Chapitre 27
- Vous aveez enteendu... Dehoors...
- D'accord.. Je vous laisse l'aider à se retransformer alors ? réplique Tonks en croisant les bras.
- T'ees chiiaante gamiine..
- La gamine peut vous foutre une raclée rapidement, papy, grogne Tonks. Et je ne vous permets pas de me tutoyer... Je suis une femme mariée, donc un peu de respect...
J'observe à ma place, couchée sur le sol, l'échange de regard entre Tonks et l'amiral jaune. Ils sont têtus tous les deux, difficiles de départager à ce niveau. Je me relève doucement avec un miaulement agacé et la queue battante pour me faire entendre.
- Ce n'est pas comme ça que l'alliance fonctionnera mieux amiral. Veuillez baisser d'un ton et vous renseigner à qui vous parler... Vous avez l'élite de notre société devant vous, alors on se calme.
Tonks, l'amiral et la contre-amirale me regardent d'un seul et même regard perçant avant que je ne sois attrapé et câliné par celle aux cheveux roses. Ah non !
- Tu as tous les dons pour devenir aurors ma grande !
- Hein ?! Qu'est-ce que tu racontes ?
- Je t'entends ! Et visiblement je ne suis pas la seule ! Déjà que tu pouvais parler aux serpents mais là !
- Quoi ?! Qui t'as parlé de ça ?!
- Dumbledore nous a raconté.
- On ne peut vraiment pas lui faire confiance ! On lui dit quelque chose et il va le crier sous tous les toits !
- Paaarler aux seerpeents ? Sérieuseeement ?
Oh oh. Un amiral crétin, mais pas autant que je le pensais. Je suis relâchée et je tombe mollement sur mes pattes, avant de la regarder à nouveau.
- Oui.. C'est assez rare chez les sorciers et on considère ce don plutôt comme une malédiction. Les personnes l'ayant ne finissent jamais bien..
- Tonks, arrête-toi là... Ils ont déjà suffisamment peur de moi comme ça...
- Ils ne sont pas drôles ici franchement, soupire Tonks. Tiens, pour la peine, tu vas te débrouiller pour revenir !
A peine a-t-elle fini sa phrase, qu'elle disparaît dans un léger plop : celui du transplanage.
- TONKS ! Reviens immédiatement ! Aide-moi !
Je fixe l'endroit où elle se tenait il y a un instant mais rien. Plus personne, et elle n'a visiblement pas envie de revenir.
- Je t'aurais ! Auror ou pas, ça va chauffer la prochaine fois !
Je jurerais l'entendre rire à des kilomètres celle-là. Je m'allonge à nouveau, la tête sur mes pattes avant avec un miaulement aigu et désespéré. A quel moment de ma vie, j'ai mérité ça ? Et les deux autres qui ne m'aident en rien... D'ailleurs, ils doivent bien se marrer... Avec un long soupir, je me lève et je vois les deux autres qui me barrent clairement le chemin de la porte.
- J'vais bouder les prochaines heures... Il ne pouvait pas m'arriver pire franchement. Je ne me vois pas sortir comme ça de toute manière. Je peux être imprévisible, mais je tiens à mon honneur. Un ocelot ... Franchement.. Quelle plaie..
Je me glisse sous le lit et réussis à aller me coller au mur, à l'abri des regards et des mains un peu trop curieuses.
- Biiien déprimée d'un cooupp.. On préviient Sengooku ?
- Pas besoin de le déranger, soupire Domitille. Il est assez de mauvaise humeur. Continuez de surveiller jusqu'à nouvel ordre, et on avisera ensuite. Ne la quittez pas des yeux.
Puis, elle sort, nous laissant seul. Il reste dans son coin, le regard bien fixe vers où je me trouve. Je soupire longuement et ferme lentement les yeux. Devenir forte avec cet animal ... ? Tout le monde va rire dans l'Ordre du Phénix. Quoique.. Est-ce qu'ils croiront Tonks ? Sans doute... M'énerve..
- Soors de làà gamiine... C'eeest pas sérieeux...
- Pas envie.. Et puis, qu'est-ce que ça peut bien vous faire hm ? Plus la distance est grande entre moi et vous, mieux c'est à mon avis. Il ne sera fait de mal à personne et je ne tiens pas à m'attacher à des mortels.. N'y voyez pas d'insulte, mais c'est mieux comme ça...
- Qui te traaaite de morteel lààà ?
- Vous. Y'a que vous et moi dans cette pièce, à qui puis-je m'adresser ?
- ...
Je referme les yeux et tente de faire abstraction de tout ce qui se passe autour de moi. Juste le temps de trouver une solution.. Je repense à ces formes lointaines vues au bout du couloir... Je suis sûre de ne pas avoir rêvé...
- Toujours en boule la miss ?
Je sursaute et rouvre les yeux, pour voir les pieds de Tonks à quelques mètres de l'amiral qui grogne.
- C'eest paas possible... Encoore tooi...
- Ouais... J'me suis fait passer un savon pour l'aider... Elle est où ?
- Ici...
Je me relève doucement et sors de ma cachette, des toiles d'araignées sur moi, le regard noir qui en dit long.
