chapitre 16
Il leur fallut deux heures pour rejoindre le bureau de Paris et les assassins les accueillirent avec joie. Le bonheur fut total quand Altaïr leur apprit que la Confrérie des Assassins avait maintenant un nouveau QG, un magnifique château fort qui pouvait contenir la totalité des assassins du monde. Vincent donna l'ordre de ranger tout le bureau et que tous devaient se trouver dans la cour. Cedrick et un assassin magique allèrent dans la chambre des mentors et rangèrent toutes leurs affaires dans une petite besace. Quand ils quittèrent la pièce, il n'y avait plus rien.
Pendant ce temps, Vincent prit sur lui de prévenir tous les bureaux des assassins à travers le monde pour qu'ils rejoignent le nouveau QG des assassins. Par ordre des mentors, ils devaient tous rejoindre le 13 square Grimmauld, puis pénétrer au 12. Quand tous les habitants furent dans la cour, les assassins magiques créèrent un portoloin qui les emmènerait dans le nouveau Masyaf des assassins. En quelques secondes, ils disparurent puis apparurent à Londres et pénétrèrent dans le 12 Square Grimmauld. Ce qu'ils ne surent jamais, c'est que les templiers attaquèrent le bureau quelques minutes après leur départ. Dans une immense coordination, les templiers attaquèrent les bureaux connus des assassins, mais en vain, car ils étaient tous vides.
Loin de là, en Angleterre, les assassins de Paris découvrirent l'immense château des Black. Les mentors froncèrent des sourcils, car le château ne ressemblait plus à celui qu'ils avaient vu quand ils étaient venus la première fois. Peut-être que le château s'était adapté afin d'accueillir le plus d'assassin possible. Tout en réfléchissant, ils marchèrent vers le bâtiment et ils virent à une centaine de mètres du château un monument au centre du cimetière. Ne pouvant s'en empêcher, ils se dirigèrent vers le monument et découvrirent la marque des assassins. Elle était en marbre noir, incrustée de diamant et sous chaque pierre, il y avait le nom d'un assassin. Altaïr eut un léger sanglot quand il vit ce monument aux morts. Les assassins morts au combat étaient enfin respectés et non plus installés dans une chambre froide. Les deux mentors saluèrent avec respect le monument, puis se remirent en marche vers le château. C'est avec de grands yeux que les assassins de Paris pénétrèrent dans leur nouveau quartier général. D'un coup, ils se sentaient totalement à l'abri. Les elfes de maison les accueillaient et les menaient dans le grand hall.
Personne ne se rendait compte que le château les scannait pour être certain qu'il n'y ait aucun traître à la solde des templiers. En effet, pendant plusieurs jours, dès qu'une cellule d'assassin entrait dans le château, les membres de la cellule étaient scannés et ensuite les elfes de maison les amenaient devant Antony, un assassin qui donnait des appartements aux nouveaux arrivants. Il n'y avait qu'un seul appartement qu'il ne pouvait donner, celui des maîtres qui appartenaient exclusivement à Sirius et sa famille quand il en aurait une.
Quant aux mentors, ils laissaient leurs appartements à une famille qui en aurait plus besoin qu'eux, puisqu'ils avaient un endroit où vivre. Antony ne comprit pas ce que voulait dire les mentors, jusqu'à ce qu'Altaïr et Amin se dirigent vers la haute-cour et il vit avec stupéfaction un petit cottage à l'Anglaise apparaître à côté de la petite chapelle tandis que le pendentif d'Altaïr disparaissait. Les deux mentors ouvrirent la porte et ils virent Alnamar qui dormait bienheureusement devant la cheminée tandis que ses chatons s'étiraient, prêts à une journée de jeu. Antony était stupéfait devant cette maison. Il demanda :
-Il y a beaucoup de pièces ?
-Même pas en rêve ! C'est notre maison, nous avons besoin d'un endroit à nous, le coupa Amin refusant que leur maison soit envahie par d'autres assassins.
-Bien, mentors. Mais il n'y a quasiment plus d'appartement pour les autres cellules.
-Pourquoi ne pas construire un village pour les autres familles. Des maisons et des commerces. Les commerces pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent plus aller sur le terrain. Il faudrait aussi construire des crèches, une école et une école de magie pour les loups-garous ainsi que pour tous les êtres magiques rejetés par le ministère de la Magie.
Antony regarda Altaïr avec stupéfaction, puis sursauta quand Amin lui lança :
-Prends des notes !
-Heu ! Oui, mentors !
Le jeune homme prit un calepin, puis écrivit tout ce qu'Altaïr et Amin lui disaient. Ils allaient avoir du pain sur la planche, mais les mentors avaient d'excellentes idées. Ainsi ils voulaient que chaque cellule ait leur propre village autour du château à eux de s'organiser comme ils le souhaitaient. Le château serait le pouvoir central, ainsi que la porte qui leur permettrait de quitter le domaine, car il fut décidé que les portoloins arriveraient dans une pièce du château ce qui permettrait aux assassins de ne pas être remarqués par les voisins. Quand Altaïr et Amin eurent terminé de parler, ils dirent à Antony :
-Vas voir le conseil et recherche avec eux le meilleur moyen d'améliorer le château pour qu'il puisse nous permettre de combattre les templiers et de les vaincre !
-Ce sera fait, mentors !
