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Qu'est-ce que j'avais fait, bon sang ? Une heure plus tard, je n'arrivais toujours pas à m'y retrouver. J'étais allongé sur mon lit, regardant le plafond en essayant de comprendre où tout avait mal tourné. Je l'avais eue. Je l'avais eue seule et consentante et j'étais parti. Bien sûr, elle était ivre mais ce n'est pas comme si je n'avais jamais couché avec des filles ivres auparavant. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ? Ou plus important, c'était quoi son problème ? Pourquoi je ne pouvais pas la sortir de mon esprit ?
Et maintenant nous avions un rendez-vous. Un rendez-vous. Je n'avais jamais eu de rendez-vous. J'avais à peine eu de rendez-vous au lycée. Bien sûr, on sortait en groupe à la plage, au cinéma, on sortait ensemble, on faisait la fête et tout mais aller chercher une fille et l'emmener dîner et tout ça ? Ce n'était pas mon style. Je l'avais supporté pour les danses mais c'était à peu près tout. Qu'est-ce que j'allais faire avec Reed Girl demain soir, à part essayer d'entrer dans son pantalon ? Ou de préférence sa jupe, parce que je voulais absolument revoir ces jambes sexy. Non pas qu'elle me laisserait la toucher dès le premier rendez-vous, ce qui signifie qu'il y en aurait d'autres. Merde.
Elle l'avait encore fait, d'une manière ou d'une autre. Elle avait réussi à prendre le dessus malgré le fait qu'elle soit saoule. Il y avait clairement quelque chose qui n'allait pas chez moi. Peut-être que j'avais la grippe. J'étais hors jeu.
Que faire ? Je ne pouvais pas l'emmener au cinéma. Ça ne m'aurait pas laissé le temps d'apprendre à la connaître, comme j'avais prétendu le vouloir en l'invitant bêtement à sortir. Est-ce que je voulais la connaître ? Je veux dire, je suppose que oui. Au sens biblique du terme et au-delà. C'était une nana plutôt cool et elle me faisait rire. Alors oui, apprendre à la connaître devrait être possible. Je pourrais le faire.
Donc, pas de film. Dîner alors. Je l'emmènerai dans un endroit chic ? Est-ce que ce serait comme si je lui imposais mon statut ou quelque chose de ridicule ? La connaissant, ça le serait. Merde, pourquoi est-ce que ça devait être si difficile ? Je devrais être dans son lit à l'heure actuelle et la faire crier mon nom. On se sentirait tous les deux beaucoup mieux si c'était le cas. Ce serait si facile et j'étais bon à ça. Les rendez-vous n'étaient pas mon truc.
Peut-être qu'elle ne s'en souviendrait pas et ce serait hors-sujet de toute façon. Dieu sait que c'était facile pour elle de ne pas me reconnaître le mérite d'être un type bien, alors elle aura probablement tout refoulé après notre dispute dans la cuisine. Peut-être qu'elle penserait que cet enculé de Newton l'avait ramenée chez elle. Si jamais il le faisait, je lui botterais le cul et le ferais sortir du terrain.
C'était ça. Elle ne s'en souviendrait pas et j'étais tiré d'affaire. Je n'avais pas à perdre de temps à me demander ce qu'on devrait faire et comment je pourrais passer des heures avec elle tout habillés. Pourquoi l'idée qu'elle oublie me dérangeait-elle ? Parce que je voulais qu'elle me voie comme un vrai mec, pas comme le connard qu'elle semblait penser que j'étais. Je pouvais être décent. Je pouvais traiter une fille correctement si je le voulais. Je n'avais juste pas rencontré quelqu'un pour qui je voulais faire ça. Qu'y avait-il de mal à s'amuser un peu en attendant ? Pourquoi me jugeait-elle pour ça ?
Argh. Je perdais beaucoup trop de temps à penser à elle. J'aurais dû retourner à la fête. Il était encore assez tôt et je n'avais pas cours avant dix heures. Mais si j'allais à la fête, j'aurais des filles sur le dos et je ne voulais pas avoir à gérer ça. En plus, Shorty irait voir Reed Girl et Blondie m'enterrerait probablement à côté de mon frère. Peut-être que je n'aurais pas dû le laisser là-bas. Oh, et bien. Il vivrait, peut-être. Et s'il ne le faisait pas, plus d'héritage pour moi.
Et si elle oubliait ? Je ne voulais pas qu'elle m'oublie. Peut-être que je devrais appeler Shorty. Elle lui rappellerait son rendez-vous avec moi. Pour une raison quelconque, elle était de mon côté. Eh bien, je connaissais la raison. Elle voulait tout savoir sur la camelote de Jasper. C'était inconcevable, vraiment mais chacun son truc. Mais est-ce que je voulais lui dire ? Si je le faisais, j'étais coincé.
