Et le deuxième chapitre comme promis!
John, quand à lui, avait très mal dormi voire pas du tout, il ressassait sans cesse sa conversation de la veille avec Rodney. Il se demandait comment ils en étaient arrivés là. Il se décida à se lever et alla directement prendre une douche. Quelques minutes plus tard, il ressortait de la salle de bains vêtu d'un boxer. Il prit ses vêtements et commença à s'habiller quand sa radio se mit en marche.
/ John c'est Elisabeth, il faudrait que je vous voie le plus rapidement possible. /
- Oui, qu'y a -t-il?
/ Je vous expliquerai. /
- Bon j'arrive tout de suite.
Il était intriguait par le ton de la voix d'Elisabeth, quelque chose avait du se passer. « Mon Dieu, pourvu qu'il ne soit rien arrivé à Rodney » pensa-t-il instantanément. Il s'habilla en vitesse et 5 minutes plus tard il tapait à la porte du bureau de la chef de l'expédition. Après avoir été invité à entrer, il salua Elisabeth. Elle était debout devant la baie de son bureau et elle regardait les gens qui s'affairaient en contre bas. Quand il entra elle se retourna, lui adressa un timide sourire et alla s'asseoir à son bureau. John l'imita et s'assit en face d'elle.
- Qu'y a-t-il Elisabeth? Vous aviez l'air préoccupée.
- C'est au sujet de Rodney.
John se raidit sur sa chaise.
- Il lui ai arrivé quelque chose?
- Non, mais je l'ai rencontré hier soir.
John se détendit aussitôt. Il n'aurait pas supporté qu'il arrive quoique ce soit au scientifique.
- Et il a été assez agressif, reprit Elisabeth, pour tous vous dire il m'a même fait un peu peur.
- A cause de l'histoire d'hier? A vrai dire je le comprends un peu.
- Vous n'avez peut être pas tort mais il ne doit pas réagir comme il l'a fait. D'ailleurs cela fait quelques temps que j'ai remarqué ses changements soudains d'humeur, c'est pour cela que j'ai décidé de le remplacer par Zelenka.
- A ce propos, j'aurai aimé que vous m'en avertissiez avant. Je…
- Je suis désolée John, c'est vrai j'aurai du, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop. Pour en revenir à Rodney, je me fais du souci car il a proféré des menaces envers les membres de votre équipe et vous-même.
- Quoi? demanda John abasourdi.
- Oui et c'est cela qui me préoccupe le plus, je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose.
- Ne vous inquiétez pas pour moi. Je vais essayé d'aller lui parler.
- Non je crois qu'il serait préférable de le laisser seul quelques temps, il a besoin d'assimiler tous ça.
- Oui mais…
- C'est pour son bien, le coupa Elisabeth. Vous vous doutez bien que je fais cela pour lui même si…elle hésita.
- Même si quoi?
- Même si ce que j'ai entendu hier ne m'a pas plu du tout.
- Il était en colère, c'est normal.
- John arrêtez de prendre toujours sa défense. Il y a des actes et des propos qui ne sont pas toujours pardonnables. Même si j'aime beaucoup Rodney.
- Qu'a-t-il dit?
- Je ne préfère pas vous le répéter, pour l'instant cela restera entre lui et moi. Tout ce que je peux vous dire c'est que vous avez sûrement plus d'estime pour lui que lui en a pour vous.
- Je veux savoir.
- Non John cela risquerait de créer des conflits où il n'y a pas lieu d'être. Je voulais juste vous prévenir.
- Merci.
John était encore plus abattu, il aurait aimé qu'Elisabeth lui répète les propos de Rodney mais il se doutait que cela ne devait pas être flatteur pour lui. Comment Rodney pouvait-il le dénigrer à ce point? Peut être qu'il s'était trompé sur le compte du scientifique? Peut être que ce qu'il avait pris pour des sentiments de la part de Rodney n'étaient que foutaises? Et il s'était fait avoir. Comme un bleu. Mais il arriverait le moment où il règlerait ses comptes lui aussi.
