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Ce recueil des Chroniques égarées plonge lui aussi dans la quatrième et ultime partie du tome 3, qui correspond d'ailleurs au tome 3 réel de la trilogie « Darth Bane ». Désormais, toutes les Chroniques liées à cette partie de l'histoire sont des reprises du roman, et concernent des intrigues parallèles, il n'y a plus de place pour les headcanons ;)
32 – Un Jedi en mauvaise posture
Cycle I – Tome 3 : Dessel (#21)
Rattachée au chapitre n°110 : L'avenir de l'Ordre
- ... en adéquation avec les règles établies par les procédures définies précédemment, ainsi qu'avec tous les articles en découlant. Notre sixième exigence stipule qu'un ensemble de...
D'une main aux longs doigts, Medd Tandar frotta la crête frontale de son haut crâne conique, dans l'espoir de chasser la migraine qui menaçait depuis une vingtaine de minutes déjà.
Gelba, l'être qu'il était venu voir sur Doan pour négocier, s'interrompit dans la lecture de sa requête et dit :
- Quelque chose ne va pas, Maître Jedi ?
- Je ne suis pas un Maître, rappela le Céréen à la cheffe autoproclamée de la rébellion, seulement un Chevalier Jedi.
Avec un soupir, il baissa la main, puis ajouta après un court silence :
- Tout va bien. Je vous en prie, poursuivez.
Gelba le remercia d'un petit hochement de tête et reprit sa litanie, apparemment sans fin, d'ultimatums :
- Notre sixième exigence stipule qu'il soit donné à un ensemble de représentants élus de la caste minière toutes compétences légales pour traiter des onze points suivants. Un, la détermination des salaires en accord avec les standards galactiques. Deux, l'établissement d'un nombre fixe d'heures de travail pour tout employé. Trois, la reconnaissance d'une liste d'appareils et matériel de sécurité qui devront être fournis par...
La petite femme musclée continua de débiter son texte, et sa voix résonnait étrangement dans cette caverne aux parois inégales. Les autres mineurs présents, trois hommes et deux femmes massées derrière Gelba, semblaient fascinés par son discours. Medd ne put s'empêcher de penser que, si les outils venaient à leur faire défaut, ils pourraient toujours se servir de la voix de leur cheffe pour tailler dans la roche.
Officiellement, le Jedi était là pour tenter de mettre un terme au climat de violence existant entre les rebelles et la famille royale. Comme tous les Céréens, son cerveau était de structure binaire, ce qui lui permettait de considérer simultanément les deux faces d'un conflit. En théorie, cela faisait de lui le médiateur idéal pour résoudre les situations politiques complexes, comme celle qui s'était développée sur cette petite planète minière. Dans les faits, cependant, il se rendait compte que le rôle de diplomate était beaucoup plus difficile qu'il ne l'avait cru de prime abord.
Située dans la Bordure Extérieure, Doan était un gros caillou brun et laid. À plus de quatre-vingts pourcents, la masse de la planète avait succombé à l'exploitation minière. Même de l'espace, les dégâts causés à ce monde étaient immédiatement apparents. Des sillons larges de cinq kilomètres, et longs de plusieurs centaines, s'entrecroisaient dans le paysage bouleversé, telles des cicatrices indélébiles. D'immenses carrières avaient creusé des cratères de plusieurs centaines de mètres.
Dans l'atmosphère, envahie par la fumée, on pouvait discerner l'activité incessante des gigantesques machines. Les excavatrices allaient et venaient, pareilles à des insectes titanesques, pour creuser et digérer la poussière minérale. Des foreuses énormes étaient campées sur leurs pattes mécaniques, et perçaient à des profondeurs jamais atteintes. Les cargos massifs projetaient des ombres qui masquaient le soleil pâle, en attendant d'être chargés de poussière de roche.
Disséminées sur la planète, des colonnes de roche brun sombre s'élevaient à cinq kilomètres d'altitude. Chacune faisait plusieurs centaines de mètres de diamètre, et accueillait sur son sommet plat manoirs, châteaux et palais, qui dominaient le paysage de destruction environnant.