Peut-être que je pourrais juste me montrer et donner son hautbois à Reed Girl. Si elle se souvenait qu'on avait un rendez-vous, on irait. Sinon, je partirais avec ma dignité intacte et ma bite insatisfaite. Et merde. Je voulais que ma bite soit satisfaite et là, Reed Girl était ce qu'elle voulait. Je ne pouvais pas être heureux avec une des milliers de filles de ce campus qui se feraient un plaisir de me sauter dessus n'est-ce pas ? Peut-être que j'avais une commotion cérébrale. Quelque chose avait été secoué dans mon cerveau.
Peut-être que je devrais juste... la pensée se perdit quand ma porte s'ouvrit et que mon frère entra en trombe, enveloppé dans ce qui ressemblait à une couverture géante. Ou était-ce un couvre-lit ? C'était quoi ce bordel ?
"Putain, tu m'as laissé, mec !" Et il hurlait à nouveau. Blondie aurait dû le tuer. Non seulement j'aurais hérité de plus mais j'aurais encore mon ouïe.
"Je ne t'ai pas laissé ! Tu es parti avec elle ! Je devais ramener Reed Girl chez elle." Je me redressai alors que mon frère se jetait sur mon lit. "Et pourquoi diable portes-tu ça ?"
Il se leva et la fit tomber, révélant qu'il était, en effet, nu comme le jour de sa naissance. "Bon sang. Je n'avais pas besoin de voir ça." Je n'avais donc pas halluciné quand je l'avais vu courir nu dans la rue. C'était peut-être une bonne chose. Je n'avais pas envie d'avoir des hallucinations d'Emmett nu. Reed Girl nue, d'un autre côté...
"Euh, oui tu l'as vu. Tout le monde l'a fait. J'avais besoin de trouver quelque chose à porter et aucune de ces conneries n'était assez grande pour que je rentre dedans. Alors j'ai volé la couette de Newton." Ha ! Newton a perdu sa fille, enfin pas sa fille, MA fille, et sa literie. Bien fait pour lui. Connard.
"Eh bien, remets tes foutus vêtements et dis-moi ce qu'il s'est passé." Jasper entra à ce moment-là, avec un large sourire. Il avait manifestement pris un ou deux autres bouffées depuis la dernière fois que je l'avais vu. Ses yeux étaient injectés de sang et dilatés. Un âne. Il ne faisait pas attention à mon frère nu ou alors il s'en fichait. Il se laissa tomber sur mon lit à côté de moi. J'aurais clairement dû fermer ma porte à clé quand je suis rentré.
"Que s'est-il passé ? Rosie est passée !" Emmett était clairement énervé, il piétinait dans ma chambre avec sa bite dans la brise.
"Mets des putains de vêtements ou je te fais virer de ma chambre, crétin !"
"Tu ne feras rien de tel !" rugit-il. Il alla chercher son sac de voyage et enfila un caleçon. "Heureux maintenant, prude ? Bon sang, on dirait que tu n'as jamais vu une bite avant. Ou tu es juste triste parce que la tienne n'est pas à la hauteur ?"
C'est vrai, mon pénis avait des envies. "Je suis plus qu'à la hauteur, pas si grand frère. Maintenant, tu vas te calmer et me dire ce qu'il s'est passé pour que tu sois dans cet état ? Et comment es-tu rentré ?"
"On s'est fait amener par des étudiants de première année," répondit Jasper en ricanant tout en regardant ses mains. Je ne voulais pas savoir de quoi il s'agissait. "J'aurais pu faire un tour avec Ali mais Rose n'était pas prête à le laisser monter dans la même voiture qu'elle."
Emmett se renfrogna et s'installa sur mon lit à côté de Jasper. Ce n'était pas le genre de compagnie que j'avais prévu d'avoir dans mon lit ce soir. Merde. Peut-être que je devrais aller ramper dans le lit avec Reed Girl. On n'avait même pas besoin de faire quoi que ce soit mais elle serait bien mieux que ces deux crétins pour partager un lit.
"Si seulement elle m'avait donné une chance de m'expliquer," gémit Emmett. Mon Dieu, mon frère de 113 kg pleurnichait comme un enfant. C'est ce que les filles te font ? C'est ce que Reed Girl essayait de me faire ? Pas moyen, pas possible.
"Expliquer quoi ? Que tu as eu peur et que tu as agi comme un crétin ? Comment tu croyais que ça allait se passer ?" demandai-je. C'est nul qu'on doive perdre du temps avec lui alors que j'ai besoin de savoir quoi faire avec Reed Girl mais la nudité l'emporte sur un rendez-vous. Je pense. C'est le cas pour lui en tout cas.