-Bien ! Oh ! Les repas du soir seront pris ensemble dans la basse-cour.
-En fait mentor, le château s'est modifié. Il n'y a plus de haute ni de basse cour. L'endroit où nous sommes est un jardin intérieur. Personne ne savait à quoi il servait. Maintenant, on le sait. Il a été fait pour vous. Quant à la basse cour, maintenant, il y a une salle de bal, des appartements et une autre bibliothèque. Bon. Je vais vous laisser et rejoindre les autres.
-Bien, merci, Antony.
Le jeune assassin quitta le petit cottage afin de rejoindre les autres. Amin et Altaïr refermèrent la porte et soupirèrent de soulagement. Ils étaient enfin chez eux. Amin alla vers le réfrigérateur et le remplit de nourriture de même que les placards. Altaïr l'aida afin de vider leur petit sac à goûter. Dans une des poches, ils réalisèrent qu'il restait de l'argent. Dire qu'ils avaient utilisé des billets de banque pour allumer des feux. Ils pouffèrent de rire en se rendant compte de ce qu'ils avaient fait durant leur fuite.
C'est en riant, qu'ils allèrent vérifier la maison. Ils sursautèrent quand ils entendirent quelqu'un taper à la porte. Les deux enfants descendirent les escaliers et quand ils ouvrirent la porte, ils découvrirent Cedrick et Armand devant le seuil de leur maison. Amin fronça des sourcils tandis qu'Altaïr demandait :
-Que se passe-t-il ? Il y a un problème ?
-Non, mentors. Nous vous ramenons vos affaires.
-Oh ! Merci. On avait totalement oublié. Venez, nous allons vous montrer nos chambres.
Amin et Altaïr montrèrent chacun leur chambre et Armand installa à chacun leurs affaires tandis que les affaires de sports étaient installés dans la cave. Quand tout fut réinstallé, les deux assassins saluèrent les mentors, puis quittèrent le cottage pour rejoindre le conseil. Pendant ce temps, les deux mentors discutèrent de ce qu'ils allaient devoir faire. Ils parlaient des apprentis qui étaient dignes de devenir des assassins. Ils étaient d'accord pour cinq assassins non magiques qui avaient accueilli les loups-garous les bras ouverts. Les assassins magiques mettaient un peu plus de temps, mais ils commençaient à être plus tolérants qu'avant. Amin et Altaïr savaient que ce n'était qu'une question de temps avant que les membres de la Confrérie deviennent des assassins de droit. Ils allaient devoir créer de nouvelles lames secrètes… et pourquoi ne pas enseigner l'art de la forge et du travail du cuir à d'autres assassins qui ne pourraient plus combattre.
Ils discutèrent comme cela durant deux bonnes heures, jusqu'à ce qu'ils entendent une cloche sonner. Étonnés, ils ouvrirent la porte de leur cottage et virent Alnamar quitter la maison et se mettre à courir dans la cour suivie par ses chatons qui s'amusaient comme des petits fous. Avec un sourire, Amin ferma la porte derrière lui et se mit en marche afin de rejoindre le château et savoir pourquoi une cloche avait sonné. Altaïr resta un moment à regarder les petits félins et vit avec stupeur une chatière apparaître dans la porte d'entrée. Il était maintenant sûr qu'Alnamar et ses petits seraient totalement à l'abri.
Les deux enfants pénétrèrent dans le château et virent les assassins d'autres cellules qui apparaissaient. Ils étaient inquiets, en effet, le château était vaste, mais pas au point de contenir toute la Confrérie au complet. Comment faire en attendant que les différents villages soient construits ? Ils sursautèrent quand ils virent Sirius apparaître et crier :
-MERE ! DES VILLAGES VIENNENT D'APPARAÎTRE !
-Parfait ! Merci de ne pas hurler, mon fils. Le château a créé des villages comme le voulaient les mentors. Ainsi toutes les cellules auront leur propre village, expliqua calmement le portrait de la dernière maîtresse des Black.
Walburga Black regarda son fils et lui dit :
-Quand épouseras-tu une belle assassine ?
Il y eut un fou rire monstrueux alors que Sirius devenait écarlate. Les rires étaient communicatifs, jusqu'à ce qu'ils voient arriver Edward avec les yeux totalement noirs. Cedrick s'écria :
-Prophétie en cours !
Edward protégé par des assassins se tourna vers Sirius et lui dit :
-Toi l'étoile sombre et innocente ! Ta fidélité sera récompensée par l'amour inconditionnel de l'union de la balance et de l'épée. Demande à l'aigle, il la retrouvera !
Edward se tourna vers Amin et Altaïr et leur dit :
-Vous fils de la Magie ! Guerriers vous étiez ! Guerriers vous serez ! Mais vos cœurs brisés par vos âmes-sœurs seront réparés ! Fils de Magie ! Un monde caché vous amènerez dans la tolérance et le Credo, mais vos noms changés seront pour que les filles se lient à leur mère comme vos sœurs l'ont faites.
Edward se réveilla et regardant les mentors, leur dit avec un grand sourire :
-Vos épouses sont là, à cette époque. Mais il va falloir que vous les retrouviez ! Bon, la mauvaise nouvelle, c'est que vous allez devoir oublier les noms d'Altaïr ibn La'Ahad et Amin ibn Albarq et reprendre les noms de Dudley Dursley et d'Harry Potter.
