'heure et remonte ses lunettes.

- Quelqu'un a appuyé sur le denden doré depuis cette île. Ils n'ont fait que suivre les ordres.
- Oh c'est vrai. J'oubliais que vous n'êtes que des chiens.

La contre-amirale baisse légèrement ses lunettes pour regarder le soldat par-dessus. Elle note ensuite brièvement quelque chose et le contourne. Ce dernier, vexé, tente de l'attraper mais elle le stoppe aussitôt en parlant.

- Souhaitez-vous que je rajoute "violence envers autrui" en plus de vos nombreuses tentatives de corruption ?
- Qu...

Elle ne rajoute rien d'autre et s'éloigne. Elle marche rapidement dans les couloirs mais s'arrête soudainement, se rappelant quelque chose. Elle sort alors son denden et appelle. Après quelques sonneries, la voix agacée de l'amiral en chef finit par répondre.

- Qu'y a-t-il? Je suis occupé...
- Avec le directeur de Poudlard. C'est pour cela que j'aimerais que vous lui demandiez des livres à propos de son monde pour que je puisse en savoir plus.

Le denden fait un instant une mine surprise avant de soupirer.

- Tu as attendu que je sois parti, en sachant que je serais occupé, pour me demander afin d'être sûre que je ne refuse pas.
- Affirmatif.
- ... Très bien. Je lui demanderai s'il le veut.

Il raccroche aussitôt, faisant légèrement sourire Domitille. Elle se reprend cependant rapidement et traverse rapidement les nombreux couloirs de Marijoa tout en évitant le plus possible les Dragons Célestes. Ce n'était pas le moment de perdre du temps en se prosternant.

Sachez que j'écris le 52ème chapitre actuellement.

Postez des petits com's :( ! Que je sache si ca plait ou non !

Des bisous sains !

Chesca-Shan