Chapitre 9 – mains tendues

Le vent s'engouffrait par bourrasques dans les rues de la ville. Laissant frigorifiés les quelques habitants qui s'étaient aventurés dehors. L'hiver était là et avec lui le mauvais temps. Le ciel gris menaçait de s'abattre sur les gratte-ciels qui dominaient les alentours. Les feuilles des arbres tombaient avec élégance sur le pavé froid des allées désertes. Les sifflements lancinants du vent s'aventurèrent dans une chambre plongée dans le noir. Un mouvement dans la pénombre perturba le calme olympien de la pièce. Une boule se format sous un amas de couvertures avant de voir émerger une petite tête brune. La masse grogna, elle venait de se faire réveiller par le claquement de ses volets contre sa fenêtre. Alors, d'une paresse presque exagéré elle se glissa hors des couettes chaudes et rampa, levant le bras afin d'atteindre la cause de son réveil brutal cependant, la paresse est un vilain défaut et le bras étant trop court, la forme bascula et tomba du lit, jurant entre ses dents. Elle se retrouva à terre, cheveux éparpillés autour d'elle, le regard perdu dans le plafond bas et blanc. Elle soupira avant de se relever d'un coup en tailleur et de tâter sa tête à la recherche d'une quelconque bosse naissante. Rien au toucher. Elle remit en place sa chevelure ébène et referma rageusement la fenêtre, réveillant les autres habitants de la bâtisse. Le vent agonisant se tue, bloqué par le verre des fenêtres, l'enfermant dehors. La présence se retourna vivement, et attrapa un châle avant de descendre au séjour. Là-bas, une douce odeur sucrée lui chatouilla les narines. Elle s'approcha alors de la source de la délicieuse odeur et découvrit sur la table des pancakes. Elle se servit un café et s'assit nonchalamment sur une des chaises présentes dans la pièce. Elle enfourna une douceur avant d'entendre des bruits de pas. Elle tourna le regard et vit sa petite sœur, qui, timidement, s'arrêta devant elle et la salua. L'ainée l'analysa du regard avant d'émettre un grognement et de détourner le regard, trop occupée à manger ses friandises. Elle ne le vit pas, mais sa sœur, étonné d'avoir une réponse aussi évasive soit-elle, sourit de toutes ses dents avant d'aller, guillerette, s'asseoir à sa place, attendant sagement son dût.

Après avoir déjeuné silencieusement en compagnie de sa mère et de sa sœur, la brune alla dans sa chambre enfiler son uniforme avant d'aller en cours. Elle réajusta son sac sur son épaule, prit un parapluie et partie ensuite. Le temps était morose, une bruine tombée, désagréable et froide. La brunette commençait à avoir les cheveux qui collaient au visage. Elle s'arrêté alors et les attacha en une couette haute avant de reprendre sa route. Elle croisa des élèves de son établissement qu'elle n'avait jamais vu. Et bizarrement aujourd'hui, elle n'était pas en retard. Elle rentra dans l'école et rejoignit sa classe silencieusement avant de s'asseoir à sa place au fond de la salle. Elle regarda les éléments se déchainer devant ses yeux, les feuilles virevoltaient et dégringolée sur le bitume. Hinata fixa une tête blonde courir, sac sur la tête afin d'échapper à la pluie qui venait de commencer à tomber à grosses gouttes. Elle entendit quelques minutes plus tard la porte s'ouvrir avec fracas et Naruto faire son entrée s'excusant au professeur. Hinata le suivit du regard avant que ses perles rencontrent l'Océan de ses yeux. Son cœur rata un battement. Elle continua cependant à le fixer, il en fit de même avant qu'il soit enlacé par Ino qui venait d'arriver et que le contact ne soit rompu. Hinata toisa la blonde méchamment avant de détourner le regard. Elle était revenue quelques semaines après l'attaque de la Hyuga, un pansement barrant son visage. Aujourd'hui elle n'avait plus rien. Hinata se mordit la lèvre de fureur. Elle aurait dû la frapper plus fort finalement. Le cours alla commencer quand elle sentit une présence à côté d'elle. En relevant la tête, elle remarqua Sasuke Uchiwa, qui s'assit sans un mot ou un regard. Hinata le regarda, étonnée, personne ne s'asseyait à côté d'elle. Ils la craignaient. Elle n'en fit pas cas, à la prochaine heure, il serait partit.