Amin… enfin, Harry pouffa de rire en entendant le nom de baptême de son jumeau spirituel et chuchota :
-Dudleynouchet !
Altaïr siffla en serrant les dents :
-Il est hors de question que je porte un nom aussi stupide que Dudley Dursley ! Ma sœur m'a rendu mon aspect d'il y a six cent ans, ce n'est pas pour porter le nom d'un cochon avec une perruque !
Il gronda encore plus quand son traître de frère s'esclaffa avec plus de force en se rappelant de la tête de son jumeau au moment où ils s'étaient réveillés. Sirius et les assassins commencèrent aussi à rire, l'hilarité d'Harry était terriblement contagieuse. Malheureusement cette joie disparut quand apparut une nouvelle cellule d'assassin. Si la plupart des assassins s'avança, épuisés, vers les autres membres de la Confrérie, trois d'entre eux se mirent à pousser des hurlements de douleur terribles. Les autres ne comprenaient pas, jusqu'à ce qu'Altaïr voit Alnamar le poil hérissé qui crachait violemment sur les hurleurs imités adorablement par ses chatons. Là, il compris et siffla avec rage :
-Voilà votre récompense pour avoir trahi la Confrérie et vos frères ! Puissiez-vous brûler en enfer !
Les autres assassins regardèrent avec colère les espions des templiers souffrir et mourir sous la puissance du château des Black qui ne laisserait jamais un traître menacer la survie de la Confrérie. Walburga Black s'exclama :
-Jamais Black Castle n'acceptera des traîtres ! Tous ceux apparaissant dans le Château sont vérifiés et les traîtres éliminés !
Le soulagement fut total, il n'y avait plus de risque que les templiers les retrouvent et les exterminent. Ils étaient totalement à l'abri et leurs enfants allaient pouvoir vivre leur vie sans aucun problème. La cellule des assassins de la ferme qui venait de perdre trois membres observèrent les enfants qui étaient totalement soulagés. Harry et Altaïr (parce qu'il est hors de question d'utiliser ce nom horrible de Dudley) leur dirent :
-Ici, vous êtes à l'abri. Vous pouvez jouer autant de temps que vous le voulez ! Enfin, après être allés à l'école et avoir fini vos devoirs d'abord.
Si les enfants firent la tête, les adultes pouffèrent de rire et emmenèrent leurs enfants rejoindre leur nouvelle maison. La Magie les amenait là où ils habiteraient. Comme beaucoup d'assassins, ils entrèrent dans leur nouvelle maison, puis s'endormirent en quelques secondes épuisés par une vie dangereuse et difficile. Pour la première fois de leur vie, ils étaient en totale confiance et parfaitement protégés. Pour la première fois de sa vie, Desmond Miles, deux ans, dormit dans les bras de ses parents qui lui murmuraient que jamais plus les templiers ne pourraient les trouver et les tuer. William Miles, qui aurait dû être le successeur de Vincent en cas de problème du genre décès impromptu, remercia les nouveaux mentors avant de rejoindre sa nouvelle maison et de s'endormir profondément en serrant sa famille contre lui.
Maintenant que tout était terminé, les mentors demandèrent :
-On a entendu une cloche, que c'est-il passé ?
-C'était l'heure du repas, s'extasia Sirius surexcité.
Harry regarda son parrain et pour la première fois le vit joyeux. Sirius amena les assassins dans l'immense salle à manger. Ils découvrirent une grande salle avec une multitude de tables rondes. Les membres de la Confrérie avaient décidé de s'éparpiller et tous discutaient avec des assassins d'autres pays. Ainsi, des assassins russes papotaient paisiblement avec des américains, et des assassins d'Israël riaient à gorges déployées avec des assassins de Palestine. Voyant cela, les mentors se sentirent eux aussi en totale sécurité. Cela faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas ressenti cela. Ce fut donc avec le sourire qu'ils suivirent Sirius. Le fugitif les amena à une petite table à côté d'une porte fenêtre qui donnait sur un splendide jardin à la Française avec un gigantesque Labyrinthe. Tout en s'asseyant, ils imaginaient les entraînements qu'ils feraient subir aux assassins en les perdants dans cet entrelacs de buissons. C'est en s'asseyant à la même table que Sirius qu'ils comprirent que l'ancien prisonnier les considérait tous les deux faisant partie de sa famille que ce soit Harry ou Altaïr. Harry demanda à son parrain :
-Sirius. Je n'ai que peu de souvenirs de mes parents. Pourrais-tu m'en dire plus sur eux ?
A cette demande, Sirius eut un sourire immense et, tout en mangeant, remonta dans ses souvenirs et décida de raconter le jour où il avait rencontré ses meilleurs amis. Il lui raconta le voyage dans le train avec les premières disputes entre James et Lily, la rencontre avec Remus Lupin et le sale traître, Peter Pettigrow. Il raconta les rires et les blagues que James voulait inventer. Les jumeaux spirituels pouffèrent de rire en entendant les plans de blagues des futurs amis. Les deux enfants cessèrent de rire quand Sirius commença à raconter la rencontre des nouveaux amis avec Snivellus Rogue. En effet, en prononçant ce nom, Armand releva la tête et s'exclama :
-Rogue ? Severus Rogue ?
-Heu… oui, pourquoi, vous le connaissez ?