- John? Ca va allait?
- Non…Oui…Enfin je ne pensai pas que Rodney…
- Écoutez John allait vous reposer dans vos quartiers, vous avez mauvaise mine, je vous laisse votre journée. Je passerai vous voir ce soir et on ira dîner ensemble, vous voulez?
- D'accord.
Il se leva et avant qu'il ne franchisse la porte, Elisabeth rajouta.
- Je passerai vous voir vers 19h.
- A ce soir alors.
Et John partit en direction de ses quartiers, il savait qu'il pouvait compter sur Elisabeth, qu'elle était une véritable amie pour lui.
De son côté Rodney se réveillait à peine, « les pilules de Carson font vraiment de l'effet » pensa-t-il en souriant puis il se rappela pourquoi il les avait prise et se laissa retomber sur son lit. Il prit sa radio qui était posée sur le chevet.
- Radek, c'est Rodney, je ne me sens pas très bien, je ne viendrai pas au labo aujourd'hui.
/ Très bien vous voulez que je passe vous voir/
- Non merci vous allez avoir du travail aujourd'hui, n'oubliez pas que vous allez essayez de me remplacer, du renforts ne serait pas de trop, essaya-t-il de plaisanter.
/ Toujours égal à vous-même à ce que je vois, même malade/
- Eh oui mon cher Radek, il ne faut pas perdre ses habitudes.
Il coupa sa radio, la posa sur le chevet et fondit en larmes. De l'autre côté le scientifique tchèque était perplexe. « Il n'est pas dans son état normal ou alors il doit être bien malade pour ne pas venir dans son labo de toute la journée, il faut que j'en parle à Beckett ». Et il partit en direction de l'infirmerie.
Une dizaine de minutes plus tard Carson tapa à la porte de Rodney. Il n'obtint pas de réponse alors il frappa plus fort.
- Je ne veux voir personne, entendit-il de l'autre côté de la cloison.
- Rodney c'est Carson, Radek m'a dit que vous vous sentiez pas bien.
- Il ne pouvait pas se taire celui-là. Bon puisque vous êtes là entez.
Carson s'exécuta, il trouva Rodney allongé sur le côté qui lui tourné le dos. Mais il pouvait voir qu'il était secoué de spasmes. « Il pleure? » se demanda-t-il.
Il s'approcha, s'assit au bord du lit et posa délicatement une main sur l'épaule de Rodney. Il lui parla doucement:
- Rodney qu'est ce qui ne vas pas?
Pas de réponse.
- Rodney, je suis votre ami, je peux tout entendre.
- Tout? Sans me juger?
- Bien sûr sans vous juger.
Rodney se tourna et se releva de manière à s'asseoir contre le lit. Il regarda Carson qui le fixait avec un regard interrogateur mais aussi doux. C'est alors qu'il lâcha tout.
Le soir de la fameuse fête où John et lui s'étaient avoué leurs sentiments, la semaine magnifique qu'ils avaient passés et puis la dégringolade: son retrait de l'équipe, la trahison de John. Il parla durant une demi-heure sans s'arrêter, scrutant parfois la réaction de son ami qui l'écoutait sans l'interrompre.
- Eh bien quelle histoire, dit le médecin en souriant pour essayer de détendre l'atmosphère.
- Comme vous dites, le pire c'est que…que…
- Quoi?
- Je suis vraiment amoureux de John, je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne et lui… je ne sais même pas ce qu'il pense.
- Il doit bien ressentir quelque chose pour vous quand même.
- De l'attirance sûrement mais s'il m'aimait, il n'aurait pas agit comme il l'a fait.
- Écoutez Rodney, est ce que c'est lui qui vous a dit qu'il avait demandé votre permutation?
- Non, avoua Rodney tout penaud, j'ai entendu des gens en parler au mess.
- Et vous vous êtes fondé la-dessus? Vous vous êtes fier à des « on dit »? Cela m'étonne de vous.
- Je sais mais je n'ai pas réfléchi j'étais sous le coup de la colère.
