Chapitre 43


Je l'observe qui disparaît rapidement à l'intersection de couloirs et souffle.

- Je m'en occuperais à mon retour. Mais faut-il que je revienne en vie ici pour mon mariage... Tch..

Je secoue la tête et me reconcentre sur mon transplanage. Je dois aller à Poudlard. Maintenant. Mais vu que l'école est protégée, je dois me rendre à Pré-au-Lard d'abord et me faufiler par l'un des nombreux passages secrets. Même s'ils ont été bouchés, je devrais pouvoir les dégager par la force.

Je ferme les yeux et disparais dans un bruit très discret au milieu de Marijoa, la demeure des nobles, et donc ma future demeure. J'atterris quelques secondes plus tard au milieu d'une rue déserte de Pré-au-Lard en pleine nuit. J'ai à peine posé les pieds sur le sol, qu'une alarme stridente s'enclenche dans la nuit. Je me tends immédiatement. Les mangemorts attendaient de la visite visiblement, et ils ont tout prévus ces enfoirés !

Je reprends mes esprits et cours me cacher dans une petite ruelle bien sombre, tandis qu'une porte s'ouvre à la volée plus loin, et que des personnes sortent en courant dans la rue, hurlant comme le diable en personne.

- Fouillez partout ! Ce sont sûrement des renforts !

L'alarme continue d'hurler tandis que je sens les différents types qui s'approchent de ma cachette improvisée. Je sors ma baguette et me prépare à lancer des sorts informulés. Ils ont forcément senti ma présence.. Ce n'est pas possible autrement ! Je serre les dents, et me redresse en pointant ma baguette sur l'homme le plus proche de moi.

- Oubliettes !

Le mangemort visé arrête tout mouvement et son regard se perd dans le vide, tandis qu'il est rejoint par ces deux autres camarades.

- Hey ! Qu'est-ce que tu fous ?! Je croyais que tu avais aperçu l'intrus !

- Hein... Mais... De quel intrus tu parles ? Et... pourquoi nous sommes dehors par ce froid ?

- Qu'est-ce qui t'arrives ?!

- On dirait qu'il a ...

Je pointe à nouveau ma baguette et répète le sort sur les deux autres mangemorts, qui perdent aussitôt tout envie de me poursuivre. Je réfléchis rapidement. Ils n'ont pas oublié leur but principal malgré le sort que je viens de leur lancer. Un seul moyen alors. Je pointe ma baguette sur les trois, et prononce difficilement l'un des sortilèges interdits et impardonnables.

- Imperium...

Les trois se figent et je souffle son ordre.

- Retournez à vos occupations comme si rien n'était. Éteignez l'alarme.

L'alarme s'éteint aussi et un silence apaisant revient.

- Maintenant reprenez vos activités.

Et j'abaisse ma baguette, en les regardent repartir aussi vite qu'ils sont sortis de la tanière. Je regarde autour à la recherche d'un quelconque danger et je me faufile doucement entre les différents magasins et arrive enfin devant la fameuse boutique de bonbon Honeydukes. Discrètement, j'ouvre la porte et me faufile à l'intérieur. La boutique a perdu un peu de sa splendeur on dirait. Il fait froid.. Pas un bruit.. C'est vraiment étrange de s'infiltrer ici.. Je rentre dans une pièce à l'arrière et tire la trappe avant de me glisser dans le trou. Je tombe sur mes jambes et commence ma marche à travers un passage étroit, et dégoulinant d'eau. Je me heurte à une obstruction de type magie noire à seulement quelques mètres de la sortie.

- Bien joué.. Mais il me semble que cela n'interdit le passage qu'à des êtres humains...

Je souffle et me transforme rapidement en mon animagus, un ocelot et j'arrive à passer dans difficulté à travers le mur de magie noire. Le tableau s'ouvre devant moi, et je sors le plus discrètement possible dans le couloir menant à mes appartements. Parfait ! Je vais peut-être pouvoir me glisser là-bas en attendant que quelque chose se passe !

Mais vu que la pièce s'est arrêtée de brûler, cela ne signifie rien de bon. Je marche lentement devant les tableaux endormis, lorsque que j'entends des bruits non loin. Je fais rapidement demi-tour et me retrouve près des escaliers, et voit avec étonnement les élèves des différentes maisons en rang parfaitement alignés, en train de descendre en silence sous le regard de deux mangemorts. Les frères Carrow ! Une fois que tous les élèves sont descendus, les deux mangemorts disparaissent à leur tour, vers la grande salle. Il doit y avoir un gros problème pour convoquer les élèves à cette heure-ci.