Ce qui s'avéra par la suite faux. Il resta, toute la journée, à côté de la Hyuga sans lui adresser la parole. Chose qui en étonna plus d'un. Et ce manège se répéta des jours durant avant qu'Hinata ne s'énerve. Elle bouillonnait, il trainait avec Naruto et cette blondasse. Que lui voulait-il ? Alors à la fin d'une journée de cours, elle l'interpella à la sortie de l'établissement. Elle lui attrapa le bras et l'obligea à se tourner vers elle. Il la regarda de haut en bas attendant qu'elle parle :

« Bon, Uchiwa, c'est quoi ton problème ? Pourquoi tu n'arrêtes pas de me coller aux baskets ? »

Il l'observa longuement avant de répondre. Son front était plissé de colère et de frustration, elle semblait au bord de la crise nerf. Ses longs cheveux attaché en couette haute lui donné un air sévère, elle ressemblait à un petit nain en colère. Il eut un rictus moqueur à cette métaphore et lui prit la main afin de lui faire lâcher prise :

« Calme-toi. C'est juste que toi, tu ne parles pas. Et c'est plus facile d'écouter le cours.

Trouve-toi une autre place. Avait-elle répondit acide. »

Il fit mine de réfléchir quelques instants avant de décliner son offre. Hinata s'étouffa de surprise. Il avait refusé. Il ne semblait pas la craindre te ça, ça ne lui plaisait absolument pas. Hinata devait reprendre la face, réagir vite. Elle le regarda et fronça un peu plus ses sourcils. Il n'avait aucun droit de lui parler sur ce ton. Alors elle prit sa voix la plus froide et lui intima fermement de dégager. Il continua, quant à lui, à la regarder sans aucune once de peur dans le regard avant de sourire et de lui tapoter la tête avant de se retourner et de la saluer. Hinata piqua un fard de rage. Il se moquait ouvertement d'elle. Il avait osé lui taper la tête. Elle fulminait. Que cherchait ce pauvre type ? Elle se retourna mécontente et se retrouva nez à nez avec le blond.

« Décidément » pensa-t-elle.