Les gisements de minerais rares avaient fait la richesse de Doan, mais cette richesse restait l'apanage de la noblesse, laquelle menait une vie d'opulence dans les propriétés très privées dominant le reste de la planète. La très grande majorité de la population était composée des castes inférieures, des êtres condamnés à passer leur existence à des tâches physiques épuisantes ou à des emplois subalternes, sans aucune possibilité d'évolution.
C'étaient eux que Gelba représentait. À la différence de l'élite, ils résidaient au niveau du sol, dans des cabanes de fortune entourées par le vide béant des carrières, ou dans de petites cavernes creusées dans la roche. Medd avait eu un aperçu de leurs conditions de vie dès qu'il était sorti de sa navette climatisée. Un mur invisible de chaleur étouffante s'élevant du sol nu, brûlé par le soleil, l'avait aussitôt enveloppé. Il s'était hâté de s'emmailloter la tête dans une étoffe, afin de protéger son nez et sa bouche des tourbillons d'une poussière dense, qui aurait facilement remplacé l'air dans ses poumons.
L'homme que Gelba avait envoyé pour l'accueillir s'était aussi protégé la tête, ce qui n'avait pas rendu la communication aisée, surtout dans le grondement des machines. Heureusement, il n'avait pas été nécessaire de parler tandis que le guide le menait à travers les installations minières. Le Jedi s'était contenté de découvrir avec stupeur l'étendue du massacre environnemental.
Ils avaient donc marché en silence jusqu'à un petit tunnel. Medd avait dû baisser la tête pour ne pas se cogner à la voûte grossièrement creusée. Ils avaient progressé ainsi sur plusieurs centaines de mètres, jusqu'à arriver dans une grande chambre naturelle éclairée par des bâtonnets lumineux.
La trace des engins fouisseurs était visible partout sur le sol et les parois. Depuis bien longtemps, la caverne avait été dépouillée de tout filon minéral de valeur. Il ne restait plus que des dizaines de formations rocheuses aux formes irrégulières qui s'élevaient du sol, certaines de moins d'un mètre, d'autres jusqu'à la voûte, dix fois plus hautes. L'ensemble aurait pu dégager un semblant de beauté, s'il n'avait pas été de ce même brun sale qui dominait à la surface de Doan.
Le quartier général improvisé des rebelles n'était pas meublé, mais Medd pouvait au moins se dresser de toute sa taille. De plus, cette caverne offrait une sorte de refuge où s'abriter de la chaleur, de la poussière et du bruit ambiant. Ils purent ainsi ôter les étoffes qui avaient protégé leurs visages et assourdi leurs voix. À entendre les intonations stridentes de Gelba, le Jedi n'était pas certain que ce soit vraiment une bonne chose.
- Notre exigence suivante concerne l'abolition immédiate du statut de la famille royale, la restitution de toutes ses propriétés aux représentants élus cités au paragraphe Trois de la section Cinq, sous-section C. De plus, des amendes et des pénalités devront être perçues auprès de...
- Un moment, je vous prie, fit Medd en levant une main. Comme je vous l'ai déjà expliqué, le Conseil Jedi ne peut rien pour satisfaire vos demandes. Je ne suis pas ici pour éliminer la famille royale, mais seulement pour offrir mes services en tant que médiateur dans les négociations entre votre groupe et la noblesse de Doan.
- Ils refusent de négocier avec nous ! s'écria un mineur.
- Pouvez-vous vraiment leur en vouloir ? répliqua Medd. Vous avez quand même tué le prince héritier...
- C'était un malheureux concours de circonstances, dit Gelba. Nous ne voulions pas détruire son airspeeder, seulement le forcer à un atterrissage d'urgence. Nous avions l'intention de le capturer vivant.
- Vos intentions premières sont désormais hors de propos, lui dit Medd en prenant soin de conserver un ton mesuré. En provoquant la mort de l'héritier au trône, vous avez attiré sur vous la colère de la famille royale.