Je me retransforme en humaine et me jette un sortilège de désillusion, pour me rendre invisible. Je suis le chemin emprunté par les élèves et arrive juste à temps pour me faufiler dans la grande salle méconnaissable. Il n'y a plus les grandes tables des différentes maisons.. Plus de drapeaux. Ce n'est plus qu'une grande salle vide, et froide sans lumière. Les quatre maisons sont là, les enseignants contre le mur, tous avec un air fatigués et graves à la fois. Les élèves sont tous rangés comme des petits soldats, tous ont la tête baissée tandis que devant eux, se trouve les deux mangemorts et l'actuel directeur Severus Rogue. Je retiens un feulement de rage rien qu'à sa vue. J'ai une envie de meurtre... Il est si près de moi là.. Je fulmine intérieurement, tandis qu'il balaye du regard la salle en commençant une longue tirade.

- Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai convoqué à cette heure tardive. J'ai eu connaissance que, plus tôt dans la soirée, Harry Potter a été vu à Pré-au-Lard.

Un léger voile de murmure parcourt instantanément les élèves, et les professeurs se jettent un regard perplexe.

- Alors, quiconque, élèves ou professeurs, s'avisent de venir en aide à Monsieur Potter, se verra infligé une punition à la mesure de la gravité de sa transgression de votre part. Toute personne ayant connaissance des faits en question qui ne viendrait pas m'en informer maintenant, se verrait punir avec une écale sévérité. Donc, si quelqu'un dans cette salle sait quoi que ce soit des agissements de monsieur Potter au cours de la soirée, j'invite cette personne à m'en informer…. Maintenant !

Un silence suit la fin de son discours, mais personne ne fait un geste, ne prend la parole et ne fait un quelconque geste pour répondre au directeur. Je ne m'empêche pas un sourire en coin, face à ce refus de coopérer des élèves, sauf s'ils ne savent vraiment rien. Puis, un mouvement attire mon attention, au milieu des Griffondors. Oh, un traître va oser dénoncer l'Elu ? Non.. Mieux que ça.. !

C'est Harry Potter qui sort du rang et vient lentement faire face à Rogue. Des cris surpris surgissent, tandis que les élèves s'écartent laissant l'Elu et Severus Rogue au milieu de la salle, se fusillant du regard.

- Il semble, que malgré toutes vos belles stratégies défensives, il y ait un problème de sécurité monsieur le directeur, et je crains qu'il ne soit de taille ! Comment osez-vous vous tenir où il se tenait.. Dites-leur ce comment ça s'est passé ce soir-là, comment vous l'avez regardé dans les yeux, cet homme qui vous faisait confiance, et l'avez tué ! Dites-leur !

Au même moment, la porte de la grande s'ouvre, m'obligeant à m'écarter et laisse entrer l'ensemble de l'ordre du Phénix, avec Kingsley en tête. Je décide donc d'ôter le sortilège sur moi et clame assez fort.

- Je dirais même qu'il y a eu une autre faille dans la sécurité...

Kingsley tourne la tête et hausse un sourcil en me voyant.

- Je croyais que tu étais contrainte à rester là-bas...

- J'ai négocié.

Je m'approche et m'arrête à côté de Harry Potter, et croise le regard noir de notre ennemi, Severus Rogue. Il lève sa baguette en signe de défense, mais c'est le Professeur Mcgonagall qui lui renvoie le sortilège. Des sortilèges assez puissants sont échangés, blessant les Carrow derrière Rogue... Avant que celui-ci ne décide finalement de reculer, et de disparaître en passant par la vitre derrière.

- Lâche ! hurle Mcgonagall.

Mon sang ne fait qu'un tour et je me précipite vers la fenêtre par laquelle je saute, pour le poursuivre, la rage au ventre, et une envie plus que pressante de le tuer. J'ai une pensée en direction de l'amiral en chef, et du regard qu'il avait dès que j'ai lancé le sujet...

- Il sera tué de mes propres mains, ne vous inquiétez pas pour ça...

Je cours aussi vite que je peux à travers la nuit, les pieds touchant à peine le sol avec l'impression de voler. Une montée d'adrénaline me prend au cou, et j'accélère de nouveau et pousse un feulement enragé digne d'un véritable vampire. J'arrive en vitesse à la cabane hurlante et hésite quelques secondes. Est-ce que je ne me jetterais pas dans la gueule du loup par hasard ? Pas le temps de penser à ça ! Silencieusement, je rentre et marche sur le plancher moisi et craquant de la vieille cabane avant d'entendre des voix. Je m'arrête et tente d'écouter, mais en vain. Jusqu'à ce que je sente quelqu'un me rejoindre derrière moi. Je tourne la tête et vois Harry Potter et ces deux amis, derrière moi. L'Elu vient à mon niveau, et tout d'un coup nous entendons un hurlement, un bruit sourd de quelqu'un qui tombe et le bruit à un transpalage... Nous jetons un coup d'œil, et le mage noir a déserté la pièce, laissant son vieil acolyte sur le sol, une main sur le cou. Mordu..

- P...P...Potter !

L'Elu s'avance alors, et échange un bref instant avec le traître avant que ce dernier ne lui donne quelque chose me rappelant des souvenirs. Tiens tiens.. Je me redresse à mon tour, et m'approche pour mieux le regarder mourir.