"Bien sûr, je savais qu'elle serait énervée ! Rosie est toujours énervée à propos de quelque chose." Ça ne me surprenait vraiment pas. "Mais je pensais qu'une fois qu'elle m'aurait frappé un peu, elle m'écouterait et je pourrais lui montrer que je regrette et que je veux qu'elle revienne."
Jasper rigola. "Idiot. Je ne la connais même pas mais même moi je sais qu'elle n'est pas commode. Combien de temps es-tu sorti avec elle ?"
Emmett lui lança un regard noir. "Quatre mois environ ? Je ne sais pas. Trop longtemps selon les règles." Lui et ses stupides règles. Elles n'ont rien fait d'autre que de me faire juger par Reed Girl. Elle pensait que j'étais un con ? Elle devrait rencontrer mon stupide frère. Encore une fois, elle avait eu l'oreille pleine d'histoires sur ce connard et l'utilisait probablement contre moi aussi. Qu'il soit maudit. Pourquoi n'aurait-il pas pu aller à Miami ? Alors sa réputation ne m'aurait pas précédée.
"Les règles. Les filles ne suivent pas les règles." Jasper éclata de rire en entendant sa propre déclaration. C'est quoi ce bordel ?
"Tu es défoncé à quel point ? Et tu as fait ça devant Shorty ?"
"Nan. Je me suis défoncé après qu'elle soit partie. Rose l'a éloignée de moi." Il fit la moue mais sourit ensuite. "C'est une nana cool. Tu avais raison à son sujet. Merci, Eddie." Il tapota mon bras pendant que je le fixais. "Oh, je dois l'appeler dans un moment. Rappelle-le moi."
Parce que c'était mon travail de m'assurer qu'il reste en contact avec Shorty... Et encore une fois, elle était mon lien avec Reed Girl. "Bien." Je me retournai vers mon frère. "Alors tu vas nous dire ce qu'il s'est passé ? Et est-ce que c'est une coupure sur ta lèvre ?"
Il se leva et toucha sa lèvre inférieure en grognant. "Ouais, elle s'est balancée un peu plus quand je l'ai mise à terre." Choquant. Ma mâchoire me fait encore mal. "Je l'ai portée en bas de la rue et dans la pelouse de cette maison avec le panneau "A vendre" dessus. Je me suis dit qu'on avait besoin d'un peu d'intimité, tu vois ?"
Il était trop bête pour vivre. "De l'intimité ? Comme si tu pensais qu'elle voudrait de toi après tout ce temps ?" Comment diable pouvions-nous être liés ? Je devrais demander à maman s'il avait été adopté. Ça expliquerait pas mal de choses.
"Bon sang, oui. Rosie est très passionnée. Dès qu'elle a eu fini d'être en colère contre moi, elle m'a jeté à terre et m'a fait des avances."
"Dans quel porno vis-tu ? La vie ne fonctionne pas comme ça." Je devrais le savoir. Reed Girl est très en colère contre moi depuis notre rencontre et à part cette première fois, je n'ai pas baisé. Non, je me suis juste fait gifler verbalement et bloquer la queue. Au moins mon frère avait eu la même chose, avec un peu de violence physique. Trou du cul.
"Ma collection de porno est vaste et si tu ne peux pas faire confiance au porno, à quoi peux-tu avoir confiance ?" demanda-t-il, l'air offensé par ma question. Putain.
Il était inutile d'argumenter avec lui sur le caractère ridicule de cette affirmation. "Alors, que s'est-il passé ?"
"Donc, j'ai enfin Rosie seule, je la mets sur ses pieds et elle me frappe à nouveau à la mâchoire, cette fois avec sa droite. Elle a un sacré punch, n'est-ce pas ?" Ce crétin souriait fièrement en se vantant que son ex frappait fort.
"Oui, connard, je m'en souviens bien." J'ai touché ma mâchoire et j'ai grimacé. Ça allait faire un putain de bleu. Je serais sur ABC avec un putain de bleu sur le visage samedi soir.
"Mauviette. En tout cas, elle m'a donné un bon coup de poing dans la bouche puis elle s'est attaquée à mes couilles mais j'ai tout de suite compris et j'ai couvert cette merde." Dommage qu'elle ne l'ait pas frappé là. Il le méritait.
"Couilles de merde !" cria Jasper, riant toujours comme un fou. Mon Dieu. Pourquoi est-ce que je traîne encore avec lui ? Oh ouais, parce que Shorty a mauvais goût et que j'ai besoin de son stupide cul.
