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Nouveau tome en cours de publication, nouvelles Chroniques en approche. C'est la loi de cette saga ^.^'
AVERTISSEMENT : cette Chronique est particulièrement explicite, elle mérite largement le rating M du recueil, et le consentement n'est pas clair.
46 – Intrusion
Cycle I – Tome 4 : Sirannon (#1)
Rattachée au chapitre n°11 : Devenir femme
Grâce à sa conversation avec Sirannon, Zannah rentra relativement tôt de cette soirée sociale forcée. La Dame Noire souhaita une bonne nuit à sa fille, et monta directement dans sa chambre, ne croisant Cognus à aucun moment sur son chemin. Ce qui n'était pas pour lui déplaire, car elle se sentait fatiguée – l'un des premiers signes de l'emprise de l'âge sur son corps.
Elle ferma soigneusement la porte derrière elle, puis se dirigea vers la salle de bains attenante, dans l'idée de se faire couler un bon bain chaud. Tandis que la large baignoire se remplissait dans un clapotis régulier, la Dame Noire retira sa robe cocktail ainsi que ses sous-vêtements. Elle détacha ensuite le chignon élaboré qui enserrait sa longue chevelure blonde, puis se démaquilla prestement, faisant disparaître les derniers traits d'Allia Omek pour retrouver pleinement son apparence plus simple de Sith.
Elle se glissa dans l'eau avec un soupir de soulagement. Cette fatigue croissante constituait en elle-même une faiblesse qui finirait par être apparente aux yeux de Cognus – tout comme le tremblement dans la main gauche de Bane l'avait un jour été aux siens –, mais en cet instant présent, elle chassa ce problème émergent de ses pensées.
La chaleur de l'eau détendant ses muscles n'était pas étrangère à cette envie de repousser le problème... Elle pouvait presque entendre Bane l'admonester pour cette absence momentanée de vigilance – mais Zannah était légèrement moins paranoïaque que son regretté Maître. Elle se laissa glisser encore davantage dans la large baignoire confortable, et ferma les yeux...
Le contact de l'eau chaude tout autour de son corps nu titilla soudain ses hormones, frustrées de n'avoir pu conclure aucun flirt au cours de la soirée. Zannah sentit son cœur s'accélérer quelque peu, bien qu'elle fut en partie déçue de devoir s'accorder les plaisirs de la chair en solitaire...
Une voix grave ricana alors à son oreille, et la Dame Noire sursauta violemment, répandant un peu d'eau jaillissant par-dessus le rebord de la baignoire. Elle tourna vivement la tête à gauche, d'où avait semblé provenir le bruit intrus, mais il n'y avait rien d'autre que le mur carrelé de la salle de bains. Les sourcils froncés, Zannah jugea plus prudent de sortir de l'eau.
À regret, elle abandonna son bain et s'enveloppa dans un peignoir. Une serviette de bain à la main, elle entreprit de sécher ses cheveux, laissant son regard errer dans la pièce par réflexe.
Perplexe, elle déposa la serviette sur le tas formé par ses vêtements, et retourna dans sa chambre. Au bout de plusieurs minutes sans aucun autre rire ou bruit de voix, elle en conclut que ce qu'elle avait entendu était sans nul doute l'effet de son imagination et d'un début de somnolence.
Zannah se laissa retomber sur son lit, et sa libido s'éveilla de nouveau brutalement, la ramenant à ses pensées initiales. Doucement, elle repoussa les pans de son peignoir masquant le haut de ses jambes, et joua de sa main gauche – dominante – sur l'intérieur de sa cuisse. La peau fine et sensible réagit immédiatement au contact, envoyant une bouffée de désir dans tout son corps.
Soudain, sa main gauche se mit à trembler, et ces spasmes lui rappelèrent immédiatement ceux qu'elle avait pu observer maintes et maintes fois chez une autre personne.
Bane.
L'incompréhension la gagna de nouveau, et elle interrompit son geste.
Non, fit une voix glacée, mais reconnaissable entre mille, dans son esprit. Continue.
- Bane ? murmura-t-elle, stupéfaite.
Évidemment. Croyais-tu t'être débarrassée si facilement de moi, Zannah ?
Il éclata d'un rire froid. La Dame Sith se figea.
- Je ne me souviens pas de ce combat comme ayant été facile, rétorqua-t-elle sèchement. Êtes-vous revenu d'entre les morts pour me hanter et vous venger ?