- Vous défendez leurs actes ? s'offusqua Gelba. Ils traquent les nôtres comme des animaux ! Ils nous jettent en prison sans aucun procès ! Ils nous torturent pour nous soutirer des renseignements, et ils nous exécutent si nous résistons ! Et maintenant, même les Jedi ferment les yeux sur nos souffrances ? Vous ne valez pas mieux que le Sénat Galactique !
Medd comprenait la colère des mineurs. Doan était membre de la République depuis des siècles, mais il n'avait été fait aucun effort sérieux de la part du Sénat Galactique ou de toute autre instance gouvernementale pour examiner les injustices de la structure sociétale en place. La République comptait des millions de mondes, chacun avec des traditions et des systèmes de gouvernance uniques, et elle s'était imposée une politique de non-ingérence, sauf dans les cas extrêmes.
Officiellement, les idéalistes condamnaient l'absence de démocratie sur Doan. Mais, sur le plan historique, la population avait toujours bénéficié du nécessaire de base : nourriture, habitation, pas d'esclavage, et même la possibilité de recours légaux si un noble abusait des privilèges de son rang. Certes, il était évident que, sur cette planète, les riches exploitaient les pauvres, mais il existait beaucoup d'autres mondes où la situation était incomparablement pire.
Quoi qu'il en soit, les réticences du Sénat à s'impliquer n'avaient pas mis un coup d'arrêt aux efforts de ceux qui cherchaient à changer le statu quo. Durant les dix dernières années, un mouvement réclamant l'égalité politique et sociale avait vu le jour au sein des castes les plus basses. Naturellement, il avait rencontré une résistance farouche de la noblesse, et ces derniers temps, les tensions avaient débouché sur la violence, laquelle avait culminé avec l'assassinat du prince héritier de Doan, près de trois mois standards auparavant.
En réponse, le roi avait instauré la loi martiale. Depuis, une série ininterrompue de rapports, pour le moins troublants, avait confirmé les accusations de Gelba. Pourtant, la compréhension générale envers les justes revendications des rebelles était lente à se développer. Beaucoup au Sénat ne voyaient en eux que des terroristes, et malgré toute la sympathie que Medd éprouvait pour leur situation, il ne pouvait agir sans mandat.
D'après la loi galactique, les Jedi avaient obligation de neutralité dans toutes les guerres civiles et les luttes internes pour le pouvoir, à moins que la violence ne menace de se répandre aux autres mondes de la République – et il y avait très peu de risques que cela se produise à partir de Doan, tous les experts s'accordaient sur ce point.
- Ce qu'on fait à votre peuple est injuste, approuva Medd en choisissant ses mots avec soin. Je ferai tout mon possible pour convaincre le roi de cesser ces persécutions, mais je ne peux rien vous promettre.
- Alors, pourquoi êtes-vous venu ? lâcha Gelba.
Il hésita, mais en fin de compte, la vérité lui parut être la seule réponse viable :
- Il y a quelques semaines, l'une de vos équipes a déterré une petite tombe.
- Doan est couverte de vieilles tombes. Il y a des siècles, notre coutume était d'ensevelir nos morts, avant que la noblesse ne décide de creuser partout sur la planète.
- Dans cette tombe, il y avait une cache contenant des objets, poursuivit Medd. Une amulette, une bague, quelques rouleaux de parchemins anciens.
- Tout ce qui est mis au jour nous appartient ! lança l'un des mineurs avec colère.
- C'est l'une de nos plus anciennes lois, approuva Gelba. La famille royale elle-même n'oserait pas la violer.
- Mon Maître pense que ces objets pourraient être infectés par le Côté Obscur de la Force, dit le Jedi, et je dois les ramener à notre Temple, sur Coruscant, pour qu'on les mette en sûreté.
Gelba braqua sur lui un regard étincelant, mais elle ne dit rien.
- Nous vous paierons, bien entendu, ajouta-t-il.
- Vous autres Jedi, vous vous dépeignez comme des gardiens, déclara Gelba, comme les défenseurs des faibles et des opprimés. Mais vous vous souciez plus de quelques babioles en or que de la vie d'hommes et de femmes qui souffrent.
- J'essayerai de vous aider, promit Medd. J'irai parler au roi pour vous, mais je dois d'abord récupérer ces objets...