- Ils avaient intérêt à te renvoyer ici.
- Fais pas la maline toi, réplique Tonks. Pour devenir à la normale, concentre-toi à nouveau mais sur ta forme humaine...
- C'est tout... ?
- Oui et arrête de ronchonner... Je t'entends à des kilomètres... Allez, dépêche-toi ! Ou je jette un sortilège crache-limaces à l'individu derrière moi.
- ... Oh. Tu peux le faire. Ça va être marrant.
Nos regards se tournent mutuellement vers l'amiral, qui recule de quelques pas, pas rassuré sur le coup. Puis Tonks soupire et me donne une pichenette sur le nez.
- Moi, c'était juste une menace. Toi, t'y pensais vraiment, idiote. Et c'est moi l'irrespectueuse ? ... D'ailleurs, tu as une araignée immonde sur la tête...
- QUOI ?! Retire la moi immédiatement !
- J'touche pas ces machins.. Désolé.
J'avale ma salive et passe rapidement ma patte au-dessus de ma tête pour dégager rapidement l'araignée. Qui est énorme ! Je sursaute et lui donne un violent coup de patte, qui l'envoie valser contre le mur.
- Brrrr.. J'avais ce machin sur la tête...
- Assez perdu de temps, soupire-t-elle. Allez, concentre-toi maintenant.
Je ferme les yeux et repense à mon apparence humaine, sans écouter les bruits autour de moi. Après quelques minutes, je sens à nouveau mon corps qui s'allonge et je soupire de soulagement, et reste concentrée encore quelques minutes. Plus aucun mouvement, j'ouvre doucement les yeux, et vois une Tonks .. Qui me semble un peu suspecte.
- C'est bien ce qu'il me semblait... Ta nature ralentit un peu le processus pour revenir humaine.. Peut-être un conflit intérieur entre le vampire et le chat.
- Comment ça... ?
- Regarde-toi...
Je pense la tête et fais rapidement une inspection de moi-même.
- Je ne vois pas le problème...
Puis, je sens quelque chose qui m'effleure les jambes. Je me retourne et vois une queue de chat.. Plutôt, la même queue que j'avais juste avant.
- Et tu as encore les oreilles et les moustaches...
Puis, elle pouffe légèrement de rire.
- Ca disparaîtra bientôt ! Bonne chance !
Et elle disparaît à nouveau.
- Tonks !
Borsalino regarde Emily avec de grand yeux. Cette dernière le remarque et se tourne vers lui.
- Je vous interdis de faire le moindre commentaire!
L'amiral jaune n'en fait malheureusement qu'à sa tête et sourit bêtement.
- Fais miaoouw pour vooir.
La sorcière le regarde comme si elle le voyait pour la première fois avant de s'énerver.
- Vous pouvez toujours rêver! Sortez maintenant!
Kizaru fait alors la moue mais finit par hausser les épaules avant de sortir de la chambre sans protester pour une fois. Il regarde ensuite autour tout en se grattant l'arrière de la tête.
- Maintenant que j'y peense, Domitille avait l'air vexééée tout à l'heeeure...
Il la cherche mais, pour une fois, elle n'apparait pas. Il soupire et s'adosse au mur.
- Ennuyeeeux. Ca serait bieeen si mon tour de gaaarde passait plus rapidemeeent.
- Tu te mets à parler tout seul Borsalino?
L'amiral jaune sursaute légèrement et tourne la tête pour voir Sengoku, haussant un sourcil, suivi de près par sa chèvre.
- Sengokuuu. Que faites-vous lààà?
- Je venais vérifier par moi-même tes dires.
- Vous arrivez un peu taaard pour çaaa. Elle a repris forme humaaaine... même si il lui reeeste une queue des moustaches et des oreeeilles.
- Je vois... Je suis aussi venu pour parler d'autre chose...
Kizaru regarde son supérieur mais, remarquant qu'il ne se décide pas à parler de la suite, il demande:
- Que voulez-vous me diiire?
Sengoku soupire.
- Pour faire court, un Dragon Céleste a été attaqué par Mugiwara no Luffy.
- Oooooh. Encore luiii?
- Malheureusement. Tu viens donc avec moi. Je dois aller à Marijoa pour autre chose alors je te déposerai à Shabondy en passant, avec plusieurs soldats.
- Mais pourquoi ne pas demandeer ça à quelqu'un d'aaautre?
- Akainu est occupé et Aokiji est encore une fois absent donc tu viens avec moi.
Résigné, Kizaru met ses mains dans ses poches et souffle:
-D'accooord. Mais vous vous débrouilleeez avec la sorcièèère.
L'amiral en chef se pince alors l'arête du nez.
-Ah oui. J'avais presque oublié... Et Domitille qui s'est soudainement absentée... Même Garp s'est volatilisé !
Il semble réfléchir avant de soupirer.
- Tant pis, laissons la. Il y a plus urgent pour le moment. Elle peut bien se tenir à carreau. Enfin, j'espère...
Tous deux partent rapidement après avoir tout de même demandé à Akainu de passer surveiller la jeune fille de temps en temps.