Ma chère... Je n'ai jamais été mort.
Zannah était si effarée que les mots lui manquèrent. Alors, seul le silence répondit à Bane, cette fois-ci.
Une fraction de mon âme a survécu à ta fureur lors du rituel de transfert, précisa-t-il. Trop faible, je me suis caché, mais je n'ai pas attendu que mes forces me reviennent pour préparer une contre-attaque. Par ma seule volonté, j'ai forcé ton subconscient à te taire toute manifestation de ta grossesse jusqu'au dernier moment. Je voulais que cet enfant né de deux puissants Sith puisse voir le jour.
L'indignation prit le pas sur l'effroi dans le cœur de Zannah.
- Espèce de bâtard, persifla-t-elle. Comment avez-vous osé ? Cela n'a jamais été une décision que vous deviez prendre ! Il s'agit de mon corps !
Plus totalement. J'y vis aussi, désormais, et il n'y a plus rien que tu puisses faire pour m'en chasser. C'est bien trop tard. De plus, je me suis exercé, ces dernières décennies, à raffermir mon emprise. Comme tu peux le constater, je suis même en capacité de communiquer avec toi, en plus de voir par tes yeux, de goûter par ta bouche, et de ressentir par ta peau. Des sensations qui m'avaient tant manquées dans les ténèbres...
Zannah crispa rageusement son poing gauche dans l'espoir d'y faire cesser les spasmes qui le parcouraient. La haine brûlait sous la surface, et elle pouvait sentir le Côté Obscur y répondre avec passion.
Toutefois, poursuivit Bane, ma présence reste trop artificielle pour que nous puissions remettre en question le vainqueur de notre duel sur Ambria. La victoire reste tienne, ainsi que le titre de Dame Noire. Ta volonté est d'acier, et ton travail remarquable.
- Vous êtes véritablement le pire des salauds, gronda-t-elle entre ses dents. Et dire que j'ai pu avoir de l'admiration pour vous...
Bane ne répondit pas à l'insulte, mais une nouvelle vague de désir la traversa, lui coupant le souffle.
- C'est vous qui me faites ça ?
Reprends donc où tu t'étais interrompue, ricana la voix de son ancien Maître.
- Très bien, déclara Zannah d'un ton tranchant en se levant brusquement. Vous l'aurez voulu. J'espère que vous êtes assez en forme pour profiter du spectacle.
Elle dénoua son peignoir et le laissa glisser au sol, tandis que le gigantesque miroir face à elle lui renvoyait son reflet. Elle tremblait littéralement de rage, et un seul mot trottait dans son esprit – ou du moins, la partie de celui-ci qui lui appartenait encore.
Vengeance.
Sa main gauche, qui ne lui obéissait qu'à moitié, descendit lentement et sensuellement vers son entrejambe. Écartant les jambes, Zannah introduisit deux doigts dans son intimité – plus si intime que cela, maintenant qu'elle était forcée de la partager avec l'intrus –, puis commença à masser son clitoris déjà en cours d'érection. Elle sentit la force du plaisir de Bane submerger le sien, alors elle accéléra férocement la cadence pour tenter de récupérer les sensations de son propre corps.
Ses jambes ne tardèrent pas à devenir flageolantes sous l'assaut, et Zannah se laissa tomber à genoux. Prenant soin de toujours faire face au large miroir devant elle, elle bascula vers l'avant, pour se retrouver appuyée sur sa main droite, la pointe dressée de ses seins attirée vers le sol par la gravité.
Elle accéléra encore davantage la cadence, et ses hanches se mirent bientôt à bouger en rythme, donnant une impulsion à ses seins qui se balançaient dans tous les sens. Un petit cri s'échappa de ses lèvres, et cette fois-ci, elle eut la conviction qu'il s'agissait d'abord du sien.
Elle atteignit l'extase en s'arquant, et sentit l'esprit de Bane vibrer de concert. Le souffle court, elle retomba en arrière sur ses genoux, retirant ses doigts poisseux de cyprine.
Comment était-elle censée cohabiter avec Bane dans son propre corps ? Existait-il un moyen d'anéantir ce salopard une bonne fois pour toutes ?...
En avait-elle réellement envie ?...
Toutes ces questions contradictoires se bousculèrent d'une façon parfaitement incohérente dans sa tête, soufflées par l'afflux d'hormones de contentement.
Je me suis racheté-e pour ne pas avoir écrit la scène de leurs ébats fructueux x')