Puis, il se tut subitement, alors que l'écho de ses dernières paroles flottait encore dans la caverne. Quelque chose ne va pas. Il éprouvait un soudain malaise au creux de l'estomac, une sensation de danger imminent.
- Quoi ? demanda Gelba. Qu'y a-t-il ?
Une perturbation dans la Force, songea-t-il, et sa main glissa vers le sabre-laser à sa ceinture.
- On vient.
- Impossible. Les sentinelles à l'entrée du tunnel auraient...
Sa phrase fut interrompue par la déflagration caractéristique d'un blaster. Gelba tituba de deux pas en arrière et s'écroula d'un bloc, un trou fumant dans la poitrine.
Dans un concert de cris, les autres mineurs coururent se mettre à l'abri derrière les formations rocheuses. Deux d'entre eux n'en eurent pas le temps et tombèrent, abattus par les décharges précises qui les atteignirent entre les omoplates.
Medd resta sur place, alluma son sabre-laser et scruta les ombres ouatées qui s'esquissaient sur les parois de la caverne. Incapable de percer du regard l'obscurité, il s'ouvrit à la Force... et recula en vacillant, comme s'il avait reçu un coup de poings dans le ventre.
En temps normal, la Force déferlait en lui comme un flot tiède de lumière blanche, puis elle intensifiait sa puissance et sa concentration. Cette fois, au contraire, elle le frappait tel un poing gelé.
Une autre décharge de blaster grésilla en le frôlant, et il se laissa tomber à genoux avant de se réfugier prestement derrière la formation rocheuse la plus proche. Il était abasourdi, déconcerté. En tant que Jedi, il s'était entraîné toute sa vie à se transformer en un serviteur de la Force. Il avait appris à laisser le Côté Lumineux s'écouler en lui, magnifier sa puissance et ses sens physiques, guider ses pensées et ses actes. Or, il semblait maintenant que la source même de son pouvoir l'avait trahi.
Il entendit les décharges de blasters qui ricochaient dans la caverne lorsque les mineurs ripostèrent à leur agresseur invisible, mais il se ferma au vacarme de la bataille. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, il savait seulement qu'il devait trouver un moyen de combattre.
Il récita mentalement le début du Code Jedi pour se reprendre. Il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix. Le mantra de son Ordre lui permit de retrouver la maîtrise de sa respiration. En quelques secondes, il se sentit assez calme pour tenter une nouvelle fois d'entrer en contact avec la Force.
Mais au lieu de trouver paix et sérénité, il ne sentit que colère et haine. D'instinct, son esprit battit en retraite, et Medd saisit enfin ce qu'il s'était passé. D'une façon incompréhensible, le pouvoir dans lequel il puisait avait été perverti par le Côté Obscur, qui l'avait corrompu et empoisonné.
Il était toujours incapable d'expliquer le phénomène, mais à présent, il savait au moins comment faire pour tenter de résister à ses effets. Bloquant sa peur, le Jedi laissa de nouveau la Force s'écouler en lui, mais uniquement un très mince filet contrôlé. Il se focalisa sur la suppression des impuretés qui avaient submergé ses sens. Lentement, il sentit le pouvoir du Côté Lumineux le submerger, même si c'était bien moins intense qu'à l'accoutumée.
Il s'écarta alors de la formation rocheuse et lança d'une voix forte :
- Montre-toi !
Une décharge de blaster déchira les ténèbres en filant droit sur lui. Au tout dernier instant, il la dévia avec son sabre-laser et l'envoya ricocher contre une paroi de la caverne. Il avait appris à maîtriser cette technique des années plus tôt, alors qu'il n'était encore qu'un Padawan.
Trop près, se dit-il. Tu es lent, hésitant. Aie confiance en la Force.
Son pouvoir l'enveloppait, mais quelque chose n'allait pas. Sa puissance était fluctuante, comme une transmission gangrenée par les parasites. Quelque chose, ou quelqu'un, perturbait son aptitude à la concentrer. Un voile sombre était tombé sur sa conscience, qui interférait avec sa capacité à faire appel à la Force. Pour un Jedi, il n'y avait rien de pire, mais Medd n'avait nullement l'intention de battre en retraite.