Elle soupira, le toisa du regard et partit sans demander son reste. Ils avaient tous un problème, ce n'était pas possible autrement. Elle ne comprenait pas. Ils étaient amis. Donc de mèche. Il allait arrivait quelque chose, elle en était persuadée et elle ne pensait pas que cela serait bénéfique pour elle.
Elle marche sous l'air glacial de la fin de journée. Emmitouflée dans son long manteau elle resserra le col de ce dernier pour se donner un peu plus de chaleur. Peine perdue. Le vent était trop intrusif. Elle eut un frisson quand elle sentie la bourrasque s'enfoncer dans son habit. Elle essaya de se réchauffer comme elle pouvait en frictionnant ses membres. Le chemin du retour ne fut, fort heureusement, pas long et elle put se débarrasser de ses habits afin d'aller plonger dans un bain brulant. Elle se prélassa et ferma les yeux se laissant bercer par l'eau chaude dévalant son corps. Cela lui faisait un bien fou, elle sentait ses muscles se détendre et son corps se réchauffer. Elle se sentait apaisé. Elle plongea sa tête dans le liquide chaud et se laissa aller. Elle remonta quelques secondes plus tard et regarda la porte, un triste sourire sur les lèvres. Elle se rappelle qu'une fois, dans sa maison, avec Naruto, elle avait plongé sa tête et il l'avait remonté, croyant qu'elle se noyait. Elle continua de fixer la poignée dans un espoir vain qu'il l'ouvre et vienne à son aide mais rien ne vint. A cette pensée, son cœur se serra, elle posa sa main contre son visage cachant sa bouche et évitant aux autres habitants des lieux d'entendre ses pleurs. Qu'elle avait mal. Le voir avec elle, à chaque fois, lui donner des coups de poignard dans le cœur. Ses larmes dévalèrent ses joues et vinrent s'écraser dans l'eau se mêlant à elle. Elle resta dans ce bain, prostrée, pendant une heure à évacuer. Dieu qu'elle avait été idiote, si elle s'était rendu compte de ses sentiments plus tôt ils n'en seraient jamais arrivés là. Elle ne serait pas dans son bain, comme une pauvre imbécile à pleurer. Elle était tellement en colère contre elle-même, à jouer les dures elle en avait oublié son ami. Elle l'avait négligé jusqu'à le pousser dans les bras d'une autre. Finalement, ce n'était pas vraiment la faute d'Ino. C'était sa faute à elle d'avoir était aussi faible. Ou trop aveugle pour se rendre compte que son amitié n'était plus et avait laissé place à un amour. Tellement fort qu'il lui faisait mal. Elle ouvrit les yeux. Elle comprit. Elle comprit que c'était Naruto. Que c'était lui et seulement lui. Et elle devait tout faire pour le faire revenir vers elle. Cette histoire n'était pas finie, pas encore. Il l'avait porté dans son cœur pendant tant d'années, il l'avait aimée, il l'avait adulée et elle ? Elle était restée borné et l'avait toujours vu comme le petit garçon turbulent et horriblement criard qu'elle avait toujours connu. Alors qu'il était devenu un homme. Mature, beau, gentil, plus calme.

Elle essuya ses larmes. Elle devait l'aider à se rappeler, que c'était elle qu'il aimait. C'était très égoïste, mais c'était le cas. Ce n'était pas cette imbécile décolorée qui l'intéressée, non, c'était elle. Elle se releva de l'eau d'un coup, en versant de partout, empoigna son peignoir et s'emmitoufla dedans. Elle se mit en pyjama après s'être séchée et se jeta sur son lit. Elle fixa son plafond, d'un blanc immaculé et réfléchit. Elle devait être tactique, la vipère qui lui servait de copine, enfin, si l'on pouvait dire, était toujours fourrée avec lui. Si elle la frappait de nouveau elle s'avait qu'il ne lui parlerait plus jamais. Bien que ce fût le cas en ce moment. Elle soupira, cette histoire n'allait pas être de tout repos. Mais elle était décidée. Finie de s'apitoyer sur son sort, elle devait réussir. Et comme on dit la nuit porte conseil. Sur ces pensées elle s'endormie avec une nouvelle flamme au fond de son cœur. Elle se battrait pour son amour. Elle y arrivera elle en était convaincue. Hinata Hyuga ne perd jamais.

Le lendemain, comme les autres jours, Sasuke s'était incrusté à côté d'elle. Elle inspire et expira afin d'éviter d'exploser. Elle le fusilla du regard pendant que lui, l'ignorait royalement. Le cours n'avait pas encore commencé, Sasuke hélât son ami blond qui vint le saluer. Il fronça les sourcils en voyant la place qu'avait prise son ami et l'interrogea du regard, ce dernier haussa les épaules et répéta que c'était plus calme ici. Hinata roula des yeux avant d'essayer d'avoir un contact visuel avec sa cible. Mais dès qu'il vit le regard de la brune se tourner vers lui, il se stoppa, et tourna la tête pour partir, ignorant cette dernière et allant embrasser la Barbie qui lui servait de copine. Hinata mima une envie de vomir, ce qui n'échappa à Sasuke qui le mit dans un coin de sa tête avant de sourire discrètement. Le cours commença quelques secondes après et elle n'écouta rien, réfléchissant activement à un moyen de récupérer le blond. Mais rien. Le néant, alors elle s'étala sur la table, empêchant au brun à côté de lui d'écrire. Il l'interpella légèrement irriter :

« Tu veux bien ne pas venir dans mon espace tu seras gentille. »

Hinata tiqua et le regarda totalement ébahie.