"Quoi qu'il en soit," dit mon frère en regardant Jasper, "Elle m'a encore frappé dans la bouche puisque mes mains étaient baissées. J'ai attrapé ses poignets et je l'ai embrassée."
"Tu as embrassé une femme folle à lier qui t'a frappé deux fois et qui a essayé de te frapper dans les boules? Tu es plus bête que je ne le pensais."
Il me lança un regard noir. "C'était chaud ! Elle est tellement sexy quand elle est en colère. Tu ne sais pas, petit frère."
"Tu as raison, je ne sais pas. Passe à autre chose." Je voulais qu'il se taise pour que je puisse penser à Reed Girl un peu plus. J'avais besoin de comprendre cette merde avant demain soir.
"Donc, je l'embrasse et elle ouvre un peu la bouche puis elle mord ma lèvre. Durement. Je pense que c'est le sang," murmure-t-il, en touchant sa lèvre et en ayant l'air un peu déconcerté. Comme s'il était surpris qu'elle ne veuille pas l'embrasser ? Et ils ont dit que je ne connaissais rien aux filles ? Vraiment ?
"Morsure d'amour," acquiesça Jasper sagacement. "Hey, tu as de la nourriture ici ?"
"Non, va dans ta chambre." Il soupira à ma réponse et serra mon oreiller contre lui. Putain de camé.
"Si vous avez fini d'agir comme un vieux couple marié, j'aimerais continuer mon histoire." Je lançai un regard à Emmett et il continua. "Je l'ai libérée et elle m'a giflé." Il avait l'air offensé maintenant, l'imbécile. "Elle s'est mise à hurler sur le culot que j'avais de me pointer après ce que j'avais fait. J'ai dû lui attraper les poignets pour qu'elle ne me frappe plus. Je l'ai suppliée d'écouter et elle s'est débattue et a crié pendant un moment. Finalement, elle s'est calmée."
Tu veux dire qu'elle a réalisé que se battre contre toi serait futile et qu'elle est devenue intelligente. Tout comme Reed Girl le fait. Est-ce qu'ils entraînent les femmes à cette compétence ou sont-elles sont nées en le sachant ?
"Donc, ensuite je parle. Et je lui dis tout, mec. Je lui dis que je n'ai jamais cessé de l'aimer et que j'ai paniqué et essayé de la faire fuir en lui faisant croire que je baisais à droite et à gauche mais que je n'aurais jamais pu faire ça parce qu'elle était la seule fille que j'ai jamais voulue. J'étais super romantique et elle adorait ça, ça se voyait." C'est vrai, comme s'il pouvait savoir.
"Manger," dit Jasper. "Vous avez de la nourriture ?"
"Bon sang." Je pris les Snickers que je cachais dans ma table de chevet. Oui, il m'arrivait de manger des sucreries le soir. J'emmerde le nutritionniste.
"Merci," me dit-il avec ferveur, serrant la barre contre lui comme si elle allait s'enfuir. Là encore, qui savait ce que son gros cul voyait ? Peut-être que ça avait des jambes…
Emmett regarda Jasper regarder l'emballage. "Tu as besoin d'aide pour l'ouvrir ?"
"No non on !" il la serra de nouveau contre lui.
"Peu importe. Quoi qu'il en soit, je mets tout en jeu et elle écoute. Je peux dire que mes mots passent. Elle me traite d'idiot et je le prends parce que oui, je l'ai été. Je lui ai demandé si elle sortait avec quelqu'un et elle m'a dit que ce n'était pas mes affaires. Je lui ai dit que ce n'était pas le cas. Elle est à moi. Elle s'est énervée alors, laissez-moi vous dire." Il sourit. Bâtard sadomasochiste. "Ses yeux sont devenus sombres et sexy et elle m'a dit qu'elle n'était à personne. Alors j'ai dit, alors tu ne sors avec personne. Bien."
Il rit, ravi de lui-même. Je devais admettre que celui-là n'était pas si mal. Cela ressemblait à quelque chose que je dirais à Reed Girl. Peut-être qu'il était vraiment mon frère après tout.
"Puis, je ne sais pas, ses yeux ont changé. Je ne pouvais pas les lire, tu sais ? Mais sa voix devient haletante et elle me dit qu'elle n'a pas pu sortir avec quelqu'un après moi. Personne n'a été à la hauteur." Là encore, peut-être qu'il a été adopté. Putain d'idiot.
"Et tu as gobé ça ?"
"Est-ce si difficile à croire ? Je suis génial. Tout le monde le sait. Je suis une légende ici. Ne l'oublie pas."
