Chapitre 4 ~ Faiblesse

Une semaine était passée depuis que Naruto avait découvert les marques sur le corps d'Hinata qui était obstinée à ne rien lui dire, à le torturer. Hinata, elle, continuait ses routines, comme-ci rien n'avait eu lieu, elle agissait comme elle l'avait toujours fait. Elle se leva tôt pour aller dans son bain, pour une fois elle s'était dit que s'aurait été bien d'arriver à l'heure même si elle n'avait pas vraiment de conviction. Elle se glissa dans l'eau chaude, déliant ses muscles froid d'une nuit sans bouger. Elle soupira d'aise. Elle prit la mousse qui se trouvait tout autour d'elle et s'en entoura de ses mains ramenant délicatement le nuage parfumé vers sa poitrine. Elle joua quelques instants avec avant de plonger sa tête sous l'eau. Elle aimait faire ça. Ne plus entendre les bruits ambiants, juste l'eau qui cogne les parois de la baignoire en porcelaine. Un bruit apaisant. Sauf quand une main vint la tirer de son rêve éveillé. Elle fut tirer hors de l'eau. Elle fronça les sourcils en voyant la blond en face d'elle.

« Mais qu'est-ce que tu fais ?!

- J'ai crus que tu te tué. Il avait dit innocemment.

- Quoi ?! Mais t'es débile ou quoi ? Elle enrageait. Dégages ! »

Il leva les mains en l'air comme pour dire qu'il s'excusait et sortit non sans faire une remarque désobligeante à la jeune fille :

« Cela dit, tu ne devrais pas être aussi gênée. C'est vrai, qu'est-ce que tu veux que je regardes ? Y'a rien. »

Elle allait crier mais il fut plus rapide et sortit avant qu'elle n'explose. Elle grogna avant de sortir de l'eau. Qu'il pouvait l'agacer, gâcher son seul moment de bonheur. Aucun tact.

Elle se posta devant son miroir et regarda sa silhouette. Il y avait de quoi faire alors pourquoi cet abrutit osait l'insulter. Elle secoua sa tête. Qu'est ce que ça pouvait lui faire qu'il critique son corps. Reprends toi Hinata.

Elle regarda l'horloge au dessus d'elle et sourit. On ne change pas les bonnes vieilles habitudes. Elle s'entortilla dans une serviette et sortie de la salle pour passer dans sa chambre où elle prit son uniforme. Elle le regarda les yeux vide puis se décida à bouger. Elle l'enfila et descendit lentement les escaliers pour se rendre dans la cuisine grignoter un petit déjeuner sur le pouce. Elle s'attendit à voir son colocataire mais tout était calme. Lui aussi était parti. Elle serait encore une fois la dernière à partir. Elle avait tout de même essayé de ne pas arriver en retard mais peut-être que son cerveau ne voulait tout simplement pas écouter. Ou alors c'était elle qui voulait repousser l'échéance de se retrouver avec ces morveux en manque d'amour.

Elle soupira et s'assit autour de la table pour manger sa tartine. Le plus lentement possible. Ses parents n'étaient plus là pour la pousser dehors quoiqu'ils ne le faisaient pas souvent pour ne pas dire jamais. Elle mit ensuite ses chaussures et sortit de la maison. Elle vissa ses écouteurs et marcha d'un pas las jusqu'au lycée. Elle n'aimait pas étudier, pour elle, tout devait lui tomber dessus sinon ça n'avait pas d'importance mais évidemment personne ne comprenait son raisonnement et lui riait au nez comme ses propres parents par exemple. On la traité de fille égoïste, nombriliste, de narcissique, de monstre parfois. Mais elle n'en avait franchement rien à faire. Ce qu'on pouvait penser d'elle lui passer au-dessus, ce qu'on pouvait dire sur elle à longueur de journée ne l'intéressait nullement car sûrement des mensonges. Finalement c'est eux qui lui donnait de l'importance, c'est eux qui faisait d'elle quelqu'un de si « important ». La bonne vieille blague. C'était pitoyable. Ils l'étaient tous.

Elle se retrouva devant le lycée et sonna. Le gardien comme chaque jour que dieu faisait la fusilla de regard comme pour dire « tu pourrais pas être à l'heure une fois dans ta vie ? »

Elle l'ignora comme chaque fois et traversa la cours d'un pas nonchalant. Que c'était calme quand personne ne nous cassez les pieds. Elle traversa le préau et se retrouva dans des dédales de couloirs, effrayant pour certains, sans saveur pour elle. Elle marcha, ses pas résonnant au son de sa marche. Elle se retrouva devant sa salle de classe. Elle avait deux possibilité qui s'offrait à elle : D'abord partir. Elle était en retard. Ou alors taper, se faire engueuler, jouer la carte de l'innocente qui n'a pas vu l'heure et être insolente. Et c'est la deuxième option qui la séduisit le plus. Elle tapa alors à la porte en chêne et attendit gentiment qu'on lui dise d'entrer.

