Chapitre 20
Je retourne dans la chambre, un peu la tête ailleurs. Etrange façon de voir la chose. Je regarde autour de moi, un peu abandonnée à moi-même. Je m'assois sur le lit, et prend un de mes gros manuels. Je caresse doucement la couverture abimée du livre. Il est temps que je me remette au travail maintenant. Rentrer dans la prestigieuse école des aurors n'est pas encore gagné ! Je m'allonge finalement à plein ventre sur le lit, plongée dans le vieux livre et tente de comprendre les différents mécanismes du processus de transformation pour devenir un Animagus. Il faut d'abord savoir quel animal je souhaite devenir, et celui que je risque de devenir en rapport avec mon caractère. Souvent, c'est celui qui correspond à notre mode de vie qui prend le dessus, et une fois choisi, c'est à vie, malheureusement. Donc, la première étape de la réflexion est primordiale. Je souhaite devenir plutôt un félin.. Je ne sais pas encore lequel, mais ça viendra... Un félin puissant avec des griffes tueuses... et rapide comme l'éclair ! Bon, et celui qui va correspondre à mon vrai moi... Sans doute, un animal dangereux... Le serpent...
Hors de question que je devienne ce petit machin rampant au sol, et qui effraie tout le monde. Je suis déjà assez repoussante par mon aspect vampirique, donc pas besoin d'en rajouter. Je pousse un long soupire et tourne lentement les différents pages en lisant en un éclair. Ennuyant tout ça..
- Huum...
Je relève les yeux, et vois l'amiral appuyé contre la porte ouverte, une tasse de café à la main.
- Que faais-tuu ?
- Je m'efforce de trouver l'animal qui me correspond le plus...
- Heein ? Pourquoi faaire ?
- Je désire devenir une Animagus... Et avant que vous ne posiez la question, c'est une faculté de se transformer en un animal.. C'est plutôt pratique...
- Praatique... Sinon tu aas d'autrees queeestions ?
- Une seule.. Comment se fait-il que vous soyez amiral ? Je ne suis pas du genre à juger sur l'apparence, mais jusque-là, vous m'avez donné une impression de quelqu'un de mou, et de paresseux... Ne le prenez pas mal hein... C'est juste ... voilà quoi... Juste une remarque comme ça...
Je m'écrase un peu. J'ai une tendance presque suicidaire, mais vu qu'on se fait mutuellement confiance, peut-être que je ne vais pas mourir aujourd'hui... Et pas de sa main... Il reste sans bouger sur l'instant, puis je le vois qui sourit de manière très effrayante, du genre psychopathe, les yeux brillants derrière les lunettes dorées. Je l'observe sans comprendre, puis je le vois qui s'avance lentement, en traînant le pied. Mamma mia.. J'ai déclenché quoi là ?
A Poudlard,
- Quoi ?! Prévenir Marijoa que l'une des leurs est vivante et sous ma responsabilité ?! Tu ne sais pas ce que je risque Albus ! tonne violemment Sengoku. Sais-tu au moins de quoi le gouvernement est réellement capable ?! Je suis peut-être l'amiral en chef de la marine, mais je ne suis pas protégé pour autant contre les membres du gouvernement !
- Que me proposes-tu alors ? Que je taise ces informations ?
- C'est le plus sage, Albus.
Le directeur observe son ami, l'amiral en chef Sengoku par-dessus ces lunettes. Ce dernier est en colère, tendu, une veine sur la tempe. Dumbledore souffle et lève les mains en signe de défaite.
- Je tâcherai de ne faire aucune gaffe...
- Bien. Je n'ai aucune question à te poser. Juste une faveur. La contre-amirale Domitille a demandé s'il était possible d'avoir des livres sur ton monde..
- C'est faisable... Je vais te trouver ça le plus rapidement possible, et je te les envoie immédiatement.
- Merci... Albus. J'aimerais rentrer maintenant... J'ai beaucoup d'informations à digérer...
- Bien entendu.
Les deux hommes se lèvent en même temps, et Albus s'avance pour tendre son bras. Sengoku le prend et les deux disparaissent dans un plop rapide avant de réapparaître dans le bureau, à Marineford. La chèvre pousse un petit cri effrayé et continue de mâcher peureusement des papiers arrachés à un dossier. Un bref instant de gêne sépare les deux hommes, qui se lâchent. Dumbledore le regarde inquiet du silence pesant.