Je roulai des yeux. "Bien. C'est toi l'homme, Emmett." Le sarcasme coula de ma voix mais il l'ignora.
"Je lui dis, 'baby, je suis le seul pour toi' et elle sourit et acquiesce. Donc, je pense que je suis dedans, non? Je veux dire, je me suis expliqué, je lui ai dit que j'étais un con, nous pourrions avancer. C'est comme ça que ça se passe, n'est-ce pas ?"
"C'est comme ça que ça se passe," convint Jasper autour d'une bouchée de chocolat. Il ressemblait à un clown dérangé avec du chocolat sur les lèvres. Que diable faisait-il ? Non, je ne voulais pas savoir.
"Exactement. Il a compris !" Et il ne lui reste les deux cellules cérébrales. Vise plus haut, frère. "Alors, elle me demande de relâcher ses poignets et je le fais, toujours prêt à me défendre si nécessaire." Au moins il avait été sur ses gardes, un peu. Je gardais ma bouche fermée, cependant. Je voulais que sa foutue histoire se termine.
"Elle pose ses mains sur mon torse et me pousse contre la clôture. J'étais tout excité. J'avais vu ça dans un de mes pornos la semaine dernière !" Et nous étions de retour à sa vie de porno. Certes, nous vivions tous les deux dans un porno quand nous le voulions mais au moins je distinguais la réalité. Et le danger, surtout quand il me regardait en face.
"Elle a passé ses mains sur ma poitrine, ce qu'elle adorait faire, et quand je me suis penché pour essayer de l'embrasser, elle a mis un doigt sur mes lèvres et a dit : "Chaque chose en son temps, Emmett. J'ai besoin de te voir d'abord. Ça fait si longtemps que je n'ai pas touché ce corps sexy. Laisse-moi te toucher.' Donc, je suis d'accord avec ça, naturellement. Elle retire ma chemise et elle me touche partout et je deviens dur comme de la pierre, tu vois ?"
"Des choses dont je ne veux pas entendre parler… les érections de mon frère sont en haut de la liste."
"Peu importe. Tu aurais été excité aussi. Puis elle a défait mon jean et j'ai enlevé mes chaussures et je l'ai laissée les enlever. Je ne portais pas de sous-vêtements, parce que je savais que je la verrais plus tard. Alors là! Je suis, dans toute ma gloire, et elle me regarde et se lèche les lèvres. Elle me dit de me tourner pour qu'elle puisse voir mon cul, qu'elle a toujours aimé. Alors je me retourne et je suis là à attendre qu'elle l'attrape ou qu'elle touche ma queue mais rien. Je dis son nom et je me retourne et elle était de l'autre côté de la pelouse. Elle a crié, "Voilà ce que tu obtiens, connard" et puis elle s'est enfuie, avec mes vêtements. J'ai attendu quelques minutes, sûr qu'elle reviendrait mais elle ne l'a pas fait. Je n'avais pas d'autre choix que de retourner à la fête en courant. Elle et son Alice étaient déjà parties," dit-il tristement.
"Ouais, elle est entrée et a pris ma guitare et l'a jetée à travers la pièce. J'apprenais juste à jouer à Ali." Jasper fit la moue.
"Ce n'était pas ta guitare," fis-je remarquer.
Il s'illumina tout de suite. "Oh ouais. Cool. Quoi qu'il en soit, elle a crié à Ali qu'elles rentraient et j'ai à peine eu le temps d'obtenir son numéro avant qu'elles ne soient parties. Oh, rappelle-moi de l'appeler, tu veux ?"
"Oui, le mort cérébral, j'ai déjà dit que je le ferais."
"J'ai perdu ma Rosie," dit tristement Emmett.
"Tu l'as perdue il y a longtemps," lui fis-je remarquer. Pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement aller de l'avant.
"Je dois l'avoir, Edward. Elle est mon monde. Je n'ai jamais cessé de penser à elle. Je l'ai cherchée chaque fois que je suis revenu sur ce campus. Elle n'est pas répertoriée mais tu sais où elle vit. Je peux y aller tout de suite et faire en sorte qu'elle m'écoute."
"Tu ne vas pas y aller maintenant. Elle ne sera pas d'humeur à te parler ce soir. Tu dois lui laisser le temps de se calmer."
"Combien de temps ? Et puis je fais quoi ?" Il me demandait ça comme si je savais ? Que diable !
"Fais-lui la cour," suggéra Jasper. Nous nous tournâmes tous les deux pour le regarder. Il avait au moins réussi à enlever le chocolat de son visage.
"Lui faire la cour ? Comment ?"