-Il est connu comme le loup blanc. C'est l'un des seuls mangemorts que nous souhaiterions attraper et surtout garder.
-Pourquoi ? demanda Altaïr.
-Parce que c'est le meilleur espion de ces trente dernières années et il est encore plus fuyant qu'une anguille. Même pendant leur guéguerre on n'a pas pu lui mettre la main dessus et dieu sait qu'on a tout fait pour l'attraper, en vain.
-Je sais qu'il a fait un petit séjour à Azkaban, mais il n'y est pas resté longtemps. Je crois qu'il doit-être entre les mains de Dumbledore. En tout cas, il n'est pas mort sinon la presse en aurait fait ses choux gras, murmura Sirius en se frottant le menton.
-Donc, il va falloir aller à Poudlard pour lui mettre la main dessus, chuchota Altaïr.
-Altaïr. Nous ne sommes pas des templiers. Ce sera à lui de faire ce choix, nous irons à Poudlard à nos onze ans et nous lui ferons cette proposition, décida Amin.
-Tu as raison, murmura Altaïr.
-S'il accepte, il pourra apprendre à nos espions toutes les techniques pour survivre et effectuer leurs missions sans risquer de se faire capturer, s'exclama Armand avec un grand sourire.
Pour la première fois de sa vie, Sirius voulut découvrir le vrai Severus Rogue et pas simplement Snivelus. Il ne se rendait pas compte qu'au contact des assassins, il changeait en mieux. Il cessait d'être le gamin imprévisible et capricieux qu'il avait été. Pendant quelques secondes, plus personne ne parla, puis Harry demanda à son parrain d'autres histoires sur ses parents. Alors avec bonheur, Sirius continua toutes les souvenirs qui lui venaient en tête. Il ne se rendait pas compte que si Harry et Altaïr écoutaient, les autres assassins s'étaient approchés et faisaient de même. Ainsi, la Confrérie apprit ainsi que Sirius, James, Remus et le sale traître Peter Pettigrow avaient créé un groupe qu'ils avaient nommé les Maraudeurs. Les mentors s'esclaffèrent en entendant toutes les blagues des maraudeurs. Les assassins étaient heureux en entendant les mentors rirent aux éclats. Au bout d'une bonne heure de récit, Armand s'approcha des mentors et s'exclama :
-Pardonnez-moi mentors. Mais le conseil souhaiterait avoir l'autorisation de changer le nom du château.
Sirius fronça des sourcils tandis qu'Harry et Altaïr regardèrent l'assassin, puis Altaïr dit :
-Nous sommes les mentors, soit, mais Sirius est le propriétaire du château. C'est à lui de décider s'il veut ou non changer le nom de sa demeure.
-Vous avez raison, mentor, murmura Armand qui se tourna vers Sirius et lui dit :
-Sirius, chaque cellule d'assassin à un nom qui lui est propre et n'en changera pas. Nous souhaiterions savoir si Black Castle pourrait s'appeler l'antre des Maraudeurs et nous souhaiterions que les assassins de Londres soient appelés les Maraudeurs. Acceptez-vous ?
Sirius en eut les larmes aux yeux et accepta. Il sentit son cœur avoir un raté quand il vit un drapeau apparaître avec les armes des Maraudeurs. C'était le symbole traditionnel des assassins avec au centre un chien, un cerf et un loup qui piétinaient un rat et la croix des templiers. Il fondit en larme quand le cerf le salua comme James le saluait il y a bien longtemps. Altaïr lui dit :
-Je sais ce que c'est de perdre son frère de cœur. J'ai ressenti une souffrance atroce quand mon frère est mort pour moi. C'est une cicatrice qui ne disparaît jamais, mais quand je voyais les enfants d'Amin, les meilleurs souvenirs me revenaient en tête. James est parti, soit. Mais il te reste Harry et tous les souvenirs qui y sont associés.
Sirius eut un sourire douloureux et remercia Altaïr. Harry lui demanda :
-Sirius, tu as d'autres histoires à me raconter ?
-Oui. Mais je souhaiterais entendre les souvenirs que vous avez quand vous étiez avec vos pères adoptifs ?
Les deux petits se regardèrent puis pouffèrent de rire devant tout ce qu'ils avaient fait quand ils étaient tous gamins, dans leur ancienne vie. Alors qu'ils allaient raconter, Cedrick s'exclama :
-Mentors, cela fait des heures que vous parlez et vous n'avaient toujours pas mangé.
Il y eut un rire alors que l'estomac d'Amin se mit à gronder. En riant, ils mangèrent le repas préparé qui était resté chaud grâce aux bons soins des assassins magiques. Pendant le repas, Altaïr murmura entre deux bouchés :
-Il va falloir refaire d'autres cérémonies d'intronisation.
-Oui, déjà une pour ceux qui sont prêts à devenir des assassins. Mais le problème, c'est qu'ils changent vite. Bientôt, ils seront très nombreux, rares sont ceux à ne pas être presque prêts. Pour les assassins magiques, ils ont commencé à abandonner les préjugés stupides des sorciers. Ce ne serait pas leur faire honneur que de faire une cérémonie globale, songea Amin.