- Nous avons une petite discussion à avoir... Enfin, si vous en êtes encore capable durant les prochaines minutes..

Je m'assois en face de lui et je n'entends même pas les trois autres disparaître, tellement que j'essaye de me contrôler pour ne pas le tuer maintenant. Ces yeux me fixent comme à son habitude, sans émotion, même si je sens que son cœur bat plus vite. Il est aux portes de la mort...

- Vous allez devoir expliquer vos gestes.

Je sors d'une poche intérieur un objet qui m'a paru très farfelu, mais asse facile d'utilisation et que j'ai volé à un amiral de la Marine. Je pose l'étrange escargot-vidéo au sol avec le directeur Severus Rogue en face, appuie sur un bouton et parle doucement.

- Appel immédiat et urgent vers l'amiral en Chef Sengoku.


A Marijoa..

Doflamingo avait décidé malgré tout, de revenir à la charge avec de nombreuses questions. Il n'arrêtait pas de penser à cette jeune femme, bientôt la sienne... Elle cachait beaucoup de secrets, et il l'adorait déjà. Mais il savait que cette curiosité et ce prochain amour semblait compromis dans l'autre sens.

- Fufufu... Heureusement que j'ai l'œil.. Ces robes lui iront à merveille...

Il tourne dans un couloir, et rentre dans le bureau de l'amiral en chef, plusieurs paquets sous le bras, mais un immense sourire collé au visage. Depuis le temps qu'il attendait de voir l'amiral en chef changer, voilà qu'il pouvait le narguer sans grande crainte. Et même mieux... Les rôles étaient inversés. Il avait désormais une position plus importante que le vieux à la chèvre. Sengoku entre peu de temps après dans son bureau et ne peut que lancer un soupir fatigué en voyant le corsaire.

- Doflamingo. Sors de ce bureau.
- Pourquoi donc ? Ce ne sera plus le vôtre dans peu de temps. Il me semble qu'Akainu et Aokiji vont bientôt se battre. J'ai vu les deux amiraux quitter Marijoa bien rapidement.

L'ancien amiral en chef a alors un tic nerveux. Il soupire de nouveau et s'assoit sur son fauteuil.
- Ca ne vous intéresse pas de voir le combat de ces deux-là ?

Sengoku l'ignore et ouvre un dossier. Toutefois, ça ne change rien du comportement de Doflamingo qui continue de parler.

- J'aurais bien voulu aller les voir mais les alentours risquent d'être particulièrement dangereux et je ne voudrais pas risquer d'être blessé avant le mariage.

- Bien sûr, ce serait fâcheux que ma promise le soit aussi, n'est-ce pas ? Où est-elle donc ?
- Ca ne te regarde pas.
- Je pense que si. Où. Est. Elle ?

Le bouddha serre les dents et se lève lentement.

- Doflamingo. Sors de ce bureau immédiatement. Tant qu'il n'y a pas de nouvel amiral en chef, c'est encore moi qui suis à la tête de la marine alors déguerpis !

- Fufufu. Je vois... Je reviendrais plus tard alors, « Gensui ». Lorsque la jeune fille reviendra, donnez-lui ça de ma part.

Doflamingo pose les paquets puis sort du bureau.

- Visiblement il semble inquiet. Il va falloir que je tire tout ça au clair.

Sengoku, quant à lui, se rassoit et se masse les tempes. Il fallait que la sorcière revienne rapidement car, dans peu de temps, il n'aurait plus assez de pouvoirs pour la protéger à travers ces murs.

- Malgré tout ce temps, je ne sais toujours pas ce qu'il te passait par la tête, Albus...

Il regarde alors de nouveau le dossier devant lui mais n'a pas le temps de se concentrer là-dessus que son den den se met à sonner, ou plutôt à pleurer.

- Mais que se passe-t-il encore...

Il décroche rapidement et est plus que surpris d'entendre la voix de la jeune sorcière.

- Gensui...
- Emily ? Comment as-tu eu ce den den ?
- Ce n'est pas important. Notre bataille vient de commencer... et Severus Rogue est sur le point de mourir.

Sengoku se redresse alors et regarde la scène que lui montre son den den.
Emily, elle, regarde son ancien professeur de potions.

- Bien, maintenant, dites-nous tout.

Severus Rogue pose les yeux sur l'étrange animal devant lui et, comme à son habitude, lance un regard froid.

- Potter... a toutes les réponses...avec lui.

A peine a-t-il fini sa phrase, qu'il est pris d'un violent sursaut et il tombe contre le plancher, le corps entier tremblant sous l'effet du poison mortel désormais dans ces veines. Sengoku écarquille les yeux sous la surprise, puis il entend une voix familière parler calmement.

- Je pensais qu'il serait plus résistant. Dommage.


RIP Severus ! On t'aimait !

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Bisous

ChescaShan