« Ton quoi ? Elle rigola jaune.

Mon espace. J'aimerai pouvoir écrire sans qu'une idiote qui n'écoute rien ne vienne m'en empêcher. »

Hinata sentit son sang bouillir. Il lui tenait encore une fois tête. Alors elle s'énerva et cria dans toute la salle :

« Mais tu te fous de moi ? c'est toi qui viens te mettre à côté de moi et encore tu oses me dire ça ? Je ne t'ai rien demandé, je ne t'ai pas supplié pour que tu te mettes à côté de moi donc laisse-moi tranquille. J'en ai ma claque de tout ça ! »

Sasuke la regarda incrédule avant de tourner sa tête vers la chaire professorale et d'intimer au professeur de reprendre son cours. Hinata n'en cru pas ses yeux. Il l'avait encore ignoré. Elle fulminait. Elle sentit ses joues s'échauffée. Elle décida alors, en pleins milieu d'une explication de prendre ses affaires, de bousculer le brun et de partir. Le professeur l'interpella mais elle lui fit un doigt avant de claquer la porte et de se retrouver suer le toit. Il faisait froid. Mais elle n'en avait cure. La jeune fille était à bout. Elle s'assit sur le rebord du toit et laissa le vent jouer avec ses doux cheveux, les faisant virevolter en million de filament noirs. Elle ferma les yeux est huma l'air. Il sentait la pluie. Elle ne se rendit pas compte que quelqu'un était derrière elle. Elle sentit au bout d'un certain temps une présence et se retourna faisant volte-face et se retrouva devant deux orbes corbeaux. Elle leva les yeux aux ciels. Sasuke s'installa près d'elle et frissonna :

« Mais il fait super froid. Ca va pas de rester là ? »

Hinata l'observa du coin de l'œil se moquant de lui. Un grand gaillard comme lui qui ne supportait pas le froid. Elle pouffa le voyant trembler comme une feuille avant de rire franchement à s'en tordre le ventre. Sasuke la regarda scandaliser avant de la rejoindre dans le fou rire. Au bout de quelques minutes ils arrêtèrent et reprirent leurs souffles. Hinata essuya une larme qui menaçait de couler et soupira avant de positionner ses mains derrière elle et de se laisser tomber la tête admirant silencieusement le ciel. Contre toute attente, elle brisa ce silence, si relaxant :

« Bon, Sasuke, tu comptes me dire pourquoi tu es aussi collant qu'un chewing-gum sous une chaussure ? »

Elle attendit mais rien ne vint. Elle l'observa du coin de l'œil, il semblait hésiter puis se décida à parler :

« Tu me ressembles.

Comment ça ?

Tu es quelqu'un qui n'aime pas être avec les autres. Tu sembles craindre quelque chose, tu es distante et froide avec ton entourage et ne montre jamais tes sentiments. Mais en réalité, tu es seule et triste.

Oh ! Alors Monsieur uchiwa est seul et triste lui aussi ? Essaya-t-elle de se moquer.

Oui. Avoua-t-il. Mais plus maintenant. Grâce à Naruto. »

Hinata tiqua à son prénom. Fronçant les sourcils. Il continua :

« Tu sais, j'étais quelqu'un d'obtus et de très renfermé. Toujours à me taire et à faire du mal aux gens et à les prendre de haut, puis je l'ai rencontré et depuis je m'ouvre au monde.

C'est vrai. Acquiesça-t-elle les yeux perdus dans les méandres de ses souvenirs. Il a ce pouvoir chez les autres. De les rendre plus… Heureux. Ce jeune d'œuf idiot… Elle ricana tristement.

Sasuke se tourna vers elle et la fixa :

« Je veux t'aider à réaliser que tu n'es pas si mauvaise que cela. »

Elle grimaça. Elle ne voulait pas d'un ami. Elle avait assez donné avec Ino et Naruto.