- Bon il ne vous reste qu'une chose à faire, c'est d'aller parler à John. OK?
- D'accord mais qu'est ce que je vais lui dire?
- Laissez parler votre cœur.
- Vous avez raison, j'irai le voir ce soir.
- Bonne décision. Vous vous sentez mieux?
- Oui merci Carson c'est grâce à vous.
- De rien Rodney, j'ai fait ce qu'un ami est censé faire.
Il se leva et se dirigea vers la porte.
- Vous devriez quand même vous reposer.
Il sortit. En retournant à l'infirmerie il repensait à ce que Rodney lui avait dit, maintenant tout était clair dans sa tête, il comprenait mieux le comportement des deux amis et il était surtout content pour eux et en particulier pour Rodney qui avait enfin comprit qu'il pouvait être aimé comme tout le monde.
Elisabeth était assez fière d'elle, elle avait réussi à séparer John et Rodney et ce soir John serait peut être enfin à elle. Bon il fallait qu'elle y aille elle avait rendez-vous avec John dans une dizaine de minutes. Elle se recoiffa une dernière fois et sortit de ses quartiers.
Pendant ce temps-là dans ses quartiers John émergeait d'une journée qu'il avait passé à dormir. Il avait eu du mal au début tellement il était en colère contre Rodney mais il irait le voir et lui demander des explications. En attendant il devait dîner avec Elisabeth. Il passa dans la salle de bains et se prépara, quand il sortit il entendit frapper, il ouvrit la porte sur une Elisabeth plutôt souriante.
Rodney décida d'aller faire un tour au mess, peut être qu'il y verrait John et qu'il pourrait lui parler? Il entra dans le mess et remarqua John assis à une table, Elisabeth assise en face de lui. Bon ça ne sera pas pour cette fois. Il se servit et s'approcha de leur table. John lui tournait le dos mais quand il fut suffisamment près il vit qu'Elisabeth avait posé une main sur la sienne. Il s'approcha un peu plus et Elisabeth se pencha vers John comme pour l'embrasser mais Rodney ne put savoir, un groupe de personnes passa devant lui.
- Alors je vois que l'on ne s'ennui pas? Lança-t-il à John en s'arrêtant devant leur table. John retira vivement sa main.
- Rodney?
- Je vois que tu n'as pas oublié mon prénom, c'est déjà ça, je vois aussi que tu m'as vite remplacé.
- Mais enfin John que se passe-t-il? Comment ça remplacer? Fit innocemment Elisabeth.
- Rodney ce n'est pas le lieu pour parler de ça. Et moi aussi j'aurai des choses à te reprocher.
- Ah oui? Moi qui était venu pour m'excuser, te dire que tu avais sans doute raison à propos d'un malentendu.
- Quoi?
Mais Rodney était déjà partit. « Il voulait s'excuser, j'aurai du écouter ce qu'il avait à me dire » pensa John.
Elisabeth regardait John, elle voyait bien que l'apparition de Rodney l'avait chamboulé. Cependant elle ne pouvait pas laisser tomber, pas maintenant.
- John, vous pouvez m'expliquer?
Et comme Rodney l'avait fait avec Carson, John expliqua tout à Elisabeth. Sauf que là, la personne qui écoutait était déjà au courant et elle n'avait pas les mêmes pensées bienveillantes que le médecin.
Quand John eut finit, il se leva.
- Excusez-moi Elisabeth, je vais me coucher.
- Je vous raccompagne.
John n'eut même pas le courage d'objecter. Ils étaient arrivés devant les quartiers de John. Elisabeth sentait qu'elle devait agir avant qu'il n'entre. Il se tourna vers elle pour lui souhaiter bonne nuit, c'est alors qu'elle passa ses mains derrière la nuque du Colonel et qu'elle l'embrassa. John mit quelques secondes à réagir.
Alors cèdera, cèdera pas? La suite au prochain épisode.
Désolée ce chapitre est peut être un peu bizarre mais je ne savais pas comment le tourner autrement.