Sirius vit avec émotion les assassins magiques avoir la larme à l'œil, ils étaient fiers car ils étaient presque dignes d'être des assassins. Ils sortirent de la salle à manger et avec le conseil discutèrent pour savoir s'ils voulaient une cérémonie globale ou une cérémonie individuelle. Cedrick eut l'illumination et dit :
-Et si on faisait les deux. Dans une seule cérémonie, chacun les uns après les autres feront serment d'allégeance envers la Magie ainsi que le Credo. Ensuite, ils seraient marqués et recevraient la lame secrète des assassins.
Le conseil fut d'accord, mais il faudrait du temps pour forger toutes les lames secrètes nécessaires. Hors, seul Amin avait la capacité de forger les plus belles lames. Un loup garou s'approcha et dit :
-Avant de devenir un loup garou, j'étais un forgeron. Je demanderai à Amin de m'apprendre leur technique et je formerai tous ceux qui veulent devenir forgerons. Ainsi nous pourrons forger plus rapidement les lames nécessaires.
Lui qui pensait être rabroué de part sa différence, fut ému quand le conseil se tourna vers lui et accepta immédiatement sa proposition en demandant même qu'il forme d'autres assassins à l'art de la forge. Les assassins remercièrent le loup garou et décidèrent de contacter les mentors afin de mettre en place la cérémonie. Le conseil quitta les assassins et rejoignirent les mentors, mais ces derniers avaient quitté la salle à manger avec Sirius.
Quelque temps auparavant, Sirius, Altaïr et Amin mangèrent sans bruit, Sirius réfléchissant à son rôle de parrain. Les Potter était une famille de l'aristocratie sorcière et à la mort de son père, il était devenu le nouveau Duc de Lancastre et de Provence. Malgré le fait d'être mentor des Assassins, Harry allait devoir apprendre les responsabilités qui allaient avec ses titres. Altaïr et Amin froncèrent des sourcils en remarquant le silence de l'adulte. Altaïr demanda :
-Que se passe-t-il, Sirius ?
Après un soupir, Sirius expliqua le problème :
-Voilà Harry. Je dois te parler de ta famille côté paternelle. Je ne sais rien du côté de Lily.
-Avec plaisir, répondit Harry en écoutant avec attention ce que Sirius avait à dire sur sa famille.
-Vois-tu, ta famille vient de France de Provence d'où le titre de Duc de Provence. Quand les Normand ont attaqué l'Angleterre, certains membres de ta famille se sont joint à l'armée et se sont installées en Angleterre et ont reçu le titre de Duc de Lancastre. Au 14eme siècle, un membre de la famille Thrope a épousé la fille du dernier Duc de Lancastre et son fils a pris le titre. Il avait un frère cadet qui a épousé la fille de Godric Gryffondor. Tu es donc l'héritier de Godric Gryffondor et étant le dernier des Potter en vie, tu es Duc de Provence et de Lancastre. De par ces titres, tu fais partie de la Haute noblesse et tu dois apprendre les us et coutumes qui y sont liées.
Altaïr pouffa de rire quand il vit le regard horrifié de son frère. Alors qu'Harry lança un regard noir vers son frangin hilare, ce dernier lui lança :
-Pendant que tu apprendras ce que tu dois savoir, je m'occuperais de la Confrérie.
Harry cessa soudain de bouder et demanda à Sirius :
-Sirius, quand nous avons rejoins les assassins à Paris, Cedrick nous a appris que les sorciers ne pouvaient pas combattre les templiers temps qu'ils n'étaient pas devenus des assassins. Altaïr et moi, on se demandait pourquoi ?
Sirius lui répondit :
-Voyez-vous, bien avant la séparation des deux mondes, les templiers voulaient déjà prendre le contrôle des pouvoirs des sorciers.
Altaïr demanda :
-Comment ont-ils fait cela ?
-Vois-tu les sorciers ont toujours été connus des templiers. Les sorciers étaient naïfs sauf Merlin et ses apprentis, les fondateurs de Poudlard qui se méfiaient comme de la peste des templiers. Donc les sorciers furent peu à peu amadoués par les Templiers et certains en devinrent d'ailleurs. Pendant des siècles, les sans-magie et les sorciers vécurent en parfaite harmonie, puis sous l'impulsion des templiers, une loi magique fut promulguée interdisant aux sorciers de combattre et de tuer les templiers. Le chef du Conseil des Mages, l'ancêtre du Magenmagot, se nommait Ragnvald Mar, il était très ami avec le Grand Maître des Templiers. Quand ce dernier apprit que la loi était passée, il donna l'ordre d'attaquer et de tuer le plus de sorciers adultes possible. En effet, à ses yeux, il était plus facile de voler les pouvoirs d'un enfant que d'un adulte qui pouvait se défendre. Heureusement, les templiers ne connaissaient pas les moyens de fuite des sorciers et le nombre de mort fut peu important. Devant la fuite des sorciers, ils décidèrent d'utiliser l'inquisition pour traquer et tuer les sorciers et sorcières. Les sorciers durent se cacher et décidèrent de mettre en place un enchantement extrêmement puissant qui ferait disparaître les sorciers, l'enchantement du Secret. Ce sort faisait disparaître les sorciers et seuls ceux dont ils connaissaient les noms pouvaient être retrouvés, ainsi de nombreuses familles changèrent le nom de leur lignée afin que les templiers ne puissent pas les retrouver. Les templiers découvrirent avec fureur qu'ils ne trouvaient plus de sorciers, car s'ils n'avaient pas le nom du sorcier, ils ne pouvaient pas le voir. Il n'y avait plus qu'une famille qu'ils connaissaient, les Mar qui avaient été bannis par les sorciers. Maintenant que leur plan était tombé à l'eau, ils se retournèrent contre les Mar et les massacrèrent. Il n'y eut que deux survivants, Ragnvald et son arrière-petit fils Hug. Traqués par les templiers, ils n'eurent d'autre choix que de changer de nom et disparurent pour les Templiers.