- Je ne doute pas que ces informations ont pu déclencher une certaine inquiétude chez toi... Si la jeune Emily doit en vouloir à quelqu'un de lui cacher ces informations, j'en porterais l'entière responsabilité. Je vais te faciliter la tâche... Emily est l'une des joueuses de notre sport préféré le Quidditch. Je ne vais pas t'embrouiller plus l'esprit avec les règles de ce jeu... Je vais aller la chercher, et ainsi tu auras le champ libre pour reprendre tes esprits...
- Oui oui... Je vais t'accompagner... La règle s'applique à toi aussi. Pas d'inconnu dans la base...
- Je comprends... Mais je suis un vieil ami quand même...
- Pas d'exception, Albus.
Albus soupire mais abdique. Les deux vieux amis sortent donc du bureau de l'amiral en Chef. Sengoku est tendu et son visage semble encore plus sévère que d'ordinaire. Les soldats changent donc tous immédiatement de couloir dès qu'ils le voient. Albus, remarquant le manège des soldats, observe son ami.
- Tu devrais te détendre un peu Sengoku. Tu effraies tes soldats.
- S'ils ont peur pour si peu, ils ne sont pas aptes à se battre correctement.
- Toujours aussi intransigeant à ce que je vois. Tu n'as pas changé depuis le temps.
- Sûrement mais c'est de cette façon que je suis devenu amiral en Chef.
- Je n'en doute pas.
Les dirigeants de leur bâtiment respectif arrivent devant la chambre de la jeune sorcière. Ils remarquent alors que la porte est ouverte et regardent à l'intérieur. Ils découvrent Emily sur le lit, une goutte sur la tempe, tandis que l'amiral jaune se trouve à quelques pas, un air qu'on pourrait qualifier d'effrayant sur son visage.
- Amiral Kizaru. Pourrais-je savoir ce que tu fabriques?
Borsalino s'arrête et tourne la tête.
- Amiral en Cheeef. Vous êtes de retooour. Je comptais juste lui montreeer la raison pour laquelle je suis amiraaaal.
- Pourquoi donc?
- Elle me l'a demaaaandé.
Sengoku se tourne alors vers Emily qui semble légèrement s'écraser. Dumbledore hausse un sourcil mais ne fait aucun commentaire dessus. Il se contente simplement de parler à Emily.
- Emily. Je te ramène pour le match de Quidditch.
- Le Quiddiiitch ?
Kizaru semble curieux mais Emily se contente de répondre.
- Un sport sorcier.
La sorcière se lève aussitôt après, désireuse de s'éloigner de l'amiral. Elle arrive devant Dumbledore et attend. Le directeur de Poudlard se tourne vers son ami.
- Bien. Je vous laisse alors. Réfléchis posément à ce que nous avons parlé.
- J'y tacherai.
Dumbledore tend son bras et Emily le prend rapidement. Kizaru les regarde en reprenant son sourire de simplet alors qu'ils disparaissent. Une fois parti, Sengoku soupire et fait demi-tour. Borsalino le regarde puis le suit.
- Vous auriez pu demandeeer à quelqu'un d'autre de s'en occupeeeer.
L'amiral en Chef ignore sa phrase et demande:
- Où se trouve Domitille? Je ne sens pas sa présence dans la base.
- Elle est à Marijoaaa.
Sengoku s'arrête aussitôt et tourne la tête.
- Quoi? Pourquoi y est-elle?
- Le petit-fils de Gaaarp a fait des siennes et elle est partiiie calmer les tensiooons.
Le bouddha soupire et se masse les tempes.
- Quelle famille...
Il rentre dans son bureau et s'assoit.
- Qu'a fait Mugiwara no Luffy?
- ... Il a attaqué Enies Lobbyyy.
- Quoi?!
Sengoku semble exaspéré.
- Comme s'il n'y avait pas assez de problème.
- C'est pas toooout. Enies Lobby a été détruit par un Buster Caaaall.
Une veine apparaît sur sa tempe.
-Qui est l'imbécile qui a fait ca?!
- ... Je sais paaaas. Tout doit être dans un dossieeer.
- Tu devrais mieux te renseigner quand il s'agit de cas aussi grave.
- Ca m'intéresse paaas et c'est pas à moi de chercheeer.
Sengoku le fixe, exaspéré par sa nonchalance.