"Tu sais, couvre-la de bonbons, de fleurs, de cœurs et d'arcs-en-ciel. Les arcs-en-ciel sont jolis." Il parut à nouveau hébété. Il était épuisant. "Achète-lui un chaton. Les filles aiment ça." Il hocha sagement la tête.
"Comment le sais-tu ?" demandai-je. Il n'était pas vraiment du genre à s'installer.
"Je suis sorti avec Maria tout au long du lycée. Chaque fois que je merdais, je lui achetais des trucs et elle me pardonnait."
Je ne pensais pas que ce soit si facile avec Rose. "Je peux le faire !" s'exclama Emmett. J'espérais vraiment que Blondie ne passerait pas sa rage sur un chaton sans défense. "Où est le refuge pour animaux le plus proche ?"
"Emmett, il est minuit. Ils ne sont pas ouverts. Et je ne pense vraiment pas que tu devrais donner quoi que ce soit de vivant à Rose en ce moment. Fais les autres trucs d'abord."
Emmett fronça les sourcils mais hocha la tête. "D'accord. C'est logique. Je ne sais pas si elle aimerait un chaton. Elle n'a pas eu d'animaux de compagnie en grandissant. Demande à Ali si elle veut un chaton," dit-il à Jasper.
"D'accord. Je dois l'appeler. Rappelle-moi de le faire." Je ne répliquai rien. Cela n'en valait pas la peine.
"Alors, comment ça s'est passé avec ta copine ? Évidemment pas trop bien puisque tu es là." Emmett était concentré sur moi maintenant. Je ne savais pas si je voulais qu'il le soit. Bien sûr, je l'avais fait plus tôt mais il savait clairement ce que c'était que les femmes, alors à quoi bon ?
"Elle était ivre alors je l'ai ramenée à la maison."
"Et… ?" demanda-t-il, comme s'il savait qu'il y avait plus.
"Et elle m'a demandé d'aller au lit avec elle mais je ne l'ai pas fait parce qu'elle était bourrée et elle m'aurait tué si je l'avais fait."
"Alors, attends une minute, tu aurais pu t'envoyer en l'air mais tu ne l'as pas fait ? Qu'est-il arrivé à mon frère ?"
Comme si je le savais? C'est ce que je m'étais demandé toute la putain de soirée. "Si j'avais couché avec elle la nuit dernière, elle ne me le pardonnerait jamais. Elle serait pire que Blondie ne l'était pour toi. Je ne veux pas qu'elle me déteste."
"Aha !" cria-t-il. "Tu l'aimes ! "
Aimer ? Qui diable avait parlé d'amour ? "Je ne l'aime pas ! Je ne la connais même pas ! Je ne peux pas aimer quelqu'un que je ne connais pas !
"Bien sûr que tu peux. Aide-moi, Jasper."
"Tu peux." Il hocha vivement la tête. "J'aime Ali."
"Oh, comme si tu savais. Tu la connais depuis quelques heures," lui dis-je. De toute évidence, j'avais surestimé la quantité de cellules cérébrales restant dans sa tête. C'était manifestement zéro.
"Nous avons une connexion spirituelle. Au fond des os. Je le sais parce que je l'ai ressenti et elle me l'a dit." Shorty avait manifestement travaillé un peu de magie sur son cul d'idiot. Ou elle avait mélangé son herbe avec quelque chose d'encore plus fort. Ça devait être ça.
"Jasper, sais-tu quelque chose sur elle ? Quel est son nom de famille ?" demandai-je.
Il regardait dans le vide. "Euh, je pense que c'est le nom d'un gars. David ? James ? Qu'est-ce que ça peut faire ? Un jour ce sera Whitlock."
Et maintenant, il allait se marier. J'étais entouré de fous. "Vous êtes fous. Tous les deux. Partez. Vous ne pouvez pas m'aider."
"T'aider pour quoi ?" demanda Emmett. Jasper serra à nouveau mon oreiller. Peut-être qu'il pensait que c'était sa future femme.
"Reed Girl ! Évidemment ! Je ne sais pas ce qu'elle a mais elle me fait enfreindre toutes tes précieuses règles. Sais-tu que je lui ai demandé de sortir ce soir ?"
"Tu l'as invitée à sortir ? Comme à un rendez-vous ? Comment est-ce arrivé ?" Emmett me souriait.
"Au fond des os." Jasper hocha la tête. Putain d'enfer.
"Je ne sais pas. Une minute, elle me criait dans la cuisine que je ne pouvais pas l'aimer puisque je ne savais rien d'elle et la suivante, je la mettais au lit et lui demandais de sortir. Elle n'allait pas voir d'un bon œil le fait que Jasper soit amoureux de sa colocataire, c'est sûr."
"Quand tu sais, tu sais," me dit-il calmement, en serrant l'oreiller.