-Bien, maintenant on sait pourquoi les sorciers haïssent les templiers et pourquoi ils ne peuvent pas les combattre, songea Altaïr.
-Oui. Mais pourquoi les sorciers ne peuvent pas blesser les assassins. Non pas que je m'en plaigne, mais je suis curieux, demanda Harry.
-En fait, c'est simple. Quand les templiers ont attaqué les sorciers, les assassins se sont invités dans le conflit et se sont fait une joie de massacrer les agresseurs. Les sorciers ont découvert la confrérie des assassins et leur ont demandé de l'aide. Ils ont eu plus que cela, car les assassins ont tué et détruit les artefacts qui servaient aux templiers de retrouver les sorciers. Les assassins aidèrent les sorciers à mettre en place le sortilège du secret et une alliance fut scellée dans le sang et la magie. Les assassins protégeraient les sorciers des templiers et les sorciers leur devaient obéissance et assistance. Cette alliance fut mise en place entre le mentor des assassins et les 28 familles sacrés qui représentaient tous les sorciers à l'exception des « Bannis ».
-D'accord. Et pour les Mar avez-vous des nouvelles ?
-Absolument aucune. Nous ne savons pas qui ils sont, mais nous savons une chose, ils haïssent les sorciers.
-Pourquoi ?
-Quand j'étais petit, ma mère me racontait des histoires sur le monde magique avant le sort de secret et il y avait une histoire qui m'avait fait trembler. J'en ai fait des cauchemars pendant des années.
Tous les trois sursautèrent quand Walburga apparut et dit :
-C'est l'histoire de la création des Mar.
-J'ai toujours détesté cette histoire. Elle me faisait flipper.
-Sirius ! Langage ! Cingla Walburga.
-Pardon mère. Cette histoire me terrorisait, j'avais toujours peur qu'ils viennent me chercher dans ma chambre.
-Dame Black, racontez-nous ? Demanda Altaïr.
Le fantôme prit un air conspirateur, puis raconta :
-Il y a très longtemps, avant l'avènement de Merlin et des fondateurs, ils existaient des sorciers puissants qui prenaient toujours deux apprentis, un sorcier qui suivrait sa trace et un autre, moldu ou cracmol qui serait son domestique. Un de ses sorciers vivait dans la cité de Ker-Isiel. Il était très puissant, mais il méprisait tous ceux qui n'avaient pas le contrôle de la Magie, il avait pris deux frères comme apprentis, le premier était un sorcier et le second était un cracmol. Autant ce sorcier traitait le frère sorcier comme son fils, autant il traitait le frère cracmol avec tant de mépris que ce dernier commença à développer une haine et une jalousie intense envers son frère et envers les sorciers. Il voulait obtenir les même pouvoirs que sa famille. Pendant des années, il fit des recherches pour obtenir ce qu'il voulait. Il commença par la magie qu'apprenait son frère, puis ne trouvant rien, il se dirigea vers la Magie ancienne, puis la Magie la plus noire. Vers la fin de sa vie, il s'éloigna de la cité et prépara un rituel d'appropriation.
-Un quoi ? Demanda Altaïr,
-Un terrible rituel qui demande le sacrifice de milliers de personnes. Et c'est ce qu'il fit. Il sacrifia toute la population de la cité pour devenir sorcier. On dit que les deux derniers à mourir furent son frère et son maître qui le maudit jusqu'à la fin de la Magie. Il devint le sorcier le plus puissant du monde magique. Pour que personne n'apprenne ce qu'il avait fait, il détruisit la digue qui contenait les eaux de l'océan et la belle cité de Ker-Isiel disparut pour l'éternité.
-C'était un gros malade, s'exclama Altaïr horrifié.
Harry plus sombre demanda :
-Si tout le monde est mort ? Comment sait-on ce qu'il s'est passé ?
-La Magie. Mais surtout, il y a eut un témoin, une jeune bergère qui se trouvait sur les falaises loin de la ville. Par la grâce de la Magie, elle vit tout et put dévoiler ce que ce monstre avait fait. Les sorciers et les moldus le traquèrent pour l'abattre, mais ils ne purent jamais lui mettre la main dessus. En effet, la jeune fille était trop loin pour voir précisément le visage de l'homme. Oh, elle le connaissait d'avant, mais après le rituel, son visage a changé et tout le monde recherchait l'ancien lui et non le nouveau.
-Comment cela son visage a changé ? Demanda Harry.
-Ce qu'il avait fait, était de la profonde magie noire. Faire un rituel de cette importance marque à jamais le visage du sorcier qui effectue cette magie. Il ne ressemblait plus du tout à l'ancien lui, de plus, une aura malsaine l'entoura et personne ne s'approchait de lui hommes, êtres magiques, animaux, tout le monde le fuyait. Cependant, il voulait créer un clan et il devait prendre femme.
-Beurk ! Grimaça Sirius pour le plus grand amusement des mentors.