Au bout de quelques secondes l'autorisation parvint à ses oreilles et elle ouvrit la porte. Elle entendit des chuchotements monter dans la salle mais elle n'y fit pas cas. Elle regardait le professeur qui la désapprouvait du regard.

« Vous êtes encore en retard. Quelle est vôtre excuse cette fois ?

- Vous voyez m'sieur, j'ai pris, ce matin la résolution de ne pas arriver en retard mais finalement et sans le vouloir bien entendu, j'ai été mise en retard.

- Bien entendu. Ironisa le professeur excédé.

- Alors ? Vous allez me laisser entrer ou bien ?

- Non. Tu vas passer par la case directrice. Il persifla fier de lui.

- Quoi ? C'est une blague j'espère ! J'me ramène à votre cours débile et vous vous me dites de dégager chez la directrice ? Elle rit jaune. Minable.

- Pardon ? S'exclama le professeur surpris. Mademoiselle Hyuga vous dépassez les bornes ! Je suis votre professeur !

- Et moi votre élève mais de toute façon vous m'avez déjà classé mauvaise élève.

- Calmez-vous.

- Non. Non, je ne me calmerais pas. Elle cria. Vous vous prenez pour qui vous et tout vos collègues ? Je suis, - jusqu'à preuve du contraire - aussi élève que n'importe qui dans cette salle.

- je n'ai jamais eu d'élève aussi irrespectueuse depuis que j'ai commencé l'enseignement. Vous n'êtes qu'un déchet ! Vous n'avez pas votre place ici ! »

Et là quelque chose s'enclencha dans le cerveau de la jeune fille qui perdit totalement les pédales. Il pouvait l'insulter de tout mais pas de déchet. Alors menaçante elle s'approcha du quinquagénaire et le poussa rageusement.

« Vous vous prenez pour qui ? Hurla la brune hors d'elle. J'vais vous faire la peau. J'vais vous tuer vous m'entendez ?! Et après je danserais sur votre tombe. Vous êtes une belle ordure. »

Mais avant qu'elle est put porter un coup qui aurait put empirer les choses elle sentit quelqu'un lui bloquer les mains et la saisir par la taille. Elle n'eut pas à se retourner pour savoir qui avait arrêté son geste. Elle se calma un peu et regarda toujours aussi méchamment le professeur qui remit en place sa veste :

« Bien, merci Monsieur Uzumaki, si vous pouviez l'amener au bureau de la directrice je vous en serez reconnaissant. »

Il ne répondit rien et prit la jeune fille pour partir quand il entendit le professeur murmurer :

« Espèce de folle. »

Alors il se retourna.

« Je ne l'ai pas arrêté pour vous. Je l'ai fais parce que sinon c'est moi qui vous aurais frapper. Ne la traiter plus jamais de déchet sinon je me chargerais personnellement de vous. »

Il avait dit ça d'une voix menaçante. Et sans un regard de plus sortit de la salle. Des gens étaient sortis de leurs salles pour voir ce qu'il se passait. Il n'en fit pas cas et traîna la jeune fille jusqu'au bureau de la directrice. Elle soupira. Il tapa et attendit quelques secondes avant d'entendre un « entrez ». Il allait laisser la brune mais elle lui prit le pull et le serra dans sa main, tremblante. Il passa une main dans ses cheveux blé et soupira. Il entra alors avec la brune et expliqua à la proviseur tout ce qu'il s'était passé. Elle le coupa de nombreuses fois pour disputer la jeune fille mais elle s'énerva plus encore quand elle entendit les propos de cet homme. Elle intima à la jeune fille de rentrer chez elle tandis que le blond resterait pour lui donner les notes. Ils obtempérèrent.

Hinata se retrouva alors sur son canapé, couchée. Elle s'était couverte d'un plaid incroyablement doux et ferma les yeux.