« Non. Je ne veux plus être blessé par qui que ce soit. Les amis, ça ne fonctionne pas avec moi.

Alors… Je ne serais pas ton ami. Déclara-t-il. Mais je t'aiderai tout de même à faire ouvrir les yeux à cet imbécile. Ça te convient ? »

Elle réfléchit avant d'accepter. Pourquoi pas finalement ? Elle ne retourna pas en cours ce jour-là préférant rentrer chez elle.

Elle s'était affalée dans le canapé grignotant devant la télé. Sa mère, en la voyant rentré aussi tôt à la maison n'avait pas relevé. C'était une habitude récurrente chez la jeune fille. Sauf qu'au lieu de partir dans sa chambre comme à son habitude elle était venue dans le salon. Yumiko Hyuga s'avança vers la jeune fille et la scruta du regard attendant que cette dernière se retourne. Elle roula alors sur le dos et regarda sa génitrice avant de marmonner un « Salut » à peine audible et de retourner à ses occupation. La mère de famille décida d'aborder le sujet tabou depuis quelques mois :

« Ma chérie. Comment va Naruto ? »

A cette question la concernée se releva et fixa méchamment sa mère avant de dire d'un ton acerbe :

« je n'en sais rien. Il fait bien ce qu'il veut.

Hinata, Si tu es rentrée avec toutes tes affaires dans la demeure familiale c'est qu'il y a une raison. Même enfant, quand tu te disputais avec lui cela ne partait pas aussi loin. On ne le voit plus…

Tu sais m'man, on a grandi, on a chacun nos centres d'intérêts qui divergent. Nous ne sommes juste plus… Compatible. Avait-elle répondu non sans en avoir mal. Et le fait de vivre ensemble n'était pas une bonne idée. Il s'est creusé un fossé entre nous. Et je ne pense pas pouvoir le reboucher.

Tu ne vas pas essayer ? Vous vous entendiez si bien…

Je vais essayer maman. Soupira la brune. Mais je ne suis pas optimiste. Il est passé… A autre chose.

Yumiko regarda tristement sa fille. Elle semblait affectée par cette soudaine séparation. En tant que mère elle se devait de rendre le sourire à sa fille par n'importe quel moyen. Elle sentait qu'il y avait plus que cela. Une mère ne se trompait jamais.

Le jour suivant, le samedi, madame Hyuga, se trouvait devant la demeure qu'elle avait achetée avec ses amis pour leurs deux enfants. Elle remit son sac en place sur son épaule et sonna.
Quelques instants plus tard, une tête blonde apparut à l'embrasure de la porte, Naruto semblait surpris de voir devant lui la mère de la brune. Il la salua avant de l'inviter à entrer. La femme rentra, scrutant la pièce où elle se trouvait, propre et bien rangée. Naruto est un garçon dissipé qui ne range jamais rien, il y avait une fille derrière tout ça. Elle en était persuadée. Le blondinet l'invita à s'asseoir sur le canapé pendant qu'il allait chercher de quoi boire et quelques gâteaux. Pendant ce temps, elle déposa à côté d'elle son sac et examina la pièce de plus près. Un canapé en cuir noir, une table basse en verre, la télé écran plat, quelques objets de décoration et une photo de Naruto avec sa fille souriante. Face à ce sourire éclatant, un doux et triste sourire se dessina. Une minute plus tard elle fut coupée dans sa contemplation par le blondinet, un plateau dans la main. Cette dernière l'aida à disposer les encas avant de se rasseoir. Naruto semblait quelque peu stressé. Il commença alors mal assuré :

-« Donc... Que fais-tu ici ? Il se passe quelque chose ? »

Yumiko Hyuga, était une femme magnifique, gentille et prévenante mais à cet instant elle n'avait qu'une envie, secouer ce petit idiot à ses côtés pour le réveiller. Elle passa une main dans ses longs cheveux bruns et parla enfin :

-« Ecoute Naruto, si je suis venue aujourd'hui c'est pour savoir pourquoi ma fille est revenue à la maison. Il s'est passé quelque chose entre vous mon ange ? »

Naruto sembla hésiter, tortillant ses mains mais finalement se lança dans son, récit, n'omettant aucun passage. Sa déclaration, sa mise en couple, sa dispute avec Hinata, ses cicatrices... Yumiko ouvrit grands les yeux :

- « Elle t'en a parlé ?