- Laisse les mineurs tranquilles, dit-il encore sans que sa voix ne trahisse l'incertitude qu'il éprouvait. Montre-toi, et fais-moi face !
À l'autre extrémité de la caverne, une jeune Iktotchi s'avança, un pistolet blaster dans chaque main. Elle était enveloppée dans une cape noire, dont elle avait rejeté en arrière le capuchon, découvrant les cornes incurvées vers le bas qui saillaient de chaque côté de sa tête et se terminaient en pointes aiguës juste au-dessus des épaules. Sa peau rougeâtre était soulignée par des tatouages noirs sur son menton, quatre fines lignes verticales tracées tels des crocs sous sa lèvre inférieure.
- Les mineurs sont morts, fit-elle.
Il y avait quelque chose de cruel dans sa voix, comme si cette affirmation était une sorte de moquerie.
Utilisant avec prudence la Force pour étendre son champ de conscience, Medd se rendit compte que c'était la vérité. Comme à travers une brume obscurcissant tout, il réussit à discerner les corps épars des mineurs dans la caverne. Chacun avait reçu une décharge mortelle à la tête ou au torse. Durant les quelques secondes qu'il avait mises pour se reprendre, l'Iktotchi les avait tous massacrés.
- Tu es une tueuse envoyée par la famille royale pour supprimer les chefs rebelles.
Elle inclina la tête en guise d'approbation et ouvrit la bouche comme pour parler. Puis, sans prévenir, elle tira une autre salve.
La ruse faillit fonctionner. Avec la Force circulant en lui, il aurait dû sentir la duperie longtemps avant qu'elle ne passe à l'acte, mais quel que soit le pouvoir qui affaiblissait son aptitude à toucher le Côté Lumineux, il le rendait vulnérable.
Au lieu de parer avec son sabre-laser, il se jeta sur le côté et se reçut rudement sur le sol.
Tu es aussi maladroit qu'un bambin, se dit-il tandis qu'il se relevait.
Il ne désirait pas s'exposer à une autre rafale, aussi brandit-il sa main libre, paume ouverte en avant. Grâce à la Force, il arracha les armes à son ennemie. L'effort déclencha une douleur fulgurante dans son crâne, et il recula d'un demi-pas en grimaçant, mais les blasters volèrent dans les airs pour atterrir à côté de lui.
À son grand étonnement, la tueuse ne parut pas déstabilisée pour autant. Pouvait-elle sentir la peur et l'incertitude du Jedi ? Les Iktotchis étaient réputés pour leur don de précognition à courte échéance. On disait qu'ils pouvaient recourir à la Force pour obtenir des aperçus du futur proche. Certains prétendaient même qu'ils étaient télépathes. Était-il possible qu'elle ait utilisé ces talents pour brouiller sa connexion avec la Force ?
- Si tu te rends, je te promets un procès équitable, lui dit-il en s'efforçant de projeter une image d'assurance absolue.
Elle lui sourit, révélant des dents pointues.
- Il n'y aura pas de procès.
L'Iktotchi bascula vivement en arrière et effectua un salto arrière. Dans un claquement de cape, elle disparut derrière un épais muret rocheux. Au même instant, l'un des blasters aux pieds de Medd émit un bip strident.
Le Jedi avait cru avoir désarmé son adversaire, alors qu'il était seulement tombé dans son piège. Il eut tout juste le temps de remarquer que la cellule d'alimentation avait été réglée au maximum pour entrer en surcharge et détonner. Sa dernière pensée fut un appel à la Force pour le protéger de l'explosion, mais il fut incapable de percer le brouillard qui noyait son esprit. Il ne ressentit que la peur, la colère et la haine.
Et au moment où l'explosion mettait fin à sa vie, Medd comprit enfin la véritable horreur que recelait le Côté Obscur.
Pour vous le situer physiquement, Medd est un Céréen au même titre que Ki-Adi-Mundi dans la prélogie ;)