Elle sentit quelque chose lui caresser les cheveux. Elle se sentait bien en cet instant. Elle entendit aussi un souffle près de sa joue et quelque chose d'humide se plaquer dessus. Elle ouvrit les yeux doucement et se rendit compte que Naruto était penché sur elle et qu'il lui embrassait la joue. Elle attendit qu'il rompt le contact avant de se relever et poser sa tête sur son épaule. Il fut légèrement surpris mais ne la repoussa pas, au contraire, il la rapprocha un peu plus de lui une main autour de sa taille. Et ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes appréciant simplement la présence de l'autre. Puis sans gestes avant coureur il entendit les sanglot de son amie d'enfance. Alors il la berça tendrement. Pendant près d'une heure. Avec délicatesse. Elle s'accrochant à son t-shirt et lui le menton sur le haut de son crâne l'embrassant quelques fois. Au bout d'un certain temps, il n'entendit plus rien et ne vit plus les soubresauts qui caractérisait les pleurs. Alors il se détacha d'elle doucement et prit son visage entre ses mains essuyant les derniers sillons de larme. Elle avait les joues légèrement rougit et sourit timidement. Et là, le temps s'arrêta. Ils se regardèrent dans les yeux pendant plusieurs secondes avant de rapprocher doucement leurs visages l'un de l'autre. Et à la plus grande surprise du blond c'est Hinata qui combla le vide entre leurs lèvres et s'empara de ses lèvres. Il ouvrit de grands yeux avant de se reprendre et d'apprécier le contact des douces lèvres de la jeune fille de ses rêves. Il quémanda l'entrer de sa bouche qu'elle accepta et le baiser s'enflamma. Ils se retrouvèrent vite couchés sur le sofa Naruto sur la jeune fille. Appréciant ce contact buccal. Le blond caressa la hanche de la jeune tandis qu'elle, jouait avec ses cheveux ne se lâchant pas. Mais au bout de quelques minutes ils durent se détacher, par manque de souffle. Ils se regardèrent encore dans les yeux, plongeant pour l'un dans un océan azur et pour l'autre dans un champ de lavande. Le jeune homme mit son visage dans le cou de la jeune fille essoufflée et le lui embrassa. Elle l'enlaçait s'accrochant désespérément à lui. Comme une bouée de sauvetage. Comme une indispensable chose. Et ils restèrent ainsi, profitant de la chaleur de l'autre longtemps. Avant que la brune se plaigne d'avoir des fourmis aux jambes. Le blond se leva alors et aida la jeune fille à se relever. Elle se mit sur ses pieds et sautilla, rigolant nerveusement dût au fourmillement dans ses jambes engourdies. Mais avant qu'elle est put faire un pas vers les escaliers Naruto attrapa son poignet et la retourna. Elle l'interrogea du regard.

« Je t'aime. »

Elle ouvrit de grand yeux. Son cœur s'emballa. Son sang se chauffa. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, même quelque chose d'absurde mais rien ne sortit, elle n'en croyait pas ses oreilles. Comment c'était possible ? Il avait toujours était exécrable avec elle et vice-versa. Et comme pour répondre à sa question muette il dit :

« En fait, je t'aime depuis le premier jour que je t'ai vu, toi, dans ton beau kimono rose. Tranquillement installé sur ton fauteuil, t'amusant avec tes poupées. J'ai pensés « Qu'elle est belle » et quand j'ai entendu ta voix alors ça a été le coup de foudre. Puis les années sont passées et on se bouffer au visage, on se jeter des insultes à tout va. Je ne sais plus ce qui a été le déclenchement de tout ça mais tant que je pouvais entendre ta voix, alors tout m'allait. Puis je suis partis et j'ai décidé de te laisser le bracelet, preuve de mon amour mais qui, pour toi, était juste un service que tu me rendais. Puis je suis revenu et alors que je croyais avoir oublié, balayé mes sentiments pour toi, te revoir les a fait revenir. On le sait bien, notre quotidien ça nous tue, ça nous fait mal. Mais je ne pouvais plus le garder pour moi. Ça fait des années que je nourris ces sentiments à ton égard. Et même si tu m'es revenue détruite. Je ferais tout pour que tu te livres à moi un jour ou l'autre, sur tout, sur ta sœur, tes cicatrices, tes peines et tes larmes, j'attendrais que tu viennes de toi même. J'attendrais comme je l'ai toujours fais jusqu'à présent. Il reprit son souffle, le cœur battant à cent à l'heure. Et je n'attends pas vraiment de réponse de ta part. Tu ne dois sûrement pas ressentir ce que je ressens pour toi. Il rigola d'un rire faux mais il arrêta en sentant une main se poser sur sa joue. Il plongea son regard dans celui lavande d'Hinata.

- Pourquoi rigoles-tu ? Pourquoi te forces-tu alors que tu es triste. Elle avait dit doucement.

- Je ne suis pas triste… Il murmura. Vraiment pas…

- Je ne te déteste pas Naruto. Te dire que je t'aime serais un mensonge car ce n'est pas vrai. Mais je ne te déteste pas. Tu es mon précieux ami d'enfance mais rien ne dit qu'un jour mes sentiments évolues. Et que je tombe amoureuse de toi. Elle sourit tendrement. C'est vrai qu'on passe notre temps à se disputer mais il n'en est pas moins que je t'apprécie. Et qui sait, peut être qu'un jour je serai prête à te dire tout ce qui fait de moi celle que je suis aujourd'hui.

- Je vois. Merci Hinata. Et que fait-on ? Qu'est ce que nous sommes maintenant ?

- Des amis ?

- Des amis. »

Et comme pour sceller leurs paroles ils se prirent dans les bras.