-Mais vous avez dit qu'il était à la fin de la vie. Comment... ?
-Par le sacrifice de toutes ces âmes.
Voyant qu'ils ne comprenaient pas, elle explicita :
-Il a volé leur vie.
-Attendez, autant d'année de vie que de personnes tuées ? Demanda Altaïr.
-Oui.
-Quasiment immortel alors, songea Harry.
-Oui.
-Et comment il a réussi son entreprise ? Demanda Altaïr.
Harry était en train de réfléchir quand il répondit :
-Il n'était pas à ça prêt n'est-ce-pas ? Il a forcé une femme ?
-Oui et non. En fait, comme tout le monde le fuyait comme la peste, il créa un sort de glamour qui modifiait l'aura de la personne. Il mit plusieurs années à le créer, mais quand il réussit, il était devenu attirant et n'exhalait plus cette odeur de mort. Cependant, les êtres les plus pures et celles plus proches de la Magie le voyaient toujours tel qu'il était. Alors il se tourna vers les moldus. Il avait la puissance magique et maintenant, il voulait l'argent et la gloire. Il séduisit la fille d'un petit baron, il séduisit aussi le père pour que ce dernier fasse de lui son unique héritier. Avant même que l'encre soit sèche sur le testament, le père mourut d'une crise cardiaque, puis quelques mois plus tard, le cheval de son épouse s'emballa, elle tomba et fut piétinée par son cheval. Son époux la pleura un an. Il lorgna sur la famille du Vicomte Du Gévaudan qui avait une fille et trois fils. Il tua les trois fils les uns après les autres dans des accidents ou des maladies, puis épousa la fille du Vicomte qui mourut un an plus tard d'un arrêt cardiaque après avoir fait de son gendre son seul et unique héritier. Son épouse mourut en couche ainsi que l'enfant. Il se tourna vers le Comte du Gévaudan qui n'avait pas d'héritier et réussit à faire qu'il fasse de lui son héritier. Cependant, quand il voulut se tourner vers le Duc d'Aquitaine, il apprit que la région venait de tomber dans le giron de l'Angleterre et que le Duc venait de nommer un nouveau Vicomte et un nouveau Comte du Gévaudan. Le sorcier prit toutes les richesses qu'il avait mal acquis puis s'enfuit. Quand le nouveau Vicomte pénétra dans sa demeure, il découvrit l'innommable, ce monstre sacrifiait des enfants pour rajeunir. De plus, dans les profondeurs des cachots, il trouva le corps de la fille de l'ancien Vicomte et de son bébé. L'enfant était monstrueux, il était complètement déformé. Le conseiller du Vicomte lui expliqua que le père de l'enfant devait avoir insulté la magie pour avoir un tel résultat. Loin de là, le sorcier apprit qu'il y avait un moyen pour ne plus être maudit, il devait sauver autant d'être qu'il avait sacrifié pour devenir ce qu'il était devenu. Alors c'est ce qu'il fit. Il se trouvait devant le lac Léman quand un véritable mur d'eau apparut suite à l'effondrement d'une partie de la montagne dans le lac. D'un geste de la main, il calma les eaux et la vague immense disparut, protégeant toutes les populations d'une mort atroce. Il fut sûr d'être libéré de la malédiction de la Magie quand une licorne s'approcha de lui sans tenter de le tuer. Il quitta les lieux, puis avec un rire démoniaque, il sut qu'il allait pouvoir reprendre sa quête de pouvoir.
-Simplement grâce à ça, il a purifié sa magie ? S'exclama Altaïr outré.
-Oui, car il a sauvé plus de personne qu'il n'en a tué. Pour la magie, il avait rattrapé ses tords.
-C'est fou, lança Harry.
-Oui.
-Qu'a-t-il fait ensuite ? Demanda Harry.
-Eh bien, après avoir découvert qu'il n'était plus maudit par la Magie, il reprit sa quête de pouvoir et d'argent. Cependant, cette fois-ci, il se tourna vers les sorcières, car il voulait que ses descendants soient puissants. Il devait trouvé une famille qui ne l'avait jamais croisé et donc il décida d'aller à l'Est et il trouva la famille Mar et décida de se faire appeler Haimric Mar. Il épousa la fille aînée et eut un enfant parfaitement formé. Malheureusement, un sorcier noir fit parler de lui, il tua toute la famille Mar, tua son épouse et quand il voulut tuer le fils d'Haimric, ce dernier entra dans la bataille. Quand le mage noir fut face à Haimric, il découvrit la peur car il avait devant lui un véritable monstre. Haimric le tortura pendant un long moment, puis lui vola ses richesses et ses pouvoirs avant de faire de lui un elfe de maison qu'il traitait comme un véritable esclave. Haimric n'avait pas réagit avant, car le mage noir l'avait débarrassé d'une famille encombrante et là, il allait pouvoir élever son fils comme il l'entendait. Il lui apprit que les autres n'avaient d'intérêt que s'ils pouvaient lui servir donc il devait être charmant pour les appâter. Que s'il devait les tuer, il ne devait pas y avoir de témoin ou alors qu'il devait avoir l'air d'un accident. Quand son fils eut vingt ans, la mort rattrapa enfin Haimric qui mourut assassiné par son propre fils. Il laissa les Mar poursuivre son but, la quête de toujours plus de richesses et de pouvoir. Ce qu'aucun ne pouvait savoir c'est qu'ils étaient toujours poursuivis par la malédiction du maître d'Haimric. Cette malédiction ne devait prendre forme qu'au moment où la famille serait la plus puissante et qu'à partir de ce moment, ils perdraient tout et ne retrouveraient plus jamais la gloire et la richesse, cependant, cette malédiction ne toucherait que ceux suivant les préceptes de ce monstre d'Haimric, ceux reniant cette philosophie malsaine seraient épargnés.