"Ça n'a pas d'importance de toute façon. Elle était ivre et elle ne s'en souviendra probablement pas."
"Tu veux qu'elle le fasse?" demanda Emmett. Le voulais-je ? Je me l'étais demandé mille fois.
"Je ne sais pas. Je la veux et le seul moyen de l'avoir est d'apprendre à la connaître. Alors je suppose que oui ? Mais je ne sais pas comment sortir avec elle. Je ne sais pas où l'emmener . Je ne sais rien."
"Emmène-la à l'endroit où ils font le truc," suggéra Jasper.
"Tu sais !" Il fit un geste dans la pièce comme si la réponse à son délire flottait dans l'air quelque part. C'est quoi ce bordel ?
"Non, je n'en ai aucune idée." Je regardai mon frère qui était aussi désemparé. Non pas que ce soit une surprise. Même si Jasper avait été sensé, Emmett aurait probablement ressemblé à ça.
"Je dois appeler Ali. Elle saura de quoi je parle." Il sortit son téléphone et me le tendit. "Appelle-la s'il te plaît."
C'était quoi ce bordel ? Je fis défiler ses contacts. "Je ne la vois pas dans ton téléphone."
"Elle est sous W," me dit-il.
"Pour Whitlock ?" demandai-je sarcastiquement alors que je me déplaçais vers les W. Pas possible. "Femme ?"
" Ouais, chéri ! Jasper commença une de ses crises de rire ridicules. J'appuyai sur le putain de numéro et attendis que Shorty réponde.
"Salut, Jaspy ! Tu es bien rentré à la maison, chéri ?"
Jaspy… ? Juste ciel. "Hey, Shorty, c'est Edward. Chéri m'a dit de t'appeler."
Il ricana en arrière-plan. "Envoie-lui des bisous !"
"Je ne ferai pas une telle chose. Taré."
"Edward ! J'ai été surprise de voir Bella seule au lit quand je suis rentrée. Tu t'es bien comporté ?"
Qu'est-ce que j'étais, un pervers qui profitait de femmes en état d'ébriété ? Je pourrais les avoir tout aussi facilement quand elles étaient sobres, merci beaucoup.
"Oui, je l'ai mise au lit et j'ai décliné son invitation ivre à la rejoindre. Merci pour ta confiance en moi, Shorty."
"J'ai confiance en toi sinon tu ne te serais pas approché à moins de trois mètres d'elle ce soir. Que s'est-il passé ?"
"Je ne sais pas. Elle m'a crié dessus et a dit que je ne la connaissais pas puis elle s'est mise en vrac et je l'ai ramenée à la maison."
Shorty laissa échapper un petit rire étouffé. "Ça ressemble à une soirée amusante."
"Pas aussi amusante que la vôtre, Mme Whitlock. Avec quoi l'as-tu drogué ?"
"Je te ferai savoir qu'il est sur un high naturel d'Alice. Il ne redescendra pas de celui-ci !"
Super. "Eh bien, la défonce qu'il a maintenant n'est pas naturelle. Il moleste mon oreiller pendant que nous parlons."
Elle soupira. "Je vais y travailler. Rome ne s'est pas construite en un jour. Mon Jaspy a besoin de conseils." Jaspy. Cela me tuait.
"Il en a besoin."
"Pourquoi m'appelles-tu à sa place, Edward ?"
"Il a dit que tu saurais ce qu'il voulait dire."
"De quoi s'agit-il ?"
Je soupirai. Nous y voilà. Si je lui disais alors j'étais pleinement engagé. "D'une manière ou d'une autre et je n'ai aucune idée de comment c'est arrivé, mais j'ai demandé à Reed Girl d'aller à un rendez-vous avec moi demain soir. Eh bien, ce soir, je suppose."
"Oh mon Dieu ! Tu l'as invitée à sortir ?" Elle hurlait dans le téléphone et je devais le tenir loin de mon oreille.
"Oui, je lui ai demandé de sortir. J'ai dit que je l'aimais bien et elle a dit que je ne savais rien d'elle et que la seule façon de savoir quoi que ce soit d'elle serait de passer du temps avec elle alors je lui ai demandé de sortir."
"Eh bien, bien."
"Ah ? Elle était ivre et elle ne s'en souviendra probablement pas."
"Moi si et je lui dirai qu'elle a rendez-vous avec toi."
Oui, j'avais raison. J'étais coincé maintenant. "Alors qu'est-ce que je fais avec elle ?"
Elle rigola . "Qu'est-ce que tu veux faire avec elle ?"
"C'est une question stupide," lui dis-je.
"C'est vrai. Eh bien, tu ne feras pas ça."