- Oui... Enfin non, elle n'a pas fait exprès de me les montrer, mais quand je les ai vu, quand j'ai compris à quel point elle avait pu souffrir pendant mon absence... J'ai voulu l'aider à aller mieux... Mais je lui ai fait de la peine et maintenant elle ne veut plus m'adresser la parole. Elle pense que je l'ai trahit, que je lui ai mentis quand je disais l'aimer mais c'est faux. Hinata... c'est une fille incroyable, violente, mais ce n'est qu'une carapace. Et je sais que maintenant, je l'ai perdu à jamais et je suis coupable de tout. Je suis certain qu'elle, elle ne m'aimera jamais. Je ne reste, pour elle, que le petit garnement qui lui menait la vie dure étant enfants. J'aimerai qu'elle me voie comme un homme. J'ai grandi et je suis devenu plus mature mais ça elle ne le verra jamais.

- « Je me pose une question cependant Naruto. Pourquoi sortir avec cette fille alors que tu es visiblement incapable de ne plus aimer ma fille ? Pourquoi t'infliger tout ça et te mettre à dos ma fille avec le sale caractère qui va avec elle. ? Tu te fais du mal et tu lui fais du mal à elle aussi mais aussi à cette… Elle chercha le prénom mais rien ne vint.

- Ino. L'aida-t-il.

- Oui. Ino. Finalement dans cette histoire tourne autour des sentiments que tu éprouves pour ma fille et pour ce qu'elle, ressent pour toi. Tu devrais tout d'abord quitter cette jeune fille. Ce n'est pas sain de rester avec une personne pour qui tu n'as aucun sentiment. Elle semble beaucoup attachée à toi et toi non. Ca ne sert à rien de continuer une relation qui finalement n'ira nulle part. Le conseilla-t-elle avec douceur. Tu es jeune et tu veux profiter mais l'année prochaine tu seras à l'université, tu ne peux pas passer outre tes sentiments et être malheureux. Tu comprends ? Il faut parfois être égoïste. L'amour est égoïsme. Et ensuite avoir une conversation avec Hinata. Elle le regarda avant de continuer. Je vais organiser un repas à la maison, dans le courant de la semaine. Avec tes parents et toi bien sûr. Ce sera l'occasion de vous parler un peu. Je l'espère. Elle lui fit un clin d'œil et il rougit baissant la tête. »

Yumiko prit les mains du blondin dans les siennes et les serra fort. Ce petit était fou amoureux d'Hinata. De sa fille. Mais il avait fait l'erreur de sortir avec une fille autre qu'elle et qui plus est l'amie de la brune. Il est parfois bien compliqué d'être un jeune adulte dans ce monde. Elle se leva, pour partir et lui promis d'essayer de parler à sa fille. Elle le prit dans ses bras et lui baisa le crâne avant de partir.

Hinata n'était pas une enfant facile, cherchant toujours à avoir le dernier mot et à se taire quand elle souffrait. Elle n'avait jamais parlé à qui que ce soit de ces cicatrices, si ce n'est à sa propre famille et elle avait mis deux mois avant de pouvoir recommencer à parler et à raconter tout ce qu'il c'était passé et c'est depuis ce temps-là qu'elle n'arrive plus à communiquer et à faire confiance. Elle a été brisée le jour où elle a reçu ces marques indélébiles. Et alors qu'elle recommençait à s'ouvrir au monde, à sortir, elle avait vécu la mise en couple de ses deux amis comme la pire trahison. Yumiko soupira de tristesse et rentra chez elle. Cette histoire n'allait pas être de tout repos. Mais elle comptait bien tout faire pour rétablir cela.