-Et que sont-ils devenus ? Demanda Altaïr.
-Quand ils ont changé de nom, ils ont totalement disparu. Personne ne sait ce qu'ils sont devenus.
-Hé bien, c'est une histoire assez effrayante. Mais il va falloir que vous la racontiez à toute la Confrérie. Nous devons retrouver cette famille pour la garder à l'œil. Comme elle n'est pas liée aux assassins, elle pourrait nous mettre en danger et mettre en danger la Magie, songea Harry.
La mère de Sirius folle de joie décida de faire un moment contes et légendes du monde magique. Les enfants et les adultes adoraient ce moment, car ils apprenaient beaucoup de choses et se reposaient après de longues journées de travail ou d'apprentissage.
Après cette longue discussion, Harry, Altaïr et Sirius quittèrent la salle à manger et allèrent visiter le château tout en discutant de cette histoire, puis de leurs souvenirs respectifs. Les assassins observaient avec un immense sourire leurs mentors rire aux éclats avec le propriétaire des lieux. Ce dernier ne se rendait pas compte que les deux enfants le protégeaient avec la même rage qu'un lion protège ses petits. Sans se douter de quoi que ce soit, deux apprentis, des ex-aurors, discutaient entre eux du fait que Sirius Black ait été jeté en prison sans le moindre procès. Ils désiraient savoir pourquoi cela était arrivé et comment faire pour que le dernier des Black retrouve la liberté. Ils désiraient se faufiler dans le monde magique afin de faire toutes les recherches possibles pour cela. Mais pour ce faire, ils devaient avoir l'autorisation de leurs mentors et paranoïaques comme ils étaient, c'était plus qu'improbable. Ce fut donc en soupirant qu'ils décidèrent de reprendre l'entraînement afin d'être prêts pour cette mission.
Alors qu'ils riaient encore des blagues que les maraudeurs avaient effectuées en leur temps, Altaïr vit une porte en bois noir. Curieux, il l'ouvrit et tous les trois découvrirent une pièce merveilleuse. Elle était totalement ronde avec un immense plafond en voûte qui se terminait par une coupole en verre et fer forgé. Les murs étaient recouverts d'étagère qui regorgeaient de livres et cela sur trois étages. Chaque étage reposait sur des colonnes qu'Altaïr avait vues à Byzance et en Égypte. C'était tout bonnement splendide. Amin chuchota :
-C'est magnifique. Dommage que notre maison soit trop petite. J'aurai bien aimé avoir cette pièce à la place du petit bureau qu'il y a.
-Oui, c'est vrai. Ce serait bien, murmura Altaïr.
Les trois sorciers se frottèrent les yeux quand ils se mirent à voir flou puis ils durent fermer les yeux alors qu'une lumière intense jaillit de nulle part. Quand ils purent voir de nouveau, la pièce avait disparu et à la place se trouvait un vaste espace vide. Amin et Altaïr se regardèrent, puis filèrent dans leur maison suivis par Sirius qui découvrit en même temps que les autres que la petite maison avait bien changé. En effet, si extérieurement elle avait le même aspect, intérieurement ce n'était plus la même chose. Il y avait toujours la cuisine, le salon et la salle à manger, mais maintenant, il y avait une nouvelle chambre, la chambre des maîtres du château, soit celle de Sirius. En effet, le château voulait que son maître soit heureux et il ne le serait qu'avec les mentors près de lui. De plus, il y avait trois salles de bain au lieu d'une et surtout, la magnifique bibliothèque avait prit la place du petit bureau.
Tous les trois observaient avec stupéfaction la superbe pièce. Il y avait une ambiance studieusement feutrée qui donnait envie de lire à n'importe qui. Altaïr et Harry regardaient les immenses étagères remplies de livres plus vieux les uns que les autres. Les deux enfants pénétrèrent dans la pièce et ne ressentirent pas la sensation de sérénité qu'ils avaient toujours ressentie dans la grande pièce des catacombes. Le sol était trop dur et les murs recouverts de livres ne donnait pas à la pièce un aspect relaxant et chaleureux. Altaïr et Harry se regardèrent puis dirent l'un après l'autre :
-Il manque des coussins…
-Et des tapisseries…
-Et des tapis…
-Et des fleurs…
-Et Maria…
-Aïcha…
Les deux enfants sentirent des larmes couler le long de leurs joues à la mention de leurs épouses adorées. Sirius ne comprenait pas de quoi ou de qui parlaient les deux enfants. Il faut dire que personne ne lui avait parlé de la particularité des deux petits. Mais cela faisait plusieurs jours qu'il voulait avoir des réponses sur la façon dont les assassins adultes traitaient son filleul et Altaïr. Cependant, il sentait que ce n'était pas encore le moment. Mais il savait que le jour où il apprendrait tout arriverait très vite.
A suivre