Pas de merde. J'étais résolu au fait que je n'allais pas baiser au premier rendez-vous. Reed Girl me tiendrait à distance. Mais au moins je serai avec elle. "Je sais. Jasper dit de l'emmener à l'endroit où ils font le truc. D'une certaine manière, tu es censé savoir ce que ça veut dire."
Elle gloussa. "N'est-il pas juste le plus mignon? Je sais ce que cela signifie. Cela signifie qu'il y a un orchestre symphonique qui donne un concert en plein air à l'extérieur de Westcott demain soir. Bella veut y aller et on devait se retrouver là-bas. Maintenant, il semblerait que tu puisses la lui emmener."
Un orchestre? Exécutez-moi. "Mais…"
"Pas de mais ! C'est parfait. Tu veux avoir une chance de la connaître, n'est-ce pas ? Quelle meilleure façon de prouver que tu es intéressé que de l'emmener à quelque chose qu'elle appréciera ? C'est à l'extérieur, sur l'herbe. Tu peux apporter une couverture et faire un pique-nique ! Elle va adorer."
Eh bien, si Reed Girl aimait ça, je pourrais le faire. "Tu lui rappelleras que nous avons un rendez-vous ?" J'avais l'air d'un crétin en posant cette question.
"Oui elle sera prête ! Ça va être amusant."
"Demande-lui pour Rosie !" cria mon frère, comme si je n'étais pas assis à un mètre de lui.
Shorty entendit aussi. "Eh bien, elle ne m'a pas tué, mais il s'en est fallu de peu. Elle a jeté les vêtements par la fenêtre sur le chemin du retour puis elle s'est enfermée dans sa chambre."
"Elle est enfermée dans sa chambre et elle a jeté tes vêtements par la fenêtre," lui répétai-je.
"Mais est-ce qu'elle aime les chatons ?" demanda-t-il. Trop bête.
"Ton Jaspy a dit à Emmett de lui acheter un chaton et des arcs-en-ciel. Emmett veut savoir si elle aimerait un chaton."
Alice rit. "Elle aime les animaux mais nous ne sommes pas censés en avoir dans notre complexe d'appartements. Et je ne sais pas si elle en voudrait un de lui de toute façon."
"Pas de chatons autorisés dans leur appartement."
"Qui s'en soucie ? Est-ce qu'elle les aime ou pas ?" demanda-t-il. J'acquiesçai et le fis taire.
"Tu penses que ce crétin a une chance de la récupérer ?" Emmett se pencha si près de moi qu'il était pratiquement assis sur mes genoux. Je le repoussai et mis le téléphone sur haut-parleur.
"Je ne sais pas. Ce n'est pas si loin de l'amour à la haine et vice-versa. Rose est une personne très passionnée."
"Elle l'est," acquiesça Emmett. "J'aime ça chez elle."
"Cela prendra beaucoup de temps et beaucoup de dévouement."
"Je vais lui acheter un chaton. Je paierai toutes les amendes que tu recevras."
Alice rit. "Eh bien, ce sera intéressant à regarder, sur les deux plans. Vous, les garçons Cullen, vous n'y connaissez rien, n'est-ce pas ?"
"Ne me compare pas à cet abruti, s'il te plait. Moi, au moins, je ne me serais pas mis à poil et je ne l'aurais pas laissée planter mon cul nu là."
"Oh ouais ? Si Bella avait activé le charme sexy ? Je parie que tu serais du mastic dans sa main."
"Je serais dur dans sa main, Shorty."
"Hey ! Assez de vous les garçons ! Je m'occuperai de vous demain ! Passe-moi à mon homme !"
Je tendis le téléphone à Jasper. Il le regarda avec confusion. "Comment je fais pour revenir à une conversation normale ?"
Mon Dieu. "Pourquoi tu l'aimes encore ?"
Alice rit juste et dit qu'il était sexy. J'éteignis le haut-parleur du téléphone. "Tu es sûr qu'elle sera prête pour moi demain ?"
"Elle sera prête. Et toi ?"
"Honnêtement, je ne sais pas."
"Bien. Il était temps que tu ne sois pas sûr de quelque chose. A demain, Edward !"
Je tendis le téléphone à Jasper et je coupai ses roucoulements. Demain. Un orchestre sur la pelouse. Je serai aussi loin de mon élément que possible. Mais je serai avec Reed Girl. Peut-être que ça valait le coup.
L'auteur
Stonersper n'est pas mal ? J'aime son conseil : Emmene-la à l'endroit avec le truc. Là encore, les chatons et les arcs-en-ciel fonctionneraient sur moi. Vont-ils le faire sur Rosie ?
