.

Chronique non tirée du roman. Simplement l'idée de retrouvailles impromptues entre Bane et Adanar qui m'a trituré l'esprit ;)


21 – Drôles de retrouvailles

Cycle I – Tome 3 : Dessel (#10)
Rattachée au chapitre n°62 : Trahison


Alors même que Bane continuait d'examiner l'agitation du campement Sith, une voix profondément surprise s'éleva brusquement à sa droite.

- Dessel ?!

Le Sith tourna vivement la tête, outragé que son ancien prénom puisse être utilisé pour le nommer. Il vit un homme, bouche bée, dont les traits lui étaient familiers, pour avoir côtoyé cet individu pendant des mois dans les missions les plus périlleuses.

- Adanar ? lâcha finalement Bane, étonné.

- Je te croyais mort, répliqua l'autre. Je croyais qu'ils t'avaient exécuté pour la mutinerie !

Bane jeta un rapide coup d'œil aux alentours, pour s'assurer qu'aucune oreille indiscrète ne puisse suivre ces drôles de retrouvailles au milieu d'un campement militaire. Il n'avait rien à cacher de son ancienne vie de soldat, mais il ne souhaitait pas que quelqu'un s'attarde sur le fait qu'un Seigneur Sith discutait avec un membre de l'armée Sith.

- On m'a offert une chance, reprit-il à mi-voix. Celle de rejoindre l'Académie sur Korriban, de laisser mon ancienne vie derrière moi et de renaître sous l'identité que je me suis choisi. Mon nom est Darth Bane, Seigneur Noir des Sith.

- Je... euh... je ne m'attendais absolument pas à cela, reconnut Adanar en haussant les épaules. Ceci dit, tous tes drôles de dons trouvent enfin une explication.

- Et, désormais, je les maîtrise tous, et bien d'autres encore.

Un court silence suivit cette déclaration.

- Bon, je suppose que je ne vais pas pouvoir t'inviter à boire un verre pour célébrer notre victoire dans cette guerre interminable ? marmonna le soldat avec amertume.

- En effet. Tout cela est fini. Nous n'appartenons plus au même monde.

Cette déclaration, faite sur un ton condescendant, sembla mettre un terme à cette rencontre impromptue qui pourrait amener une attention déplacée sur eux. Adanar hocha lentement la tête, puis détourna le regard et poursuivit son chemin.

Bane le regarda partir sans éprouver la moindre émotion. Cette vie était effectivement terminée, depuis bien longtemps.